EXAM fin de session Flashcards

1
Q

Quels sont les caractéristiques de la sexualisation de la culture et pornographie :

A

Expansion : vaste zone diversifiée et accessible

Diversification : multitude de niches, genres = espace virtuel très spécialisé et fragmenté › Démocratisation et libéralisation : accès est moins coûteux et plus facilement accessible

Participation accrue : produit généré par les usager.ères

Accès quasi-universel dans les sociétés occidentalisées

Dérégulation : phénomène mondialisé, difficile à réguler, difficile de censurer sur internet

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2
Q

Qu’est-ce que la sexualisation de la culture

A

Observe une préoccupation par rapport aux valeurs liées à la sexualité et aux identités sexuelles; à la prolifération des discours sur la sexualité; à l’émergence de nouvelles formes d’expériences sexuelles; à la détérioration supposée des règles, des catégories et des régulations qui se chargent d’endiguer ce qui est obscène; au penchant pour les scandales, les controverses et les paniques liés au sexe

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3
Q

Quels serait des exemples de manifestations de la sexualisation de la culture

A

Représentations sexuellement explicites intégrées dans plusieurs films;

Codes pornographiques (poses, actes, gestuelle, paroles, esthétique) intégrés dans la publicité, la mode, la télé-réalité, les magazines, les vidéos, les blogues, la musique;

Accès facile au matériel pornographique;

Les stars porno sont élevées au rang de célébrités (biographies, témoignages comme expert·e·s sur la sexualité);

Les individus produisent et font circuler des images sexualisées d’eux-mêmes;

La technologie facilite de nouvelles formes d’interactions sexuelles : par téléphone, par Webcam, par courriel, cybersexualité;

Le sexe pour le sexe (sans excuses, pour le plaisir) est plus librement célébré;

Les produits de consommation associés à la sexualité sont plus visibles (jouets, sex-shop, cours de pole dancing, cours de burlesque);

La démarcation entre le privé et le public est plus floue (« intimité publique », « extimité » = l’exposition du soi intime dans la sphère publique);

Accent est mis sur l’exposition et la révélation du soi dans un contexte médiatisé qui sort du privé;

Le sexe est de plus en plus considéré comme un jeu axé sur le plaisir à travers une lunette récréative (plutôt que procréative et relationnelle);

La sexualité devient centrale dans la construction du sujet (d’une personne)et l’expression de soi;

Tout le monde peut se représenter sexuellement et véhiculer une vaste panoplie de désirs et d’expériences sexuelles;

La masturbation est de plus en plus promue comme signe de plaisir et de santé sexuelle dans une logique de prendre soin de soi et d’autonomisation.

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4
Q

Quelles sont les tensions entre discours polarisés sur la sexualisation de la culture

A

Indice de changement social qui porte en lui un progressisme politique, qui valide et rend visible la pluralité des possibles en ce qui concerne la sexualité. La marchandisation des idées et représentations peut être signe de progrès

VS

Indice de recul, de chaos, de perte de repères moraux, renforcement de l’idée que la sexualité ne devrait pas être un objet de marchandisation, dégénérescence culturelle

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5
Q

Quels seraient des exemples de terrain empirique de la pornographie

A

Une variété de supports (magazines, films, jeux vidéos, littérature, dessins, posters, sites webs…)

Diverses catégories : contenu (hard-core, soft-core…), modes de production, types de médias, modes de distribution

Les différents genres et types: en fonction des actes sexuels, les caractéristiques des acteur.rice.s, la combinaison des acteur.rice.s, fétiche, en fonction des auditoires visés…

Les discours politiques (féministes pro-pornographie, féministes radicales anti-pornographie)

Usages en fonction du genre, de l’orientation sexuelle, des contextes (seul, en couple, en groupe, en privé…)

Liens avec les nouvelles technologies

L’industrie pornographique (études sur l’impact économique, les acteurs/actrices, la gestion des tests de dépistage des ITSS…)

Les impacts d’usage sur plusieurs variables individuelles et sociales (addiction, satisfaction sexuelle, racisme, sexisme…)

La pornographie féministe et éthique

Les motivations d’usage ›

pornographie et pédagogie/éducation à la sexualité

Auto-pornographie/pornographisation de soi

Aspects légaux et de régulation

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6
Q

quelles sont les deux grandes perspectives féministes en ce qui concerne la pornographie

A

Féministes anti-pornographie (féministes radicales antipornographie/abolitionnistes) = Pornographie comme instrument de pouvoir, d’oppression et de subordination des femmes

Féministes pro-pornographie/pro-sexe/contre la censure = Pornographie permet aux femmes de s’approprier leur sexualité, pornographie comme liberté d’expression

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7
Q

Quel est la vision de la perspective des féministes radicales anti-pornographie

A

Position qui émerge de la pensée féministe radicale d’Andrea Dworkin et Catharine MacKinnon

Leurs arguments sont motivés par une visée d’équité (économique, sociale, politique) des genres et non par une certaine moralité

La pornographie n’est pas la cause des iniquités de pouvoir mais elle les reconduit, les perpétue, les exacerbe

Elles adressent principalement leurs critiques à la pornographie commerciale (hétérosexuelle) distribuée massivement

La pornographie ne doit pas être considérée comme singulière et isolée. C’est un outil qui s’inscrit dans un contexte social empreint d’iniquités entre les genres

La pornographie ne relève pas du fantasme mais est un symbole puissant ancré dans un contexte sexiste

La pornographie n’est pas seulement l’expression d’idées, d’images et de représentations, mais bel et bien une pratique matérielle de subordination

Une pratique (sociale, temporelle, incarnée) qui cause un tort

Une pratique de production, de distribution et d’usage sexiste

Une pratique réelle qui utilise des femmes réelles › Les mots et les images détiennent une force sociale puissante

La pornographie possède un potentiel de façonner nos sexualités, de servir de mode d’emploi

Son usage peut mener à une sexualité distante, objectivante, égocentrique, qui fait fi de l’autre comme personne à part entière

Approche axée sur le politique et le collectif

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8
Q

Les féministes radicales soutiennent que la pornographie engendre 3 formes de préjudice, quels sont-ils

A

Préjudice immédiat : femmes contraintes à jouer dans des productions pornographiques, femmes contraintes par domination et violences

Préjudice indirect pour les femmes : certaines formes de pornographie accentuent les risques de viol, d’agression et de violence

Préjudice social : Autant pour les femmes que pour les hommes, la pornographie socialise dans des rôles réducteurs et rigides, elle fait front à l’égalité des sexes. La pornographie est un médium qui sexualise et érotise la dégradation et la soumission des femmes

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9
Q

Critiques envers la perspective des féministes radicales :

A

Approche paternaliste empreinte d’autoritarisme

Certaine bienveillance (on souhaite protéger les femmes comme groupe) mais peut (re)essentialiser les différences de genre quant à la sexualité (on veut les protéger, mais en leur disant ce qui est bon pour elles)

Renvoie l’idée que la femme est incapable de faire des choix, d’être critique, de choisir ce qui sert ses intérêts

Les idées, les mots, les images n’ont pas les mêmes effets pour tout le monde

Usage de définitions vagues de la pornographie violente (et inclut bien souvent les représentations de BDSM où le consentement est présent)

Argumentaire ancré principalement dans la pornographie dominante/commerciale (hegemonic porn, mainstream porn) qui ne tient pas compte des diversités de contenus et modes de production

On accuse les féministes anti-pornographie de mettre l’accent sur les représentations extrêmes

L’usage de témoignages personnels d’actrices ou d’anciennes actrices donne une vue biaisée du milieu pornographique

Approche empreinte de jugements moraux sans questionner les significations pour les usagers et usagères

Mettre l’accent sur la pornographie nous éloigne des structures de pouvoir qui maintiennent les iniquités entre les genres et des besoins des femmes qui vivent de la violence bien réelle. Pourquoi accuser la pornographie de la sorte?

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10
Q
A
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11
Q

Pourquoi semble-t-on observer un retour des arguments féministes anti-pornographie?

A

Expansion et prolifération de l’industrie pornographique

Son intégration dans le climat culturel ambiant (sexualisation de la culture)

La prégnance constante de la pornographie

En ce sens, les féministes anti-pornographie critiquent les notions de sexualisation de la culture et de pornographisation. La commercialisation de la pornographie à grande échelle et son accès facile viennent réactiver certains arguments

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12
Q

quelle est la vision des féministes pro-pornographie (pro-sexe/contre la censure)

A

La censure du matériel pornographique peut causer plus de tort que de bien car cette dernière réprime la sexualité des femmes

La pornographie peut dépeindre le sexisme, mais on ne peut l’accuser de causer ce sexisme

La pornographie peut être un support qui assure la visibilité des minorités sexuelles et pratiques sexuelles plus marginales

Les femmes font usage de pornographie et elles sont capables d’en reverser le sens et de jeter un regard critique

Pornographie comme liberté d’expression et participant à l’émancipation des femmes ›

Pornographie comme forme de plaisir, de subversion à l’ordre patriarcal, comme objet/médium qui montre la différence et la diversité

Position pro-pornographie gagne du terrain depuis les années 1990 (et un certain déclin du discours des féministes radicales anti-pornographie)

Réclame le droit au plaisir et à une diversité de représentations

Pornographie comme forme de liberté sexuelle, comme outil d’exploration

Le plaisir sexuel est bénéfique et sain

La pornographie offre une panoplie de pratiques, elle éduque, elle célèbre la sexualité comme pulsion agréable et non comme argument moralisant qui réduit et reconduit des stéréotypes de genres sur la sexualité

Perspective soutenue par les groupes activistes pro-sexe et les minorités sexuelles

Inspirée d’une approche libérale et individuelle (féminisme individualiste)

« Le féminisme individualiste met l’accent sur le principe de l’auto- détermination: le corps de la femme est le droit de la femme. Il met l’accent sur l’importance de la liberté des femmes de choisir, peu importe le contenu des choix » (McElroy, 1995, p. 125, traduction libre)

Position qui défend clairement et ouvertement la pornographie

La pornographie détient un potentiel libérateur

La pornographie bénéficie politiquement et individuellement aux femmes (McElroy, 1995)

Le féminisme pro-pornographie « redonne aux femmes ce que le féminisme anti-pornographie leur a enlevé: le droit de poursuivre leur propre sexualité sans honte ni excuses, sans culpabilité ni censure »

L’intervention de l’État devrait se limiter au bien-être général sans empiéter sur les libertés individuelles

L’État n’a pas à véhiculer une conception étroite de la « bonne vie » en invalidant certaines manières de vivre sa vie (et ce dont on fait usage)

Les préférences et les goûts des uns ne doivent pas être interprétés sur une échelle hiérarchique

Juger d’une préférence signifie juger moralement un mode de vie

Un discours peut être bâillonné si on démontre clairement qu’il représente un danger ou qu’il cause un tort

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13
Q

Quelle est la question de la censure et les femmes dans la perspective pro-porn

A

La censure va à l’encontre du droit des femmes à explorer et à leur liberté

La censure fortifie le pouvoir des dirigeants

La répression des idées et des représentations ne profite nullement aux femmes

Doutes et inquiétudes quant à qui censurera (Qui décidera? Qu’est-ce qui sera considéré comme représentation à censurer? Quel (s) acte (s)/pratique (s)? Sur la base de quoi?)

Comme toute autre forme de discours et de représentation, la pornographie communique des idées qui engendrent des effets bénéfiques pour le corps et les émotions

Elle joue un rôle important de communiquer et véhiculer ces idées, elle envoie le message que les femmes ont une sexualité et des désirs au lieu de pathologiser ces désirs

Le pornographie comme droit à la liberté d’expression

La pornographie circule en tant qu’idée

L’usage de pornographie ne devrait pas être la responsabilité de l’État. L’État a un devoir de non-ingérence/non-interférence

La pornographie est un discours comme un autre

Les individus peuvent se positionner de diverses manières face aux idées (images, mots) émises par la pornographie : les accepter, les rejeter, les endosser, les critiquer…

Les idées peuvent être échangées, débattues

Toutes idées ont le droit de compétitionner dans le marché des idées et des représentations

Si l’État intervient moins, on encourage l’autonomie et l’auto- détermination = approche axée sur l’individu

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14
Q

Quelle est les arguments de la défense de la pornographie par les pro-porn

A

Le choix revient aux femmes de faire usage de pornographie et d’y participer

À chacune de définir ce qui est dégradant ou libérateur

C’est aux femmes de tirer leurs propres conclusions

Les bienfaits dépassent les désavantages

La femme ne peut être dépeinte comme un objet sexuel car les objets n’ont pas de sexualité

Pourquoi est-ce si dérangeant si l’accent est mis sur la sexualité des femmes?

Les femmes consentent à participer aux productions pornographiques (même si selon les féministes radicales anti- pornographie, ce n’est pas un vrai consentement car elles sont cooptées par le patriarcat)

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15
Q

Quels sont les Arguments pro-pornographie

A

Contrôler la pornographie serait donner le pouvoir aux gouvernements de réitérer l’homophobie et l’hétérosexisme

La pornographie célèbre le sexe en le désacralisant: en ne l’associant plus avec la reproduction, le mariage, le couple monogame

La pornographie affirme le plaisir inhérent à la sexualité

Elle peut servir d’outil pour libérer les tensions sexuelles

Elle pousse les frontières du conservatisme

Elle pousse les limites de l’acceptable et met un frein à la « diabolisation et la médicalisation de la sexualité qui dévie des rôles traditionnels de genre et des normes sexuelles traditionnelles » (Orlowski, 2012, p. 61, traduction libre)

Les femmes peuvent prendre plaisir à objectiver les hommes dans la pornographie

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16
Q

Quels sont les Arguments de défense de la pornographie

A

Les pays capitalistes où les genres sont plus égalitaires et où la pornographie circule librement sont ceux où l’on observe :

Les plus bas taux de violence et de violence sexuelle envers les femmes ›

La montée des droits des femmes donne lieu à la participation des femmes dans l’offre pornographique ›

Pornographie féministe, pornographie faite par et pour les femmes ›

Droit à la femme d’être agente de sa sexualité, d’expérimenter, droit au plaisir ›

La pornographie peut être un outil d’autonomisation (empowerment) comme un autre ›

L’industrie n’est plus nécessairement dominée par les hommes ›

Une plus grande acceptation et tolérance de la diversité sexuelle (diminution des attitudes homonégatives)

Un accès facilité à des types de pornographie qui valident une diversité de pratiques sexuelles, de corps, qui font tomber des barrières et certains tabous

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17
Q

pro porn Critiques envers cette perspective:

A

Abstraite et décontextualisée

Vision de l’État comme étant foncièrement répressif

Ancrée dans un certain individualisme qui tient peu compte du collectif (les femmes comme groupe social)

On problématise peu le contexte social dans lequel les choix individuels s’effectuent

Les féministes anti-pornographie vont accuser les tenants de cette perspective de mettre l’accent sur du matériel lié à leur propre plaisir personnel

Problématise peu la pornographie mainstream et met l’accent sur les pornographies en marge (Boyle, 2017)

Centrée sur le plaisir, le désir, le choix individuel des femmes; évacue les questions d’oppressions structurelles

Donne surtout voix aux enthousiastes/sympathisants

Préconise une vision du monde hédoniste (axée sur la recherche du plaisir) en évacuant la question de l’iniquité entre les genres

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18
Q

Qu’est-ce que le porn studies

A

3e paradigme: où l’on place la pornographie dans son contexte culturel, on l’examine et l’analyse dans: ›

Un contexte de développements technologiques rapides ›

Pour mieux comprendre le lien entre médias, technologies et sexualité, on doit se sortir de la pensée que ces derniers sont inutiles et ne causent que des torts ›

Rend explicite l’importance de tenir compte de plusieurs types de pornographie (ce qu’elles représentent, leurs auditoires) ›

Se sortir d’une vision homogène du produit. Les pornographies sont plurielles et on devrait les analyser de manière critique (sans critiquer en bloc)

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19
Q

Les Porn Studies découlent principalement …. (CONTINUE LA PHRASE)

A

des Media Studies et les Cultural Studies

20
Q

Quelle est la visée des porn studies

A

se sortir de la pensée binaire engendrée par le Sex Wars (pensée dichotomique qui cadre depuis longtemps les écrits sur la pornographie) ›

Ce qui rend difficile de penser la pornographie autrement ›

Se sortir des débats concernant les mésententes sur les impacts d’usage ›

21
Q

qu’est ce que les porn studies critiquent

A

Critique le modèle simpliste du lien entre représentations et comportements et privilégie une perspective interdisciplinaire

22
Q

quelle est la vision des porn studies

A

Rendre compte du rôle de la pornographie sur nos pratiques sexuelles, sur le plaisir sexuel, sur l’identité ›

Documenter comment la pornographie est intégrée dans nos vies quotidiennes, les divers usages ›

On présuppose que les lectures des diverses pornographies sont fluides et diverses (d’où l’importance de ne pas se camper dans une position où toute pornographie est considérée comme mauvaise) ›

Reconnaissance accrue du plaisir sexuel féminin, de l’agentivité sexuelle féminine

La pornographie est un produit qui circule librement, produit divers qui parle à plusieurs types d’auditoires ›

Volonté de se sortir de la dichotomie haut/bas en ce qui concerne la pornographie, de la distinction culturelle hiérarchique ›

Haute culture: l’art qui fait appel à l’intellect, au travail, à la raison, à une démarche sérieuse, à l’esthétisme ›

Basse culture: la pornographie qui fait appel aux bas instincts, à la passion, à la saleté, au désordre, au corps, au plaisir, elle est sans valeur ›

Les Porn Studies analysent toutes formes de représentations sexuelles sans à priori « moraliste ou élitiste »

C’est donc dire qu’on tente de moins en moins de considérer la pornographie comme bonne ou mauvaise, en mettant l’accent sur la multiplicité des textes (pris au sens large), des contextes et de la diversité des publics ›

On met l’accent sur ce qu’elle signifie pour les gens et la place qu’elle occupe dans la culture contemporaine ›

On tente explicitement de se sortir d’un discours de danger en mettant l’accent sur comment le corps, la technologie et le soi sont représentés et expérimentés dans nos sociétés contemporaines

Comme les revenus générés par la pornographie sont énormes, il y a lieu de penser que plusieurs personnes en font usage et le paradigme des Porn Studies part de cette prémisse : elle fait partie de la culture, elle est populaire et prolifique et il est temps de l’étudier en se sortant des cadres binaires qui semblent dépassés (Williams, 2004) ›

Elle nous dit quelque chose sur l’Histoire de nos sociétés, sur le climat culturel ambiant et c’est pourquoi elle mérite sa place dans les milieux universitaires ›

Arrêter de la considérer comme un genre bas où il n’y a rien à dire et à étudier. Analyser ce qu’elle nous dit et comment elle le dit

23
Q

Quels sont les avantages des rencontres en lignes

A

Facilité, rapidité, protection contre le rejet, amusement
(
* Élargissement des réseaux accessibles
* Nuance: algorithme et l’endogamie technologique

  • Facilité de mettre fin à l’interaction
24
Q

Désavantages du E-dating
selon les utilisateurs

A
  • Mensonges, manque d’authenticité,
    impossibilité de valider l’identité des
    individus (Brym & Lenton, 2001)
  • Communication fortement cadrée par le
    numérique (Zerbib, 2012)
  • Liberté de ton
25
Q

conséquences individuelle du E-dating

A

AFFECTS NÉGATIFS, IMAGE
CORPORELLE ET ESTIME
DE SOI
FEAR OF MISSING OUT,
DATING FATIGUE
COMPULSION SÉCURITÉ, ANONYMAT ET
ALGORITHME

26
Q

conséquences interpersonelle du e-dating

A

Infidélité
* Violences et harcèlement

27
Q

2 GRANDES visions en opposition au niveau du e-dating

A

Entre nostalgie et optimisme
Nostalgie d’une époque où les
relations étaient stables, durables
et l’attachement était un sentiment
passionnel dénué d’intérêts
individuels
Optimisme face à la multiplicité des
opportunités et des sources
d’autonomisation individuelle

28
Q

qu,est-ce que la vision négatives du e-dating

A

Perte d’individualité
(standardisation des profils) ,
interchangeabilité des
individus donc affaiblissement
du lien
Nombre de candidats
potentiels qui rend sans intérêt
l’investissement nécessaire à la
rencontre d’une seule
personne
Intellectualisation de la quête
amoureuse
Adaptation d’une logique de
consommation aux relations
interpersonnelles

29
Q

qu,est-ce que la vision positive du e-dating

A

Opportunités d’autonomisation et de découverte de soi * La multiplicité des possibilités (en termes de choix et
de candidat.e.s nous oblige à réfléchir à nos besoins et
à constamment définir ce que nous voulons
* Permet aux personnes de minorités sexuelles de surmonter
l’invisibilité et d’avoir accès à des espaces de rencontre
Démontre davantage un réinvestissement du lien social que
l’inverse
* Nouvelles technologies permettent de maintenir le lien
dans des contextes qui ne s’y prêtent plus (éloignement
géographique, manque de temps, etc,) (Gauthier, 2014)
* Utilisation massive des technologies de rencontre montre
un engouement pour la relation et la découverte de l’autre
La multiplicité des configurations et des ressources offre une
plus grande flexibilité de choix, donc des choix plus réfléchis,
adaptés à chaque individu
Plus de romantisme dans les cyberrelations compte tenu de la
moins grande proximité physique (

30
Q

Selon Zerbib, qu’advient-il des règles sociales dans les environnements numériques?

A

entrée dans une nouvelle ère comme dissolution du temps et des identités au profit d’autres modes d’organisation sociale

renouvellement ou la constitution de nouvelles normes sociales s’exerçant sur les individus

’ils mettent en interrelations des individus par le biais de dispositifs normalisés,normés et rationalisés, l’expression de formes de créativité dans la mise en scène d’euxmêmes et dans les échanges avec autrui

un travail sur soi d’autant plus performatif

les sites de rencontre autorisent au contraire le développement de formes de réflexivité inédites,

31
Q
  • Selon les données recueillies par Owen et al. (2017), qu’en est-il de la »liquéfaction » des relations intimes telle qu’annoncée par Zygmunt Bauman?
A

les applications de rencontres ne “liquéfient” pas les idéaux de l’amour romantique, la monogamie ou l’engagement à long terme.
les données suggèrent qu’une majorité d’individus continuent de valoriser et de rechercher ces phénomènes sociaux, utilisant simplement la technologie comme un moyen de poursuivre des partenariats significatifs.
Ils estiment qu’ils ont davantage de possibilités romantiques et relationnelles que les générations précédentes, et que les technologies leur confèrent une plus grande autonomie en ce qui concerne la recherche et la rencontre de partenaires potentiels et de compagnons

32
Q
  • En ce qui concerne l’argument de la privation de la liberté (incarcération, incapacitation dans le texte), pourquoi, selon les auteurs, l’emprisonnement d’une personne vivant avec le VIH ne prévient pas la transmission du VIH?
A

Réhabilitation : Il y a peu de preuves suggérant que les sanctions pénales pour des comportements qui transmettent ou risquent de transmettre le VIH “réhabiliteront” une personne de manière à ce qu’elle évite des comportements futurs porteurs du risque de transmission du VIH

Dissuasion : Il n’existe aucune donnée scientifique étayant l’affirmation selon laquelle des poursuites pénales, ou la menace de telles poursuites, ont un effet appréciable pour encourager la divulgation du statut sérologique aux partenaires sexuels par les personnes vivant avec le VIH ou pour dissuader les comportements présentant un risque de transmission

pensent déjà qu’elles ont la responsabilité de protéger les autres de l’infection par le VIH, surtout lorsqu’elles ont accès à des services de conseil de qualité et à des services de prévention

33
Q
  • Dans son texte, De la monogamie au « polygaming »… : le « papillonnage » numériquement assisté, nouveau paradigme sentimentalo-sexuel, qu’est-ce que Lardellier entend comme endogamie technologiquement assistée?
A

Reproduction des stratifications sociales

Internet ne favorisera pas, l’avènement d’un multiculturalisme numériquement assisté

tout est organisé par le marché et par les acteurs eux-mêmes pour que chacun rencontre « des personnes lui ressemblant »

Les rencontres ont en outre en commun le cursus d’études suivies, la tranche d’âge ainsi que les références culturelles

34
Q

Peut-on considérer que le stalking est une pratique ou un usage de Facebook?

A

Usage: appropriation de l’objet, qu’en font les usagers au-delà des fonctions originales telles que prévues par les concepteurs : activisme

35
Q
  • Selon les données recueillies par Meenagh, quelle est l’utilité de l’espionnage (stalking) Facebook dans la rencontre numérique?
A

En apprendre davantage sur quelqu’un

Façon de controller son anxiété sur l’idée de rencontrer intimement de nouvelles personnes. Mettre de côté des peurs de vuln.rabilité et de traitrise

Investiguer une personne d’intérêts

Développer des relations plus rapidement

36
Q

quels sont les Trois grands modèles généraux de régulation: expliquer

A

1) Criminalisation 2) Légalisation 3) Décriminalisation
criminalisation :
* Tend à considérer le travail du sexe comme une activité déviante qui engendre divers torts
* Position soutenue par les féministes radicales néoabolitionnistes car la « prostitution » est analysée comme une forme de violence
* Criminalise soit les travailleuse.eur.s, ou les clients

légalisation :
* Tend à considérer le travail du sexe comme une réalité qui dure et perdure depuis longtemps et qui demande d’être encadrée
* On souhaite une intervention de l’État afin d’en amoindrir certaines conséquences (réduire les risques, améliorer la sécurité)
* La légalisation s’inscrit dans une philosophie de réduction des méfaits
* Le travail du sexe, comme toute autre entreprise/activité légale, doit se plier aux règlements (générer des revenus d’impôts, observer les règles de santé publique, exiger un suivi médical des travailleuse.eur.s)

décriminalisation:
* Enrayer/abroger toutes les lois qui concernent les transactions sexuelles en échange d’argent entre adultes consentant.e.s
* Position soutenue par plusieurs groupes activistes de défense des droits des travailleuse.eur.s du sexe * Dans un contexte de décriminalisation, le revenu généré n’est pas déclaré, pas de tests de santé obligatoires, pas de droit de regard de la part de l’État

37
Q

quels sont les 2 grands courant féministes par rapport au travail du sexe

A

) Féminisme radical néoabolitionniste (travail du sexe comme une forme d’exploitation)

2) Féminisme postmoderne/pro-sexe (travail du sexe comme une profession, comme travail)

38
Q

1: FÉMINISME RADICAL NÉO ABOLITIONNISTE expliquer, et quelles sont les critiques, quels sont les biais

A

1: FÉMINISME RADICAL NÉO ABOLITIONNISTE

  • Le travail du sexe est considéré et analysé comme un acte sexiste et violent contre les femmes
  • Veut mettre fin à la demande

Critique de la position : problématise peu le vécu des hommes et des personnes trans qui pratiquent le travail du sexe, celles/ceux qui ne vivent pas de violence, et qui ont fait ce choix de travail
Arguments supplémentaires:
La « prostitution » est une forme d’exploitation sexuelle au même titre que l’agression sexuelle
* La « prostitution » est le symbole de l’oppression des femmes
* Ce courant compare la « prostitution » aux mutilations génitales, à l’inceste, à la violence envers les femmes
* La « prostitution » n’est pas volontaire, il n’y a pas de choix
* TOUTES les « prostituées » sont victimes, en besoin de protection
* La femme vend la dégradation
* Traite des femmes, « prostitution », pornographie = système prostitutionnel où la « prostitution » est vue comme une forme d’esclavage

Biais du courant radical féministe néoabolitionniste
1) Donne voix à celles qui ont été/sont victimes
2) Privilégie un seul type d’échantillon (celles/ceux qui ont vécu de mauvaises expériences)
3) Surgénéralisation : Il y en a qui ont vécu abus, exploitation et violence, mais on ne doit pas généraliser à toute la population des travailleuse.eur.s du sexe, à tous les types d’expérience dans l’industrie des services sexuels
4) Fait silence sur les expériences de ceux/celles qui font/aiment/ont choisi ce travail

39
Q

FÉMINISME POSTMODERNE/PRO-SEXE expliquer, et quelles sont les critiques, quels sont les biais

A

Position défendue par certains groupes de défense des droits des travailleuse.eur.s du sexe (faire reconnaitre le travail du sexe comme travail légitime)

  • Les adultes consentant.e.s devraient avoir la liberté de s’engager dans des transactions sexuelles sans crainte d’être criminalisé.e.s ou de faire l’objet de contrôles gouvernementaux.

Critique de la position : peut occulter les réalités liées à la « prostitution » de survie et de celles/ceux qui ne définissent pas ce qu’ils/qu’elles font comme un travail choisi.

Arguments supplémentaires:

  • « Prostitution » est analysée comme un travail = travail du sexe = travailleur.euse.s du sexe
  • Comme tout travail, il peut y avoir des situations d’exploitation et des rapports de pouvoir
  • Tout dépend des contextes, des circonstances et du degré d’organisation du travail
  • Le travail du sexe n’est pas un phénomène unilatéral
  • Comme spécialistes dans leur domaine, elles sont en mesure d’offrir des services sexuels sécuritaires
  • La présence de violences et contraintes n’est pas nécessairement prégnante dans tous les contextes
  • Les travailleuse.eur.s génèrent un revenu et participent à la vie économique
  • Travail du sexe comme travail non reconnu : « n’offre pas un cadre normatif stabilisé qui encadre les interactions et qui, d’entrée de jeu, définirait les règles quant aux échanges entre les clients et les travailleuses du sexe » (p. 19)
  • Travail qui ne peut jouir de normes légitimes reconnues (organisation du travail, avantages sociaux, santé et sécurité…)
  • Obstacles à la reconnaissance du travail du sexe : les lois et la moralité
  • Dans un cadre de travail du sexe comme travail, « les travailleuses du sexe sont définies comme des personnes capables de choix et d’action et non comme des victimes. Elles n’en sont pas moins des travailleuses aux profils multiples » (p. 22)
40
Q

quels sont les 2 enjeux de criminalisation du travail du sexe (les deux sections du code criminel) grandes lignes

A

1) PARTIE VII - MAISONS DE DÉSORDRE, JEUX ET PARIS

¡ Maisons de débauche (code 210) : Local soit tenu ou occupé, soit fréquenté par une ou plusieurs personnes pour la pratique d’actes d’indécence

¡ Transport de personnes à des maisons de débauche (code 211)

¡ Infractions se rattachant à l’offre, à la prestation ou à l’obtention de services sexuels moyennant rétribution

¡ Interférence à la circulation (code 213) ¡

2) PARTIE VIII - INFRACTIONS CONTRE LA PERSONNE ET LA RÉPUTATION

¡ Marchandisation des activités sexuelles (code 286.1)
* Obtention de services sexuels moyennant rétribution (code 286.1) (achat de services sexuels) * Avantage matériel provenant de la prestation de services sexuels (286.2) (proxénétisme) * Proxénétisme (286.3) * Publicité (286.4)

41
Q

Qu’est-il criminalisé en lien avec le travail du sexe ?
INFRACTIONS CONTRE LA PERSONNE ET LA RÉPUTATION

A

IMarchandisation des activités sexuelles (code 286.1) = interdire l’achat 286.1

(1) Quiconque, en quelque endroit que ce soit, obtient, moyennant rétribution, les services sexuels d’une personne ou communique avec quiconque en vue d’obtenir, moyennant rétribution, de tels services est coupable :

  • a) soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans

Avantage matériel (article 286.2)

¡ Criminalise le fait de tirer un avantage matériel (proxénétisme) de la prostitution d’autrui « dans des situations d’exploitation »

¡ Ne criminalise plus (donc l’infraction ne s’applique pas dans les cas de…)

¡ Entente de cohabitation légitime (Époux, enfant, colocataire) (Parent dépendant)

¡ Services offerts à la population générale (propriétaire, comptable, pharmacien…)

¡ Services retenus (sécurité, secrétariat, gestion…) tant et aussi longtemps que ces personnes n’aient « ni encouragé, conseillé ou incité une autre personne à rendre des services sexuels »

Avantage matériel : sont exempts (donc on criminalise)

Ceux ayant obtenu un avantage matériel de la prostitution d’autrui

Qui ont usé de violence, ont intimidé ou contraint ou menacé de le faire

Qui ont abusé de leur pouvoir

Qui ont fourni des substances intoxicantes dans le but d’encourager la personne à se livrer à la prostitution

Qui ont reçu l’avantage dans le cadre d’une entreprise commerciale qui vend des services sexuels (bars de danseuses, salons de massage, agences d’escortes) = tirent des profits de la prostitution d’autrui = Situations de proxénétisme (286.2) au sens de la nouvelle loi, donc exploitation

Proxénétisme * 286.3 (1)

Est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans quiconque amène une personne à offrir ou à rendre des services sexuels moyennant rétribution ou, en vue de faciliter une infraction visée au paragraphe 286.1(1), recrute, détient, cache ou héberge une personne qui offre ou rend de tels services moyennant rétribution, ou exerce un contrôle, une direction ou une influence sur les mouvements d’une telle personne

Publicité de services sexuels (286.4) 1ère fois que la loi interdit la publicité de services sexuels

  • Peine maximale de 5 ans
  • Ceux qui permettent la publicité dans les médias écrits
  • Éditeurs et administrateurs de sites Web
  • On ne pénalise pas les travailleurs.euses mais bien ceux qui publicisent

Publicité de services sexuels (286.4) ¡ 286.4

Quiconque fait sciemment de la publicité pour offrir des services sexuels moyennant rétribution est coupable : ¡

a) soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans; ¡

b) soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire passible d’un emprisonnement maximal de dix-huit mois.

Publicité de services sexuels (286.4) (suite) ¡ 286.5

(1) Nul ne peut être poursuivi ¡

b) pour une infraction à l’article 286.4 en ce qui touche la publicité de ses propres services sexuels. à moteur;
* b) soit gêne la circulation des piétons ou des véhicules, ou l’entrée ou la sortie d’un lieu contigu à cet endroit

(Renvoie à l’idée de la sollicitation, amener à soi
Endroit publique: à la vue d’enfants, véhicule. )
Objectif de la loi: empêcher les enfants d’être exposés à des actes de prostitution
2e section : Obtention de services sexuels moyennant rétribution (l’achat de) 2)

aussi criminalisé:

  • Marchandisation des activités sexuelles
  • Obtention de services sexuels moyennant rétribution: interdit l’achat
  • Avantage matériel provenant de la prestation de services sexuels
  • Proxénétisme
  • Publicité
42
Q

quelle est l’évolution des règles sur la criminalisation de la non-divulgation du VIH

A

Dans le code criminel canadien, la transmission et la non divulgation au VIH ne constituent pas en elles-mêmes un crime/délit
Utilise un autre délit, autres articles pour condamné ces personnes; agression sexuelle, non consentement, lésions..
Dans la criminalisation de la non divulgation, la personne qui porte plainte n’a pas besoin d’avoir été infectée: la personne ne m’a pas dit qu’elle était poreuse: pas besoin de démontrer qu’il y a eu transmission.
FRAUDE : Un accord peut être déclaré invalide (donc non consentement) ou vicié car la victime ne sait pas véritablement à quoi elle consent

Usage du droit public (criminel) comme réponse à la transmission du virus

Avant 1985 :
La transmission criminelle de maladies vénériennes (Éliminé en 1985) Article hautement entaché de moralité : maladies vénériennes= sexualité immorale, déshonorable

Voies de faits : Affaire Aziga (2008)
Le Mens Rea a été démontré : , malicieux et malveillant
Cour suprême du Canada a statué que les rapports sexuels peuvent représenter un risque important de lésions corporelles
Pour qu’il n’y ait pas de risque important :
1) Usage du condom
OU
2) Avoir une charge virale faible

Avec le cas de MABIOR: ON PARLE MAINTENANT DE possibilité réaliste,
Octobre 2012 : Arrêts Mabior et D.C
« Les personnes vivant avec le VIH ont l’obligation légale, en vertu du droit criminel, de divulguer leur séropositivité au VIH
Sinon = peuvent être déclarées coupables d’agression sexuelle grave
Possibilité réaliste Ce qui ne constitue PAS une possibilité réaliste :
1) Pénétration vaginale lorsqu’un condom est utilisé
ET
2) Que la charge virale de la personne est faible ou indétectable

« Si les deux conditions ne sont pas présentes, il y a obligation de divulguer son statut sérologique dans le contexte de relations sexuelles. La non divulgation peut vicier le consentement et représenter une fraude au sens de la loi sur l’agression sexuelle »

43
Q

Expliquer les deux logiques qui s’affrontent: santé publique Versus la loi criminelle

A

La santé publique véhicule discours et messages qui se transforment en normes comportementales concernant le sécurisexe (questionner les partenaires sur leur statut sérologique, usage de moyens de protection, avoir certaines pratiques sexuelles en fonction du niveau de risque…). Le tout, dans des visées épidémiologiques de protection de la santé des populations

Il en revient à l’individu d’évaluer et gérer le risque

L’individu est responsable de son bien-être et de sa santé (en contexte néolibéral)

Le pouvoir des normes opère à travers les individus

La loi criminelle (agression sexuelle), de son côté, s’attend à ce que ce soit la personne infectée seulement qui s’occupe de minimiser les risques. « La loi sur l’agression sexuelle stipule qu’une personne est prédatrice et l’autre victime »

44
Q

quels sont les 2 points de vue déterministes sur les nouvelles technologies

A

1) Le déterminisme technique

  • On attribue une part de la paternité du courant du déterminisme technique à Marshall McLuhan avec la citation: le médium c’est le message! Le médium influence ce qu’on est
  • Plus clairement, ce point de vue soutient que le médium structure les modes de connaissance et l’organisation sociale
  • L’objet technique serait donc structurant pour le social
  • Le déterminisme technique suppose que la technique est tributaire de changements sociaux, on lui attribue par exemple:
  • Un changement paradigmatique dans la construction du lien social
  • La médiation technologique aurait modifié le lien social
  • La transposition d’une logique marchande à toutes les sphères de l’existence humaine, dont les relations interpersonnelles

Logique marchande et entrepreneuriat de soi

« Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l’efficacité. Elles renforcent le règne de la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les « réseaux sociaux », d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions technoculturelles, sous peine d’être exclu…

2) Le déterminisme social

  • Le point de vue du déterminisme social soutient que c’est la demande sociale qui détermine et propulse l’innovation technique. Donc, le social structure la technique.
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Q
A