DYSPNEE (203) Flashcards

1
Q

Quelle est la définition d’une dyspnée ? Quelles sont ses causes ? Une dyspnée entraine-t-elle forcément une insuffisance respiratoire et vice-versa ?

A
  • La dyspnée est un inconfort, une difficulté respiratoire survenant pour un niveau d’activité usuelle n’entraînant normalement aucune gêne.
  • Il s’agit d’une sensation subjective.
  • C’est un symptôme très fréquent.
  • Ses causes sont multiples : ORL, pneumologiques, cardiologiques, neurologiques.
  • Il faut distinguer
    – dyspnée aiguë (d’apparition récente) et dyspnée chronique 
    – dyspnée et insuffisance respiratoire, les deux termes ne sont pas synonymes :
    – une dyspnée peut s’observer en l’absence d’insuffisance respiratoire, par exemple dans l’anémie aiguë ;
    – une insuffisance respiratoire peut survenir sans dyspnée, par exemple au cours d’un coma
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2
Q

Quelles sont les étapes de l’analyse sémiologique ?

A

1) interrogatoire
2) examen clinique : caractériser la dyspnée, rechercher des elements d’orientation étiologique, rechercher des signes de gravité devant une dyspnée aigue

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3
Q

Que comprend l’interrogatoire en cas de dyspnée? Quelles sont les deux échelles qui peuvent etre utilisées ?

A

-> Il apprécie le terrain : antécédents, comorbidités, traitement en cours.

-> La dyspnée est caractérisée :

  • rapidité d’installation : aiguë (quelques heures ou jours) ou chronique (quelques semaines ou mois) ;
  • circonstances de survenue :
    – repos ou effort,
    – position : décubitus ( orthopnée) ou orthostatisme ( platypnée),
    – facteurs saisonniers, climatiques, environnementaux ou toxiques déclenchant la dyspnée,
    – horaire.
    L’intensité est évaluée par la classification de la New York Heart Association (NYHA), la plus utilisée

-> On peut en rapprocher l’échelle MRC (Medical Research Council ) utilisée en pneumologie
-> L’interrogatoire recherche des signes fonctionnels associés : généraux, respiratoires, cardiologiques, ORL, neurologiques.

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4
Q

Quels sont les niveaux de la classification NYHA ?

A
  • stade I : absence de dyspnée pour les efforts habituels : aucune gêne n’est ressentie dans la vie courante ;
  • stade II : dyspnée pour des efforts importants habituels, tels que la marche rapide ou en côte ou la montée des escaliers (≥ 2 étages) :
  • stade III : dyspnée pour des efforts peu intenses de la vie courante, tels que la marche en terrain plat ou la montée des escaliers (< 2 étages) ;
  • stade IV : dyspnée permanente de repos ou pour des efforts minimes (se laver, enfiler un vêtement).
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5
Q

Quels sont les niveaux de la classification MRC?

A
  • stade 0 : exercice intense ;
  • stade 1 : marche rapide sur terrain plat ou montée d’une pente légère ;
  • stade 2 : marche à plat plus lente que les gens du même âge, ou obligeant à l’arrêt si le patient marche à son rythme à plat ;
  • stade 3 : arrêt nécessaire après marche de 100 m environ ou de quelques minutes ;
  • stade 4 : empêchant de sortir de la maison ou survenant à l’habillement.
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6
Q

Comment caracterise-t-on la dyspnée cliniquement ?

A

Cela consiste à :

  • déterminer la phase du cycle respiratoire concerné : dyspnée inspiratoire, expiratoire ou aux deux temps ;
  • évaluer :
    – la fréquence respiratoire : tachypnée ou polypnée (> 20 cycles/min), bradypnée (< 10 cycles/min) ;
    – le rythme respiratoire : régulier ou irrégulier :
    – dyspnée de Kussmaul
    – dyspnée de Cheynes-Stokes
    – l’intensité : hyperpnée (augmentation de l’amplitude du volume courant), hypopnée ou oligopnée (diminution de l’amplitude du volume courant)
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7
Q

Qu’est ce que la dyspnée de Kussmaul ?

A

alternance inspiration, pause, expiration, pause (acidose métabolique)

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8
Q

Qu’est ce que la dyspnée de Cheynes-Stokes?

A

succession de périodes de polypnée croissante, puis décroissante entrecoupées de périodes d’apnée, vue dans l’IC grave (dyspnée d’origine centrale, bas débit au niveau des centres respiratoires ou du tronc cérébral) ;

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9
Q

Quels sont les elements d’orientation à rechercher ? Par quoi est completée cette recherche ?

A

Ce sont :

  • des signes généraux : fièvre , frissons, amaigrissement , etc.
  • des symptômes associés : douleur thoracique, toux , expectorations, bruits respiratoires associés : wheezing , cornage ;
  • la présence de signes à l’auscultation pulmonaire : normale, crépitants , sibilants , râles bronchiques , abolition du murmure vésiculaire , etc. ;
  • une anomalie de percussion : matité ou tympanisme .

Cette recherche est complétée par des examens :

  • cardiovasculaire complet à la recherche, en particulier, de signe d’IC et de signes de thrombose veineuse profonde ;
  • ORL ;
  • thyroïdien ;
  • neuromusculaire.
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10
Q

Quels sont les signes de gravité à rechercher devant une dyspnée aigue ?

A
  • signes de mise en jeu des muscles respiratoires accessoires : tirage sus-sternal ou sus-claviculaire, creusement intercostal, battement des ailes du nez, balancement thoracoabdominal, contracture active expiratoire abdominale ;
  • cyanose, sueurs , tachycardie > 120/min, signes de choc (marbrures ), angoisse, SpO 2 < 90 % ;
  • retentissement neurologique : encéphalopathie respiratoire (astérixis), agitation, somnolence , sueurs, coma
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11
Q

Quels sont les examens complémentaires à discuter en premiere intention ?

A
  • La GAZOMETRIE artérielle apprécie la gravité (hypoxémie et hypercapnie témoignant d’une insuffisance respiratoire) et permet une parfois orientation étiologique. Attention, une SpO 2 < 90 % témoigne d’une hypoxémie et indique l’administration d’oxygène.
  • L’ECG recherche des signes en faveur d’une embolie pulmonaire, d’une coronaropathie, un trouble du rythme, etc.
  • La RADIO THORAX recherche une anomalie de la paroi thoracique, une anomalie pleurale, parenchymateuse pulmonaire, médiastinale, une cardiomégalie.
  • Le BILAN BIO comporte numération formule plaquettaire, ionogramme sanguin, glycémie, BNP ou NT-proBNP , D-dimères (en cas de suspicion d’embolie pulmonaire).
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12
Q

Devant une dyspnée aigue, quels sont les seuils de BNP qui sont en faveur ou non d’une IC ? de NT-proBNP ? seuils de D-dimeres pour suspicion d’EP ?

A

– Devant une dyspnée aiguë, un BNP < 100 pg/mL (ou un NT-proBNP < 300 pg/mL) rend le diagnostic d’insuffisance cardiaque peu probable. À l’inverse, des valeurs de BNP ≥ 100 pg/ml ou de NT-proBNP ≥ 300 pg/mL sont en faveur d’une IC.
– En fait, les valeurs seuils varient en fonction de l’âge, par exemple pour le NT-proBNP, les recommandations ESC 2021 retiennent des seuils > 450 pg/mL si âge < 55 ans, > 900 pg/mL si âge entre 55 et 75 ans, > 1 800 pg/mL si âge > 75 ans.
– De même, un dosage de D-dimères < 500 μg/mL permet d’exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire si la probabilité est faible ou intermédiaire.

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13
Q

Quels sont les autres examens complémentaires que l’on peut faire selon le contexte ? (suspi EP, …)

A

En fonction du contexte et de l’orientation étiologique, on discute de la réalisation de divers examens complémentaires, par exemple :

  • échodoppler veineux des membres inférieurs et/ou angioscanner pulmonaire et/ou scintigraphie pulmonaire de ventilation/perfusion en cas de suspicion d’embolie pulmonaire ;
  • échocardiographie avec doppler, épreuves fonctionnelles respiratoires, cathétérisme cardiaque, épreuve d’effort métabolique, etc.
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14
Q

Quelles sont les principales étiologies de dyspnée aigue ?

A
  1. Étiologies d’origine CARDIAQUE
    – Œdème aigu du poumon
    – Pseudo-asthme cardiaque
    – Tamponnade
    – Troubles du rythme cardiaque mal tolérés
    – Choc cardiogénique
  2. EMBOLIE PULMONAIRE
  3. Étiologies PULMONAIRES et pleurales
    – Crise d’asthme
    – Exacerbation d’une BPCO
    – Pneumopathie infectieuse
    – Syndrome de détresse respiratoire aiguë de l’adulte (SDRA)
    – Décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique
    – Atélectasie pulmonaire bénigne ou maligne
    – Pneumothorax
    – Épanchement pleural
    – Complications d’un traumatisme thoracique
  4. Étiologies LARYNGOTRACHEALES :
    – Œdème de Quincke
    – Inhalation de corps étranger
    – Étiologies infectieuses (chez l’enfant) : épiglottite, laryngite
    – Étiologies trachéales : sténose tumorale endoluminale ou extraluminale, corps étranger, granulome post-intubation
  5. AUTRES étiologies
    – États de choc
    – Acidose métabolique
    – Causes neurologiques : atteintes bulbaires, polyradiculonévrite , myasthénie , etc.
    – Intoxication au monoxyde de carbone
    – Anémie aiguë, hyperthermie aiguë
    – Syndrome d’hyperventilation ou dyspnée psychogène
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15
Q

Quelles sont les principales étiologies de dyspnée chronique ?

A
  1. Étiologies d’origine cardiaque :
    – Insuffisance cardiaque
    – Constriction péricardique
  2. Étiologies pulmonaires et pleurales :
    – BPCO
    – Asthme à dyspnée continue
    – Pneumopathies infiltrantes diffuses
    – Pneumoconioses
    – Séquelles pleurales post-tuberculeuses
    – Paralysie phrénique
    – Cyphoscoliose
  3. Hypertension artérielle pulmonaire
    – Idiopathique
    – Familiale
    – Associée à une connectivite (le plus souvent sclérodermie )
    – Associée à un shunt intracardiaque
    – Associée à une infection à VIH
    – D’origine toxique
  4. Hypertension pulmonaire post-embolique
  5. Autres étiologies :
    – Obstacles sur les voies aériennes supérieures : tumeur ORL, corps étranger méconnu, tumeurs trachéales ou médiastinales
    – Anémie
    – Acidose métabolique
    – Causes d’origine neuromusculaire (myopathie )
    – Syndrome d’hyperventilation ou dyspnée psychogène
    – Pathologies du transport de l’oxygène : sulf-hémoglobinémie et met-hémoglobinémie
    – Intoxication au monoxyde de carbone
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16
Q

Quels sont les principaux diagnostics de dyspnée chez l’adulte ? Quels sont les principaux examens complémentaires réalisés ?

A
  • La dyspnée aiguë est un motif extrêmement fréquent de consultation dans les services d’urgence
  • Les diagnostics les plus fréquents chez l’adulte sont l’OAP (ou l’insuffisance cardiaque aiguë), l’EP et la DECOMPENSATION AIGUE D’UNE PATHO RESPIRATOIRE CHRONIQUE souvent à l’occasion d’une surinfection
  • Outre l’interrogatoire et l’examen clinique, les principaux examens complémentaires réalisés sont les suivants :
  • bilan sanguin avec en particulier une numération globulaire ;
  • ECG ;
  • radiographie de thorax ;
  • gazométrie artérielle ;
  • dosage des D-dimères, du BNP (ou NT-proBNP) ;
  • puis, en fonction de l’orientation initiale : angioscanner pulmonaire ou scanner pulmonaire, échocardiographie
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17
Q

Quelles sont les principales caractéristiques cliniques, biologique et paraclinique de l’OAP ? La reponse positive à quel type de ttt est un argument en faveur du diagnostic ?

A
  • L’étiologie d’origine cardiaque est la plus fréquente.
  • Ses principales caractéristiques cliniques sont :
  • orthopnée, wheezing ;
  • présence de crépitants bilatéraux à l’auscultation pulmonaire ;
  • expectoration rose saumonée ;
  • terrain : cardiopathie connue, antécédent d’infarctus, facteurs déclenchants (ex : FA) ;
  • à la radiographie de thorax : œdème alvéolaire, cardiomégalie ;
  • à l’ECG : anomalie (onde Q de nécrose ), fibrillation atriale rapide ;
  • BNP (ou NT-proBNP) augmenté.
    La réponse à un traitement adapté (diurétique ou trinitrine IV) peut être un argument en faveur du diagnostic
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18
Q

Quelles sont les principales caractéristiques cliniques du pseudo-asthme cardiaque ? Comme un equivalent de quoi doit-il etre consideré ?

A

Il doit être considéré comme un équivalent d’OAP.

Ses caractéristiques cliniques sont les suivantes :

  • orthopnée ;
  • présence de sibilants ± crépitants à l’auscultation pulmonaire
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19
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques et auscultatoires de la tamponnade ?

A

C’est une complication des péricardites avec épanchement péricardique.

Ses caractéristiques sont les suivantes :

  • orthopnée ;
  • tachycardie ;
  • à l’auscultation cardiaque : assourdissement des bruits du cœur ;
  • auscultation pulmonaire normale ;
  • turgescence jugulaire ;
  • pouls paradoxal (diminuant à l’inspiration profonde).
    En général, c’est un tableau de collapsus ou d’état de choc avec signes d’insuffisance ventriculaire droite.
20
Q

Quels sont les TDR cardiaques mal tolérés qui peuvent donner de la dyspnée ?

A

Les troubles du rythme supraventriculaire et la tachycardie ventriculaire peuvent s’accompagner d’une dyspnée

21
Q

Quels sont les contextes favorisant à rechercher en cas de suspicion d’EP ? Quels sont les signes cliniques ? Comment est l’auscultation cardiaque et pulmonaire la plupart du temps ? Que retrouve-t-on au gaz du sang ?

A
  • Très fréquente, son diagnostic est souvent difficile.
  • Elle fait rechercher un contexte favorisant (alitement, voyage de longue durée, immobilisation sous plâtre, contexte postopératoire, etc.).
  • Sa survenue est en règle très brutale mais la dyspnée est d’intensité variable, généralement associée à une douleur thoracique.
  • L’auscultation cardiaque et pulmonaire est souvent normale sauf en cas de tachycardie.
  • La gazométrie artérielle retrouve un effet shunt (hypoxie – hypocapnie)
22
Q

Comment est la dyspnée en cas de crise d’asthme ? Avec quelle autre affection ne faut-il pas la confondre et comment la distinguer cliniquement de celle-ci ?

A
  • Elle est caractérisée par une dyspnée expiratoire avec sibilants à l’auscultation pulmonaire.
  • Il faut distinguer la crise d’asthme de l’asthme aigu grave : dans ce dernier cas, le thorax est bloqué en inflation, les sibilants ne sont plus retrouvés ni le murmure vésiculaire, un pouls paradoxal est possible, l’élocution est impossible, c’est une urgence vitale
23
Q

Dans quel contexte survient souvent une exacerbation de bronchite chronique obstructive ? Quand parle-t-on d’exacerbation ? Quelles sont les caractértistiques de la dyspnée dans ce cas ? Quels sont les signes de gravité à rechercher ?

A
  • Elle survient souvent à l’occasion d’une surinfection bronchique.
    On parle d’ exacerbation en cas de majoration de la dyspnée, de la toux, du volume ou de la purulence des expectorations.
  • Elle concerne le patient ayant des antécédents de tabagisme, de BPCO ou d’emphysème connus.
  • Elle est caractérisée par une dyspnée expiratoire avec sibilants, toux, expectoration, parfois la présence d’hippocratisme digital.
  • Il faut rechercher des signes de gravité : dyspnée de repos, cyanose, désaturation, polypnée > 25/min, défaillance hémodynamique, signes neurologiques, hypercapnie, etc. faisant évoquer une décompensation engageant le pronostic vital.
24
Q

Que peut declencher une surinfection bronchopulmonaire dans un contexte de BPCO au niveau cardiaque ?

A
  • Parfois, une surinfection bronchopulmonaire dans un contexte de BPCO contribue à déclencher une poussée d’insuffisance cardiaque (intrication des deux pathologies).
  • Attention aussi à la possibilité d’une embolie pulmonaire associée.
25
Q

Quels sont les signes cliniques qui font évoquer une pneumopathie infectieuse ? Que retrouve-t-on à l’auscultation pumonaire ? Que peut-on retrouver à la radio du thorax ?

A
  • Il s’agit d’un syndrome infectieux : fièvre + toux majorée ou expectoration purulente ou parfois douleur thoracique.
  • L’auscultation pulmonaire retrouve un foyer de crépitants ± syndrome de condensation.
  • La radiographie du thorax révèle un foyer avec opacité parenchymateuse systématisée.
26
Q

Qu’est ce que le SDRA ? Quelles sont ses caracteristiques physiopathologiques ? Quelles sont ses causes ? Que necessite le ttt?

A
  • C’est une forme très sévère de défaillance pulmonaire aiguë.
  • Il est caractérisé par :
    – une augmentation de la perméabilité de la membrane alvéolocapillaire ;
    – une mortalité élevée ;
    – un œdème pulmonaire lésionnel dont le principal diagnostic différentiel est l’œdème pulmonaire hémodynamique.
  • Ses causes sont multiples : pneumopathies infectieuses, sepsis, inhalation, embolie pulmonaire, traumatisme, état de choc, origine toxique, etc.
  • Le traitement nécessite une hospitalisation en réanimation.
27
Q

Quelles sont les deux étiologies pleurales ?

A
  • d’un pneumothorax : sujet longiligne, tabac, notion d’emphysème, début brutal parfois déclenché à l’effort, douleur latérothoracique, abolition des vibrations vocales et du murmure vésiculaire, tympanisme à la percussion, hyperclarté à la radio ;
  • d’un épanchement pleural
28
Q

Quelles sont les caractéristiques de la dyspnée des étiologies laryngotrachéales ? Quel signe clinique est souvent associé ?

A
  • Elles sont souvent caractérisées par une dyspnée inspiratoire avec bradypnée inspiratoire, cornage, tirage.
  • Une dysphonie est souvent associée en cas d’origine laryngée.
29
Q

Quelles sont les étiologies laryngotrachéales possibles ?

A
  • Elles peuvent s’intégrer à un œdème de Quincke avec œdème de la glotte, souvent dans un contexte de choc anaphylactique.
  • Il peut s’agir :
    – de l’inhalation d’un corps étranger (le plus souvent chez l’enfant) ;
    – d’étiologies infectieuses chez l’enfant : épiglottite, laryngite ;
    – d’étiologies trachéales : sténose tumorale endoluminale ou extraluminale, corps étranger, granulome post-intubation.
30
Q

Quelles sont les autres étiologies de dyspnée possibles ?

A
  • les états de choc ;
  • l’acidose métabolique ;
  • les causes neurologiques : atteintes bulbaires, polyradiculonévrite, myasthénie, etc. ;
  • l’intoxication au monoxyde de carbone ;
  • l’anémie aiguë ;
  • l’hyperthermie ;
  • le syndrome d’hyperventilation ou dyspnée psychogène
31
Q

Vers quelle cause oriente une dyspnée laryngée ? Quelle est le CAT avec le patient concernant son examen clinique ? Qu’evoque cette dyspnée si elle est progressive ?

A
  • Une dyspnée inspiratoire oriente vers une cause laryngée et nécessite de laisser le patient assis et d’éviter l’examen de l’oropharynx ; progressive, elle évoque une cause néoplasique.
32
Q

Qu’evoque une dyspnée expiratoire avec ronchi ou sibilants ?

A
  • Une dyspnée expiratoire avec ronchi ou sibilants oriente vers l’asthme ou la BPCO
33
Q

Qu’evoque la presence de crepitants ? A quoi faut-il penser en cas de fievre et d’une sd de condensation ou d’une toux ,

A
  • La présence de crépitants oriente vers l’insuffisance ventriculaire gauche, mais attention au pseudo-asthme cardiaque ou à l’OAP lésionnel (SDRA) ; en présence d’une fièvre et d’un syndrome de condensation ou d’une toux, il faut penser à la pneumopathie
34
Q

Qu’evoque un sd pleural ?

A
  • Un syndrome pleural évoque un pneumothorax ou un épanchement pleural
35
Q

Que doit faire rechercher une dyspnée isolée ?

A
  • Une dyspnée isolée doit faire rechercher :
  • l’embolie pulmonaire (la douleur est inconstante)
  • ou un sepsis sévère
  • ou une anémie ou une acidose métabolique.
  • Par élimination, il peut s’agir d’un syndrome d’hyperventilation ou dyspnée psychogène.
36
Q

Que fait la dyspnée en cas d’etat de choc ? en cas d’atteinte neuromusculaire ?

A
  • Dans la dyspnée avec état de choc, la dyspnée s’efface devant la prise en charge du choc.
  • En cas d’atteinte neuromusculaire, la dyspnée est tardive et peut précéder de peu l’arrêt respiratoire
37
Q

info sur les causes de dyspnée chronique + voir p401

A

Toutes les causes de dyspnée aiguë peuvent initialement évoluer de manière chronique ou subaiguë. Comme pour la dyspnée aiguë, les principales causes sont d’origine cardiopulmonaire

38
Q

Quels sont les principaux examens compémentaires à faire devant une dyspnée chronique ?

A
  • Le bilan peut se faire sans urgence, contrairement à la dyspnée aiguë.
  • Les principaux examens complémentaires devant être discutés sont les suivants :
  • numération formule plaquettaire (toujours éliminer une anémie avant de se lancer dans des bilans plus poussés) 
  • EFR avec gazométrie artérielle 
  • ECG
  • échocardiographie doppler 
  • radiographie du thorax 
  • épreuve d’effort avec mesure des gaz respiratoires et de la consommation d’oxygène (et éventuellement de la saturation à l’effort).
    -> Cet examen est extrêmement intéressant car il permet une évaluation plus objective de la gêne respiratoire et une orientation vers une cause plutôt cardiaque ou pulmonaire 
  • scanner thoracique pour l’étude du parenchyme pulmonaire.
  • cathétérisme cardiaque.
39
Q

Quelles les étiologies d’origine cardiaques possibles en cas de dyspnée chronique ?

A

Elles sont nombreuses et regroupent :

  • toutes causes d’IC (cardiopathies valvulaires, ischémiques ; cardiomyopathies dilatées primitive ou toxique ; insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée, etc.) 
  • constriction péricardique.

Outre l’examen clinique, l’ECG et la radiographie de thorax permettent d’orienter le diagnostic. Le dosage du BNP (ou du NT-proBNP) peut aider à orienter le diagnostic vers l’IC (bien que moins validé que dans une situation aiguë) : un BNP strictement normal rend le diagnostic peu probable.

Lorsque le diagnostic est suspecté, une échocardiographie doit être réalisée à la recherche d’une cardiopathie et de signes en faveur d’une augmentation des pressions intracardiaques.

40
Q

A quels types de trouble ventilatoire peuvent etre associées les pathologies pulmonaires à l’origine de dyspnée chronique ?

A

Il peut s’agir de pathologies associées :

  • à un trouble ventilatoire de type obstructif :
  • à un trouble ventilatoire de type restrictif :
41
Q

quels sont les troubles ventilatoires obstructif ?

A

– BPCO,
– asthme à dyspnée continue 

42
Q

quels sont les troubles ventilatoires restrictifs?

A

– pneumopathies infiltrantes diffuses : elles regroupent de nombreuses affections ayant pour dénominateur commun une infiltration diffuse de la charpente conjonctive du poumon et souvent des espaces alvéolaires, des bronchioles et des vaisseaux de petit calibre avec atteinte extracellulaire sous forme de fibrose collagène ou dépôt d’autres substances,
– pneumoconioses : maladies pulmonaires non néoplasiques résultant de l’inhalation de particules (ex : asbestose ),
– séquelles pleurales post-tuberculeuses,
– paralysie phrénique,
– cyphoscoliose,
– obésité morbide

43
Q

Qu’est ce que l’hypertension pulmonaire post-embolique ?

A

Il s’agit d’une complication grave de la maladie thromboembolique faisant suite à un ou plusieurs épisodes d’embolie pulmonaire avec persistance d’une hypertension pulmonaire précapillaire

44
Q

Quelles sont les autres causes (que celles citées precedemment) de dyspnée chronique ?

A

Il peut enfin s’agir :

  • d’obstacles sur les voies aériennes supérieures : tumeur ORL, corps étranger méconnu, tumeurs trachéales ou médiastinales ;
  • d’anémie (toujours y penser) ;
  • d’acidose métabolique ;
  • de causes d’origine neuromusculaires (myopathie) ;
  • de syndrome d’hyperventilation ou dyspnée psychogène ;
  • de pathologies du transport de l’oxygène : sulf-hémoglobinémie et met-hémoglobinémie ou intoxication au monoxyde de carbone ;
  • de dyspnée en orthostatisme associée à une désauturation : syndrome de platypnée-orthodéoxie faisant rechercher un shunt droite – gauche (foramen ovale perméable ).
45
Q
A