Exam mi-session Flashcards
Est-ce que vous pensez que la maladie mentale est une maladie comme une autre?
Je pense que la maladie mentale n’est pas une maladie comme une autre puisque les traitements, les perceptions et les attitudes concernant la santé mentale au sein de la société diffèrent de ceux que l’on a à l’égard de la santé physique:
- Il y a un traitement différentiel selon notre code postal pour aller chercher des traitements en santé mentale. Pour des problèmes de santé physique, on peut aller à n’importe quel hôpital/clinique.
- Consentement : aller chercher soi-même de l’aide pour un problème de santé physique versus traitement forcé pour problème de santé mentale.
- On veut protéger la personne qui a des problèmes de santé physique vs on veut se protéger de la personne qui a une maladie mentale (internement forcé). On associe la violence aux personnes qui ont des troubles de santé mentale.
Enfermement différencié
- Côté plus classificatoire de la folie. On identifie quatre types d’aliénation = la folie devient un objet de perception médicale.
- Différenciation entre le bon pauvre (celui qui travaille à l’usine ou dont l’usine a fermé ses portes et qui se retrouve sans emploi) et le mauvais pauvre (celui qui ne peut pas travailler). Le mauvais pauvre pouvait se retrouver dans les asiles.
- Contexte social: fin du 19ième siècle, prolétarisation, urbanisation, industrialisation, problèmes sanitaires, peu d’équipement pour accueillir la main-d’œuvre. Apparition de nouvelles classes de travailleurs permet la distinction entre le bon et le mauvais pauvre.
Enfermement indifférencié
- On enferme toute personne qui dévie de l’ordre social: les pauvres, les fou, les handicapés, etc. Ils sont tous enfermés dans les mêmes établissements.
Proposition de Pinel avec le traitement moral
- L’aliéné doit être mis à l’abri du chaos urbain. Ce qui justifie son internement asilaire. On doit aussi changer ses idées en le soumettant à une série d’activités qui en mobilisant son attention, le distraient de ses pensées délirantes et lui donne de nouvelles passions, ce qui lui permettra de se resocialiser.
- Il écrit le traitement moral à faire pour ces personnes: les isoler, les mettre dans un programme hygiénique qui va changer leurs fausses idées.
- Rôle novateur: Les personnes étaient dans des conditions extrêmement difficiles à l’époque donc la proposition de Pinel est novatrice: la personne est active dans son traitement.
Décrire le système de l’affermage
- Débute avec une législation qui vise à financer les soins des aliénés: alloue une somme fixe par année et par patient aux établissements qui les hébergent.
- Représente, jusqu’au début des années 1960, l’un des principaux obstacles à la médicalisation de l’asile au Québec.
- Plausible que certains propriétaires des établissements de santé soient davantage intéressés à rechercher un profit qu’à apporter des soins de qualité aux patients.
- Contrat qu’il y a entre l’État et les communautés religieuses. L’État donnait 100$ par tête aux communautés religieuses. En échange les communautés religieuses devaient nourrir, vêtir, donner des soins, offrir des services.
Que propose le mouvement antipsychiatrique? (2-3)
Contexte international: Au sortir de la deuxième guerre mondiale, études sur les impacts de l’enfermement sur les individus avec les conséquences de la Shoa provoque un mouvement de contestation.
Contexte au Québec: Asiles surpeuplées (Duplessis veut simplement en construire plus). Les personnes vivent une dépersonnalisation dans les asiles parce qu’on associe leur personnalité à un côté très négatif. Désir de leur faire reprendre un meilleur rôle social.
* Pas d’implication de l’État au Canada VS en Angleterre
* Au Qc, le soutien provient de l’Église, d’organismes philanthropiques et du réseau naturel (communauté, famille, mais surtout les femmes)
* Époque de charité sociale, paternalisme et maintien de l’ordre social par des mesures voulant diminuer les conséquences de l’industrialisation et l’urbanisation
* La population double et les problématiques deviennent ingérables devant l’ampleur des besoins. Les services répondent inégalement tant dans l’espace géographique que dans les besoins.
Principe du mouvement
On ne veut pas réduire les individus à un diagnostic. Il faut être conscient que la folie fait partie d’une construction sociale (connaissance ne se détache pas du contexte, réalité sociale construite)
Il faut faire un usage modéré des médicaments
Il faut utiliser les outils diagnostiques comme des outils et non comme des fins en soi.
Quels sont les évènements qui ont précipité le mouvement de désinstitutionalisation au Québec? (2-3)
- Certains psychiatres sont financés pour étudier en Europe et aux É-U. Ces psychiatres avec des connaissances contemporaines ont voulu révolutionner la façon de faire dans les hôpitaux.
- Livre les fous crient au secours: Légitimé par un psychiatre qui a écrit dans le livre. La population découvre le traitement des patients. Contexte de dictature.
Passage du livre: Gardien qui étouffe sauvagement un malade qui ne veut pas subir d’électrochoc. Attaque de dos. Sous les yeux complices du médecin de service. (Années 40-50) - Nouvelle façon de comprendre ce qui cause problème. Pas aliénation. On commence à parler de « maladie mentale ».
- Commission d’enquête pour savoir ce qui se passe à l’intérieur de ces institutions. (Commission Bédard)
- Fin du règne de Duplessis et entrée de Jean Lesage au pouvoir: révolution tranquille.
Que veut-on dire par changement de paradigme dans l’organisation des soins?
- On ne parle plus de folie, mais de maladie mentale. On ne perçoit plus la cause comme morale, mais sociale. Ce n’est plus la religion qui doit prendre en charge, mais l’état. On a été traumatisé par les traitements d’isolement et de dépersonnalisation, on veut maintenant guérir et humaniser les soins.
Définir le mouvement de désinstitutionalisation psychiatrique
3 composantes :
1. Déshospitalisation: on sort les personnes des hôpitaux
2. Réorganisation du système de santé : Hospitalisations de courte durée. Services et programmes communautaires.
3. Non-institutionnalisation: Favoriser les conditions pour maximiser la participation et réintégration sociale.
Comprendre la transformation des termes folie/maladie mentale/santé mentale
- Folie: Moralisant, mauvaises pensées et idées
- Maladie mentale: Curable. Connaissances scientifiques. Nouvelle définition qui apparaît avec le rapport Bédard. La maladie mentale est maintenant perçue comme toutes les maladies.
- Santé mentale: Plus englobant. L’État doit le prendre en charge. Bio psycho social. Conception de droit à la santé mentale. Rationaliser le système: nouvelle sémantique. Pas la maladie mentale mais la santé mentale. On considère que la santé physique et la santé mentale vont ensemble. C’est une question de droit. C’est donc l’État qui doit avoir la charge de la santé mentale. Compréhension plus holistique. L’état doit se positionner.
Nommer/décrire des conséquences positives et négatives de la désinstitutionalisation
Aspects positifs:
1. Déshospitalisation : diminution de la durée des séjours. Permet de préserver les attitudes sociales des personnes (empêche dépersonnalisation)
2. Traitement: démystifier la maladie mentale: avancer les traitements qui misent sur le respect des droits de la personne, axé sur la communauté, déstigmatisation
3. Attitude envers la santé mentale : déstigmatisation
4. Soutient social : soutient les familles aussi
Aspects négatifs :
1. Itinérance : chômage, pauvreté, crise des logements sociaux peut provoquer l’itinérance.
2. Criminalisation/judiciarisation: elles ont 10 à 11 fois plus de probabilités de se faire arrêter. Il faut aussi judiciariser le droit d’hospitaliser les gens contre leur gré.
3. Impacts négatifs sur la famille et l’individu: manque de ressources communautaires donc poids difficile sur les familles qui ont la responsabilité d’aider les personnes. Manque d’outils.
4. Phénomène de la porte tournante: retour chronique vers les hôpitaux, la rue, le tribunal. Retraverser les institutions totalisantes.
5. Pénurie de services: question de la non demande des programmes. Disponibilité, accessibilité. Réponse des besoins. Barrières, stigmatisation.
Définir ce qu’est un soin primaire
- Malgré les difficultés à s’entendre, les soins primaires doivent toujours desservis dans la communauté. Ils doivent être accessibles. Répondre aux besoins de la communauté précise.
- Ils sont davantage axés sur la prévention
- Accent sur la santé populationnelle
- Place importante des omnipraticiens dans les soins primaires
Quels sont les liens entre les soins primaires et la santé mentale?
Les médecins de famille et autres médecins généralistes dans les GMF font partie des soins de première ligne offerts directement dans les communautés. Sachant qu’environ 75% des personnes vont consulter leur médecin de famille au cours d’une année et une majorité des consultations concerne les troubles de santé mentale, on comprend que les soins primaires peuvent constituer les premiers répondants en santé mentale pour plusieurs personnes. C’est également le cas avec la ligne téléphonique d’info sociale par exemple.
- Ligne téléphonique info social
- Médecin de famille : majorité des consultations concerne santé mentale
- Services accessibles et offerts dans la communauté donc souvent premiers répondants !!
Effets de la loi 21 sur la pratique du travail
Permet de définir le rôle du travailleur social ainsi que ses activités réservées et les activités réservées d’autres professionnels:
- Activité réservée uniquement aux travailleurs sociaux : Recommander l’ouverture et le maintien d’un régime de protection dans le cadre d’une évaluation psychosociale
- Travailleur social ne peut pas faire de la psychothérapie à moins d’avoir une certification/permis délivré par l’ordre des psychologues!
- Le travailleur social ne peut pas poser un diagnostic de santé mentale.
Que veut-on dire par une approche hospitalocentriste? Par la standardisation des pratiques?
- Hospitalocentrisme : la nouvelle gestion publique (NGP) favorise l’aspect curatif plutôt que l’aspect préventif des services de première ligne; puisqu’elle dévalorise les services de première ligne en ne donnant pas le financement nécessaire. D’ailleurs, les fusions des organisations en CSSS contribuent à éloigner les soins des communautés, ce qui contribue au maintien d’une vision hospitalo-centriste.
- Standardisation des pratiques: utilisation d’outils cliniques standardisés. Confiance transféré d’un individu ontologiquement faillible à un système standardisé espéré maîtrisé. Contrôle la performance et l’efficacité des professionnels.
Distinguer et décrire les logiques gestionnaire, médicale et de l’intervention sociale
- Logique gestionnaire: Logique comptable. Quantifier. Services selon des standards. Satisfaction client. Utilise beaucoup les données probantes médicales.
- Logique médicale et de santé publique: Données probantes.
- Logique d’intervention sociale: valoriser les droits des personnes.
Retour du contrôle social dans la pratique du travail
- La prégnance du discours dominant de l’idéologie néolibérale
- Le développement du discours sécuritaire (ou du discours sur le risque)
- La psychologisation ou la médicalisation de l’intervention sociale
- Le développement des logiques institutionnelles axées sur la nouvelle gestion publique importée du secteur privé
Comment distinguer les fonctions socialisantes-normalisantes et autonismisante-émancipatrice
- Socialisantes-normalisantes : Former des citoyens qui répondent aux besoins de l’état.
- Autonismisante-émancipatrice : Vise à former des citoyens qui vont s’émanciper. Empowerment.
Quels sont les critiques qui peuvent émaner des programmes auto soins en santé mentale?
- Vient de manière frappante enlever l’expertise professionnelle
- Ce programme est l’image du désengagement de l’État
- Montre la différence de la santé physique vs de la santé mentale
- Démontre une tentative d’autonomiser et de responsabiliser les individus (culpabilisant?).
Pourquoi dit-on que la santé est une ressource?
C’est une ressource puisqu’elle correspond à une capacité d’agir.