Exam mi-session Flashcards

1
Q

Est-ce que vous pensez que la maladie mentale est une maladie comme une autre?

A

Je pense que la maladie mentale n’est pas une maladie comme une autre puisque les traitements, les perceptions et les attitudes concernant la santé mentale au sein de la société diffèrent de ceux que l’on a à l’égard de la santé physique:
- Il y a un traitement différentiel selon notre code postal pour aller chercher des traitements en santé mentale. Pour des problèmes de santé physique, on peut aller à n’importe quel hôpital/clinique.
- Consentement : aller chercher soi-même de l’aide pour un problème de santé physique versus traitement forcé pour problème de santé mentale.
- On veut protéger la personne qui a des problèmes de santé physique vs on veut se protéger de la personne qui a une maladie mentale (internement forcé). On associe la violence aux personnes qui ont des troubles de santé mentale.

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2
Q

Enfermement différencié

A
  • Côté plus classificatoire de la folie. On identifie quatre types d’aliénation = la folie devient un objet de perception médicale.
  • Différenciation entre le bon pauvre (celui qui travaille à l’usine ou dont l’usine a fermé ses portes et qui se retrouve sans emploi) et le mauvais pauvre (celui qui ne peut pas travailler). Le mauvais pauvre pouvait se retrouver dans les asiles.
  • Contexte social: fin du 19ième siècle, prolétarisation, urbanisation, industrialisation, problèmes sanitaires, peu d’équipement pour accueillir la main-d’œuvre. Apparition de nouvelles classes de travailleurs permet la distinction entre le bon et le mauvais pauvre.
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3
Q

Enfermement indifférencié

A
  • On enferme toute personne qui dévie de l’ordre social: les pauvres, les fou, les handicapés, etc. Ils sont tous enfermés dans les mêmes établissements.
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4
Q

Proposition de Pinel avec le traitement moral

A
  • L’aliéné doit être mis à l’abri du chaos urbain. Ce qui justifie son internement asilaire. On doit aussi changer ses idées en le soumettant à une série d’activités qui en mobilisant son attention, le distraient de ses pensées délirantes et lui donne de nouvelles passions, ce qui lui permettra de se resocialiser.
  • Il écrit le traitement moral à faire pour ces personnes: les isoler, les mettre dans un programme hygiénique qui va changer leurs fausses idées.
  • Rôle novateur: Les personnes étaient dans des conditions extrêmement difficiles à l’époque donc la proposition de Pinel est novatrice: la personne est active dans son traitement.
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5
Q

Décrire le système de l’affermage

A
  • Débute avec une législation qui vise à financer les soins des aliénés: alloue une somme fixe par année et par patient aux établissements qui les hébergent.
  • Représente, jusqu’au début des années 1960, l’un des principaux obstacles à la médicalisation de l’asile au Québec.
  • Plausible que certains propriétaires des établissements de santé soient davantage intéressés à rechercher un profit qu’à apporter des soins de qualité aux patients.
  • Contrat qu’il y a entre l’État et les communautés religieuses. L’État donnait 100$ par tête aux communautés religieuses. En échange les communautés religieuses devaient nourrir, vêtir, donner des soins, offrir des services.
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6
Q

Que propose le mouvement antipsychiatrique? (2-3)

A

 Contexte international: Au sortir de la deuxième guerre mondiale, études sur les impacts de l’enfermement sur les individus avec les conséquences de la Shoa provoque un mouvement de contestation.
 Contexte au Québec: Asiles surpeuplées (Duplessis veut simplement en construire plus). Les personnes vivent une dépersonnalisation dans les asiles parce qu’on associe leur personnalité à un côté très négatif. Désir de leur faire reprendre un meilleur rôle social.
* Pas d’implication de l’État au Canada VS en Angleterre
* Au Qc, le soutien provient de l’Église, d’organismes philanthropiques et du réseau naturel (communauté, famille, mais surtout les femmes)
* Époque de charité sociale, paternalisme et maintien de l’ordre social par des mesures voulant diminuer les conséquences de l’industrialisation et l’urbanisation
* La population double et les problématiques deviennent ingérables devant l’ampleur des besoins. Les services répondent inégalement tant dans l’espace géographique que dans les besoins.

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7
Q

 Principe du mouvement

A

On ne veut pas réduire les individus à un diagnostic. Il faut être conscient que la folie fait partie d’une construction sociale (connaissance ne se détache pas du contexte, réalité sociale construite)
 Il faut faire un usage modéré des médicaments
 Il faut utiliser les outils diagnostiques comme des outils et non comme des fins en soi.

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8
Q

Quels sont les évènements qui ont précipité le mouvement de désinstitutionalisation au Québec? (2-3)

A
  1. Certains psychiatres sont financés pour étudier en Europe et aux É-U. Ces psychiatres avec des connaissances contemporaines ont voulu révolutionner la façon de faire dans les hôpitaux.
  2. Livre les fous crient au secours: Légitimé par un psychiatre qui a écrit dans le livre. La population découvre le traitement des patients. Contexte de dictature.
    Passage du livre: Gardien qui étouffe sauvagement un malade qui ne veut pas subir d’électrochoc. Attaque de dos. Sous les yeux complices du médecin de service. (Années 40-50)
  3. Nouvelle façon de comprendre ce qui cause problème. Pas aliénation. On commence à parler de « maladie mentale ».
  4. Commission d’enquête pour savoir ce qui se passe à l’intérieur de ces institutions. (Commission Bédard)
  5. Fin du règne de Duplessis et entrée de Jean Lesage au pouvoir: révolution tranquille.
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9
Q

Que veut-on dire par changement de paradigme dans l’organisation des soins?

A
  • On ne parle plus de folie, mais de maladie mentale. On ne perçoit plus la cause comme morale, mais sociale. Ce n’est plus la religion qui doit prendre en charge, mais l’état. On a été traumatisé par les traitements d’isolement et de dépersonnalisation, on veut maintenant guérir et humaniser les soins.
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10
Q

Définir le mouvement de désinstitutionalisation psychiatrique

A

3 composantes :
1. Déshospitalisation: on sort les personnes des hôpitaux
2. Réorganisation du système de santé : Hospitalisations de courte durée. Services et programmes communautaires.
3. Non-institutionnalisation: Favoriser les conditions pour maximiser la participation et réintégration sociale.

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11
Q

Comprendre la transformation des termes folie/maladie mentale/santé mentale

A
  • Folie: Moralisant, mauvaises pensées et idées
  • Maladie mentale: Curable. Connaissances scientifiques. Nouvelle définition qui apparaît avec le rapport Bédard. La maladie mentale est maintenant perçue comme toutes les maladies.
  • Santé mentale: Plus englobant. L’État doit le prendre en charge. Bio psycho social. Conception de droit à la santé mentale. Rationaliser le système: nouvelle sémantique. Pas la maladie mentale mais la santé mentale. On considère que la santé physique et la santé mentale vont ensemble. C’est une question de droit. C’est donc l’État qui doit avoir la charge de la santé mentale. Compréhension plus holistique. L’état doit se positionner.
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12
Q

Nommer/décrire des conséquences positives et négatives de la désinstitutionalisation

A

Aspects positifs:
1. Déshospitalisation : diminution de la durée des séjours. Permet de préserver les attitudes sociales des personnes (empêche dépersonnalisation)
2. Traitement: démystifier la maladie mentale: avancer les traitements qui misent sur le respect des droits de la personne, axé sur la communauté, déstigmatisation
3. Attitude envers la santé mentale : déstigmatisation
4. Soutient social : soutient les familles aussi

Aspects négatifs :
1. Itinérance : chômage, pauvreté, crise des logements sociaux peut provoquer l’itinérance.
2. Criminalisation/judiciarisation: elles ont 10 à 11 fois plus de probabilités de se faire arrêter. Il faut aussi judiciariser le droit d’hospitaliser les gens contre leur gré.
3. Impacts négatifs sur la famille et l’individu: manque de ressources communautaires donc poids difficile sur les familles qui ont la responsabilité d’aider les personnes. Manque d’outils.
4. Phénomène de la porte tournante: retour chronique vers les hôpitaux, la rue, le tribunal. Retraverser les institutions totalisantes.
5. Pénurie de services: question de la non demande des programmes. Disponibilité, accessibilité. Réponse des besoins. Barrières, stigmatisation.

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13
Q

Définir ce qu’est un soin primaire

A
  • Malgré les difficultés à s’entendre, les soins primaires doivent toujours desservis dans la communauté. Ils doivent être accessibles. Répondre aux besoins de la communauté précise.
  • Ils sont davantage axés sur la prévention
  • Accent sur la santé populationnelle
  • Place importante des omnipraticiens dans les soins primaires
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14
Q

Quels sont les liens entre les soins primaires et la santé mentale?

A

Les médecins de famille et autres médecins généralistes dans les GMF font partie des soins de première ligne offerts directement dans les communautés. Sachant qu’environ 75% des personnes vont consulter leur médecin de famille au cours d’une année et une majorité des consultations concerne les troubles de santé mentale, on comprend que les soins primaires peuvent constituer les premiers répondants en santé mentale pour plusieurs personnes. C’est également le cas avec la ligne téléphonique d’info sociale par exemple.
- Ligne téléphonique info social
- Médecin de famille : majorité des consultations concerne santé mentale
- Services accessibles et offerts dans la communauté donc souvent premiers répondants !!

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15
Q

Effets de la loi 21 sur la pratique du travail

A

Permet de définir le rôle du travailleur social ainsi que ses activités réservées et les activités réservées d’autres professionnels:
- Activité réservée uniquement aux travailleurs sociaux : Recommander l’ouverture et le maintien d’un régime de protection dans le cadre d’une évaluation psychosociale
- Travailleur social ne peut pas faire de la psychothérapie à moins d’avoir une certification/permis délivré par l’ordre des psychologues!
- Le travailleur social ne peut pas poser un diagnostic de santé mentale.

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16
Q

Que veut-on dire par une approche hospitalocentriste? Par la standardisation des pratiques?

A
  • Hospitalocentrisme : la nouvelle gestion publique (NGP) favorise l’aspect curatif plutôt que l’aspect préventif des services de première ligne; puisqu’elle dévalorise les services de première ligne en ne donnant pas le financement nécessaire. D’ailleurs, les fusions des organisations en CSSS contribuent à éloigner les soins des communautés, ce qui contribue au maintien d’une vision hospitalo-centriste.
  • Standardisation des pratiques: utilisation d’outils cliniques standardisés. Confiance transféré d’un individu ontologiquement faillible à un système standardisé espéré maîtrisé. Contrôle la performance et l’efficacité des professionnels.
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17
Q

Distinguer et décrire les logiques gestionnaire, médicale et de l’intervention sociale

A
  1. Logique gestionnaire: Logique comptable. Quantifier. Services selon des standards. Satisfaction client. Utilise beaucoup les données probantes médicales.
  2. Logique médicale et de santé publique: Données probantes.
  3. Logique d’intervention sociale: valoriser les droits des personnes.
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18
Q

Retour du contrôle social dans la pratique du travail

A
  1. La prégnance du discours dominant de l’idéologie néolibérale
  2. Le développement du discours sécuritaire (ou du discours sur le risque)
  3. La psychologisation ou la médicalisation de l’intervention sociale
  4. Le développement des logiques institutionnelles axées sur la nouvelle gestion publique importée du secteur privé
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19
Q

Comment distinguer les fonctions socialisantes-normalisantes et autonismisante-émancipatrice

A
  • Socialisantes-normalisantes : Former des citoyens qui répondent aux besoins de l’état.
  • Autonismisante-émancipatrice : Vise à former des citoyens qui vont s’émanciper. Empowerment.
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20
Q

Quels sont les critiques qui peuvent émaner des programmes auto soins en santé mentale?

A
  • Vient de manière frappante enlever l’expertise professionnelle
  • Ce programme est l’image du désengagement de l’État
  • Montre la différence de la santé physique vs de la santé mentale
  • Démontre une tentative d’autonomiser et de responsabiliser les individus (culpabilisant?).
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21
Q

Pourquoi dit-on que la santé est une ressource?

A

C’est une ressource puisqu’elle correspond à une capacité d’agir.

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22
Q

Définir le terme déterminant social à la santé

A
  • Les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie, ces circonstances étant déterminées par plusieurs forces : l’économie, les politiques sociales et la politique
  • Il s’agit des facteurs individuels, sociaux, économiques et environnementaux que l’on peut associer à la santé, à un problème de santé particulier ou encore à l’état de santé global d’une population
  • Le but des déterminants sociaux est de comprendre comment et pourquoi il existe une différenciation sociale des problèmes de santé.
23
Q

Pourquoi dit-on que les déterminants sociaux s’influencent les uns aux autres?

A

Les déterminants sociaux s’influencent nécessairement les uns les autres, car ils ont des effets sur la santé mentale et donc sur la capacité d’agir des gens. Par exemple, une personne née d’une famille pauvre pourrait ne pas avoir eu l’opportunité de faire de longues études, et donc se retrouver avec un emploi peu payant et précaire. Ceci pourrait faire en sorte qu’elle vit dans l’insécurité alimentaire et qu’elle vive énormément de stress. Cette personne pourrait ne pas avoir beaucoup de ressources pour trouver de l’aide et s’automédicamenter avec de l’alcool ou du cannabis. Elle pourrait entrer dans un cycle de toxicomanie lié à des souffrances causées par divers déterminants sociaux à la santé. Dans cet exemple, on peut dire que le manque d’éducation et la moins grande connaissance des ressources qui l’entourent seraient des facteurs individuels des déterminants sociaux à la santé. Ensuite, la précarité financière et l’insécurité alimentaire seraient des facteurs économiques des déterminants à la santé, etc.

24
Q

Cibler et expliquer 2-3 déterminants à la santé

A
  • Individuel : le genre amène des gens à avoir des symptômes
  • Économique: travail, salaire (précarité)
  • Sociétaux/politiques : lois, politiques, normes.
25
Q

Quels sont les effets d’une définition positive de la santé mentale?

A

Une définition positive de la santé mentale fait en sorte qu’elle est plus inclusive et englobante. En effet, elle inclut des aspects liés au bien-être, la joie de vivre, l’optimisme, la confiance en soi, la capacité relationnelle, la régulation émotionnelle, etc. D’ailleurs, l’élasticité d’une conception positive de la santé mentale permet également une plus grande marge dans la perception des individus sur leurs symptômes et diagnostics. Dans cette perception, on peut considérer que la santé mentale n’est plus figée, mais plutôt une recherche constante d’équilibre entre contraintes et ressources.

26
Q

Que veut-on dire par l’expression que la santé publique valorise un discours moral

A
  • La responsabilité individuelle: La santé publique travaille à ce que les individus travaillent de façon responsable. On leur dit comment agir pour avoir des comportements qui correspondent; et ils doivent être souples, s’adapter, prendre leur vie en main. Les moyens qu’on donne sont très individuels et donc responsabilisants.
  • Psychologisation du social: Individualise. Au lieu d’avoir une perspective plus sociale ou politique, on se base sur la subjectivité de la personne, ce qu’elle ressent. Le point de vue est très individuel.
  • La santé comme lieu d’un discours moral: Dans la société contemporaine, le droit est une valeur fondamentale et on doit le maximiser comme personnes. La santé publique, elle, va compter sur l’ensemble des citoyens pour avoir un soi civilisé afin qu’ils soient capables de reconnaître que certains comportements sont à risque. Nous savons ce que nous devons et ne devons pas faire. Elle va convaincre les citoyens que la société dépend de ce qu’on fait pour prendre soin de notre santé. Inversement, les problèmes de santé vont découler de ce que nous n’avons pas eu la volonté de mettre en place, de certains comportements et habitudes. Culpabilité, remords et stigmatisation.
27
Q

Que vise la promotion de la santé mentale ? :

A

La promotion de la santé mentale par la santé publique a des visées de prévention et de responsabilisation à des fins de contrôle/régulation sociale. En effet, la posture paternalisante et responsabilisante de la santé publique semble viser une santé populationnelle à moindre coût et un statut quo concernant un problème social de plus en plus prégnant sur la scène contemporaine; celui de la santé mentale et de l’offre de services gouvernementaux de plus en plus défaillants en ce qui la concerne.

28
Q

Qu’est-ce que la médicalisation du social

A

La médicalisation du social consiste à diagnostiquer et médicamenter des problèmes d’origine sociale qui nécessiteraient plutôt un suivi en thérapie; à user de médicaments psychotropes comme réponse aux problèmes psychosociaux. Apposer une diagnostic sur une situation qui n’est pas médicale.

29
Q

Quels sont les impacts de la médicalisation du social en santé mentale (2-3)

A
  1. Individualisation des problèmes sociaux: emphase sur les habitudes de vie et les comportements. On vient médicaliser ces situations qui n’ont pas nécessairement rapport à un diagnostic et relèvent de situations sociales.
  2. Dépolitisation des comportements : Au lieu de privilégier de meilleures conditions de travail et de vie, on suggère l’adaptation. Dépolitisation car on met la responsabilité sur les individus et non sur les institutions inadéquates.
  3. Comportements déviants sous la loupe de la médecine: la médecine défini et construit ce qui est déviant et ce qui ne l’est pas. Ceci peut avoir des impacts importants sur les individus qui seront désignés comme déviants : étiquette qui vient avec un diagnostic, impact au niveau de l’identité, etc.
30
Q

Que veut-on dire par l’expression la folie n’existe qu’en société

A

La perception de la folie est établie en fonction de normes établies au sein de la société. Le fait de ne pas correspondre à certaines normes amène de la stigmatisation, de la discrimination et de l’exclusion sociale; contribuant à augmenter le clivage entre la personne “atteinte de folie” et les autres personnes jugées normales. Ainsi, la folie est établie selon un comparatif normatif de personnes marginales par rapport aux autres personnes du groupe (société) jugées normales. En outre, une personne qui va avoir le même acte qu’une autre personne ayant une limitation physique, sans cette limitation, ne sera pas perçue de la même façon. Les symptômes mentaux ont une connotation sociale.

31
Q

Pourquoi dit-on que dans le cas de problèmes de santé mentale, la problématique est plus sociale que médicale?

A

On affirme cela, puisque les déterminants sociaux jouent un rôle important dans la prévalence des troubles de santé mentale.
- Au niveau biologique, les études sur l’hérédité informent sur la transmission de troubles, cependant l’expression des gènes s’accoutume également en fonction de l’environnement dans lequel nous sommes. Ex. les personnes LGBT ont des probabilités plus grandes de troubles dépressifs, anxieux, de consommation et suicidaires. Les facteurs sociétaux vont également jouer.
- Facteurs liés aux parcours de vie: Les personnes qui vivent des difficultés à l’enfance ont plus de chances de vivre des symptômes liés à leur santé mentale.
- Les communautés de soutien social préservent la santé mentale.
- Facteurs psychologiques: pas seulement des diagnostiques, mais les compétences psychosociales et la personnalité influencent également la santé mentale.

32
Q

Quels sont les avantages/désavantages du diagnostic?

A

Désavantages:
- Risque de diagnostic trop rapide
- Les gens s’identifient beaucoup à leur diagnostic : danger d’avoir une conception naturalisée ou essentialiste des symptômes; laissant moins de place à la vision sociale et environnementale des comportements.
- Négligence des savoirs expérientiels et de l’empowerment des personnes
- Outils de contrôle social en dépolitisant les expériences individuelles et sociales qui influencent les troubles de santé mentale.
- Transformation des relations sociales, car association des gens à leur maladie, trouble mental.
Avantages:
- Sécurisant
- Utiliser le diagnostic comme outil
- Déculpabiliser sur certains comportements
- Se regrouper et se soutenir ensemble avec des personne ayant reçu le même diagnostic (filet social)
- Ressources supplémentaires : thérapie, accommodations, programmes d’aide, etc.

33
Q

Comment fait-on pour distinguer un trouble de santé mentale ? Qu’est-ce que la personne doit présenter comme état mental ?

A
  • Altération du fonctionnement :
  • Dysfonctionnement cognitif: difficultés liées à la pensée, capacité de réfléchir, perçoit des choses qui n’existent pas, a des croyances irréalistes, etc.
  • Dysfonctionnement émotionnel: personne impulsive, perd le contrôle de ses émotions
  • Dysfonctionnement comportemental: gestes et actions, ex. personne se lave 40 fois les mains et a un rituel lorsqu’elle quitte la maison. Si elle ne fait pas le rituel elle a une réaction émotive.
  • Souffrance significative : Sentiment de détresse. Certaines personnes peuvent avoir des troubles de santé mentale qui font qu’ils ont des comportements très antisociaux, cependant il se peut que cela ne crée pas de souffrance significative.
  • Inapproprié au contexte culturel/social : Réaction atypique par rapport à la norme, à l’expression des symptômes, à l’origine, à la considération sociale.
  • Temps : le trouble perdure dans le temps. Critère de temps varie en fonction du trouble (de 2 semaines à 6 mois).
34
Q

Le DSM-5 s’ancre dans deux postulats importants ? Les décrire ( l’aspect biomédical et approche dimensionnelle )

A
  • Aspect biomédical : Persistance encore plus importante de la vision biomédicale. Perception des troubles de santé mentale de façon ascendante: on part du cerveau pour identifier les dysfonctionnements des personnes. L’observation, le consensus professionnel ne permet pas de bien identifier les différents troubles. On mise sur le développement des outils en neuro pour identifier les différents troubles.
  • Approche dimensionnelle : entre le normal et le pathologique, il y a des degrés d’intensité variable dans les symptômes. Cela permet de nuancer le diagnostic: problème de santé mental plus ou moins grave, plus ou moins intense (quantifier les symptômes).
35
Q

Pourquoi dit-on que la psychiatrie a été secouée par différentes crises importantes remettant en doute son aspect scientifique ?

A
  1. Étude réalisée dans les années 70 : demande à des psychiatres de regarder une vignette clinique et émettre une hypothèse sur le diagnostic que la personne pourrait avoir. Les personnes ont toutes dit des diagnostiques différents. Donc question de la subjectivité des diagnostiques.
  2. Surclassification et augmentation des diagnostics: le nombre de diagnostiques différents existants est en constante croissance, on surmédicamente les gens.
36
Q

Que nous dit la définition de la santé mentale par l’OMS sur les normes sociales?

A

Cette définition nous dit ce que l’on doit faire pour être considéré normal au niveau de la santé mentale, que l’aspect collectif contribue à une bonne santé mentale, que ce n’est pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité (ne pas s’éloigner de la norme sociale), qu’on élargit beaucoup la notion de santé mentale et donc de plus en plus de professionnels, de personnes avec des expertises.

37
Q

En lien avec le DSM-5, que veut-on dire par l’expression pathologisation de la souffrance ordinaire?

A

La pathologisation de la souffrance ordinaire consiste à diagnostiquer des troubles de santé mentale et à médicamenter des souffrances qui sont tout à fait normales. Ces souffrances, plutôt que de résulter d’un réel dysfonctionnement, peuvent être liés à divers aspects de la vie des personnes et de leur parcours, tel que la souffrance liée au deuil. On peut s’attendre d’une personne vivant un deuil, qu’elle traverse une série d’émotions et le temps pour se remettre de celles-ci varie d’une personne à l’autre. Toutefois, la pathologisation de la souffrance ordinaire démontre une nécessité de redevenir fonctionnel rapidement, valorisée par la société.

38
Q

Que veut-on dire par la surclassification-surmédicamentation de la souffrance?

A

Le nombre de diagnostics du DSM-1 au DSM-5 a passé de près de 40 à plusieurs centaines. Ainsi, il y a eu une augmentation très marquée du nombre de troubles de santé mentale répertoriés et par le fait même une surmédicamentation des personnes.

39
Q

Quels sont les postulats des ressources alternatives en santé mentale (cible/définir 2-3)

A
  • Conception globale de la personne
  • Une reprise de pouvoir ancrée
  • Personnalisation de l’accueil
  • Ancrage dans la communauté réelle
  • Critique devant le quasi-monopole de la perspective biomédicale.
  • Un projet de changements sociaux
40
Q

Quel est le self-advocacy ? Quels sont ses principes

A

C’est une démarche citoyenne axée sur la reconnaissance, la participation et le respect des droits des personnes. Considérant la surreprésentation des gens ayant des problèmes de santé mentale dans le système judiciaire, le self-advocacy a pour objectif de donner des outils à la personne, la former sur les procédures, lui donner des connaissances qui vont lui permettre de reprendre du pouvoir sur sa vie. La personne est au cœur du processus puisque :
- Permet de reprendre confiance, reprendre pouvoir sur sa vie, se mettre en action, changer des situations pour améliorer sa qualité de vie, avoir espoir qu’il y a possibilité de changer les choses!

Principes du self advocacy :
1. La primauté de la personne : prend en charge elle-même la défense de ses droits. Elle est au cœur du processus.
2. La volonté de la personne concernée : prendre en compte ses besoins et volontés. Procédure que la personne veut faire.
3. Le pouvoir donné à la personne : la personne peut guider, décider des moments des rencontres, etc.

41
Q

Pourquoi l’évaluation dans les étapes du self-advocacy est importante ? :

A
  • L’évaluation est importante car elle permet d’éclairer plusieurs questions :
     C’est quoi finalement le résultat à la fin ?
     Qu’est-ce que le processus a apporté ?
     Comment on aurait pu faire les choses autrement ?
     Qu’est-ce qui a fonctionné/pas fonctionné ?
     Si on devait refaire la démarche, qu’est-ce qu’on ferait différemment ?
42
Q

Pourquoi se préoccuper de la médication en santé mentale ?

A
  • Parce que les médicaments doivent améliorer la qualité de vie et non y nuire. Ainsi, il faut s’assurer de l’efficacité des médicaments pour atténuer et enrayer les symptômes et surtout s’assurer de prendre en compte la gestion effets secondaires. En effet, les effets secondaires pèsent parfois lourdement sur la qualité de vie des personnes (intrusif, modifier qualité de vie, acceptation au traitement plus difficile).
43
Q

Quelles sont les pratiques contestées associées à la médication ?

A
  • Seule réponse aux difficultés et à la souffrance
  • Effets secondaires +++
  • Sans information, sans suivi, sans discussion
  • Peu de place aux pratiques alternatives
  • Interventions sont axées sur le contrôle de la médication
44
Q

De quelle manière peut-on favoriser des contextes favorables dans la médication ?

A
  • Arrimer la médication avec la thérapie
  • Informer la personne sur la médication, les effets secondaires possibles, les options alternatives, etc.
  • Prendre le temps d’aborder avec la personne sa perception sur la prise de médication, ses craintes, les solutions qu’elle veut mettre en place, etc. Mettre la personne au centre de son traitement et l’écouter. Empowerment.
  • Utiliser l’opportunité de la prise de médication pour amorcer un travail sur soi ( par le biais de la thérapie )
45
Q

Définir la GAM (gestion autonome de la médication)

A
  • La GAM est une démarche de réflexion et d’actions sur sa qualité de vie et la place occupée par la médication dans le but cheminer vers un mieux-être : demande de la réflexion et l’implication de l’équipe traitante.
  • La personne est invitée à réfléchir sur les impacts des médicaments et des traitements dans sa vie
  • Différentes personnes peuvent être impliquées dans cette démarche, sans recherche d’informations et d’alternatives
  • La GAM est une démarche pour s’approprier ou se réapproprier du pouvoir sur sa vie
46
Q

Cibler et définir des principes de la GAM

A
  1. La définition d’une qualité de vie satisfaisante est personnelle et différente : le sens donné et la façon de vivre la maladie sera différente d’une personne à l’autre.
  2. La personne possède une expertise à l’égard de son vécu et de sa médication : nécessite une ouverture de la part de l’équipe traitante. Parfois il y a des discours qui peuvent surprendre.
  3. La médication en santé mentale n’est pas neutre : chaque personne donne un sens sur les effets secondaires et sur sa fonction symbolique. (Craintes, bouée de sauvetage, perte de contact)
  4. La personne a des droits qu’elle peut exercer et qui doivent être respectés : souvent les personnes se sentent infantilisées par le psychiatre. On donne souvent l’idée aux personnes qu’elles ne comprendront pas donc on ne leur donne pas beaucoup d’explications.
  5. Les expériences de souffrances sont complexes : interventions plurielles pour répondre à ces souffrances qui parfois n’ont rien à voir avec des médicaments.
47
Q

Pourquoi dit-on que la GAM favorise l’appropriation du pouvoir sur les personnes ?

A

Parce que la GAM a pour objectif d’écouter les personnes afin de cibler avec elles des objectifs qui correspondent ou tendent vers ce qu’elles désirent. Ceci permet aux personnes de retrouver un contrôle sur leurs corps, leur qualité de vie, leur droit de choisir, etc.

48
Q

Cibler et définir 2-3 idées pour intervenir avec une personne qui aimerait modifier sa médication

A
  • Explorer les origines de la demande, les perceptions, les éléments déclencheurs, le contexte de la demande, etc.
  • Explorer les possibilités alternatives à la médication, les ressources disponibles, les solutions qui peuvent être ajoutées à la médication.
49
Q

Quels sont les avantages/désavantages des pratiques hors les murs dans l’accompagnement des personnes ayant des problèmes de santé mentale ? (cibler/définir 2-3 idées)

A

Avantages:
- Gestion des symptômes
- Gestion autonome de la médication
- Intégration en emploi
- Développement d’habiletés en regard des activités de la vie quotidienne
- Développement des habiletés sociales
- Équipe intervient lors de situations de crise
- Soutenir et accompagner les proches et la famille
Désavantages:
- Centralité du médicament et peu d’alternatifs
- Interventions intrusives (désavantage de l’intervention à domicile)
- Institutionnalisation du domicile
- Le sens aux symptômes et à la maladie (moins abordé)

50
Q

Définir la stigmatisation

A
  • Processus social qui vise à exclure, rejeter des groupes de personnes sur la base d’attributs
  • Croyances des membres dominants
  • Obligent les gens à garder le silence sur leur maladie mentale, les amenant souvent à différer une demande de soins de santé́, à éviter de suivre le traitement recommandé et à éviter de partager leurs préoccupations avec leur famille, leurs amis, leurs collègues, leur employeur, les dispensateurs de services de santé et d’autres dans la collectivité́
51
Q

Qu’est-ce que l’auto-stigmatisation ?

A

L’auto-stigmatisation ou le processus d’intériorisation des préjugés entraîne une renégociation de l’identité et par le fait même, tend à effacer négativement l’estime personnelle ainsi que le sentiment d’auto-efficacité tout en augmentant l’isolement social des personnes concernées. Affecte inévitablement les trajectoires de rétablissement.

52
Q

Décrire la stigmatisation systémique

A

Système de santé: manque de fonds en santé mentale, difficulté d’accès aux services, difficulté de trouver un médecin de famille

Employabilité : Difficultés à trouver un emploi ou trouve des emplois avec possibilités d’avancement limitées, emplois sous-payés, difficulté dans le dévoilement

Milieu de vie : visiter un nouvel appartement seul ou avec son TS ? Si le TS vient, comment il s’identifie ?

Éducation : Accommodements pour les personnes ayant des besoins particuliers afin qu’ils puissent compléter leurs études.

Système de justice criminelle : Souvent des délits de survie, vols de nourriture, harcèlement de la famille. 9-10 fois plus de possibilités de se faire arrêter.
Participation sociale : réformes qui stimulent la participation sociale.

53
Q

Distinguer la stigmatisation intentionnelle vs dissimulée

A

Dissimulé : On n’accepte pas les personnes ayant des casiers judiciaires (les personnes ayant des troubles de santé mentale ont 10-11 fois plus de chance de se faire arrêter par la police).
Intentionnelle : Telles personnes n’ont pas le droit d’appliquer pour ce poste.