Exam Final Flashcards
Laquelle de ces définitions correspond le mieux aux relations internationales?
A.La migration des populations et la diffusion des idées
B. Les rapports entre différents groupes sociaux qui traversent les frontières.
C. La politique d’un État par rapport aux enjeux de sécurité
D. Les relations interpersonnelles entre des individus de différentes nationalités.
E. Les droits et obligations des États sur la scène internationale
B. Les rapports entre différents groupes sociaux qui traversent les frontières.
Comment a-t-on souvent présenté la discipline des Relations Internationales?
A. Comme une branche du droit international.
B. Comme la science des phénomènes complexes globaux.
C. Comme un champ de la philosophie appliquée.
D. Comme l’étude des rapports entre humains de diverses origines ethniques.
E. Comme une série de débats inter-paradigmatiques sur les rapports entre acteurs internationaux.
E. Comme une série de débats inter-paradigmatiques sur les rapports entre acteurs internationaux.
Quelle est la raison principale pour laquelle l’intérêt pour la mondialisation économique a facilité le renouveau des Relations Internationales?
A. Les économistes ont investi le champ des Relations Internationales.
B. La finance, le commerce et les entreprises sont devenus des sujets d’intérêt pour les chercheur.e.s.
C. La mondialisation a amené l’émergence des théories constructivistes.
D. La mondialisation a accru l’intérêt des sciences sociales pour les études de sécurité.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
B. La finance, le commerce et les entreprises sont devenus des sujets d’intérêt pour les chercheur.e.s.
Selon les théoricien.nes de la communauté politique mondiale, quels acteurs ont particulièrement facilité l’essor d’une culture mondiale depuis la fin du XIXème siècle?
A. Les ONG internationales
B. Les entreprises multinationales
C. Les diasporas
D. L’Eglise catholique
E. Toutes les réponses ci-dessous
A. Les ONG internationales
Que décide le président Nixon en 1971?
A. La dissolution du GATT
B. La fin de la convertibilité du dollar en or
C. La création de la Banque Mondiale
D. Le retour au système de sécurité wilsonien
E. Toutes les réponses ci-dessus
B. La fin de la convertibilité du dollar en or
Que met en place la Banque Mondiale à la suite de la crise économique de 1983?
A. De larges programmes d’aide inconditionnels aux pays en développement.
B. Des programmes d’aide conditionnés au respect de mesures d’ajustement structurel.
C. Le retour à la convertibilité du dollar en or.
D. Le respect du principe de la nation la plus favorisée.
E. L’arrêt des programmes d’aide.
B. Des programmes d’aide conditionnés au respect de mesures d’ajustement structurel.
Jeremy Bentham crée en 1781 le mot ________. C’est la première fois que le terme apparaît :
A. Mondialisation
B. International
C. Sécurisation
D. État
E. Nationalisme
B. International
La discipline des relations internationales est l’étude des _________ entre les ___________.
A. échanges commerciaux / États
B. guerres / nations
C. conflits / armées
D. interactions / organisations internationales
E. Aucune de ces réponses
E. Aucune de ces réponses
Laquelle des organisations suivantes n’est pas un acteur des relations internationales selon la définition de Battistella ?
A. Organisations intergouvernementales
B. Villes
C. Clubs informels
D. Corporation transnationale
E. Aucune de ces réponses
E. Aucune de ces réponses
Pour Francis Fukuyama, la « fin de l’histoire » fait référence à :
A. Un scénario de guerre nucléaire totale
B. La deuxième guerre mondiale
C. La création de l’organisation des Nations Unies
D. Les attentats terroristes du 11 septembre 2011
E. Aucune de ces réponses
E. Aucune de ces réponses
En 1989, Francis Fukuyama décrit la mondialisation comme “la fin de l’histoire”. Cette expression ne fait pas référence à la fin de l’humanité ou à une catastrophe nucléaire. Fukuyama estime que la progression de l’histoire humaine, envisagée comme un combat entre des idéologies, touche à sa fin avec le développement d’un consensus politique et économique autour de l’idéologie libérale qui tend à se former après la fin de la guerre froide. Cette idée est aujourd’hui critiquée puisque des luttes idéologiques persistent.
Quatre explications possibles de la mondialisation sont généralement présentées. Lequel des phénomènes suivants n’en fait pas partie?
A. La mondialisation est une idée politique propulsée, entre autres, par des traités de libre-échange signés entre les États
B. La mondialisation est un phénomène propulsé par le développement des voyages intercontinentaux.
C. La mondialisation est une prophétie autoréalisatrice, en ce sens que puisqu’on l’annonce, elle se produit.
D. La mondialisation s’explique par le développement de nouvelles technologies à l’échelle mondiale.
E. La mondialisation est une progression naturelle du capitalisme puisque les entreprises croissent jusqu’au point où elles peuvent atteindre un marché mondial.
B. La mondialisation est un phénomène propulsé par le développement des voyages intercontinentaux.
Lequel des éléments suivants n’est pas une caractéristique de la mondialisation?
A. L’émergence d’un marché mondial
B. La diffusion de l’anglais
C. La diffusion mondiale du fondamentalisme religieux
D. La formation d’une société civile naissante
E. La diffusion des normes culturelles
C. La diffusion mondiale du fondamentalisme religieux
Quel président américain est associé au courant idéaliste des Relations internationales?
A. Theodore Roosevelt
B. Woodrow Wilson
C. Herbert Hoover
D. Dwight D. Eisenhower
E. Franklin D. Roosevelt
B. Woodrow Wilson
Le président américain Woodrow Wilson est à l’origine de la Société des Nations (SDN). Il s’agit d’une organisation intergouvernementale fondée après la Première Guerre mondiale pour éviter que de tels conflits se reproduisent. Wilson estime que les institutions internationales peuvent assurer la paix et la stabilité. Les idéalistes « wilsoniens » se sont intéressés à l’étude du droit international et des organisations internationales comme vecteur de paix et de stabilité.
Quel événement marque l’émergence du réalisme face à l’idéalisme ?
A. La Première Guerre mondiale
B. La mise en place de la Société des Nations
C. Le krach boursier de 1929
D. La Deuxième Guerre mondiale
E. La Guerre froide
D. La Deuxième Guerre mondiale
Les réalistes, en particulier Hans Morgenthau, constatent que les traités et les organisations internationales (comme la Société des Nations) n’ont pas permis d’empêcher la Deuxième Guerre mondiale. En réponse au courant idéaliste qui étudie ce que les relations internationales devraient être, les réalistes veulent étudier les relations internationales telles qu’elles sont réellement. Le réalisme a dominé ce premier débat fondateur des relations internationales.
L’issue de la guerre du Vietnam et la crise du pétrole de 1973 entraînent un débat:
A. Fondateur
B. Méthodologique
C. Ontologique
D. Epistémologique
E. Mondialiste
C. Ontologique
Dans les années 70, un débat ontologique oppose les paradigmes réalistes, libéralistes et critiques, au sujet de l’objet d’étude des relations internationales. Face aux revers que connaissent les États-Unis, les auteurs libéraux et critiques soutiennent qu’il n’y a pas que les États et la puissance militaire qui comptent.
Le libéralisme considère que
A. les États ne sont pas des acteurs importants
B. les États sont l’unité d’analyse à privilégier
C. l’État ne peut pas être l’unique objet d’étude des relations internationales
D. les classes sociales sont une unité d’analyse particulièrement intéressante
C. l’État ne peut pas être l’unique objet d’étude des relations internationales
Face au réalisme qui considère que l’unité d’analyse des relations internationales devrait être les États, le libéralisme reconnait que les États demeurent des acteurs importants, mais ajoute qu’il existe d’autres acteurs importants des relations internationales, dont les firmes transnationales et les organisations internationales. L’école critique met accent sur les acteurs transnationaux et particulièrement les classes sociales (par exemple une élite transnationale).
Une approche positiviste considère que:
A. il est impossible d’avoir une approche scientifique des phénomènes sociaux
B. les réalités sociales sont complexes mais empiriquement observables
C. tout savoir est subjectif
D. les acteurs sont généralement irrationnels
B. les réalités sociales sont complexes mais empiriquement observables
Depuis les années 1990, un débat épistémologique oppose positivistes et post-positivistes: Qu’est-ce qu’un savoir valide ? Est-il possible d’avoir une démarche scientifique pour étudier des phénomènes sociaux tels que les relations internationales? Pour les positivistes, même si les réalités empiriques (factuelles) du monde social sont complexes, il est possible d’établir des relations de cause à effet entre des variables (par exemple entre le type de régime politique d’un État et le type de politique étrangère que cet État déploie).
Le post-positivisme estime qu’il n’existe pas de savoir objectif, désincarné de l’expérience sociale. Les post-positivistes considèrent que tout savoir est subjectif, que le langage utilisé pour décrire les réalités est teinté d’un point de vue particulier, et qu’il n’est pas possible de dégager de grandes régularités dans les phénomènes sociaux. Le chercheur peut tout au plus essayer de comprendre le monde dans lequel il se trouve lui-même.
Si un chercheur s’intéresse à l’absence de puissance contre-hégémonique pour expliquer les politiques expansionnistes de l’Allemagne avant la Deuxième Guerre mondiale, il:
A. adopte une approche d’individualisme méthodologique
B. adopte une approche holiste
C. s’intéresse aux acteurs agrégés
D. pense que les processus cognitifs des individus expliquent la structure
B. adopte une approche holiste
Un chercheur peut s’intéresser à la Deuxième Guerre mondiale de plusieurs manières.
L’approche individuelle (individualisme méthodologique) s’intéresse aux préférences, aux perceptions et aux processus cognitifs des acteurs. Cette approche part des parties pour expliquer le tout. En l’espèce, il s’agirait par exemple de s’intéresser à Adolf Hitler.
Au niveau agrégé, on s’intéresse aux firmes, aux partis politiques, aux ministères et tout particulièrement aux comportements de ces acteurs agrégés. En l’espèce, il s’agirait d’étudier par exemple les politiques expansionnistes du parti nazi.
L’approche holiste (systémique) part du tout pour expliquer les parties et s’intéresse au système international: c’est le contexte qui structure le comportement des acteurs. En l’espèce, ce serait par exemple l’absence de puissance contre-hégémonique pour faire obstruction aux politiques expansionnistes allemandes.
La discipline des relations internationales est caractérisée par:
A. le faible nombre de questions qui intéressent les chercheurs
B. le faible nombre de perspectives utilisées par les chercheurs
C. une grande hétérogénéité en matière de représentation dans le profil des chercheurs influents
D. une certaine homogénéité dans le profil des chercheurs influents
D. une certaine homogénéité dans le profil des chercheurs influents
Les résultats du sondage TRIP AROUND THE WORLD: Teaching, Research, and Policy Views of International Relations Faculty in 20 Countries indiquent que les chercheurs en relations internationales s’intéressent à un grand nombre de questions (la sécurité, l’environnement, la sécurité humaine, les études de genre, les études de développement international, etc.) et adoptent des perspectives variées pour étudier ces questions.
Toutefois, parmi les chercheurs désignés par leurs pairs comme étant les plus influents dans la discipline, on retrouve des chercheurs établis aux États-Unis et principalement des hommes blancs d’un certain âge. Il existe une certaine homogénéité dans le profil de ces chercheurs. Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de chercheuses et de chercheurs provenant des pays en développement, mais que la discipline est historiquement centrée sur le monde anglophone.
La première alliance militaire majeure d’après Seconde Guerre mondiale en Occident, créée en 1949, est:
A. l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord
B. l’Organisation des Nations Unies
C. le Pacte de Varsovie
D. la Communauté Européenne de Défense
E. le Concert de l’Europe
A. l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
Afin de rassurer les Européens face à l’Union Soviétique, les États-Unis signent un traité en temps de paix. Le traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est signé le 4 avril 1949 (Allès, 2018: 70).
Autour de quelle question tournent les débats actuels sur le système westphalien?
A. L’impact de la fin de la Guerre froide sur l’équilibre des puissances
B. L’impact réel des traités de Westphalie sur la guerre froide
C. Le défi que pose la mondialisation à la souveraineté
D. L’impact de l’augmentation du nombre d’États sur leur souveraineté
E. Toutes ces réponses
C. Le défi que pose la mondialisation à la souveraineté
Selon Lapointe (2019: 590) “les débats actuels autour du système de Westphalie sont fortement influencés par la reconnaissance du fait, et ce, même chez plusieurs auteurs réalistes, que la mondialisation pose un défi considérable au principe de souveraineté. Plusieurs se demandent en conséquence si le système westphalien persiste dans un contexte où le rôle et les prérogatives de l’État « westphalien » sont de plus en plus remis en question”.
Quelle est la cause de la Guerre froide selon le front communiste?
A. Le début de la décolonisation
B. La volonté des classes possédantes occidentales d’anéantir l’État communiste qu’elles n’ont jamais accepté
C. La défaite du régime nazi
D. Le dilemme de sécurité
E. Le refus d’un système dominé par deux grandes puissances
B. La volonté des classes possédantes occidentales d’anéantir l’État communiste qu’elles n’ont jamais accepté
Comme l’écrit Allès (2018: 63): “Pour le monde communiste, la guerre froide existe depuis la révolution bolchevique de 1917. Selon cette lecture, les classes possédantes n’ont jamais accepté la naissance d’un État communiste et ont tout fait pour l’anéantir. En Allemagne, elles ont utilisé Hitler contre l’Union soviétique. Après 1945, inquiètes des aspirations des peuples et des succès de l’Union soviétique, ces classes utilisent le militarisme et l’anticommunisme le plus primaire pour mettre au pas les travailleurs dans leur pays et généraliser partout un capitalisme à leur profit. Surtout, en faisant du camp communiste un ennemi, elles justifient la préservation (pour les Britanniques et les Français) et l’extension (pour les Américains) de leurs empires”.
Laquelle de ces affirmations représente le mieux la doctrine Truman?
A. Elle s’applique partout dans le monde.
B. Elle ne s’applique qu’entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début de la Guerre froide.
C. Elle repose sur le besoin croissant de l’Europe de trouver des partenaires économiques.
D. Elle s’appuie sur des intérêts géopolitiques spécifiques et ne vise pas tous les pays.
E. Elle représente un idéal jamais appliqué.
D. Elle s’appuie sur des intérêts géopolitiques spécifiques et ne vise pas tous les pays.
La doctrine Truman, aussi appelée doctrine de l’endiguement (containment), est présentée au Congrès américain en 1947 et vise à endiguer la propagation de l’idéologie communiste. Les États-Unis lancent le plan Marshall qui vise à reconstruire l’Europe occidentale et freiner l’expansion du bloc soviétique : une offre militaire et financière est offerte aux pays qui s’opposeront aux pressions communistes. Il s’agit de soutenir notamment la Grèce, l’Allemagne ou encore le Japon (voir Alles, 2018: 69).
Que vise le Traité de Non-Prolifération de 1968?
A. Le désarmement des pays déjà dotés de l’arme nucléaire.
B. L’accès des pays non dotés de l’arme nucléaire au nucléaire civil.
C. Le renoncement à l’arme nucléaire des pays qui n’en sont pas encore dotés.
D. La collaboration des superpuissances.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Le traité de non-prolifération “distingue les États dotés en 1968 de l’arme nucléaire: États-Unis (bombe en 1945), URSS (1949), Royaume-Uni (1952), France (1960), Chine (1964), à savoir les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Ceux-ci s’engagent à faciliter l’accession des États non dotés à la technologie nucléaire pour un usage civil pacifique, mais aussi à s’orienter vers leur propre désarmement, ce qu’ils ne mettront pas en œuvre. Les autres pays s’engagent à ne pas chercher à obtenir des technologies nucléaires à usage militaire.” (Alles, 2018: 78).
A quelle guerre les traités de Westphalie ont-ils mis fin?
A. La guerre de Cent Ans
B. La guerre de Cinquante Ans
C. La guerre de Trente Ans
D. La guerre de Sept Ans
E. La guerre de Deux Ans et Demi
C. La guerre de Trente Ans
Par traités de Westphalie, on entend “les traités de Münster et d’Osnabrück signés en 1648 respectivement par le roi de France et la reine de Suède avec le Saint-Empire romain germanique. Ces traités visaient à mettre en place les termes d’une paix durable pour une Europe traversée depuis le début XVIIe siècle par les conflits religieux et déchirée par les prétentions universalistes du Saint-Empire romain germanique (c’est-à-dire la guerre de Trente Ans de 1618-1648)”. (Lapointe, 2019: 588).
Laquelle de ces affirmations est inexacte ?
A. La Convention sur la diversité biologique reconnait la souveraineté des États sur leurs ressources génétiques.
B. La Convention du droit de la mer reconnait des droits souverains aux États jusqu’à 200 milles marins.
C. La lune est sous la souveraineté des États-Unis.
D. Les revendications territoriales en Antarctique sont gelées.
E. Aucune de ces affirmations
C. La lune est sous la souveraineté des États-Unis.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (adoptée en 1982, entrée en vigeur en 1994) consacre des droits souverains aux États jusqu’à 200 milles marins des lignes de base de la côte.
La Convention sur la diversité biologique (1992) reconnaît la souveraineté des États sur les ressources génétiques, auparavant considérées comme patrimoine commun de l’humanité. Ils ont le pouvoir de déterminer l’accès aux ressources génétiques.
Le traité sur l’Antarctique (1959) gèle les revendications territoriales des États pour éviter que ce continent ne devienne le théâtre d’un conflit entre les États-Unis et l’Union Soviétique: les États n’exercent plus leur souveraineté sur ce territoire, mais l’Antarctique n’est pas non plus patrimoine commun de l’humanité puisque ces revendications sont seulement suspendues.
Le traité sur l’espace extra-atmosphérique (1967) reconnaît que l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, font partie du patrimoine commun de l’humanité.
De quelle façon la souveraineté des États peut-elle être limitée ?
A. Elle ne s’applique qu’à certains domaines de compétences.
B. Elle est partagée avec les organisations intergouvernementales
C. Elle est temporaire.
D. Elle est limitée géographiquement.
E. Elle est limitée par l’empereur et le pape.
D. Elle est limitée géographiquement.
Dans son principe, la souveraineté est totale ou absente. Elle est:
exclusive: elle n’est pas partagée avec une autre autorité
pleine: elle n’est pas partielle, ne couvre pas seulement certains domaines et pas d’autres
suprême: la souveraineté n’est pas contrainte par aucune autre norme qui n’ait pas été acceptée volontairement
perpétuelle: il n’y a pas d’échéance à la souveraineté
La souveraineté d’un État s’exerce sur son territoire (selon Max Weber, l’État a le monopole de la violence physique légitime sur son territoire). Cependant, les États peuvent accepter de limiter leur souveraineté sur leur propre territoire par le biais de traités multilatéraux ou bilatéraux.
Que signifie l’égalité souveraine des États ?
A. Chaque État doit avoir le même droit de vote au sein des organisations internationales.
B. Chaque État doit se voir imposer les mêmes obligations par les traités.
C. Chaque État doit reconnaître tous les autres États.
D. Chaque État a la responsabilité de protéger les populations des autres États dans certaines circonstances.
E. Aucune de ces réponses.
E. Aucune de ces réponses.
L’égalité souveraine des États ne signifie pas que chaque État doit avoir le même droit de vote dans les organisations internationales: c’est vrai pour l’ONU mais pas pour beaucoup d’organisations financières internationales telles que le FMI. De même, des traités peuvent prévoir des obligations différentes pour les États: beaucoup de traités environnementaux reconnaissent le principe de responsabilités communes mais différenciées et prévoient des obligations allégées pour les pays en développement. La responsabilité de protéger, et non l’égalité souveraine, renvoie au fait que chaque État a la responsabilité de protéger les populations des autres États dans certaines circonstances.
Quelle est l’une des critiques de la diplomatie en tant qu’instrument de politique étrangère ?
A. Elle ne peut pas être combinée à d’autres instruments de politique étrangère.
B. Elle manque de transparence.
C. Elle demande plus de ressources que les interventions militaires.
D. Elle ne peut être utilisée qu’en dernier recours.
E. Elle ne permet pas de connaître les réalités sociales et culturelles du pays étranger.
B. Elle manque de transparence.
La diplomatie est critiquée et qualifiée de pratique anachronique pour les raisons suivantes:
elle a des aspects protocolaires.
contre-argument: il s’agit d’un langage qu’utilisent les États, d’un moyen de communication
les systèmes de communication actuels n’exigent pas de présence physique à l’étranger
contre-argument: la diplomatie nécessite des connaissances poussées du terrain et que les diplomates établissent des relations humaines avec leurs homologues étrangers
les diplomaties bénéficient de privilèges diplomatiques:
contre-argument: cela peut être utile pour éviter la corruption
il s’agit d’une manière de placer dans des postes confortables des amis du pouvoir.
contre-argument: cela varie d’un pays à l’autre. Dans certains pays, il n’y a que des diplomates de carrière tandis que dans d’autres pays il s’agira de proches du ministre des affaires étrangères par exemple.
elle se caractérise par la pratique du secret:
contre-argument: il s’agit en effet d’une pratique beaucoup moins transparente que d’autres domaines de politique publique, mais cela s’explique en raison d’éléments sensibles mais aussi du fait de la négociation entreprise par les diplomates.
Pourquoi certains auteurs parlent-ils de « diplomatie néo-médiévale » pour caractériser les pratiques diplomatiques actuelles?
A. Parce que les conflits sont de plus en plus violents.
B. Parce que la religion joue un rôle croissant en relations internationales.
C. En raison du retour de la diplomatie secrète.
D. Parce que les diplomates sont encore fréquemment issus de familles aristocratiques.
E. Aucune de ces réponses.
E. Aucune de ces réponses.
Certains auteurs parlent de “diplomatie néo-médiévale” pour désigner la pratique actuelle de la diplomatie du fait d’une plus grande imbrication du public et du privé, voire d’une ère post-westphalienne. Cela est encore contesté.
Toutes les réponses proposées sont donc fausses.
Qu’est-ce qui peut expliquer que la grande majorité des sanctions économiques ne parvient pas à changer le comportement des États ciblés ?
A. L’État ciblé peut se tourner vers d’autres marchés.
B. Les demandes de l’État qui impose les sanctions ne sont pas assez claires.
C. Elles renforcent le sentiment de patriotisme à l’intérieur de l’État ciblé.
D. Elles bénéficient d’un appui fragile parmi certains groupes d’intérêts au sein de l’État qui impose les sanctions.
E. Toutes ces réponses
E. Toutes ces réponses
Toutes ces réponses sont vraies. Les sanctions économiques sont souvent peu efficaces car:
L’État ciblé peut se tourner vers d’autres marchés. Par exemple, Cuba sous la sanction américaine s’est tourné vers l’Union Soviétique.
Les demandes de l’État qui impose les sanctions ne sont pas assez claires. Par exemple, les États-Unis ont imposé des sanctions à la Chine mais sans en préciser la raison.
Elles renforcent le sentiment de patriotisme à l’intérieur de l’État ciblé. Les chefs de gouvernement du pays qui subit les sanctions peuvent blâmer le pays qui les impose pour les difficultés que connaît le pays. Par exemple, Castro à Cuba blâme l’impérialisme américain.
Elles bénéficient d’un appui fragile parmi certains groupes d’intérêts au sein de l’État qui impose les sanctions. Ces sanctions peuvent être très controversées car elles touchent des populations civiles.
Ces sanctions peuvent également être très coûteuses. L’embargo imposé par les américains à l’Union soviétique nuit aux paysans américains qui exportent des céréales.
Selon Max Weber, quelle est l’une des caractéristiques des États?
A. Il s’agit des seuls acteurs internationaux qui exercent une contrainte physique
B. Ils ont le monopole de la contrainte physique légitime
C. Leur légitimité est perpétuellement contestée
D. Ce sont des communautés politiques sans personnalité juridique
E. Ce sont des communautés politiques instables
B. Ils ont le monopole de la contrainte physique légitime
Pour Max Weber, l’État est « une entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le monopole de la violence physique légitime » (1971).
Il est important d’insister sur la notion de légitimité puisqu’il existe des groupes criminels ou mafieux qui peuvent également exercer une contrainte physique, mais celle-ci n’est pas perçue comme légitime. L’État a une personnalité juridique internationale. Il faut également distinguer les États des pays, des nations ou des gouvernements. Les États, contrairement aux gouvernements qui changent, sont caractérisés par leur stabilité.
Le nombre d’États membres des Nations Unies…
A. a baissé depuis la création de l’ONU car des États ont disparu
B. a particulièrement augmenté après la décolonisation et après la fin de la guerre froide
C. a particulièrement augmenté depuis les années 2000
D. a augmenté car il s’agit d’une obligation pour tous les États nouvellement formés de rejoindre les Nations Unies
E. est resté stable depuis les années 80
B. a particulièrement augmenté après la décolonisation et après la fin de la guerre froide
L’Organisation des Nations-Unies a été créée en 1945. Depuis, le nombre d’Etat membres n’a cessé d’augmenter. Deux grandes vagues sont à distinguer:
avec la décolonisation, un grand nombre d’États nouvellement indépendant rejoignent les Nations Unies.
après la fin de la guerre froide et la dislocation du bloc soviétique, un certain nombre d’États rejoignent également l’ONU.
Cependant, ce n’est pas une obligation: la Suisse pour des raisons de politique étrangère (neutralité) n’a pas rejoint les Nations Unies avant 2002. Très peu d’États ont disparu (ils ont plutôt implosé comme la Yougoslavie ou l’Union Soviétique après la guerre froide) et très peu ont été conquis (comme en témoigne la mobilisation de la communauté internationale contre l’Irak qui voulait envahir le Koweït).
Que représentent, en partie symboliquement, les traités de Westphalie ?
A. La reconnaissance du principe de la responsabilité de protéger (R2P).
B. La fin de la Première Guerre mondiale.
C. L’affirmation du principe de la souveraineté étatique.
D. La fin de la Guerre froide.
E. La reconnaissance de la diplomatie en tant qu’instrument privilégié de la politique étrangère.
C. L’affirmation du principe de la souveraineté étatique.
Bien que la construction de l’État moderne soit un processus de longue durée, un moment charnière pour l’affirmation du principe de la souveraineté étatique est celui de la conclusion des traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente Ans (1618-1648). Ces traités reconnaissent à chaque prince du Saint Empire Romain Germanique le droit de déterminer la religion sur son territoire: on voit se laïciser les relations politiques et s’estomper le rôle politique de la papauté. Le système westphalien désigne le système des relations internationales fondé sur l’État souverain.
Qu’est-ce que la Convention de Montevideo de 1933 identifie comme étant l’une des caractéristiques essentielles des États ?
A. Un État doit être composé d’une seule nation.
B. Un État doit avoir un gouvernement démocratiquement élu.
C. Un État doit avoir une armée.
D. Un État doit avoir la capacité d’entrer en relation avec les autres États.
E. Un État doit faire partie de l’Organisation des Nations Unies.
D. Un État doit avoir la capacité d’entrer en relation avec les autres États.
La Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs des États décrète à son article 1 que:
“L’État comme personne de droit international doit réunir les conditions suivantes:
I- Population permanente.
II Territoire déterminé.
III. Gouvernement.
IV. Capacité d’entrer en relations avec les autres Etats”.
Ainsi, il ne faut pas confondre l’État avec la Nation. Un État peut donc être plurinational. Un gouvernement démocratiquement élu n’est pas non plus obligatoire pour qualifier l’État. Enfin, de nombreux États existaient bien avant que l’Organisation des Nations Unies ne soit créée.
Parmi les éléments suivants, lequel est nécessaire pour qu’un État existe?
A. Une capitale
B. La reconnaissance par d’autres États
C. Une armée nationale
D. La distribution d’ambassadeurs dans le monde
E. Toutes les réponses ci-dessus
B. La reconnaissance par d’autres États
La capacité d’entrer en relation avec d’autres États est un critère constitutif de l’État en vertu de la Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs de l’État. Pour plusieurs auteurs, cela implique une certaine reconnaissance par les autres États.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est fausse?
Le litige frontalier opposant l’Inde et le Pakistan:
A. est un conflit entre deux puissances nucléaires
B. est un legs du colonialisme britannique
C. a donné lieu à des déplacements de population
D. est l’un des rares litiges frontaliers dans le monde
E. toutes ces réponses
D. est l’un des rares litiges frontaliers dans le monde
Depuis le tracé peu judicieux de la frontière entre l’Inde et le Pakistan par la puissance coloniale britannique en 1947, un litige frontalier existe entre ces deux pays. Cette frontière traverse plusieurs régions comme le Bengal et sépare cette région en deux. Or, cette région était habitée par des minorités hindoues et musulmanes réparties sur tout le territoire du Bengal. Suite au tracé, on a assisté à des mouvements de population: des populations musulmanes ont dû se déplacer pour aller au Pakistan tandis que des populations hindoues se sont déplacées vers l’Inde. Aujourd’hui, l’Inde et le Pakistan sont des puissances nucléaires et connaissent des tensions dûes au tracé maladroit de cette frontière. Cette situation est loin d’être une exception: il existe de nombreux litiges frontaliers dans le monde. Certains mènent à des conflits armés mais la plupart sont résolus par des moyens juridiques ou par négociation.
Les traités de Westphalie
A. ont été conclus au Moyen-Âge
B. ont été conclus entre très peu d’États et de principautés
C. mettent fin à un conflit où la religion est un enjeu majeur
D. imposent le catholicisme aux vaincus
E. entérinent la victoire du Saint-Empire Romain Germanique
C. mettent fin à un conflit où la religion est un enjeu majeur
Les traités de Westphalie mettent fin en 1648 à la Guerre de Trente Ans. Dans le Saint Empire Romain Germanique, de nombreuses principautés sont catholiques tandis que d’autres sont protestantes. L’empereur Ferdinand II, persuadé d’être investi d’une mission divine, cherche à reconquérir les États protestants et veut assurer sa main-mise sur l’ensemble du Saint Empire. Ce qui était à l’origine une guerre civile devient progressivement une guerre entre plusieurs États européens (Danemark, Suède, puis France).
Les traités ont été négociés avec plus de 190 États et principautés de 1644 à 1648 (après la Renaissance et ils marquent le début de la période moderne). En 1648, suite à plusieurs échecs militaires, le Saint Empire Romain Germanique est forcé de déposer les armes. Plutôt que d’imposer une religion ou une autre aux vaincus, la paix de Westphalie met fin à l’idée de créer une nation unifiée autour d’une seule religion: la question religieuse cesse peu à peu d’être un enjeu politique en Europe et c’est le début d’un laïcisation du pouvoir. On assiste à l’émergence d’une communauté internationale fondée sur l’équilibre des forces entre États souverains.
L’identité nationale:
A. est une réalité objective
B. est une construction sociale
C. est une idée qui remonte à l’Antiquité
D. est uniquement fondée sur l’ethnicité
E. a été remplacée par l’idée de “melting pot”
B. est une construction sociale
Le concept d’identité nationale est relativement récent. L’idée qu’il existe une concordance entre les frontières d’un territoire, une langue et une ethnie, qui forme un tout qui s’appelle la nation, est relativement nouvelle. A titre d’exemple, avant la Révolution française (1789), la langue française n’était pas vastement répandue sur le territoire. L’identité nationale est avant tout une construction sociale, un mythe. Malgré des tentatives de repenser ce modèle de l’identité nationale (le fameux “melting pot” américain selon lequel quiconque partage certaines valeurs peut-être américain), l’importance de l’ethnicité, de la langue et des frontières a été réaffirmée aux États-Unis ces dernières années.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?
A. Il existe assez peu de mouvements séparatistes dans le monde
B. Le processus menant à la sécession est clairement défini par le droit international
C. Taïwan est universellement reconnu comme un État ayant fait sécession
D. La communauté internationale reconnaît fréquemment l’existence de nouveaux États
E. Le Sud Soudan est le dernier État qui a acquis son indépendance
E. Le Sud Soudan est le dernier État qui a acquis son indépendance
En réalité, il existe un assez grand nombre de mouvements séparatistes dans le monde (Taïwan, Catalogne, Kurdistan, Somalie, pour n’en nommer que quelques uns). Si la Convention de Montevideo énonce quatre conditions pour qu’une région devienne un État, il s’agit plutôt de lignes directrices, d’autres conditions exigeantes s’ajoutent et en réalité, la communauté internationale ne reconnaît que très rarement l’existence de nouveaux États. A titre d’exemple, Taïwan remplit presque toutes les conditions mais la Chine s’oppose fortement à leur indépendance et fait pression sur ses partenaires commerciaux pour qu’ils ne reconnaissent pas Taïwan comme un État (seulement 19 pays et le Vatican l’ont reconnu). Depuis les années 60, seuls deux États ont acquis leur indépendance et leur situation politique est préoccupante (pauvreté, dictature, etc.): l’Erythrée et plus récemment le Sud Soudan en 2011.
La responsabilité de protéger
A. ne concerne que les États développés
B. ne concerne que l’État dans lequel vivent les populations à protéger
C. est une responsabilité de la communauté internationale
D. est une notion qui n’est pas précisément définie
E. porte atteinte au principe de souveraineté
C. est une responsabilité de la communauté internationale
La notion de “responsabilité de protéger” a été développée suite au génocide rwandais. Ce principe ne porte pas atteinte au principe de souveraineté: au contraire, il réaffirme que la souveraineté d’un État s’accompagne d’une certaine responsabilité envers sa population. Cette responsabilité incombe à la communauté internationale, et non seulement à un État en particulier. Cette notion a évoluée et elle est aujourd’hui très précisément définie en droit international: elle ne s’applique qu’en cas de génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité ou encore de nettoyage ethnique. Cette responsabilité de protéger ne s’incarne pas uniquement par des actions coercitives, militaires mais inclut également la prévention.
Quelle conséquence la transnationalisation des entreprises a t-elle sur le contrôle que possède l’État sur les activités économiques?
A. Un réduction du contrôle sur la devise nationale.
B. Une réduction du contrôle sur sa balance commerciale.
C. L’arbitrage réglementaire.
D. La triangulation du commerce.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Toutes les entreprises qui pratiquent l’importation ou l’exportation prennent part à des activités économiques transnationales. Cette transnationalisation a des conséquences sur la souveraineté que possèdent les États sur les activités économiques.
Traditionnellement, deux des caractéristiques les plus fondamentales de la souveraineté sont le contrôle sur la devise nationale et le contrôle du commerce extérieur.
Or, les États perdent l’emprise qu’ils exerçaient autrefois sur les flux financiers et se révèlent impuissants pour s’opposer aux activités des banques transnationales et des spéculateurs.
Les gouvernements ont aussi beaucoup de difficulté à réglementer les transactions internationales du fait de la triangulation (le commerce indirect entre deux pays).
Enfin, il peut être difficile pour les États de contrôler les activités commerciales des entreprises sur leur territoire puisque celles ci peuvent avoir recours à l’arbitrage règlementaire (menacer de restreindre ou de cesser sa production locale pour s’opposer à une politique donnée) (Willetts, 2011: 341-342).
En quoi l’attaque du 11 septembre 2001 marque-t-elle une évolution historique du terrorisme?
A. Le terrorisme politique n’existait pas avant cette date.
B. C’est la première fois que les États-Unis sont attaqués sur leur territoire.
C. Elle a révélé l’existence d’une menace mondiale liée à un réseau terroriste transnational.
D. C’est la première fois que l’auteur des actes terroristes se révèle.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
C. Elle a révélé l’existence d’une menace mondiale liée à un réseau terroriste transnational.
Selon Willetts (2011:344): “Historiquement, le terrorisme a surtout été utilisé dans le cadre d’un conflit sévissant au sein d’une seule société, mais al-Qaïda a soudainement fait planer sur le monde une nouvelle menace liée à un réseau mondial transnational”.
Quel acteur transnational ne peut pas obtenir le statut d’ONG auprès de l’ONU?
A. Un réseau transnational de villes engagé dans l’action climatique.
B. Un institut de recherche regroupant des chercheurs de différents pays dans la recherche médicale.
C. Une association de lutte contre le terrorisme international.
D. Une organisation en faveur du développement économique des petits États insulaires.
E. Un groupe transnational ayant pour raison d’être l’opposition à un gouvernement spécifique.
E. Un groupe transnational ayant pour raison d’être l’opposition à un gouvernement spécifique.
À l’exception des entreprises, des criminels et des groupes violents, la plupart des acteurs transnationaux peuvent compter sur l’obtention du statut d’ONG auprès de l’ONU, à condition qu’ils n’aient pas pour seule raison d’être leur opposition à un gouvernement donné. En effet, une ONG doit respecter la norme de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’État: il ne peut s’agir d’un parti politique et les ONG ne doivent pas limiter leur action à un groupe, à une nationalité ou à un pays spécifique (Willetts, 2011: 346-347).
Lequel des éléments suivants est constitutif d’une organisation intergouvernementale?
A. L’existence d’un accord entre les membres.
B. La présence d’un appareil permanent d’organes.
C. L’élaboration et la réalisation d’objectifs d’intérêt commun.
D. La coopération entre les membres
E. Toutes ces réponses
E. Toutes ces réponses
Selon la définition de Michel Virally, une OIG est “une association d’Etats établie par accord entre ses membres et dotée d’un appareil permanent d’organes, chargée de poursuivre la réalisation d’objectifs d’intérêt commun par une coopération entre eux” (cité dans Willetts, 2011: 125).
Quel élément des OIG est souvent remis en question?
A. Leur caractère obligatoire
B. Leur caractère normatif
C. Leur caractère autonome
D. Leur composition par des États membres.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
C. Leur caractère autonome
L’autonomie des OIG est fréquemment remise en question puisque celles ci n’ont pas de territoire ni de ressortissants et par conséquent pas de “souveraineté” comme possèdent les États. De plus les OIG sont constituées par des États qui ont leurs intérêts propres. Certains auteurs estiment que les OIG ne peuvent pas agir en leur nom propre, que ce sont toujours les États qui le font. D’autres auteurs sont au contraire de l’avis que les OIG peuvent prendre des décisions et les mettre en application dans l’objectif de servir leurs buts et principes, et non dans l’intérêt de leurs membres (par exemple, fixer l’agenda sur certains enjeux). Ces visions divergentes s’expliquent par la diversité d’approches théoriques: les réalistes vont avoir tendance à considérer que l’autonomie des OIG est quasi inexistante tandis que les libéraux et les constructivistes vont constater que cette autonomie est réelle voire nécessaire (voir Chainey, 2009: 126-127).
Quelle est l’une des fonctions principales de la Cour Internationale de Justice?
A. Elle sert de forum opérationnel à l’ONU.
B. Elle sert de mécanisme de règlement des différends entre États.
C. Elle permet de juger les terroristes transnationaux.
D. Elle travaille de concert avec les ONG.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
B. Elle sert de mécanisme de règlement des différends entre États.
La Cour Internationale de Justice (CIJ) est le principal organe judiciaire des Nations Unies. Elle a compétence sur toute affaire que les États lui soumettent et tout fait qui peut constituer une violation d’un engagement international. Il s’agit d’un forum normatif au sein des Nations Unies puisque les États soumettent de leur plein gré le règlement de leurs différends à la Cour et sont tenus de se conformer à sa décision (Chainey, 2009: 135).
La CIJ a pour mission de régler les différents d’ordre juridique entre les États mais elle n’est pas une juridiction pénale et n’est pas compétente pour juger des personnes physiques accusées de crime de guerre ou de crime contre l’humanité (comme les terroristes transnationaux).
La CIJ a parfois été décrite comme un forum politique mais il ne s’agit pas d’un forum opérationnel pour les États. Elle ne travaille pas non plus de concert avec les ONG.
Une “association d’États établie par un accord entre ses membres et dotée d’un appareil permanent d’organes assurant leur coopération dans la poursuite des objectifs d’intérêt commun qui les ont déterminés à s’associer” est :
A. Une organisation intergouvernementale
B. Un réseau transnational
C. Une organisation non-gouvernementale
D. Un gouvernement mondial
E. Un régime international
A. Une organisation intergouvernementale
Laquelle de ces organisations est une organisation intergouvernementale à vocation universelle ?
A. Walmart
B. Médecins sans frontières
C. L’Union Européenne
D. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
E. Aucune de ces réponses
D. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Il s’agit de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Walmart est une entreprise transnationale. Médecins sans frontières est une organisation non-gouvernementale. L’union Européenne est une organisation régionale qui va beaucoup plus loin qu’une organisation intergouvernementale puisque ses membres sont engagés dans un processus d’intégration économique et politique. Il s’agit plutôt d’une organisation unique, ad hoc, qui est notamment dotée d’une personnalité juridique.
Quelles étaient les faiblesses de la Société des Nations ?
A. Tous les États souverains en faisaient partie
B. Seuls les Etats-Unis avaient ratifié le traité
C. Un seul État pouvait bloquer une décision collective
D. Les programmes de la SDN sur les questions socio-économiques étaient trop développés
E. Toutes ces réponses
C. Un seul État pouvait bloquer une décision collective
La Société des Nations comportait plusieurs faiblesses:
Il s’agissait à l’origine d’une idée américaine mais les États-Unis ne sont jamais devenus membres car le Congrès américain s’y opposait.
Ce ne sont pas tous les États souverains qui en font partie.
Les décisions étaient prises à l’unanimité : un seul État pouvait bloquer une décision collective.
La SDN ne possédait pas de programmes développés sur les questions socio-économiques.
Qu’est-ce qui n’est pas l’un des organes principaux de l’Organisation des Nations Unies ?
A. La Cour Internationale de Justice
B. Le Conseil économique et social
C. L’Assemblée Générale
D. L’Organisation mondiale du commerce
E. Le Conseil de Sécurité
D. L’Organisation mondiale du commerce
Tous ces organes font partie de l’ONU, à l’exception de l’Organisation mondiale du commerce.
Comment caractérise-t-on les interactions entre des groupes non-gouvernementaux de différentes sociétés?
A. Post-nationalistes
B. Transnationales
C. Infra-nationales
D. Supra-nationales
E. Alter-nationalistes
B. Transnationales
Les interactions transnationales se caractérisent par le fait qu’elles transcendent les frontières des États.
Pourquoi certaines entreprises souhaitent-elles devenir des firmes transnationales?
A. Pour se rapprocher du marché et limiter les coûts de transport
B. Pour se rapprocher de certaines ressources naturelles et intellectuelles
C. Pour contourner les droits de douane
D. Pour profiter d’incitatifs fiscaux ou d’une réglementation avantageuse
E. Pour répartir les risques
F. Toutes ces réponses
F. Toutes ces réponses
Il existe de multiples raisons pour lesquelles une entreprise souhaite s’implanter dans plus d’un pays et ainsi devenir une firme transnationale. Toutes ces réponses sont justes.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?
A. Le nombre de firmes transnationales augmente tandis que le nombre d’ONG diminue
B. Les firmes et les ONG internationales viennent majoritairement des pays ayant la plus grande population.
C. Il y a peu de relations entre les firmes transnationales ou les ONG et leur pays d’appartenance.
D. Les firmes transnationales constituent la plupart de l’activité économique mondiale.
E. Les ONG sont par définition de petites organisations qui oeuvrent pour le bien de tous.
F. Toutes ces réponses
G. Aucune de ces réponses
G. Aucune de ces réponses
On constate une croissance marquée du nombre de firmes transnationales et du nombre d’ONG internationales, en partie du fait de la diffusion de nouveaux moyens de communication, de la réduction des coûts de transport et des politiques libérales de certains gouvernements.
Les FTN et les ONG proviennent principalement des pays développés (Amérique du Nord ou Europe)), même si certaines proviennent des pays émergents.
Ces organisations gardent des liens avec leur pays d’appartenance: cela se voit à travers la culture d’entreprise; la capacité de contrainte que peut exercer le pays d’origine; elles sont parfois perçues comme des “agents infiltrés” dans un pays étranger.
Les firmes transnationales ne constituent pas la majorité du commerce mondial.
Certaines ONG, contrairement à l’image qu’elles peuvent avoir, sont établies dans un grand nombre de pays, ont des millions de membre et un budget qui se compte en dizaine ou en millions de dollars. Les ONG ne sont pas nécessairement des petites organisations avec peu de personnel et de moyens.
De quelle(s) manière(s) les ONG peuvent-elles influencer les États et les organisations intergouvernementales ?
A. En leur procurant de l’expertise technique.
B. En reflétant les points de vue de l’opinion publique.
C. En diffusant de nouvelles normes internationales.
D. En intervenant lors des négociations internationales.
E. Toutes ces réponses.
E. Toutes ces réponses.
Toutes ces réponses sont correctes. Certaines ONG possèdent un grand nombre d’experts et peuvent donc fournir une expertise technique. Elles peuvent également organiser des campagnes médiatiques pour sensibiliser l’opinion publique à une problématique. Elles peuvent exercer une influence auprès de différents acteurs, se réunir lors de sommets, créer des alliances et fonctionner en réseau. Elles peuvent intervenir dans les négociations internationales et diffuser des normes internationales.
Quelle est la principale fonction du Conseil de Sécurité de l’ONU?
A. Il élit le Secrétaire Général de l’ONU
B. Il règle des conflits juridiques ayant trait à la sécurité
C. Il a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale
D. Il vote le budget de l’ONU
E. Il élit les membres non-permanents qui le composent.
C. Il a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Il est constitué de cinq membres permanents et de dix autres membres nommés par l’Assemblée Générale. C’est l’Assemblée Générale des Nations Unies qui élit le Secrétaire Général et vote le budget de l’ONU. La Cour Internationale de Justice est chargée de régler les conflits juridiques.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?
A. Les Casques Bleus sont l’armée des Nations Unies.
B. Le Conseil de Sécurité n’adopte que des recommandations.
C. Le Conseil de Sécurité est composé des 15 États ayant le PIB le plus élevé.
D. L’Assemblée Générale des Nations Unies est composée de 193 États membres.
E. Toutes ces réponses.
D. L’Assemblée Générale des Nations Unies est composée de 193 États membres.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies adopte des résolutions qui peuvent être des recommandations mais aussi des décisions, des sanctions économiques ou décider d’opérations militaires. Il est composé des 5 États vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) et de 10 membres non-permanents. Les Nations Unies ne possèdent pas d’armée à proprement parler: les casques bleus sont une force d’intervention et de maintien de la paix mais dépendent tout de même des états.
La bonne réponse est donc: L’Assemblée Générale des Nations Unies est composée de 193 États.
Quels sont les objectifs des opérations de maintien de la paix?
A. Protéger les populations
B. Aider les pays dans leur reconstruction
C. Renforcer les institutions des pays en transition
D. Toutes ces réponses sont possibles.
D. Toutes ces réponses sont possibles.
Toutes ces réponses sont possibles. Les Casques Bleus conduisent principalement des missions de maintien de la paix, et non pas des interventions militaires. Autrefois limitées au respect des cessez-le-feu, les missions des Casques Bleus ont aujourd’hui beaucoup évolué.
L’Assemblée Générale des Nations-Unies
A. a tenu sa première session au lendemain de la première guerre mondiale.
B. est installée à Genève.
C. est un organe qui adopte majoritairement des décisions contraignantes.
D. a un rôle surtout consultatif et normatif.
E. toutes ces réponses.
D. a un rôle surtout consultatif et normatif.
L’Assemblée Générale des Nations Unies a tenu sa première session au lendemain de la seconde guerre mondiale. Rassemblant tous les États membres des Nations Unies, l’Assemblée a son siège à New-York et a un rôle principalement consultatif et normatif. Elle lance des initiatives sur la marche du monde, fait des recommandations sur le maintien de la paix, vote le budget de l’ONU, désigne le Secrétaire Général et les membres non-permanents du Conseil de Sécurité. Elle peut se réunir en session extraordinaire en plus des sessions ordinaires.
Quelle est la principale critique que fait le réalisme néo-classique au néo-réalisme?
A. Le néo-réalisme ne s’intéresse qu’aux événements récents.
B. Le néo-réalisme ignore les acteurs non-étatiques.
C. Le néo-réalisme n’accorde pas assez d’importance à la notion de puissance.
D. Le néo-réalisme néglige les facteurs non systémiques expliquant le comportement des États.
E. Aucune de ces réponses.
D. Le néo-réalisme néglige les facteurs non systémiques expliquant le comportement des États.
Le réalisme contemporain (ou réalisme néo-classique) n’est pas convaincu que la répartition internationale de la puissance explique à elle seule le comportement des États. Ces auteurs intègrent à leur analyse des facteurs d’ordre individuel ou national. Ils reconnaissent l’importance de facteurs systémiques (comme la puissance) mais s’intéressent également à d’autres facteurs tels que les perceptions des dirigeants politiques, les rapports entre l’État et la société, ainsi que les sources de motivation des États. Ainsi, le terme “réalisme néoclassique” fait allusion au fait que ce type de réalisme emprunte au réalisme classique son intérêt pour les facteurs conjoncturels et au néoréalisme (ou réalisme structurel) son intérêt pour les facteurs structurels (Dunne et Schmidt, 2012: 95-96).
Autour de quels principes peut-on considérer que se regroupent les différentes branches du réalisme?
A. L’étatisme, la survie et l’autosuffisance.
B. L’équilibre des puissances, l’équilibre de la menace et le dilemme de sécurité.
C. L’autodétermination, la guerre et la violence
D. Le classicisme, le structuralisme et le néoclassicisme.
E. Toutes ces réponses.
A. L’étatisme, la survie et l’autosuffisance.
Comme précisé par Dunne et Schmidt (2011: 100), trois éléments sont considérés comme importants pour tous les réalistes:
l’étatisme: l’État est le principal acteur des relations internationales et sa souveraineté constitue son trait distinctif. Tous les autres acteurs ont une importance moindre. La souveraineté de l’État a pour corollaire l’existence d’une collectivité politique indépendante qui exerce l’autorité juridique sur son territoire.
la survie: la sécurité est le souci primordial des États: celle-ci représente l’intérêt national suprême que tous les dirigeants politiques doivent défendre.
l’autosuffisance: contrairement à la politique nationale, aucune autorité supérieure n’est en mesure de prévenir ou de contrer le recours à la force dans le cadre international, si bien que la sécurité ne peut être garantie qu’au moyen de l’autosuffisance. Les États ne peuvent pas compter sur une institution ou un autre état pour assurer leur survie.
Les autres propositions font référence à des concepts ou des courants réalistes mais ne sont pas des principes autour desquels se regroupent tous les réalistes.
__________ décrit l’absence d’autorité centrale au-dessus des États souverains dans le système international.
A. La communauté politique.
B. Le nationalisme.
C. La souveraineté.
D. L’anarchie.
E. Le système international.
D. L’anarchie.
Le réalisme structurel attribue les conflits interétatiques et la rivalité pour la sécurité entre autres à l’absence d’une autorité globale supra-étatique: pour Kenneth Waltz, la structure du système international est anarchique et décentralisée (Dunne et Schmidt, 2011: 95).
Bien que le terme “anarchie” soit utilisé dans le langage courant pour faire référence à une situation désorganisée ou chaotique, en relations internationales ce terme ne possède pas cette connotation et fait simplement référence à l’absence d’autorité souveraine supranationale.
Un des premiers auteurs à affirmer que les “forts font ce que leur puissance leur permet de faire et les faibles acceptent ce qu’ils doivent accepter” est:
A. Machiavel
B. Hobbes
C. Thucydides
D. Schweller
E. Platon
C. Thucydides
L’idée que “les forts font ce que puissance leur permet de faire et les faibles acceptent ce qu’ils doivent accepter” vient de Thucydides. Cet historien de la guerre du Péloponnèse relate un épisode de la guerre entre Athènes et Sparte décrit comme le “dialogue mélien”. Les Athéniens débarquent sur l’île de Mélos et expliquent aux Méliens, qu’en raison de leur puissance et de leurs capacités militaires grandement supérieures, ils sont en mesure de leur imposer un choix entre la soumission pacifique ou l’extermination. Cela est décrit comme la politique de la puissance. Les Méliens tentent de contrer cette logique en invoquant la justice, Dieu ou le recours à leurs alliés Spartiates, mais sans succès (Dunne et Schmidt, 2011: 93-94).
Quelles sont les deux dimensions de la puissance selon Keohane et Nye ?
A. Les capacités militaires et économiques.
B. Les armes et la culture.
C. La sensibilité et la vulnérabilité.
D. La coercition et la négociation
E. L’autorité et les règles.
C. La sensibilité et la vulnérabilité.
Joseph N. Nye et Robert O. Keohane proposent deux dimensions de la puissance:
la sensibilité (sensitivity): les coûts immédiats encourus par l’effet d’une action extérieure
la vulnérabilité: les coûts d’ajustement associés à un changement de politique afin d’abaisser le niveau de sensibilité
À quoi correspond le “sharp power” identifié par Walker et Ludwig?
A. L’utilisation de divers moyens de pression par les États autoritaires pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
B. L’utilisation de moyens coercitifs, notamment militaires et économiques, pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
C. L’utilisation du discours direct pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
D. Le recours aux armes pour devenir une superpuissance
E. L’emploi du lobby industriel pour influencer la politique étrangère de son propre État
A. L’utilisation de divers moyens de pression par les États autoritaires pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
Christopher Walker et Jessica Ludwig (2017) font état d’un troisième type de puissance, celui du Sharp power, pour indiquer la pratique de certains États autoritaires qui se servent de toutes sortes de moyens de pression, tels que l’intimidation, la manipulation, l’ingérence dans le processus électoral, ainsi que les diverses ressources d’Internet, en vue d’influer sur la politique étrangère d’un pays tiers ou pour déstabiliser celui-ci sur le plan de la politique intérieure. (Loiseau, 2019: 442).
Quelles sont les conséquences de l’anarchie selon plusieurs réalistes?
A. Les États vont coopérer pour assurer leur sécurité
B. Les États souhaitent qu’un gouvernement mondial soit créé
C. Les États souverains se font confiance
D. Il se produit un dilemme de sécurité
E. Toutes ces réponses
D. Il se produit un dilemme de sécurité
Les systèmes anarchiques n’ont pas de gouvernement central pour établir l’ordre et appliquer les règles, ce qui oblige les acteurs à rechercher la sécurité par leurs propres moyens, ce qui entraîne la méfiance, les conflits et la course aux armements. En voulant assurer leur sécurité, les États augmentent leurs capacités militaires ce qui crée une situation d’insécurité encore plus prononcée: c’est le dilemme de sécurité.
Pour un réaliste structurel…
A. le système est déterminé par les États qui le composent et non l’inverse
B. les politiques nationales sont importantes
C. le système détermine le comportement des États
D. il serait souhaitable qu’une autorité supranationale soit créée
E. plus un État a de pouvoir, plus il est vulnérable
C. le système détermine le comportement des États
Pour un réaliste structurel, c’est le système qui détermine le comportement des États (c’est une vision holiste puisque la structure, le tout, détermine les parties). Les États vont chercher à accroître leur puissance dans un système anarchique puisque les États faibles sont les plus vulnérables. Les théories réalistes ne sont pas prescriptives et ne se prononcent pas sur ce qui devrait être.
Pour Hans Morgenthau….
A. la nature humaine est à l’origine des conflits dans le système international.
B. la structure est à l’origine des comportements agressifs des États.
C. la nature humaine est naturellement pacifique.
D. le système international est caractérisé par la coopération.
E. le réalisme structurel est une théorie prometteuse.
A. la nature humaine est à l’origine des conflits dans le système international.
Hans Morgenthau est une des figures fondatrices du réalisme classique, qui postule que le système international est tel qu’il est du fait de la nature humaine. Le système international est caractérisé par la compétition, car la nature humaine est naturellement belliqueuse. Au contraire, les réalistes structurels réfutent l’importance de la nature humaine et se concentrent sur la structure pour expliquer le comportement des États.
Un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer et de critiquer les faits est:
A. une doctrine
B. un dogme
C. une idéologie
D. un postulat
E. une théorie
E. une théorie
Une théorie est un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer et de critiquer les faits. Elle permet notamment d’identifier les unités d’analyse et de caractériser leurs relations et leur environnement.
Il ne s’agit pas d’une réalité, d’un dogme, d’une idéologie.
Les théories permettent de :
A. comprendre le monde
B. d’explique le monde
C. de critiquer le monde
D. de simplifier la réalité
E. toutes ces réponses sont possibles .
E. toutes ces réponses sont possibles .
Les différents courants théoriques ne s’entendent pas sur ce qu’est un savoir scientifique légitime. Certaines théories veulent comprendre le monde (descriptives: la question du “comment”), d’autres sont explicatives (elles cherchent à identifier des relations de cause à effet: la question du “pourquoi”) et d’autres théories visent à dévoiler des rapports de force et critiquer le monde.
Les théories ne renvoient pas exactement à la réalité puisqu’elles simplifient la réalité. Les théories sont utiles précisément parce qu’elles ne sont pas aussi complexes que le monde réel.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?
A. Il existe plusieurs théories réalistes
B. Les théories sont également des idéologies
C. Les réalistes s’intéressent principalement à la configuration des intérêts
D. Les libéraux s’intéressent principalement à la puissance
E. Tous les théoriciens qui parlent de la puissance sont réalistes
A. Il existe plusieurs théories réalistes
Il existe plusieurs théories réalistes, qui peuvent être en désaccord par rapport à certains postulats.
De manière générale:
Les réalistes s’intéressent à la puissance
Les libéraux étudient la configuration des intérêts.
Les théories critiques étudient les structures transnationales, les relations de propriété ou encore les relations de production.
Les théories constructivistes vont s’intéresser aux idées et au sens que l’on donne aux objets.
Mais ce n’est pas parce qu’un théoricien parle de puissance qu’il est nécessairement réaliste. Il faut donc se méfier d’associer des mots clés aux grandes familles théoriques. Les théories sont un ensemble de propositions et ne peuvent pas être résumées à un seul mot. De plus, plusieurs chercheurs puisent leurs inspirations dans plusieurs paradigmes et il n’est pas nécessaire, pour étudier les RI, de jurer fidélité à une école théorique.
Selon les réalistes:
A. Les États agissent de façon rationnelle.
B. La structure du système international est anarchique.
C. Il faut analyser les faits internationaux tels qu’ils sont et non tels qu’ils devraient être.
D. Les États cherchent à assurer leur survie.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Selon les réalistes, l’État est l’acteur principal des relations internationales. Il s’agit d’un acteur rationnel qui évolue dans un système anarchique, c’est à dire qu’il n’existe pas d’autorité supranationale. Sa principale préoccupation est sa survie. Enfin, les réalistes n’adoptent pas une démarche prescriptive, au contraire ils cherchent à analyser les faits internationaux tels qu’ils sont.
L’un des postulats du réalisme affirme que le système international est anarchique. Que doit-on en comprendre ?
A. Les États s’affrontent dans un monde désordonné.
B. Aucun État n’est plus puissant qu’un autre.
C. Il n’y a pas d’autorité hiérarchique supérieure aux États.
D. Le droit international est une fiction.
E. Les États ont le monopole de la violence légitime.
C. Il n’y a pas d’autorité hiérarchique supérieure aux États.
L’anarchie est un concept fondamental des théories réalistes. L’anarchie n’est pas synonyme de chaos ou de désordre, mais c’est le contraire de la hiérarchie. Un système anarchique est un système où il n’y a pas de gouvernement central. Il y a donc une opposition entre l’ordre interne au sein d’un État qui est hiérarchique et le système international qui est anarchique. Par conséquent, en l’absence d’autorité supranationale, les États ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
Les théoriciens réalistes perçoivent les relations internationales comme un jeu:
A. à somme négative
B. à somme nulle
C. à somme positive
D. à somme non-nulle
E. à somme asymétrique
B. à somme nulle
Les réalistes considèrent que les relations internationales sont un jeu à somme nulle. Si un acteur obtient des gains, cela se traduit nécessairement par des pertes pour les autres acteurs. Si on additionne les gains et les pertes, on obtient toujours 0. Cela fait référence à la puissance relative: un gain pour l’un se traduit par une perte relative pour l’autre.
Le réalisme classique voit la politique de puissance comme le résultat:
A. des relations internationales
B. de la souveraineté étatique
C. de la nature humaine
D. de la raison d’État
E. de l’anarchie
C. de la nature humaine
Les réalistes classiques accordent une importance à la nature humaine et la transposent au niveau étatique pour attribuer certaines préférences et caractéristiques aux États.
Quel auteur est-il souvent associé au réalisme classique ?
A. John Mearsheimer
B. Hans Morgenthau
C. Joseph Grieco
D. Kenneth Waltz
E. Robert Keohane
B. Hans Morgenthau
En 1948, Hans Morgenthau publie Politics Among Nations. The Struggle for Power and Peace. Dans cet ouvrage, il pose les bases du réalisme classique.
Les États agissent pour défendre leurs intérêts, définis en terme de puissance.
La politique est gouvernée par des lois objectives qui trouvent racine dans la nature humaine, qui est de manière inhérente aggressive.
Qu’est-ce qui définit la structure selon Kenneth Waltz?
A. La souveraineté des États et l’incertitude régnant dans leurs interactions.
B. Le conflit et la coopération.
C. La distribution de la puissance entre les États
D. La Charte des Nations Unies
E. Les politiques étrangères des États.
C. La distribution de la puissance entre les États
Kenneth Waltz, à qui on attribue la paternité du néoréalisme, développe une théorie holiste du système international, c’est à dire qu’il part du tout (de la structure) pour expliquer les parties. Selon Waltz, cette structure est déterminée par la distribution de la puissance entre les États. Quand la distribution interétatiques des capacités change, le système change également.
__________ réfère au nombre de puissances dominantes qui déterminent les relations internationales.
A. La balance de la puissance.
B. La balance du pouvoir.
C. La polarité.
D. L’hégémonie.
E. L’anarchie.
C. La polarité.
La polarité désigne la répartition de la puissance entre unités au sein d’un système interétatique à un moment spécifique. Le système international peut alors être bipolaire (Guerre Froide), unipolaire (les années 90) ou multipolaire (XIXème siècle). Il n’y a pas de consensus sur le type de polarité qui est le plus à même d’assurer la stabilité dans le système international.
De quel type de réalisme la nécessité de maximiser sa puissance est-elle une idée clé?
A. Le réalisme classique
B. Le réalisme défensif
C. Le néoréalisme offensif
D. Le néoréalisme néoclassique
E. Toutes ces réponses
C. Le néoréalisme offensif
La maximisation de la puissance est une idée clé du réalisme offensif.
Contrairement au néoréalisme défensif qui postule que les États maximisent leur sécurité en cherchant à maintenir un équilibre des puissances,
le néoréalisme offensif postule que les États vont chercher à maximiser leur puissance de manière à changer le système en leur faveur. Ainsi, la course à la puissance et les conflits qui s’ensuivent est inévitable.
Lequel des éléments suivants les réalistes voient-ils comme un déterminant-clé du comportement en politique mondiale?
A. La distribution de la puissance
B. L’idéologie des dirigeants
C. Les objectifs des bureaucraties
D. Le système économique d’un pays
E. Les idées
F. Le droit international.
A. La distribution de la puissance
Les réalistes considèrent que la puissance est l’un des déterminants principaux des relations internationales, d’où l’importance qu’occupe ce concept dans les théories réalistes bien que les réalistes n’aient pas le monopole de l’utilisation de la réflexion sur la puissance.
Lequel des énoncés suivants sur le calcul de la puissance est valide ?
A. La puissance est exclusivement liée à la capacité militaire.
B. Les ressources et les capacités d’un État se traduisent automatiquement en influence.
C. Les alliances permettent de combiner les capacités de différents États.
D. Les capacités sont fongibles (transposables d’un domaine à un autre).
C. Les alliances permettent de combiner les capacités de différents États.
Pour les réalistes, les capacités servent généralement d’indicateurs de puissance. Toutefois, ces capacités ne sont pas seulement militaires mais peuvent également être géographiques, économiques ou encore démographiques. D’autres capacités sont intangibles (prestige culturel, capacités diplomatiques, savoir scientifique, etc.).
Cependant, ces ressources et ces capacités ne se convertissent pas automatiquement en influence puisque que cela nécessite une certaine détermination et stratégie.
Ces capacités ne sont pas non plus fongibles: elles sont spécifiques à un domaine particulier et ne peuvent pas être automatiquement amalgamées. Par exemple, posséder l’arme nucléaire ne donne pas d’avantages dans les négociations commerciales.
Les alliances permettent aux acteurs de combiner leurs capacités ou de coordonner leurs stratégies, malgré le risque de passagers clandestins.
La puissance structurelle peut se définir par :
A. La capacité à déterminer des règles du jeu international.
B. Une capacité militaire importante.
C. La capacité d’influencer les pays en développement.
D. Un stock d’investissement direct étranger diversifié.
E. Le contrôle de ressources fongibles.
F. Le contrôle d’une part disproportionnée de ressources naturelles.
A. La capacité à déterminer des règles du jeu international.
La puissance structurelle renvoie à la capacité à déterminer les règles du jeu international, de déterminer l’agenda et le vocabulaire du jeu international. Il faut distinguer la puissance structurelle de la puissance relationnelle qui est de faire faire à l’autre ce qu’il n’aurait pas fait autrement.
À quel concept associe-t-on la définition suivante : « Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales » ?
A. Une organisation internationale
B. Un traité international
C. Une convention internationale
D. Une collaboration internationale
E. Une coordination internationale
F. Aucune de ces réponses
F. Aucune de ces réponses
Il s’agit de la définition classique d’un régime international (proposée par S. Krasner)
Pour Robert Keohane, les institutions internationales:
A. Ne commandent pas aux États ce qu’ils doivent faire.
B. Sont des ensembles de normes.
C. Aident les gouvernements à poursuivre leurs propres intérêts.
D. Fournissent de l’information aux États.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Toutes ces réponses sont justes.
Selon Robert Keohane (1984), les institutions sont un « ensemble permanent de normes explicites et implicites, formelles et informelles, qui prescrivent le comportement des acteurs, limitent leurs activités et définissent leurs attentes. ».
Il poursuit:
« Il n’est pas particulièrement utile d’appréhender les institutions en termes de droit ou de gouvernance mondiale. Les institutions qui favorisent la coopération ne commandent pas aux gouvernements ce qu’ils doivent faire. Elles aident plutôt les gouvernements à poursuivre leurs propres intérêts à travers la coopération en fournissant de l’information et en réduisant les coûts de transactions. »
Le design des institutions internationales s’articule autour de cinq points principaux. Lequel des éléments suivants n’en fait pas partie ?
A. Le processus d’adhésion.
B. L’efficacité des interventions.
C. La flexibilité des règles.
D. La centralisation.
E. La portée des enjeux.
B. L’efficacité des interventions.
Le design des institutions s’articule autour des cinq points suivants:
le processus d’adhésion: pour certaines institutions, le processus d’adhésion est universel (les Nations Unies par exemple). D’autres institutions sont plutôt des clubs, les membres doivent accepter une nouvelle adhésion (l’Organisation mondiale du commerce par exemple) et d’autres sont régionales (l’Union Européenne par exemple).
la centralisation : certaines institutions vont déléguer à un sous-groupe d’État des décisions importantes (le Conseil de sécurité de l’ONU), d’autres ne vont pas prévoir de secrétariat ou de délégation comme le G20.
la portée des enjeux varie beaucoup selon l’institution concernée, allant d’enjeux très généraux à des enjeux très spécialisés.
la flexibilité des règles varie. Certaines institutions permettent aux États dans certains cas de se soustraire à leurs engagements tandis que d’autres seront beaucoup moins flexibles.
le contrôle et la prise de décision varient: un vote pour chaque État, vote pondéré, recherche du consensus, etc.
Par conséquent, la mauvaise réponse est l’efficacité des interventions.
Parmi les facteurs suivants, lesquels peuvent rendre difficile la coopération internationale ?
A. Les incitatifs à tricher
B. Les divergences entre les préférences des participants
C. Le nombre élevé d’acteurs
D. L’incertitude concernant les intentions des autres acteur
E. Toutes les réponses ci-dessus.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Tous ces facteurs sont des problèmes d’action collective qui peuvent rendre difficile la coopération internationale, cependant le design des institutions internationales pourra permettre de prévenir/limiter certains d’entre eux. Par exemple, si le nombre d’acteurs est élevé, il peut être judicieux d’adapter le processus de prise de décision.
Le dilemme du prisonnier est caractérisé par:
A. L’existence d’un équilibre spontané
B. L’absence d’intérêt commun
C. L’existence d’incitatifs à tricher
D. Un problème de coordination
E. Toutes ces réponses
F. Aucune de ces réponses
C. L’existence d’incitatifs à tricher
Un des problèmes de la théorie des jeux est un problème de collaboration. Dans ce cas de figure, les deux joueurs ont un intérêt commun mais l’équilibre n’est pas spontané puisque les deux joueurs ont des incitatifs à tricher.
Un des problèmes de la théorie des jeux est la coordination. Quelle est l’une des manières de régler ce problème fréquemment utilisée en relations internationales ?
A. Laisser les acteurs agir selon leur préférences individuelles
B. S’en remettre au hasard
C. Mettre en place des règles internationales
D. Toutes ces réponses
C. Mettre en place des règles internationales
Dans la théorie des jeux, le problème de coordination est caractérisé par le fait que les deux joueurs ont des préférences différentes, mais s’entendent sur la situation qu’ils veulent éviter (aversion commune). Il n’y a pas d’incitatif à tricher. Il y a deux situations optimales, mais il faut arbitrer entre ces deux situations. Les acteurs ont tous avantage à fixer des règles.
En relations internationales, une manière de régler ce problème est de mettre en place des règles internationales. Il est peu souhaitable de s’en remettre au hasard. Par exemple, dans le domaine de l’aviation internationale, la langue de communication est l’anglais, c’est une règle internationale.
Un jeu dans lequel il est possible que tous les joueurs gagnent est :
A. Un jeu à deux niveaux.
B. Un jeu à somme non-nulle.
C. Un jeu à somme négative.
D. Un jeu à somme relative.
E. Un jeu à somme libérale.
B. Un jeu à somme non-nulle.
Un jeu à somme non-nulle est un jeu où tous les joueurs peuvent gagner. Un jeu à somme nulle est un jeu où si un joueur gagne, l’autre perd.
Selon la théorie économique libérale, le libre-échange est une situation:
A. De jeu à somme nulle
B. De dilemme du prisonnier
C. Où l’optimum est spontané
D. Où il n’existe pas d’incitatifs à tricher
B. De dilemme du prisonnier
Cette situation est bien résumée par la citation de Arthur Stein:
« Tous les pays seraient plus riches dans un monde qui permettrait aux biens de circuler librement à travers les frontières nationales. Cela étant, n’importe quel pays, ou groupe de pays, peut améliorer son sort en trichant, en érigeant des barrières commerciales et en limitant les importations. Cependant, quand tous les pays mettent en œuvre leur stratégie dominante et érigent des barrières, ils risquent l’effondrement du commerce international et la diminution de leur revenu. »
Il s’agit donc d’une situation de dilemme du prisonnier, où chaque État a un incitatif à tricher, mais où il existe tout de même un optimal. Il ne s’agit pas d’un jeu à somme nulle, puisqu’il est possible de trouver un optimum.
À quel concept associe-t-on la définition suivante : « Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales » ?
A. Une organisation internationale.
B. Un traité international.
C. Une convention internationale.
D. Une collaboration internationale.
E. Une coordination internationale.
F. Aucune de ces réponses
F. Aucune de ces réponses
Il s’agit de la définition de “régimes internationaux” formulée par Krasner:
“Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales. […] Les principes sont des croyances de fait, de causation et de droiture. Les normes sont des modèles de comportement définis en terme de droits et d’obligations. Les règles sont des prescriptions ou des proscriptions d’actions spécifiques. Les procédures de prise de décision sont les pratiques dominantes pour adopter et mettre en œuvre les choix collectifs” (Krasner, 1983).
Parmi les auteurs suivants, qui a fourni la critique la plus sévère du concept de régime international ?
A. Stephen Krasner.
B. Robert Keohane.
C. John Nash.
D. Andrew Moravcsik.
E. Susan Strange.
F. Adam Smith
E. Susan Strange.
Il s’agit de Susan Strange qui estime que:
“Premièrement, l’étude des régimes est essentiellement une mode passagère, un de ces modes qui peuvent être expliquées sans trop de difficulté comme une réaction temporaire aux événements du monde réel, mais qui ne fait pas véritablement progresser les connaissances. Deuxièmement, c’est un concept vague et imprécis. Troisièmement, c’est un terme chargé de valeurs. Quatrièmement, la notion de régime déforme la réalité en accentuant les forces statiques et en négligeant les éléments dynamiques des relations internationales. Et cinquièmement, c’est un concept étroit d’esprit, enraciné dans un paradigme stato-centré qui limite la perspective d’une réalité plus large.”
Quel type d’institutions est-ce que les néolibéraux voient comme pouvant offrir des lignes directrices, normes, et règles acceptables aux États et permettant la gestion ordonnée de problèmes particuliers?
A. Les régimes internationaux.
B. Les mouvements ouvriers
C. Les religions
D. Les entreprises transnationales.
E. L’hégémon
A. Les régimes internationaux.
Voir la définition de Krasner: un régime international est “un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales” (Krasner, 1983).
Laquelle de ces idées n’est pas partagée par les théoriciens néo-libéraux ?
A. Le système international est anarchique.
B. Les États sont des acteurs importants des relations internationales.
C. Les acteurs internationaux sont égoïstes.
D. Les acteurs internationaux sont rationnels.
E. Les humains ont une nature violente.
F. Aucune de ces réponses
E. Les humains ont une nature violente.
Les libéraux considèrent que le système international est anarchique, que les États en sont des acteurs importants, égoïstes (cela veut dire qu’ils défendent leurs intérêts) et rationnels.
Ceci étant dit, pour les libéraux, la nature humaine n’est pas nécessairement violente et la coopération est possible.
Quelle est une des distinctions principales entre les théories libérales et néo-réalistes ?
A. Le réalisme considère que les acteurs poursuivent des gains absolus et le libéralisme des gains relatifs.
B. Le libéralisme considère les préférences individuelles des États pour expliquer les relations internationales et le néo-réalisme non.
C. Le libéralisme considère que la distribution de la puissance peut expliquer la paix et la guerre et le néo-réalisme non.
D. Le libéralisme concentre son attention sur les identités et le néo-réalisme non.
E. Le réalisme considère la possibilité que les États puissent coopérer et le libéralisme non.
B. Le libéralisme considère les préférences individuelles des États pour expliquer les relations internationales et le néo-réalisme non.
Les libéraux et les réalistes partagent certains postulats: la rationalité des acteurs, leur égoïsme, l’importance des États et l’anarchie du système.
Cependant, contrairement aux réalistes qui expliquent les préférences des États par la structure, les libéraux considèrent que les préférences des États découlent de la somme des intérêts des individus et des groupes sociaux qui composent l’État.
Pour cette raison, les libéraux considèrent que les États cherchent à faire des gains absolus puisque les individus poursuivent également des gains absolus, contrairement aux réalistes qui pensent que les États cherchent à être plus puissants que les autres (gains relatifs).
Les libéraux considèrent ainsi que les acteurs ne sont pas dans un jeu à somme nulle: différents acteurs peuvent faire des gains de manière simultanée, des situations gagnant-gagnant peuvent se produire. Cela ne veut pas dire que cela se produit de manière spontanée et naturelle, mais que cela est possible.
Pour les libéraux, le problème des relations internationales ne vient pas de la distribution de la puissance (comme le pensent les réalistes) mais de la distribution des préférences dans le système international. La coopération peut être favorisée en établissant des institutions internationales.
Quelles critiques sont formulées par les néoréalistes à l’encontre de la théorie libérale?
A. seuls les États cherchent des gains relatifs
B. les individus cherchent également des gains relatifs
C. il est dans la nature humaine de chercher des gains absolus
D. les États s’engagent dans un jeu à somme non-nulle
E. les libéraux ne s’intéressent pas assez aux firmes
F. toutes ces réponses
B. les individus cherchent également des gains relatifs
Les néoréalistes critiquent la vision libérale pour plusieurs raisons:
ils estiment que les États ne sont pas les seuls à chercher des gains relatifs
les individus vont également chercher des gains relatifs puisqu’il est dans la nature humaine de se comparer
les États en voulant défendre leurs entreprises vont aussi discriminer les entreprises étrangères, ce qui constitue un jeu à somme nulle
Cependant, libéraux et réalistes partagent certains postulats, notamment le fait que ces deux approches s’intéressent aux États et considèrent que le système est anarchique. Ces deux approches ont souvent été opposées, souvent de manière exagérée, mais depuis les années 2000, il existe un certain rapprochement.
Comment peut-on caractériser les biens publics mondiaux?
A. Ils sont non-exclusifs.
B. Ils sont non-rivaux.
C. Ils concernent plus d’un pays.
D. Leurs bénéfices atteignent une large portion de la population mondiale.
E. Toutes ces réponses.
E. Toutes ces réponses.
Selon Kindleberger (1986), un bien public est caractérisé par la non-exclusion (tout le monde y a accès) et la non-rivalité (sa consommation par les uns n’a aucun effet sur la capacité de le consommer des autres). A ces caractéristiques générales, Kaul et al. (1999) rajoutent trois conditions pour qualifier les biens publics mondiaux: ils doivent concerner plus d’un groupe de pays, leurs bénéfices doivent atteindre un large éventail de la population globale et ils doivent satisfaire les besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures (Macleod, 2019: 50).
Quelle est la leçon du dilemme du prisonnier selon les réalistes?
A. Il faut être coopératif dans le système international.
B. Il faut être compétitif dans le système international.
C. Ni la compétition ni la coopération ne servent les intérêts des États.
D. Il faut mettre en place des régimes internationaux pour faciliter la gestion des biens communs.
E. Mieux vaut ne pas interagir avec d’autres États pour éviter les situations de dilemme du prisonnier.
B. Il faut être compétitif dans le système international.
Comme l’explique Dufault (2019: 119), les réalistes en Relations internationales retiennent de la logique du dilemme du prisonnier qu’il est préférable d’adopter un comportement compétitif dans un système international où la communication est difficile et la confiance fragile.
Les institutionnalistes comme R. O. Keohane (1984), en utilisant le même modèle, arrivent à la conclusion qu’un comportement coopératif est la meilleure attitude à adopter puisque la réalité du système international s’apparente davantage à des séries de jeux du dilemme du prisonnier. Comme les joueurs s’inscrivent dans un processus d’interaction à répétition et à long terme, le comportement le plus rationnel afin de maximiser le gain à long terme serait de favoriser la coopération, et ce, malgré l’absence de communication.
Qu’est-ce qui rend la coopération difficile dans le système international pour Powell?
A. La question des gains relatifs des États.
B. L’absence d’une autorité supranationale forçant les États à respecter leurs engagements.
C. Le problème de la tragédie des biens communs.
D. La question de l’équilibre de la puissance.
E. La différenciation fonctionnelle des États.
B. L’absence d’une autorité supranationale forçant les États à respecter leurs engagements.
Selon Pellerin (2019: 222), Powell (1993) souligne que “ce n’est pas l’importance accordée aux gains relatifs qui rend la coopération difficile, mais l’absence d’une autorité internationale pour forcer les gouvernements à respecter leurs engagements et le fait que les contraintes de la structure anarchique leur permettent d’utiliser leurs gains relatifs à leur avantage ainsi qu’au détriment des autres, ce qui les pousse à l’égoïsme”.
À quoi l’institutionnalisme néolibéral s’intéresse-t-il?
A. À l’emprise des économistes néolibéraux sur les institutions internationales.
B. À faire la critique du système international anarchique.
C. À l’importance des institutions internationales dans le système international.
D. Aux logiques de domination entretenues par les institutions internationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
C. À l’importance des institutions internationales dans le système international.
Comme son nom l’indique, l’institutionnalisme s’intéresse au rôle et à l’influence des institutions dans le système international. Il se divise en deux courants: un courant positiviste (l’institutionnalisme libéral) et un courant sociologique.
L’institutionnalisme néolibéral propose un programme de recherche rationaliste qui tente de démontrer que les institutions peuvent faciliter la coopération internationale «en changeant les motivations des États, soit en modifiant leurs calculs des profits escomptés» (Hasenclever et al, 1997) (dans Crowley 2019: 289).
Quel groupe de théoricien.ne.s est à l’origine de la majeure partie de la littérature sur les régimes internationaux?
A. Les constructivistes
B. Les néoréalistes et les néolibéraux
C. Les postpositivistes
D. Les réalistes classiques
E. Les théoriciens critiques
B. Les néoréalistes et les néolibéraux
Comme indiqué par Martimort-Asso (2019: 457), le concept de régime a été introduit par Ruggie en 1975. Toutefois, le corpus de littérature sur la théorie des régimes a été développé par des auteurs néoréalistes (Krasner) et des auteurs néolibéraux (Keohane). Tandis que les réalistes s’intéressent à la puissance (la coopération n’est possible qu’en présence d’un hégémon), les libéraux et particulièrement les tenants de l’institutionnalisme s’intéressent aux intérêts (les régimes favorisent la coopération entre les acteurs et il est possible de réconcilier intérêt national et intérêt commun).
Quelle critique peut être adressée à la théorie des jeux?
A. Elle adopte une vision simpliste de la rationalité.
B. Son utilisation par les réalistes néglige souvent les cas de jeux répétés.
C. Elle ignore la dimension émotionnelle de la confiance.
D. Elle affirme que la somme de deux intérêts individuels va à l’encontre des joueurs.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Comme l’indique Dufault (2019: 311), toutes ces critiques ont été addressées à la théorie des jeux.
La théorie des jeux vise à prescrire à un acteur supposé rationnel (il cherche à maximiser ses gains et minimiser ses pertes) ce qu’il doit faire dans une situation de jeu définie. Cependant, cela correspond à une vision simplificatrice de la rationalité.
Les institutionnalistes libéraux démontrent également que dans le cas de jeux répétés, la coopération est plus avantageuse que la stratégie de compétition privilégiée par les réalistes.
La théorie des jeux ne prend pas non plus en compte la question de la confiance, du moins dans sa dimension affective.
Une autre lacune est le fait que cette théorie démontre que la somme de deux intérêts individuels se fait au désavantage des deux (contrairement à ce que prédit la théorie économique).
Cela amène Duffault à conclure que la théorie des jeux doit plutôt servir à examiner la logique de la décision stratégique davantage que de viser à en prescrire la pratique.
Selon Andrew Moravcsik, quelle est la force la plus puissante en la politique internationale?
A. L’arme nucléaire
B. L’islamisme
C. La mondialisation
D. La paix
E. L’avidité
C. La mondialisation
Comme l’explique Moravcsik dans la vidéo, la force la plus importante est la mondialisation, définie comme l’interdépendance entre les intérêts de plusieurs groupes dans des sociétés différentes.
Parmi les concepts suivants, lesquels décrivent le mieux le libéralisme?
A. Puissance, intérêts et États
B. Intérêts, idées et institutions
C. Acteurs transnationaux, puissance et compétition
D. Sécurité, Intérêts et rationalité
E. Economie, sécurité et environnement
B. Intérêts, idées et institutions
Dans une des vidéos, Andrew Moravcsik présente trois aspects du libéralisme:
le libéralisme économique, qui s’intéresse aux intérêts matériels des États
le libéralisme “idéationnel”, qui se focalise sur les idées et les croyances des groupes dans une société et leurs efforts pour les réaliser à l’échelle internationale
le libéralisme “républicain” qui s’intéresse aux institutions nationales qui permettent de sélectionner les groupes composant une société dont les intérêts sont représentés par l’État sur la scène internationale.
Pour les libéraux:
A. le comportement des États s’explique par la répartition des capacités dans le système international
B. le comportement des États s’explique par la répartition des préférences dans le système international
C. les différences au niveau national ne sont pas importantes
D. la théorie libérale n’est pas une théorie systémique
E. la théorie libérale ne s’applique pas aux relations entre les États-Unis et la Chine
B. le comportement des États s’explique par la répartition des préférences dans le système international
omme l’explique Moravcsik, la théorie libérale postule que le comportement des États s’explique par la répartition de leurs préférences dans le système international. Ces préférences diffèrent d’un État à l’autre, et c’est pour cela que les politiques nationales ont une grande importance. Il s’agit d’une théorie systémique, au même titre que le réalisme, et qui peut très bien s’appliquer aux relations sino-américaines.