Enquête de terrain socio Flashcards

1
Q

Sur quoi ce fonde l’esprit d’enquête? Et de quoi doit-il tenir compte?

A
  • L’esprit d’enquête se fonde sur une curiosité sincère à légard du monde social.
  • Il se fonde aussi sur une vigilance critique qui passe par la mise à distance des prénotions et des évidences apparentes
  • Cette vigilance critique doit orienter le sociologue dans la façon dont-il considère les données (vigilance critique)
  • L’esprit sociologue doit toujours tenir compte à la fois de la dimension descriptive et interprétative de l’enquête.
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2
Q

Qu’est-ce qu’une “rupture épistémologique”?

A

En sociologie c’est le fait de s’affranchir des opinions et de sortir de l’illusion du savoir immédiat, afin d’adopter une approche scientifique de notre compréhension du réel.

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3
Q

Dans quels cas un individu peut-être amené à croire qu’il sait?

A
  • C’est le cas lorsque son environnement social ancre dans son esprit une idée comme vraie (socialisation familiale, discours commun, autorité)
  • Ou bien lorsque il a une croyance ou conviction (politique, religieux qui ne se questionne pas)
  • Ou bien lorsqu’un fait est très visible ou spectaculaire
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4
Q

Quelle doit être la position du sociologue à l’égard des mots?

A

Il doit prêter attention à leur utilisation car ils peuvent porter dans le débat publique, politique, médiatique, ou dans d’autres espaces, une pluralité de sens. En outre, il doit systématiquement définir le sens des termes qu’il utilise ou en utiliser d’autres plus adéquats.

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5
Q

A partir du thème suivant : “Aller au musée”, formulez trois questions de départ sociologiques :

  • l’une en vue d’une enquête par questionnaire :
  • l’une en vue d’une enquête par entretiens :
  • l’une en vue d’une enquête par observation directe
A

Il s’agissait ici de formuler des questions de départ pour une enquête sociologique, et non des
questions qui s’adressent aux enquêtés.
Les questions devaient respecter 2 critères :
- être adaptées à la méthodologie d’enquête proposée
- être correctes et pertinentes au regard des critères d’une bonne question de départ en sociologie.

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6
Q

Si on vous dit que l’âge médian en France est de 41 ans, qu’est-ce que cela signifie ?

A

Cela signifie que la moitié des Français ont moins de 41 ans, et que l’autre moitié a plus de 41 ans.

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7
Q

Citez et explicitez 3 types de biais possibles dans la formulation des questions d’un questionnaire.

A

Un biais est un élément qui influence les réponses apportées par les répondants, et qui de ce fait
provoque une déformation des données recueillies par rapport à la réalité des pratiques ou des
opinions que l’on cherche à mesurer. Plusieurs biais de formulation ont été présentés dans le cours :
questions compliquées, confuses, incompréhensibles, imprécises ; questions orientées qui induisent la
réponse à donner ; caractère polysémique de certains termes ; effets de l’ordre et de la succession des
questions et des modalités de réponse ; effets de prestance ou de désirabilité sociale ; questions qui
demandent un travail de remémoration trop important pour les enquêtés, etc.

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8
Q

Qu’est-ce que la “consigne” dans un guide d’entretien, à quoi sert-elle et quelles doivent être ses
caractéristiques ?

A

“La consigne est une question ouverte qui se situe au début du guide d’entretien. Elle correspond à la
première question posée par l’enquêteur à l’enquêté, c’est la question qui lance l’entretien. Elle
“donne le ton” de ce que sera l’échange. Elle doit être large et ouverte de manière à ce que l’enquêté
comprenne qu’il lui faut livrer un développement approfondi, un discours personnel sur son
expérience, et non une simple et brève réponse (par exemple il ne faut pas lancer l’entretien en
demandant les caractéristiques sociodémographiques de l’enquêté). Elle doit être ne même temps
assez ciblée et cadrée de manière à rentrer d’emblée dans le vif du sujet (pas de questions trop vastes
ou éloignées du sujet comme : “Pouvez-vous vous présenter ?”). La consigne doit inviter l’enquêté à
parler de lui de manière narrative, et doit installer une dynamique d’entretien, échange, discussion… et
non de questionnaire.

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9
Q

Dans le cadre d’une enquête par observation ethnographique, quelles sont les deux parties d’un
journal de terrain, et qu’est-ce que chacune doit contenir ?

A
  • Une partie “journal d’enquête” avec les données les plus brutes possibles, c’est-à-dire toutes les
    descriptions concrètes de lieux, de personnes, de scènes, les comptes rendus, schémas, photos,
    comptages, transcriptions de paroles entendues au cours de l’observation. Ces notations doivent être
    le plus neutres, objectives et exhaustives possibles. Toujours contextualisées : date, lieu, durée. Le
    journal d’enquête contient tout ce qui relève de la description des données.
    3
  • Une partie “journal de recherche” correspondant à toutes les notations de recherche : questions,
    pistes d’interprétation, hypothèses, idées issues des lectures sociologiques, auto-analyse de la façon
    dont le chercheur a observé, notations méthodologiques, ses impressions, ses préjugés, ses surprises…
    Le journal de recherche contient tout ce qui relève de l’interprétation des données.
    On conseille de mettre en regard le journal d’enquête et le journal de recherche en utilisant un cahier
    où l’un des côtés (pages de gauche ou de droite) est consacré au journal d’enquête, et l’autre côté
    (pages de droite ou de gauche) est consacré au journal de recherche.
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10
Q

Lorsque les données recueillies contredisent une hypothèse que le chercheur avait formulée au
départ, est-ce un échec ? Pourquoi ?

A

Non, ce n’est pas un échec, pour au moins 2 raisons :
- d’une part, une hypothèse est faite pour être testée, mise à l’épreuve des données et de leur
interprétation. C’est une réponse provisoire à une question de recherche, il n’est donc pas anormal que
cette réponse provisoire doive être modifiée en fonction des résultats obtenus.
- d’autre part, lorsque le chercheur remet en question une hypothèse, cela signifie qu’il a appris
quelque chose, qu’il a découvert un résultat auquel il ne s’attendait pas. C’est donc quelque chose de
positif, et non un échec. Une surprise est toujours matière à connaissance.
A partir de la remise en question d’une hypothèse, on peut avancer dans l’analyse des données,
notamment en émettant de nouvelles hypothèses.

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11
Q

Qu’est-ce que la phase exploratoire d’une enquête sociologique, à quoi sert-elle et en quoi consiste-t-elle?

A

La phase exploratoire est une phase de recherches d’informations qui succède à la question de départ choisie par le sociologue.
En effet, une fois cette question définie, des recherches doivent être menées afin de pouvoir la retravailler, mieux la définir, l’améliorer, la perfectionner. La phase exploratoire est aussi nécéssaire pour pouvoir se familiariser avec l’objet et le terrain.
Elle se décompose en 3 phases qui peuvent se chevaucher dans le temps: une phase d’exploration documentaire, une phase d’exploration théorique, et une phase d’exploration sur le terrain.

La première, l’exploration documentaire, consiste à se renseigner sur l’objet d’étude, le terrain, la population…, afin de mettre à niveau ses connaissances factuelles. Le sociologue étudie donc de nombreux documents, livres, statistiques, recueils de données, photographies, archives, témoignages, articles de presse etc. Tout ce qui va lui servir pour améliorer la question de départ et pour se familiariser avec son sujet.
Le sociologue devra bien sûr adapter sa recherche à sa question de départ pour “ne pas se perdre” donc si, par exemple, sa question de départ entraîne une réponse “chiffrée”, comme lors d’une étude sur la consommation de vin, il sera obligé d’étudier des tableaux de statistiques. Le sociologue doit se familiariser avec son sujet d’étude, il doit le cerner et savoir quelles connaissances sont pertinentes en ce qui le concerne.

La deuxième phase est une phase d’exploration théorique. Une documentation d’ordre sociologique est ici nécessaire, il nous faut cerner les grandes théories qui concernent notre sujet d’étude, se documenter sur des sociologues ayant déjà étudié le même sujet, repérer les principaux concepts et leurs définitions, prendre connaissance des résultats des enquêtes déjà réalisées sur le sujet ou sur un sujet proche. En se servant d’une bibliographie de livres et d’articles sociologiques, d’hypothèses déjà connues, il est nécessaire de “métamorphoser” notre question de départ pour la reformuler en un questionnement véritablement sociologique. Cependant il ne doit pas y avoir un simple copier/coller de données sociologiques déjà existantes mais, comme lors de toute la création d’un questionnement et d’une étude, notre sens critique doit être en éveil et nous devons remettre chaque hypothèse en cause sans pour autant devoir, à ce stade là, les affirmer ou les infirmer.
Là où l’exploration documentaire fournit des bases d’informations sur le sujet d’étude, l’exploration théorique, elle, demande au sociologue de comprendre et d’avoir un point de vue critique sur les approches (analyses, hypothèses) des sociologues précédents.
Là où la première phase nous permet plus ou moins de cerner la question à titre informatif, la seconde phase nous permet d’approfondir nos connaissances et notre compréhension sociologique de cette même question.

Enfin, la troisième phase, pas toujours obligatoire, est celle de “l’étude du terrain” en somme, le sociologue se rend sur le terrain de son objet d’étude, et mène une “pré-enquête” afin de soulever diverses questions ou aspects de son objet d’étude dont il ne se serait pas rendu compte en restant dans la pure théorie.
Ici, plus que jamais, le sociologue doit être ouvert d’esprit et surtout curieux, chaque élément, chaque piste, pourrait lui permettre d’améliorer ses recherches futures.
Diverses méthodes d’enquête peuvent être utilisées lors de cette phase d’exploration du terrain: observation, entretiens, mini-sondages… (nous retrouvons là les mêmes méthodes que durant une étude quantitative ou qualitative).
Le sociologue doit toujours avoir avec lui son journal de recherches, là où il consignera toutes ses notes sur les pistes qu’il a trouvées lors de son exploration.
Par conséquent, nous pourrions conclure en disant que la phase exploratoire permet de perfectionner toute question de départ, parfois formulée un peu à tâtons, afin de mieux cerner le ou les aspects sociologiques de notre objet d’étude pour aboutir à la formulation d’une véritable problèmatique de recherche sociologique. En outre, il permet de se familiariser avec son objet d’étude.

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12
Q

Que signifie avoir une attitude devigilance critique par rapport aux “données” lors des différentes étapes d’une enquête sociologique? Donnez des exemples en précisant à chaque fois à quelles étapes de l’enquête vous vous référez.

A
  • la vigilance critique consiste à s’appuyer toujours sur des faits vérifiés, c’est-à-dire sur des données analysées, pour affirmer quelque chose sur la réalité
    • ceci implique, notamment en début de recherche, de prendre ses distances par rapport aux préjugés, prénotions, évidences, idées toutes faites, croyances etc., qui sont présentes dans le monde social et aussi chez le sociologue lui-même – ceci passe notamment par la vigilance à l’égard d’une certaine catégorie de “données” que sont les mots du langage courant, qui sont souvent chargés d’implicites et qu’il faut démêler et redéfinir
    • la vigilance critique vaut à l’égard des propos des non sociologues, mais aussi à l’égard des auteurs sociologues reconnus: ce n’est pas parce que “untel…” a affirmé telle chose qu’on ne peut pas y revenir et proposer une autre interprétation, un terrain complémentaire, etc.
    • toute donnée n’est jamais “donnée”, mais construite: qu’il s’agisse de données déjà existantes (quantitatives ou qualitatives) que le sociologue peut mobiliser; ou de données que le sociologue produit lui-même par l’enquête (cf. le cours pour les différences entre ces deux types de données, et la façon respective de les considérer)
    • la vigilance critique consiste à ne jamais oublier cette construction, et à toujours s’interroger sur l’origine d’une donnée (qu’il s’agisse d’un chiffre ou d’une donnée qualitative): d’où vient-elle? comment a-t-elle été produite? par qui? dans quel but? comment la donnée est-elle interprétée?
    • être vigilant par rapport aux données c’est également ne pas oublier qu’une donnée seule ne dit rien, n’explique rien: il faut toujours la croiser, la recouper avec d’autres données (cf. notion de “preuve indiciaire” en sociologie)
    • la vigilance critique s’exerce notamment lors de la construction de l’objet de recherche: comment le sociologue définit-il son objet (et donc, qu’y inclut-il et que laisse-t-il en dehors)?
    • elle s’exerce également lors des choix méthodologiques (quelle(s) méthode(s) va-t-on employer pour répondre à la question?) et lors de la conception et de la mise en œuvre du recueil de données (par exemple lors de la confection d’un questionnaire: bien formuler les questions et les réponses, réfléchir aux effets de l’ordre des questions, éviter toutes sortes de biais, s’assurer d’un échantillon pertinent, d’une passation correcte, etc.)
    • et également lors de l’analyse des données: que permettent-elles d’affirmer? Que laissent-elles dans l’ombre?
    • ne pas oublier également qu’accumuler des données n’est pas une fin en soi: il faut les interpréter, leur donner un sens sociologique (s’en tenir à une accumulation de constats et de descriptions “plates” serait manquer de vigilance critique puisque celle-ci suppose, en sociologie, d’allier la description à l’interprétation).

On pouvait ajouter aussi que pour déployer au mieux cette vigilance critique, la tenue d’un journal de recherche que l’on va soi-même relire et critiquer est un outil essentiel.

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13
Q

Voici 3 questions de départ. Pour chacune, indiquez si elle est adaptée à une enquête par questionnaire et expliquez pourquoi. Le cas échéant, dites quelle méthode serait plus adaptée (et pourquoi).
a/ Dans quels milieux et à quelles occasions rencontre-t-on le plus souvent son-sa conjoint-e ?
b/ Comment se passent les rencontres en discothèques ?
c/ Quelles sont les attentes et les représentations des personnes qui s’inscrivent sur un site de rencontres par internet ?

A

a/ L’enquête par questionnaire est adaptée lorsqu’on cherche à mesurer, à chiffrer, à quantifier quelque chose; et lorsqu’on cherche à mesurer l’influence d’une variable sur une autre.
Nous étions ici clairement dans le premier cas: l’expression “le plus souvent” implique immédiatement une approche quantitative (plus précisément, il s’agirait alors de déterminer le mode de la variable “lieu de rencontre du-de la conjoint-e”).
b/ Ici le verbe “se passent” et la précision d’un type de lieu (“les discothèques”) appelaient sans équivoque une enquête par observation directe.
Pour répondre à cette question, le questionnaire n’est vraiment pas adapté, tout comme l’entretien, puisqu’il s’agit de saisir des pratiques en situation, en temps réel, et de les décrire finement.
c/ Cette question peut être soit qualitative soit quantitative, tout va dépendre de l’objectif du sociologue, de son choix d’échantillon.
L’enquête par questionnaire aura pour but d’avoir une analyse représentative de ce que pense la population ou les concernés sur ce sujet.
L’enquête par entretien aura pour objectif de comprendre la démarche des personnes concernées.

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14
Q

Qu’est-ce qu’une bonne question de départ?

A

La question de départ va venir en premier lieu lorsqu’on veut démarrer une enquête, avant d’être transformée si nécéssaire lors de la phase exploratoire. Une bonne question de départ:

  • Articule concepts et éléments empirique
  • Est précise et compréhensible
  • Cherche à analyser
  • Est réalisable
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15
Q

Comment construit-on un objet sociologique?

A

Pour ce faire nous devons définir l’objet, en délimiter les contours pour pouvoir travailler scientifiquement avec puis poser une question à son sujet.

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16
Q

Ce quoi est composée une problématique?

A

1-Une question de recherche
2-Un objet sociologique définit
3-Un cadre théorique (concepts, théories mobilisés)
4-hypothèses (sur l’analyse des données de l’enquête)
5-protocole d’enquête