Exam final Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un adstrat ?

A

C’est une langue qui est en relation de proximité avec une autre langue et qui agit sur elle en lui communiquant certains de ses traits. Les deux langues en contact demeurent cependant distinctes.

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2
Q

Nommez trois dialectes qui appartenaient au domaine d’oïl.

A
  • Le picard.
  • Le poitevin.
  • Le normand.
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3
Q

Dans quel français nord-américain emploie-t-on friper au sens de « lécher » ?

A

On emploie friper au sens de « lécher » en Acadie. On peut plutôt entendre licher au Québec.

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4
Q

Donnez cinq mots avec leur signification qui sont en usage en Acadie, mais inconnus au Québec

A
  • coucougouèche « hibou »
  • madouesse « porc-épic »
  • marionnette « aurore boréale »
  • berlicoco « cocotte »
  • éparer « étendre »
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5
Q

Donnez trois verbes qui sont aujourd’hui propres à la Louisiane en précisant leur signification

A
  • charrer « bavarder »
  • gavagner « dépenser (son argent) »,
  • se mistifriser « s’habiller pour une occasion spéciale »
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6
Q

Donnez un des sens figurés du mot gombo en Louisiane.

A

Gombo peut signifier « mélange de choses disparates ».

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7
Q

Comment appelle-t-on le raton-laveur respectivement en Acadie et en Louisiane ?

A

Le raton-laveur est appelé mascouèche (un mot micmac) en Acadie et chaoui (un mot de la langue des Mobiliens) en Louisiane.

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8
Q

Donnez trois raisons expliquant l’existence au Canada de deux domaines linguistiques, soit le domaine acadien et le domaine laurentien.

A

D’après Poirier l’existence de deux domaines linguistique s’explique par :
• la séparation plus ancienne de l’Acadie d’avec la France (en 1713, après une période de ballottement de près d’un siècle entre le pouvoir français et le pouvoir anglais);
• les rapports plus étroits que les Acadiens ont entretenus avec les populations de langue anglaise;
• l’influence prépondérante qu’ont eue, dans la formation du français acadien, les familles fondatrices venues de la seigneurie du Loudunais, alors que le français du Québec était soumis à des influences plus diversifiées et à une emprise plus grande du parler de la région parisienne.

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9
Q

Quelles sont les consonnes qui sont touchées par l’affrication en français québécois ?

A

Les consonne [t] et [d] (devant les voyelle [i] et [y]).

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10
Q

Les premiers mots qui ont servi à désigner la chaussure de sport au Québec étaient des emprunts à l’anglais. Précisez les sources différentes à partir desquelles ils ont pénétré le territoire québécois.

A
  • Shoe-claque, surtout utilisé à l’est de Trois-Rivières et en Abitibi, a dû pénétrer par la langue du commerce.
  • Running-shoe(s), utilisé à l’ouest de Trois-Rivières, vient de l’anglais canadien et a sans doute été adopté par voie orale.
  • Sneak, utilisé près de la frontière sud du Québec et dans les Cantons-de-l’Est, est un mot de l’anglais familier.
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11
Q

Précisez où passe l’isoglosse séparant les types aulne et verne en France.

A

Cet isoglosse est souvent utilisé pour illustrer la division entre les principales zones de peuplement québécoise et acadienne.
Il suit une ligne allant de l’embouchure de la Loire jusqu’aux Vosges méridionales.

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12
Q

La culture des Cadiens repose sur trois valeurs fondamentales. Nommez-les.

A
  • La musique et la danse.
  • La gastronomie locale.
  • La langue française.
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13
Q

Où se situe l’Acadiana ?

A

Dans la partie sud de la Louisiane. Il s’agit du triangle formé par la partie du territoire où l’on parle français.

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14
Q

En quoi a consisté le travail des auteurs de l’Atlas linguistique de la France ?

A

L’ALF est le résultat d’une enquête linguistique menée dans des communes de France. Environ 1500 phrases et mots usuels ont servi de matériel pour connaître les usages phonétique, morphologique, syntaxique et lexicaux des habitants de ces communes. Au final, 1920 cartes géolinguistiques ont été publiées au début du 20e siècle.

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15
Q

Pourquoi le mot issu du latin apem, qui signifiait « abeille », n’a-t-il pas pu se maintenir en français ?

A

Si les règles phonétiques prévisibles pour le français s’étaient appliquées pour ce mot, nous aurions le mot aveilledans nos dictionnaires. Or, le nord de la France a plutôt adopté le lexème issu du latin musca, signifiant « mouche » pour désigner l’insecte que nous appelons maintenant abeille le plus souvent. Le mot abeille, résultant de l’évolution phonétique du latin au français dans le sud de la France s’est imposé plus tard.

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16
Q

Décrivez la forme que prend le territoire de l’Acadiana et précisez sa localisation dans l’État américain de la Louisiane.

A

L’Acadiana fome un triangle situé au sud de l’état de la Louisiane.

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17
Q

Quand on parle du domaine linguistique englobant le Québec, pourquoi est-il préférable de parler de domaine laurentien plutôt que de domaine québécois ?

A

Le terme français laurentien a l’avantage d’évoquer l’ouverture vers l’Ouest, où partiront s’établir de nombreux canadiens.

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18
Q

Donnez trois expressions formées avec le verbe courir, une pour chacune des trois variétés de français en Amérique du Nord.

A

Courir la galipote (Québec), courir la Chandeleur (Acadie), courir le mardi-gras (Louisiane).

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19
Q

Donnez cinq mots (avec leur sens) qui sont caractéristiques du français québécois par comparaison avec les français acadien et louisianais.

A
  • acériculture « exploitation d’une érablière » ;
  • atoca « canneberge »
  • adon (d’ ~) « d’un abord facile, aimable »
  • dépanneur « petite épicerie qui reste ouverte en dehors des heures habituelles »
  • épinette « épicéa »
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20
Q

Quel est le domaine linguistique du français nord-américain qui est le plus morcelé sur le plan géographique ?

A

L’Acadie.

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21
Q

Nommez cinq paroisses francophones de la Louisiane.

A

Lafourche, Terrebonne, Iberville, Acadia, Évangeline,…

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22
Q

Donnez trois emprunts du français québécois aux langues amérindiennes dont parle Julie Auger dans son article.

A

Mocassins, atoca, anorak, …

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23
Q

À quelle époque, selon Lise Dubois, s’est forgée la conscience collective acadienne ? En quoi a consisté ce phénomène ?

A

La conscience acadienne s’est forgée au cours du 19e siècle. Des institutions acadiennes ont été créées (écoles, journal, drapeau, …), des revendications sur l’identité acadienne ont formulées et un discours nationaliste est né durant cette période, coïncidant avec la naissance de la confédération canadienne.

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24
Q

À quelle époque a commencé le mouvement d’exode des Québécois, et pour quelle raison ?

A

Depuis le début des années 1820, le mouvement d’exode des Québécois débute en raison de la crise économique qui sévit et de la rareté des terres dans l’axe du St-Laurent.

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25
Q

Des mouvements de population ont eu lieu à l’intérieur du Québec au XIXe siècle. Nommez deux régions qui ont commencé à se développer à cette époque.

A

Les Laurentides, le Témiscamingue, le Lac St-Jean, ….

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26
Q

Que signifie le terme diaspora dans son sens premier et dans le sens par extension qu’il a acquis en parlant de francophones d’Amérique du Nord ?

A

Dans son sens premier, diaspora signifie « dispersion à travers le monde antique des Juifs exilés de leur pays ».
En parlant des francophones d’Amérique du Nord, on parle de la dispersion des francophones du domaine laurentien vers l’ouest ainsi que vers et le sud de la région des Grands Lacs et la Nouvelle-Angleterre.

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27
Q

Donnez trois mots du français canadien qui ont pénétré dans l’anglais des États-Unis.

A

butte, cache, caribou, prairie, carriole

28
Q

Dans quel contexte le gouvernement de Londres a-t-il supprimé le droit au français dans l’enceinte du Parlement du Canada ?

A

À la suite de l’insurrection des Patriotes (1837-1838).

29
Q

Quelle différence existe-t-il entre les lois linguistiques du Québec et du Nouveau-Brunswick qui visent toutes les deux à protéger le français ?

A

Au Québec, la primauté au français est garantie ; au Nouveau-Brunswick, c’est l’égalité du français et de l’anglais qui est garantie.

30
Q

Les francophones du Québec ont changé de noms plusieurs fois au cours de leur histoire. Donnez ces noms et l’époque où ils sont apparus.

A
  • Français (début de la colonisation)
  • Canadiens (2e moitié du 17e siècle)
  • Canadiens-Français (fin du 17e siècle)
  • Bas-canadiens (fin du 18e siècle)
  • Canayens (milieu du 19e siècle)
  • Québécois (1962)
31
Q

Donnez deux caractéristiques du français du Missouri qui ne correspondent pas à l’usage québécois.

A
  • Certains mots sont prononcés avec un [ɒ] très postérieur alors qu’au Québec on emploie un[a]antérieur : bandage [bɑ̃dɒʒ], savon [sɒvɔ̃], …
  • Des mots comme négresse, pelle, belle sont prononcés avec [e] au lieu de [ɛ]
  • On n’entend pas de prononciations comme [ʒama] pour jamais ou [ɑ̃ɡla] pour anglais
  • Les voyelles longues ne sont pas diphtonguées.
32
Q

Pourquoi et quand la communauté francophone de Détroit a-t-elle déménagé à Windsor, du côté canadien de la frontière ?

A

La majorité des membres de la communauté à déménagé à la fin du 18e siècle, parce que le territoire de Détroit a été cédé aux Américains.

33
Q

L’agglomération francophone de Windsor se compose de deux communautés distinctes, qui ont peu d’affinités entre elles. Pourquoi ?

A

Les premiers colons de la région venaient de la colonie montréalaise et ont fondé de nombreux postes de traite des fourrures. Le deuxième contingent de francophones qui s’établit dans la région arrive avec une forte identité canadienne-française, centrée sur la primauté de la tradition et de l’agriculture.

34
Q

Quel est, d’après Hull (1956), le trait de prononciation qui distingue le français de Windsor du français québécois ?

A

Les francophones de la région de Windsor ne font pas l’affrication des consonnes /t/ et /d/.

35
Q

Donnez deux conséquences sur le plan linguistique de l’exode des Québécois vers la Nouvelle-Angleterre.

A

Puisque ces francophones sont immergés dans un milieu anglophone et ont peu d’occasion de parler le français hors de leur milieu restreint :
• beaucoup de mots anglais entrent dans l’usage ;
• le français utilisé s’étiole (le genre des mots est oublié, par exemple).

36
Q

Quelles sont les quatre composantes traditionnelles de l’identité d’un Franco-Américain.

A
  • naissance ou descendance franco-canadienne ou acadienne ;
  • langue maternelle française ;
  • religion catholique ;
  • domicilié en Nouvelle-Angleterre.
37
Q

Nommez deux villes du Nord-Est de l’Ontario où l’on retrouve beaucoup de francophones.

A

Hearst, Sudbury, North Bay, Cochrane…

38
Q

Comparez la situation de l’Ontario avec celle du Nouveau-Brunswick quant au rapport de force entre francophones et anglophones

A

Il y a deux fois moins de francophones au Nouveau-Brunswick qu’en Ontario, mais la proportion de francophones est beaucoup plus élevée. En effet, le Nouveau-Brunswick compte 33 % de francophones contre 5 % en Ontario.

39
Q

Les Franco-Ontariens n’ont plus d’emprise sur les quartiers qui leur étaient traditionnellement associés. Pourquoi ?

A

Parce que les francophones sont de plus en plus disséminés dans les villes, alors qu’ils étaient autrefois regroupés avant la période d’industrialisation et d’urbanisation de l’Ontario où la majorité anglophone en est venue à cohabiter avec les francophones.

40
Q

Mentionnez deux gains importants qu’ont faits les Franco-Ontariens depuis 25 ans quant à la reconnaissance de leurs droits linguistiques.

A
  • Extension du réseau français de télévision et de radiodiffusion de la Société Radio-Canada aux principales localités ontariennes.
  • Légalisation de l’enseignement en français dans les écoles élémentaires et secondaires publiques et catholiques.
  • Création d’une chaîne française de télévision éducative.
  • Offre de services en langue française dans les ministères ou agences du gouvernement provincial.
41
Q

Donnez un exemple de la simplification de la morphologie chez les adolescents franco-ontariens.

A
  • Remplacement des conjugaisons du subjonctif présent par celles de l’indicatif présent.
  • Remplacement des terminaisons de la 3e personne du pluriel par celles de la 3e personne du singulier.
  • Omission du pronom réfléchi dans les verbes pronominaux.
42
Q

Comment peuvent s’expliquer les façons de dire suivantes en franco-ontarien : je suis peur « j’ai peur », et je suis douze « j’ai douze ans » ?

A

Parce que ces façons de dire utilisent le même auxiliaire qu’en anglais, sois l’auxiliaire être, alors que c’est l’auxiliaire avoir qui est utilisé en français (i’m scared ; i’m twelve).

43
Q

Quelles sont les trois couches de population qui sont à l’origine des communautés francophones dans l’Ouest canadien ?

A
  • Les mitchifs ;
  • Les colons francophones venus du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et du Midwest ;
  • Les Européens (Français, Belges, Suisses).
44
Q

Nommez trois villes des Prairies canadiennes autour desquelles sont implantées des communautés francophones.

A

Winnipeg ; Saskatoon ; Régina ; Edmonton ; Calgary ; Vancouver

45
Q

Par comparaison avec le français des villages de l’Ouest canadien dont la population est d’ascendance québécoise, donnez deux traits phonétiques qui caractérisent le français des villages fondés par des Européens.

A

Utilisation du /R/ uvulaire ; utilisation du [a] antérieur en fin de mot.

46
Q

Énumérez quatre facteurs pris en compte par les sociolinguistes pour étudier un changement linguistique en cours.

A

L’âge; le sexe, le niveau d’éducation, la niveau socio-économique, le statut de la langue du groupe auquel on appartient par rapport à celui de la langue d’une autre communauté…

47
Q

Quels sont les quatre intervenants auxquels Poirier attribue un rôle dans la standardisation de la langue ? Quel est le rôle que chacun est appelé à jouer ?

A
  • L’État, qui établit les paramètres politiques et juridiques de l’exercice de la langue.
  • La communauté des locuteurs, qui fournit les exemples d’utilisation de la langue à travers une variété de discours, notamment à travers les productions littéraires.
  • Les lexicographes, qui dégagent un modèle linguistique à partir des discours de la communauté des locuteurs.
  • Les grammairiens et les organismes habilités, qui ont pour fonction de codifier la langue.
48
Q

Nommez deux organismes qui ont apporté une contribution importante à la discussion sur la norme du français québécois.

A
  • L’office de la langue française
  • Le Comité de linguistique de Radio-Canada
  • Le Conseil de la langue française
49
Q

Précisez, pour les anglicismes lexématiques suivants, si l’adaptation en français est simplement phonétique/orthographique ou si elle est aussi morphologique.

-plogue «prise de courant» (de l’angl. plug)
-runner (un char) «conduire» (de l’angl. to run)
-robeur «caoutchouc» (de l’angl. rubber)
-Je lui ai pitché la balle «je lui ai lancé la balle» (de l’angl. to pitch)
-binne «haricot» (de l’angl. bean)
=paparmane «pastille de menthe» (de l’angl. peppermint)
-Tu slaquais trop la corde (de l’angl. to slack)
-waitrice «serveuse» (de l’angl. waitress)

A
  • plogue «prise de courant» (de l’angl. plug) : phonétique/orthographique
  • runner (un char) «conduire» (de l’angl. to run) : morphologique
  • robeur «caoutchouc» (de l’angl. rubber) : phonétique/ orthographique
  • Je lui ai pitché la balle «je lui ai lancé la balle» (de l’angl. to pitch) : morphologique
  • binne «haricot» (de l’angl. bean) : phonétique/ orthographique
  • paparmane «pastille de menthe» (de l’angl. peppermint) : phonétique/ orthographique
  • Tu slaquais trop la corde (de l’angl. to slack) : morphologique
  • waitrice «serveuse» (de l’angl. waitress) : phonétique/ orthographique
50
Q

Donnez deux raisons qui pourraient expliquer qu’un locuteur produise une alternance codique

A
  • Le locuteur est plus à l’aise dans une langue que dans l’autre.
  • Pour créer un effet expressif.
  • Pour inclure ou exclure une personne de la conversation (sachant qu’elle ne domine pas la langue dans laquelle on continue à parler).
  • Pour bien marquer sa double identité.
51
Q

Qu’est-ce qui explique qu’on ait eu tendance, à partir du milieu du XIXe siècle, à attribuer les canadianismes à l’influence de l’anglais ?

A

Dans la mesure où le français parisien avait évolué de manière indépendante du français canadien et que la norme parisienne était la seule reconnue, le français parlé au Canada était considéré comme un français dégénéré et cette idée a été imposée à la population. Les liens ayant été coupés avec la France à partir du régime anglais, la faute de la présumée dégénérescence adu français été rejetée sur l’influence de la langue anglaise.

52
Q

Présentez deux arguments qui peuvent être invoqués pour prouver l’origine galloromane d’un emploi qui ressemble à l’anglais.

A
  • L’attestation régulière de l’emploi en français québécois, du XVIIe siècle jusqu’à nos jours.
  • Que l’emploi soit aujourd’hui vieilli en français, mais qu’ii ait été attesté jusqu’à récemment dans la langue générale.
  • Que l’emploi soit connu dans les dialectes ou dans les parlers régionaux de France qui ont marqué de façon particulière le français du Québec, ou encore dans le français populaire, surtout quand ce mot ou cette expression est connu(e) dans le parler d’une autre ancienne colonie française du XVIIe siècle.
53
Q

Pourquoi les lexicographes du français de référence ont-ils négligé ou traité sévèrement les mots de la Variété B dans leurs dictionnaires ?

A

Les lexicographes du français de référence avaient pour mission de faire de la langue française la langue de l’État, une langue de référence internationale. Les mots utilisés ailleurs qu’en France (ou utilisés dans certaines régions seulement) n’étaient pas intéressants pour eux.

54
Q

Dans quel dictionnaire français trouve-t-on pour la première fois la forme inexacte original au lieu de orignal, désignant l’élan du Canada ?

A

Le Littré.

55
Q

Quelle est la différence dans la pratique, chez les auteurs de dictionnaires canadiens au XIXe siècle, entre ceux qui sont puristes et ceux qui sont pédagogues ?

A

Les lexicographes puristes s’alignent sur le français de référence et dénoncent tout ce qui n’en fait pas partie. Ils peuvent parfois dénigrer les utilisateurs des mots qui se se retrouvent pas dans le français de référence. Les lexicographes pédagogues corrigent également les usages hors du français de référence, mais de manière constructive.

56
Q

Quel est le problème le plus sérieux que pose le Dictionnaire général de la langue française au Canada (1957) de Louis-Alexandre Bélisle ?

A

Les définitions des mots qui sont théoriquement communs avec le français employé en France (soit ceux qui ne font pas partie de la dimension différentielle de l’ouvrage) proviennent d’un dictionnaire français de 1870, donc datant de près d’un siècle avant le dictionnaire de Bélisle.

57
Q

Quel est, aux yeux des spécialistes, l’intérêt principal du lexique de Marcel Bénéteau et de Peter Halford, Mots choisis ?

A

La région a été peuplée par deux vagues d’immigration distinctes (au XVIIIe et au XIXe siècles) : il est donc possible de relever des traces du français nord-américain à deux époques de son évolution

58
Q

Expliquez pourquoi la lexicographie acadienne a pu naître dans le contexte de la Renaissance acadienne.

A

La Renaissance acadienne est la période marquée par l’éveil de la conscience collective du peuple acadien. Les communautés religieuses francophones ont contribué à forger une élite acadienne en augmentant le niveau d’éducation de la population. C’est ainsi que des spécialistes de tous les domaines, dont la lexicographie, ont pu apparaître.

59
Q

Donnez deux orientations du Dictionary of Louisiana French et expliquez-en la pertinence.

A
  • Le dictionnaire n’est pas différentiel : le dictionnaire étant destiné à un public louisianais, celui-ci peut se servir du dictionnaire et y trouver n’importe quel mot du français (et pas seulement ceux qui sont propres à sa variété).
  • Le dictionnaire est fait à partir d’enquêtes sur le terrain et non à partir d’ouvrages plus anciens. L’utilisateur a donc accès au lexique qui est utilisé de nos jours en Louisiane.
  • Le dictionnaire est bilingue. Les Louisianais ont le plus souvent l’anglais comme langue d’usage.
  • Le dictionnaire ne contient pas l’histoire des mots. Un dictionnaire historique demande des années de recherches ; le dictionnaire n’aurait donc pu être publié que plusieurs années après les enquêtes sur le terrain.
60
Q

Donnez et expliquez deux des règles que se sont données les auteurs du Dictionary of Louisiana French pour transcrire les énoncés recueillies dans leurs enquêtes sur le terrain.

A
  • L’orthographe du français de référence a été conservée pour les mots dont l’écart de prononciation est prévisible (par exemple, tous les mots en [vwa], comme voir se prononcent en [wa]).
  • L’orthographe du français de référence a été changée pour s’adapter à la réalité louisianaise pour les mots dont l’écart de prononciation n’est prévisible. Par exemple, sécher se prononce “chésser” presque toujours en Louisiane, mais ce ne sont pas tous les mots commençant par [s] qui changent de prononciation. C’est la même chose pour certains mot commençant par [k], mais qui se prononcent [tʃ].
  • La grammaire et la morphologie n’ont pas été modifiées (par exemple, le ne de négation n’a pas été ajouté dans les transcription si le locuteur source ne l’a pas utilisé).
61
Q

Quelles sont les trois langues qui ont eu une influence sur celle des Acadiens après leur arrivée en Louisiane ?

A

Les créoles (français, africains) ; l’espagnol ; l’anglais. On peut aussi ajouter certaines langues amérindiennes.

62
Q

Quel est l’apport du Dictionnaire des régionalismes de France en ce qui a trait à la compréhension de la variation dans la francophonie ?

A

Ce dictionnaire permet de comprendre qu’il y a de la variation linguistique dans toute la francophonie, même en France. Il met au jour les réseaux reliant les communautés francophones.

63
Q

Quels sont les deux mots dont le croisement a donné naissance au verbe écrapoutir ?

A

Écraser et espoutir.

64
Q

Qu’est-ce que l’article TORCHON du Dictionnaire universel francophone nous apprend de plus que le même article dans Le Petit Robert ?

A

L’article du DUF nous permet d’une part, de savoir quels mots sont utilisés pour désigner le même objet ailleurs dans la francophonie (par exemple , on utilise linge à vaisselle pour désigner cet objet au Québec). D’autre part, on peut savoir quel est le sens de ce mot dans les autres régions (par exemple, torchon désigne un chiffon pour essuyer la table ou le plancher au Québec).

65
Q

Pourquoi la maîtrise du français représente-elle un plus grand atout pour un Africain que pour un francophone de la Nouvelle-Angleterre ?

A

Pour un Africain, connaître le français est un réel atout pour leur épanouissement social, car il importe de connaître cette langue pour occuper les postes importants et communiquer avec les gens des régions voisines. Pour les francophones de la Nouvelle-Angleterre, le français n’est utilisé que dans le cadre familial ou communautaire. Il est nécessaire de connaître l’anglais dès que l’on sort de sa communauté.

66
Q

Dans le projet de la BDLP, quel avantage présente le fait que toutes les équipes utilisent le même terme de comparaison, c.-à-d. le français de référence, pour le relevé des régionalismes ?

A

C’est de cette manière que les emplois utilisés pourront être relevés de manière indépendante et éventuellement apparaître dans plusieurs bases.

67
Q

Donnez deux mots composés qu’emploient les Réunionnais pour désigner les allocations familiales.

A

argent-braguette ; argent de l’eau ; argent-zenfants