Exam 2 Flashcards
Le principe de Joyce
Objectifs (5)
Né à la suite du décès de Joyce. Initiative de la communauté de cette dernière.
*Le gouvernement se dit que s’il accepte ça, il accepte qu’il y ait de la discrimination, donc ils sont réticents.
Objectifs y découlant :
Vise à « garantir à tous les Autochtones un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle ».
Requiert obligatoirement la reconnaissance et le respect des savoirs et connaissances traditionnelles et vivantes des Autochtones en matière de santé.
Mentionne que les acteurs de la société civile (ex. citoyens, intervenants) doivent prévenir, dénoncer et condamner toute manifestation de racisme envers les Autochtones.
Recommande : « tous les ordres professionnels dont les membres œuvrent dans le domaine de la santé et des services sociaux doivent inclure dans leurs exigences de formation continue une composante relative au Principe de Joyce ».
Recommande que les organisations mettent en place toutes les mesures nécessaires à la sécurisation culturelle des Autochtones.
L’origine du terme « sécurisation culturelle »
- Principe de base auxquels ont à pas le choix de se baser lors d’intervention auprès de personne ou de famille autochtones.
- Requière d’adapter notre intervention, car nos services sont conçus en lumière aux valeurs occidentales. Normes selon lesquels nos façons de faire sont les meilleurs (ethnocentrisme). Cela peut engendrer une relation de pouvoir dans les services offerts, car ils sont créés par les groupes dominants
Que veut dire sécurisation culturelle?
Approche qui reconnaît que la manière dont les Autochtones vivent la santé et les services qui leur sont offerts est façonnée par les contextes sociaux et historiques ainsi que les déséquilibres de pouvoir structurels et interpersonnels.
Un obstacle à la santé des Premières Nations et des Inuit relève directement de la discrimination que ces personnes subissent dans les pratiques de soins et de services sociaux. (MSSS, 2021)
Comment intervenir de façon culturellement sécuritaire au sein de nos services?
Constats relevés de ce modèle :
Est un résultat, défini et vécu par ceux et celles qui reçoivent un service.
La sécurisation culturelle est un processus (action) qui engendre un résultat ce qui veut dire que seule la personne qui reçoit un service peut dire si elle s’est sentie ou non culturellement sécurisée. On ne peut donc pas présumer qu’ont offre des services culturellement sécurisant.
Nécessite une réflexion critique sur nos croyances, comportements, attitudes.
Suppose de « combattre » activement la discrimination et les préjugés.
Pour respecter les cultures des 1e nations et des inuit, il faut d’abord les connaitre.
La sécurisation culturelle peut se faire de manière ontosystémique et macrosystémique
Continuum de la compétence culturelle (6)
Nocif Inconscient Conscient Effectif Expérimenté et bien informé Innovateur
Ce qu’il faut retenir pour intervenir selon la sécurisation culturelle 3
conscience culturelle
compétence culturelle
sensibilité culturelle
Pour évaluer si on intervient de façon culturellement sécurisante 3
Valider auprès de la personne (par écrit ou oralement)
On peut suggèrer à la personne d’être accompagnée par une tierce personne
Ne pas rester dans le silence si on voit ou ont entend une situation de discrimination
Plus que nous sommes ouverts aux critiques et à recevoir du feed-back autant + que – cela permet d’améliorer nos pratiques
Les organismes qui font de la sécurisation culturelle apportent des résultats concrets exemple: autochtones vont consulter avant d’être malade (préventif).
Principes de base pour intervenir de facon culturellement securitaire
- Prendre le temps de s’informer sur l’histoire et les réalités de la famille, de la communauté et de la nation d’appartenance de la personne aidée.
- Reconnaître, considérer la barrière de la langue et mobiliser un interprète au besoin.
- S’il y a lieu, prendre le temps d’explorer les raisons pour lesquelles la personne ou la famille réside en milieu urbain.
- Prendre le temps de créer une relation de confiance et respecter le rythme des personnes aidées.
10 fonctions qui aide principes de base
Utilisation d’image
Éviter de se positionner en expert
Utilisation de l’humour
Chercher à comprendre et à accompagner plutôt que de vouloir « sauver » les personnes autochtones
Miser sur l’expertise locale pour soutenir les interventions
Il faut favoriser une approche collective en impliquant différents acteurs : ainés, famille élargie, intervenants autochtones, etc.
Faire preuve d’ouverture, d’humilité, de souplesse et d’une excellente capacité d’adaptation
Réduire la distance professionnelle
Prendre le temps de se présenter, d’expliquer qui ont est, d’où on vient
Accepter d’ouvrir un peu sur notre vie personnelle
Admettre qu’on ne possède pas une connaissance approfondie des réalités autochtones, mais qu’on a une ouverture à apprendre
Tenir en compte de l’hétérogénéitivité et des différentes façons de vivre sa culture/ être autochtone
L’Éthique de non-ingérence
Attitude d’écoute, non-directive.
Respecter l’autodétermination de la personne sans imposer des solutions.
Favoriser une relation horizontale (d’égal à égal).
Horizontale c’est exemple: tour d’auto, marcher, côte à côté et non face à face (+confrontant)
Faire preuve de créativité, penser à des solutions adaptées aux réalités locales et aller à la rencontre des personnes là où elles se trouvent
Approche holistique
Fondement de l’approche : interdépendance avec l’environnement
Dans la plupart des sociétés autochtones, la notion de santé se traduit mieux par des expressions qui renvoient au « bien-être » ou au fait de « bien-vivre ».
Le terme santé est associé au mieux-être dans la culture autochtone. Aspect relationnel tant au niveau collectif, qu’au niveau du territoire et individuel
La santé et le mieux-être découle de l’harmonie ou de l’équilibre entre les différentes sphères de l’individu (spirituelle, mentale, physique, émotionnelle), et entre l’individuet son environnement (son contexte familial, social, et son lien avec le territoire).
La santé est plus qu’un simple état ou une absence de maladie. Elle renvoie davantage à une capacité à interagir socialement, à reconnecter avec son histoire, à s’adapter aux difficultés. Ex on peut évaluer ce bien-être grâce au niveau de connexion avec son histoire, son niveau de participation dans sa communauté, si elle chasse ou non etc.
Un déséquilibre entre les différentes sphères de l’individu ou entre l’individu et son environnement risque de l’empêcher d’atteindre son plein potentiel
Comment utiliser l’approche holistique dans sa pratique?
Travailler avec notre créativité lorsqu’on intervient avec les membres de la communauté, car ressources limitées en communauté
Utiliser les ressources environnante (forêt)
Auprès des jeunes : intervention de groupe et mobiliser les membres de la communauté (ainé, jeunes) par le biais d’activité par exemple partir en expédition canot, expédition à raquette, etc. **Cercle de partage
Amener l’expression de leur réalité et à verbaliser leur émotion.
Prendre le temps de prendre le temps : prendre le temps que la personne parle, lui demander de résumer sa compréhension, respecter le silence car pour quelqu’un ou le français est sa langue seconde cela peut être difficile de bien comprendre et trouver les mots/ trouver quoi dire ou encore quoi répondre.
Prévoir plus de temps : facilite le lien de confiance (prendre le temps d’apprendre à connaitre la personne qui se trouve devant nous, la réalité de celle-ci, la réalité de sa famille et de sa communauté)
Combiner des outils visuels par exemple lors d’un PI cela peut le rendre beaucoup plus compréhensif et concret. Traduire image + mot en sa langue première par exemple avec des pictogrammes.
Être flexible et travailler sa patience
Mode de rencontre davantage informel tel que marche à l’extérieur, accompagner la personne à un centre d’amitié autochtone, à un rdv, etc.
« kwe, kwei, kuei » : se sent apprécié, considéré et que nous soyons sensible à sa culture
Utilisation de différent médium (art thérapie, territoire, etc.)
Imposition d’un cadre dès le début de la rencontre (car fait partie de la communauté)
Exemple d’application de l’approche holistique : LE CENTRE WALGWAM
**SEUL CENTRE POUR LES ADOLESCENTS
Situé à Gesgapegiag, en territoire Mi’gmaq
Salle spirituelle: tambours, herbes sacrées (sauge, foin d’odeur), plume d’aigle, affiche avec les 7 enseignements sacrés.
Peut être utilisé pour un retour au calme
Turtle Lodge : activités d’artisanat avec un.e Aîné.e
Les intervenants ne sont pas appelés à entrer dans cet espace, il s’agit d’un espace sacré
Aire sacrée : tente de sudation
Chaque matin : cérémonie de purification et pige de la carte d’un animal (qui représente une pensée) (salle spirituelle).
Pendant la journée :
Activités en classe ou activités de préparation au marché́ du travail ou activités culturelles
Rencontres individuelles avec un intervenant.e ou éducateur
Activités sportives ou artisanales
Soir: ateliers thématiques en groupe qui mobilisent souvent le territoire
4 phases:
1: coyote= seule
2: loup= meute, tout le monde se tient ensemble, créer des liens
3: castor= veillance et persévérance
4: aigle= capable de voler de ses propres ailes
En fonction de leur plan de guérison personnalisé, les jeunes font des choix d’où ils vont dans la journée (quel atelier).
Le centre de guérison Waseskun
**SEUL POUR ADULTE
Organisme autochtone à but non lucratif, affilié au Service correctionnel du Canada (SCC) et aux Services correctionnels du Québec, ayant pour mission de faciliter la guérison holistique des « délinquants » autochtones afin de favoriser une réinsertion réussie.
Critères admissibilités :
Les détenus doivent avoir suivi la première étape de l’approche holistique au sein de le pénitencier.
**Davantage dans une vision de réinsertion sociale de personne ayant commis un délit au sens de la loi
Il faut y avoir une cote de sécurité faible ou moyenne pour pouvoir intégrer le centre. Les détenus ayant une cote de sécurité maximale ne sont pas admissible.
Genre de thérapie étant couteuse
3 étapes distinctes:
1= faire une réflexion seule, ils sont laissés à eux-mêmes
2= ils doivent partagés leurs plans de guérisons avec les autres
3= effectuer leur objectif ex: avoir un rôle parental, devenir un meilleur père/gp, briser leur cylces (ex: dépendance), etc..
Programme de guérison:
« Allumer le feu » : Session de retraite personnelle (4-7 jours) à l’arrivée
Sessions en groupe (cercles) sur le pouvoir, le contrôle et la responsabilité; sur les racines de la colère; sur les racines des comportements addictifs (sphère mentale)
Session individuelle « Bien-être » (plan de soins physiques, nutrition, exercices) (sphère physique)
Session individuelle et de groupe « Rôle parental » (sphère émotionnelle/relationnelle)
Activités traditionnelles et spirituelles : outils de survie en forêt; cueillette de plantes médicinales; confection de tambour; tannage de peaux; sculptures en pierre de savon (inuit); tente de sudation; jêune, etc. (sphère spirituelle)
Après un certain niveau dans la démarche de guérison : possibilité de devenir mentor + possibilités de visites familiales sous certaines conditions.
Ce type de centre basé sur l’approche holistique donne-t-il des résultats espérés?
Centre Walgwan
Passation de l’outil d’évaluation «ÉMA» avec chaque adolescent.e au début et à la fin du programme.
On dénote une amélioration significative sur le plan de l’espoir, le sentiment d’appartenance et le sens à la vie. (Rapport annuel, 2020)
Échelles de satisfaction:
86% ont évalué les composantes culturelles comme très utiles et aidantes.
85% se sont révélés très satisfaits du traitement au sujet des problèmes d’abus d’alcool ou de drogues (Rapport annuel, 2020)
Autres programmes autochtones en toxicomanie utilisant l’approche holistique:
Les recherches montrent que ces programmes aident à la réduction des problèmes de toxicomanie, de santé mentale, à la réduction du stress, des émotions négatives et au désistement des activités criminelles (Rowan et al., 2014; Wright et al., 2011).
Pavillons de ressourcement comme Waseskun :
• Recherche quantitative auprès de 286 participants (hommes et femmes) ayant complété leur sentence au sein des pavillons Okimaw Ohci, Pê Sâkâstêw ou Willow Cree Healing Lodge indique que 6% ont récidivé lors de leur remise en liberté conditionnelle, comparé à 11% des détenus autochtones incarcérés dans les pénitenciers canadiens. (SCC, 2013)
- Des facteurs tels que le soutien familial, l’exposition à la spiritualité autochtone et l’accès aux pratiques culturelles semblent jouer un rôle dans la réinsertion sociale réussie des contrevenants.
- Les « délinquants » ayant purgé leur peine au sein d’un pavillon de ressourcement étaient plus susceptibles de terminer avec succès leur période sous surveillance dans la collectivité (78 %) comparativement à ceux provenant d’un établissement à sécurité minimale traditionnel (63 %). (Bureau du vérificateur général, 2016)
L’approche holistique représentée par la ROUE DE LA MÉDECINE
objectif
On peut se servir de cette roue-là lorsqu’on est en train de faire un P.I afin de ne pas oublier de solliciter les sphères dans les objectifs de celui-ci.
Permet d’identifier les forces et difficultés de la personne dans toutes ses sphères. Permet de trouver des leviers, méthodes d’interventions, etc.
Lorsque vient le temps de faire une analyse du fonctionnement social de la personne, on peut voir concrètement comment les sphères s’inter-influencent entres elles
La roue peut être utilisé dans une vision individuelle et également communautaire.
4 sphère de la roue de médecine
Spirituelle: visions du monde, valeurs, fierté identitaire et culturelle
Physique: santé physique, habitudes de vie, consommation, sécurité et protection, condition de logement, qualité de l’air et de l’eau
Mentale: compréhension, connaissances, pensées, santé mentale, résolution de problème
Émotionnelle et relationnelle:
attitudes, gestion des émotions, dynamiques relationnelles
La roue du bien-être
décrire les 4 étapes
1: La roue de bien-être : le portrait
La personne peut être invitée à compléter elle-même la roue. L’intervenant peut donner des indices puisque parfois c’est difficile de trouver des choses positives.
Il existe plusieurs façons de faire. S’utilise en individuel, groupe et communautaire.
2: La roue de bien-être : le graphique
Au centre, la personne noircit au crayon la case correspondant à chaque activité/élément positif qu’elle a inscrit dans ce quadrant de la 1ère roue.
La proportion de la case à noircir dépend de l’importance que l’activité ou la stratégie utilisée prend dans la vie de la personne et du degré d’intensité qu’elle y met. Les cases remplies complètement devraient être regroupées au centre, et celles remplies partiellement vers l’extérieur.
Lorsque chaque échelle est complétée, la personne doit relier les cases externes (les plus éloignées du centre) par une ligne de forme circulaire.
3: La roue de médecine : la réflexion
L’intervenant.e entame ensuite une réflexion avec la personne à l’aide d’une série de questions guides, afin que celle-ci puisse déterminer quelles autres activités et stratégies positives elle pourrait choisir d’entreprendre dans sa vie pour améliorer sa situation et en arriver à une situation d’équilibre.
Quelques exemples de questions générales à poser pour enrichir la réflexion de la personne:
Quels comportements dois-je changer pour assurer mon bien-être physique?
Quels objectifs dois-je me fixer pour améliorer mes relations interpersonnelles et que dois-je faire pour y arriver?
Quels types de pensées circulent dans mon cerveau sur moi-même, mes proches, ma communauté, ma culture, ma situation présente?
Que puis-je faire, dans ma condition, pour assurer ma santé sur le plan spirituel?
4: La roue de bien-être : le plan de transformation
La personne est invitée à inscrire, à l’intérieur de la roue, dans les quadrants appropriés, ce qu’elle a l’intention d’entreprendre, au quotidien, pour améliorer sa vie. Une attention particulière doit être portée à l’équilibre entre les quatre composantes de la roue.
La personne décide de ses priorités et réfléchit à savoir si et dans quelle mesure ces activités et ces stratégies mèneront à son bien-être et à l’harmonie collective.
C’est à cette étape de du processus, l’intervenant se permet de suggérer des activités, des techniques ou des stratégies pertinentes dans la situation de la personne en tenant compte de sa culture et des circonstances.