Douleurs induites par les soins Flashcards

1
Q

DOULEURS INDUITES PAR LES SOINS

A

Définitions

.Douleur induite par les soins : douleur de courte durée causée par
un acte, une thérapeutique ou un soignant (dans des circonstances
de survenue prévisibles et susceptibles d’être prévenue par des
mesures adaptées)
.≠ Douleur provoquée : intentionnellement, pour comprendre le
mécanisme de la douleur

.≠ Douleur iatrogène : non intentionnelle et n’ayant pu être
prévenue par des mesures préventives.

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2
Q

Identification des douleurs induites
par les soins (1)

A

.Soins techniques non invasifs :
.kinésithérapie / rééducation fonctionnelle,
.contention (plâtre, attelle…),
.retrait d’adhésifs,
.transfert du malade et positions lors de certains examens ou traitements
(radiothérapie, IRM, TDM).

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3
Q

Identification des douleurs induites
par les soins (2)

A

.Soins non techniques d’hygiène et de confort de vie:
.mobilisation (brancardage, toilette, réfection du lit, …),
.hygiène (toilette, soins de bouche…),
.installation et mobilisation du malade, habillage.

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4
Q

Identification des douleurs induites
par les soins (3)

A

.Ponctions veineuses périphériques ou centrales, ponctions artérielles, intramusculaires,
sous-cutanées(mise en place de perfusion périphériqueou de cathéter veineux central,
injection intra-veineuse, prélèvement pour gaz du sang, ponction de chambre
implantable)
.Glycémie au doigt
.soins de cathéters veineux et artériels, de poches de colostomie, de sonde de
gastrostomieou jéjunostomie
.Points de suture, soins de plaies, d’escarres, d’ulcères ou de cicatrices (suture, détersion,
excision, débridement, nettoyage…),
.Pose de sonde (urinaire, naso-gastrique),
.Mobilisation de redons, de drains, aspiration trachéobronchique,
.Ponction de moelle osseuse, biopsie ostéo-médullaire, biopsie hépatique,
.ponction lombaire, ponction pleurale, fibroscopie, pose de chambre implantable,
ponction d’ascite, pose de sonde naso-gastrique ou de gastrostomie, pose de sonde
rectale, sondage vésical
.Infiltrations (rhumatologie, radiologie interventionnelle…) …

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5
Q

Conséquences néfastes d’une douleur aigüe
non traitée (1)

A

.Une prise en charge inadaptée de la douleur peut induire un état de stress délétère .en particulier chez les patients «fragiles» : patients âgés, enfants, patients de réanimation, de cancérologie, .d’autant plus que les gestes seront répétitifs et invasifs.

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6
Q

Conséquences néfastes d’une douleur aigüe
non traitée (2)

A

L’état de stress peut aggraver l’état pathologique initial :

.La douleur majore les réponses sympathiques réflexes : augmentation du travail cardiaque
et accroissement du risque d’ischémie myocardique.
.La douleur réduit les possibilités d’expectoration, facilite l’encombrement et peut
compromettre la fonction respiratoire (hypoxémie, hypercapnie).
.Chez les traumatisés des membres, la douleur rend difficile le bilan lésionnel initial et peut
provoquer une agitation aggravant les lésions.
.L’agitation secondaire peut aussi être à l’origine du retrait accidentel de cathéters ou
sondes, ou d’une mauvaise adaptation au respirateur
.La douleur initiale peut induire des manifestations réflexes intenses et prolongées facilitant
la persistance de contractures musculaires, voire l’apparition ultérieure d’algodystrophie.
.La pression intracrânienne d’un traumatisé crânienpeut augmenter sous l’effet de la
douleur.

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7
Q

Conséquences néfastes d’une douleur aigüe
non traitée (3)

A

.Une douleur aigüe non traitée peut aussi :

.détériorer la qualité des soins et la relation soignant-soigné,
.alimenter l’anxiété précédant la réalisation de nouveaux gestes
.voire modifier la perception douloureuse, par la répétition des
stimulations.

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8
Q

Mais attention …

conséquences d’une utilisation excessive d’hypnotiques

A

.L’impact de la sédation/analgésie sur le devenir du patient est à présent bien documentée :

Une utilisation excessive d’hypnotiques :

.allonge la durée de ventilation mécanique et de séjour en réanimation
.augmente l’incidence des pneumopathies nosocomiales
.expose le patient au risque d’un syndrome de sevrage et d’une confusion mentale.

.Objectifs des dernières années : diminution de 30 à 50% des posologies des agents
hypnotiques pour réduire les durées de ventilation mécanique et de séjour en
réanimation.

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9
Q

Systématisation de l’évaluation des douleurs
induites (1)

A

.Il est indispensable d’utiliser des outils d’évaluationvalidés, spécifiques, et
appropriés aux différentes populations de patients.

.L’évaluation doit être faite avant, pendant et après les soins.
.Il est indispensable d’élaborer des protocoles antalgiques adaptés.
.Une attention particulière doit être attribuée aux soins itératifs et leurs indications
doivent être soigneusement réfléchies.
.Autres facteurs susceptibles de majorer la douleur : expérience de l’opérateur, matériel
utilisé, caractère d’urgence, absence d’information préalable et adaptée au patient.

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10
Q

Systématisation de l’évaluation des douleurs
induites (2)

A

.L’autoévaluation doit être privilégiée, lorsque le malade est conscient :

Echelle visuelle analogique (EVA),

Echelle numérique (ENS)

Echelle verbale simple
(EVS) pour l’adulte.

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11
Q

ECHELLES D’AUTO-EVALUATION
LIMITES

A

.Ne renseignent pas sur la cause et le mécanisme de la douleur
.Intègrent la composante sensorielle (organique) et la composante
émotionnelle (psychologique)
.Pas de comparaison possible entre deux malades
.Ne donnent aucune indication concernant le retentissement de la
douleur sur :
.Le moral
.la qualité de vie (activités quotidiennes, sommeil, appétit,
relations avec l’entourage …)

Ce sont des échelles unidimensionnelles.

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12
Q

Systématisation de l’évaluation des douleurs
induites (3)

A

.Lorsque le malade est sédaté ou non communiquant, des outils d’hétéroévaluationdoivent être utilisés :
.L’échelle ALGOPLUS
.Des échelles spécifiques comportementales existent: pour la personne âgée (DOLOPLUS, EACP)

.Chez les patients non communicants de réanimation, le BPS
(Behavioral Pain Scale), le CPOT (Critical-care Pain Observation
Tool), et l’échelle ACTICE (Adaptation To the Intensive Care
Environment) se sont montrés adaptés et reproductibles.

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13
Q

ECHELLE ALGOPLUS

.Echelle d’évaluation comportementale de la douleur
aiguë chez la personne âgée présentant des troubles
de la communication verbale

A

1 –Visage : Froncement des sourcils, grimaces, crispation, mâchoires serrées, visage figé

2 –Regard : Regard inattentif, fixe, lointain ou suppliant, pleurs, yeux fermés

3 –Plaintes orales : « Aie », « Ouille », « j’ai mal », gémissements, cris

4 –Corps: Retrait ou protection d’une zone, refus de mobilisation, attitudes figées

5 –Comportements: Agitation ou agressivité inhabituelle, agrippement

.Total Oui |___| / 5

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14
Q

OUTILS D’EVALUATION DE LA DOULEUR CHEZ LE
MALADE NON OU MAL COMMUNICANT (1)

A

.DOLOPLUS2®: Évaluation comportementale de la douleur chez
la personne âgée (10 items de 0 à 3)

.Retentissement somatique (plaintes somatiques, positions
antalgiques au repos, protection des zones douloureuses,
mimique, sommeil)
.Retentissement psychomoteur (toilette et/ou habillage,
mouvements)
.Retentissement psychosocial (communication, vie sociale,
troubles du comportement)

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15
Q

OUTILS D’EVALUATION DE LA DOULEUR CHEZ LE
MALADE NON OU MAL COMMUNIQUANT (2)

A

.ECPA: Échelle comportementale de la douleur chez la personne âgée (8 items de 0 à 4) : Morello, Alix et Coll. 2003

.Observations avant les soins (regard et mimique, position
spontanée au repos, mouvements, relation à autrui)

.Observations pendant les soins (anticipation anxieuse, réactionspendant la mobilisation, réactions pendant les soins des zones douloureuses, plaintes exprimées pendant le soin)

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16
Q

Règles de préparation
indispensablesavant un soin

A

.Evaluer l’appréhension du malade
.Planifier le soin en fonction de son rythme de sommeil,si c’est réalisable
.Choix des moments des soins avec le patient (si réalisable)
.Regrouper les soins douloureux
.Informer le malade sur le déroulement du soin(différentes étapes, lieu,
durée, objectif, traitement antalgique prévu)
L’information donnée doit d’être claire et adaptée au degré de
compréhensiondu malade (interprète si besoin). Il faut faire reformuler au
malade l’information reçue, être à l’écoute de ses questions, prendre le
temps d’expliquer.

.Choix d’un matériel adaptéau soin (pansements adaptés par exemple,
permettant l’espacement des soins.

17
Q

Conseils
pour le bon déroulement du soin

A

.Installation confortable: position adaptée à l’état physiologique du malade, position facilitant la réalisation du soin
.Explications pendant le soin

.Environnement calme
.Relaxation (respiration, détournement d’attention par le dialogue)
.Maintien d’un contact physique
.Gestes doux, précautionneux, attentifs
.Importance de l’habileté technique de l’opérateur.

18
Q
PROTOCOLES ANTALGIQUES (1)
 DANS LES DOULEURS INDUITES PAR LES SOINS
A

.Prémédication antalgique (anticipation) et/ou anxiolytique
.Anesthésie locale (de contact, par infiltration locale ou locorégionale)
.Médicaments antalgiques pendant le soin
.Voire anesthésie générale, parfois.

19
Q
PROTOCOLES ANTALGIQUES (2)
 DANS LES DOULEURS INDUITES PAR LES SOINS
A

.EMLA (lidocaïneet prilocaïne) : 90 à 120 min avant le soin, sur la peau . 2 à 3h d’anesthésie sur 3 à 5 mm de profondeur (max 50 g chez l’adulte)
.Gel de xylocaïne2% ou spray de xylocaïne5% pour les poses de SNG (pas de boisson ni alimentation dans les 2h suivant l’anesthésie de la muqueuse nasale et/ou de l’oropharynx)

.Médicaments antalgiques : paracétamol, néfopam, antalgiques de palier 2,
opioïdes et AINS (par voie orale ou parentérale), en fonction de
l’intensité de la douleur induite attendue.
.Geste effectué lors du pic de concentration plasmatique des antalgiques
.Si patient déjà sous opioïdes à LP : utilisation d’opioïdes LI 1/10 à 1/6 de
la dose des 24h

.Si anxiolyseassociée : midazolam1 à 3 mg 5 à 10 minutes avant le soin.

20
Q

TITRATION MORPHINIQUE IV

Douleur aiguë

A

.Chlorhydrate de morphine injectable, ou oxynorm injectable :
.Dilution d’une ampoule de 1 ml de morphine à 10 mg, dans 10 ml, ou d’une ampoule de 2 ml d’oxynorm à 20 mg dans 20 ml(concentration : 1 mg/ml),

.Injection IVD de 2 à 3 mg de morphine ou oxycodone toutes les
5 à 10 minutes (par exemple 3mg au début, puis 2mg ensuite)

.jusqu’à obtention d’une EVA ou EN ≤ 3/10 ou d’une EVS ≤ 1
.Arrêt de la titration de morphine si le patient présente une sédation ou une fréquence respiratoire inférieure à 10/ min.

21
Q

TITRATION MORPHINIQUE

Surveillance:

.Echelle de sédation

.Echelle respiratoire

A

.Intensité douloureuse : EVA, EN, ou EVS

.Echelle de sédation : Recommandations de la SFAR 1999

.S0 = patient éveillé
.S1 = somnolent, éveillablefacilement
.S2 = éveillablepar stimulation verbale
.S3 = éveillablepar stimulation tactile

22
Q

.Echelle respiratoire

A

.Echelle respiratoire

.R0 = normale et FR > 10
.R1 = ronflements et FR > 10
.R2 = irrégulière et/ou FR < 10
.R3 = pauses ou apnée

23
Q

Autres effets indésirables des opioïdes

A

nausées, vomissements,

somnolence

troubles cognitifs …

24
Q

OPIOIDES POUR LES SOINS DOULOUREUX

A

Douleur prévisible moyenne

Douleur prévisible sévère

Patient sans traitement opioïde fort (naïf d’opioïde)

25
Q

OPIOIDES POUR LES SOINS DOULOUREUX

Patient sans traitement opioïde fort (naïfd’opioïde)

A

Si pasd’alimentation autorisée :

5 à 10 mg de morphine ou oxynormpar voie SC, 30 minutes avant le soin

Si alimentation autorisée : morphine orale LI 10 à 20 mg ou oxynormoro 5à 10 mg, 45 minutes avant le soin

Morphine ou Oxynorm: 0,1 mg/kg IVL, 20 minutes avant le soin

ou titrationIV pendant le soin, en fonction des besoins :
1 à 2 mg / 5 minutes

26
Q

OPIOIDES POUR LES SOINS DOULOUREUX

Patient déjà sous traitement opioïde fort (naïfd’opioïde)

A

Si pas d’alimentation autorisée :

morphine ou oxynormpar voie SC, 30 minutes avant : 1/10 de la dose d’opioïde injectable des 24h

Si soins fréquents : PCA (morphine ou
oxynorm) plus adaptée

Si alimentation : morphine orale LI ouoxynormoro 5 à 10 mg,

45 minutes avant / 1/6 ou 1/10 de la dose orale des
24h

27
Q

Si patient intubé ventilé, sédaté:

A

bolus de l’opioïde utilisé pour la sédation/analgésie

28
Q
A