Economie de l'éducation Flashcards
l’économie de l’éducation s’interroge sur deux points
Combien doit-on dépenser en éducation ?
Comment doit-on allouer ces ressources ? (manière la plus efficace de répartir ces ressources)
révolution de la crédibilité qui s’appuie sur deux axes
Des méthodes d’analyse qui s’appuient sur la comparaison entre une situation réelle et une situation contrefactuelle (Rubin, 1974)
Les progrès en informatique (capacité de stockage et de calcul) qui permettent d’analyser de larges bases de données, dont les données administratives
Trois grandes vagues de massification scolaire :
Première vague : première partie du XXème siècle et s’accélère au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Deuxième vague : commence au milieu des années 1980 ; augmentation de la scolarisation dans le second cycle du secondaire
Troisième vague : depuis le début des années 2010, augmentation des effectifs universitaires
massification/explosion scolaire
- allongement de la durée des études / niveau de qualification de plus en plus élevé
- expansion et différenciation des parcours scolaires
A. Prost oppose les concepts de
« démocratisation quantitative » et « qualitative »
« démocratisation quantitative »
l’éducation conçue comme un bien, sa démocratisation = élargir l’accès à ce bien
« démocratisation qualitative »
notion d’égalité des chances et aux inégalités sociales de réussite scolaire
Bourdieu et Passeron, « Les héritiers : les étudiants et la culture » (1964)
un fils de cadre supérieur à quatre-vingts fois plus de chances d’entrer à l’université qu’un fils de salarié agricole, quarante fois plus qu’un fils d’ouvrier
« démocratisation uniforme »
Goux, Dominique and Eric Maurin, “Démocratisation de l’école et persistance des inégalités”
« démocratisation ségrégative »
Pierre Merle, 2000, Le concept de démocratisation de l’institution scolaire
Enseignement privé et mixité scolaire
Cour des comptes (2023)
Persistance des inégalités dans l’accès aux études supérieures :
Les taux d’accès à l’enseignement supérieur varient fortement selon l’origine sociale des individus
▶ En France, trois fois plus fréquent chez les jeunes issus de milieux aisés que chez ceux issus de milieux plus modestes (Bonneau et Grobon, 2021) – chiffres comparables aux USA !
▶ L’enseignement supérieur est fortement ségrégé, avec des écarts particulièrement marqués concernant l’accès aux formations les plus sélectives
▶ Disparités très fortement marquées dans les vœux d’orientation
Fack, Gabrielle and Elise Huillery, “Enseignement supérieur : pour un investissement plus juste et plus efficace,” Notes du conseil d’analyse économique, 2021
- On observe une grande variabilité dans la dépense par formation selon le type d’institution et la spécialité du diplôme, plus précisément, une dégressivité du système : au lieu de privilégier les classes les plus défavorisées, la plupart des dépenses vont vers les filières/institutions à forte part des CSP+
- également des rendements très variables selon l’institution et la discipline choisies
- Malgré cela, le gain reste très important :
Supplément de salaire par rapport au baccalauréat
Schultz (1961) discours fondateur prononcé devant l’American Economic Association
« l’habileté, le savoir et toutes les capacités permettant d’améliorer la productivité du travail humain »
Gary Becker (1964, p. 11), Human Capital
le définit comme « l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, etc. » et suggère déjà son accumulation par l’investissement : « activités qui influent sur le revenu monétaire et l’utilité futurs, par l’augmentation des ressources incorporées dans l’individu »
capital humain
stock de compétences valorisables économiquement, intégrées par les individus : connaissance acquise par l’éducation ou l’expérience, mais aussi les savoir-faire contribuant à améliorer l’efficacité productive
Selon Schultz (1961), l’accumulation du capital humain est permise par :
- les services de santé ;
- l’apprentissage dans l’emploi (l’expérience professionnelle) ;
- l’éducation formelle (élémentaire, secondaire et supérieure) ;
- les programmes d’éducation pour adultes (la formation continue) ;
- les migrations effectuées par les individus pour des raisons professionnelles.
Marchand et Thélot (1997)
Formation de la main-d’œuvre et capital humain en France depuis deux siècles
capital humain ≈×3,5 en deux siècles (0,7% par an en moyenne)
« La moitié de cette croissance s’expliquant par l’augmentation du nombre des actifs, l’autre par l’accroissement de leur qualité » (notamment grâce aux femmes)
Forgeot et Gautié, 1997
*Insertion des jeunes et processus de déclassement
*« être déclassé désigne le fait de posséder un niveau de formation a priori supérieur à celui requis pour l’emploi occupé »
*inadéquation de niveau de diplôme (diplômes effectivement détenus pour un type d’emploi donné)
Nauze-Fichet, et Tomasini (2002, “Diplôme et insertion sur le marché du travail”) : approches socioprofessionnelle et salariale du déclassement
individu « déclassé au sens des salaires si plus de x% des individus titulaires du diplôme immédiatement inférieur gagnent mieux que ce dernier » (généralement 25 ou 50%)
Levy-Garboua (1976)
« Les demandes de l’étudiant ou les contradictions de l’université de masse »
indicateurs de rendements
▶ Le salaire
▶ Mesure alternative : le taux de chômage/d’emploi selon le diplôme
▶ Mesure alternative : la qualité de l’emploi selon le diplôme
▶ Mesure alternative : la qualité de l’emploi - horaires atypiques