DOCTRINE GRANDS FEUX Flashcards
Les principes opérationnels communs sont : x3
- la lutte contre les propagations ;
- l’optimisation du potentiel hydraulique ;
- la sécurité des intervenants.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Le COS est la plupart du temps confronté à deux implantations : x2
- bâtiments industriels/entrepôts enclavés dans un site urbain à forte densité constructive (immeubles, pavillons et ERP), généralement situés dans un îlot et dont la surface peut être proche de 1000 m² ;
- bâtiments industriels/entrepôts implantés en zone industrielle, isolés ou pas d’autres bâtiments de même type et dont la surface dépasse généralement les 1000 m².
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Sur ce type de sinistre, l’action des lances sur échelles, dont la portée n’atteint pas le coeur du foyer, est inefficace.Les brusques modifications de situation peuvent mettre en danger les porte-lances sur échelle.
l’emploi des MEA se résume à : x3
- réaliser des actions de sauvetages et de mise en sécurité ;
- servir de point d’observation ;
- réaliser des établissements par l’extérieur au niveau des murs séparatifs.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Les axes logistiques
Ces feux imposent une manœuvre logistique qui doit être intégrée dès la présentation du premier COS. Il doit préparer et anticiper en prenant en compte les éléments suivants : x5
- pas de mise en station systématique du premier MEA (sauf BEA ou point haut) ;
- les MEA non utilisés sont dirigés en ZDI (zone de déploiement initial) ;
- identifier un axe logistique servant d’artère principale d’établissement des lignes de 110 mm ;
- signaler à la police son intention en identifiant les axes et zones à maintenir libres ;
- rendre compte de son idée de manoeuvre au PCTAC
L’utilisation du parcellaire est indispensable afin d’y reporter les premières indications sur les PEI utilisés et les axes logistiques déterminés.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
La connaissance du potentiel calorifique est une autre difficulté qui s’impose aux services de secours. Les entreprises augmentent les volumes de stockage au-delà des limites fixées par la réglementation. A ces risques, s’ajoutent la présence de : x6
- bouteilles de gaz ;
- engins de manutention ;
- véhicules électriques ;
- stockage de liquides inflammables ;
- lignes électriques en surplomb des entrepôts ;
- lignes aériennes de contact (LAC).
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Engagement du 1er EP
PVO : Lecture rapide du réseau hydraulique afin de déterminer les PEI à attribuer au DN et aux éventuels moyens de renforcement afin d’optimiser le potentiel hydraulique des engins
SLL : établir le ou les moyens les plus puissants dont il dispose sur la partie qu’il estime la plus menacée par les propagations. (/!\ pas entraver l’accès des M.renfort)
Il fait ouvrir au plus tôt les accès du site.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Engagement des EPA, EPSA, EPAN :
le COS fait établir un moyen hydraulique sur ces engins uniquement dans le cas où il serait capable de lutter efficacement contre les propagations ou sur le foyer principal (LGP).
Ces MEA ne doivent pas se substituer au BEA. Ils peuvent être utilisés comme point haut afin de renseigner sur le sinistre : étendue, toiture percée ou pas, nature de la toiture et des recoupements visibles, exutoires présents ;
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Engagement des BEA (LC 3000 l/mn) : atout majeur du COS, il permet : x5
- de lutter efficacement contre les propagations ;
- d’obtenir un effet mécanique ;
- d’avoir une action directe sur le foyer principal ;
- une mobilité des points d’attaque ;
- de renseigner par l’emploi de sa caméra thermique.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Engagement du chef de garde
La lecture de l’ODE et la connaissance du secteur doivent dès le PVO faire débuter son analyse opérationnelle. La réflexion sur les PEI (plan mural + parcellaire + répertoire des PEI indisponibles) permet de valoriser le potentiel hydraulique des engins.
Une concertation rapide peut être réalisée lorsque les engins proviennent du même LSO (lieu de stationnement opérationnel).
Le chef de garde doit évaluer la situation et privilégier l’anticipation, même si le feu n’est pas visible ou en cours de développement.
Les sauvetages et les mises en sécurité restent prioritaires.
Ses actions principales portent :
- sur l’évacuation du bâtiment sinistré et/ou directement menacé ;
- sur une attaque directe du foyer s’il est maîtrisable avec les moyens dont il dispose ;
- sur la lutte contre la propagation principale en anticipant sur l’évolution du sinistre (ligne d’arrêt/part du feu) ;
- sur la préparation de l’engagement des moyens de renforcement. A ce titre, l’articulation tactique du groupe incendie dépend de la composition du DN et doit prendre en compte l’ensemble des capacités hydrauliques ;
- sur l’emploi du parcellaire afin de renseigner au minimum les PEI affectés aux premiers engins et le bâtiment concerné.
Ces actions sont complétées par :
- la désignation d’une ZDI qui permet de prendre en compte au plus tôt la dimension logistique. La gestion de la ZDI est du ressort des premiers chefs d’agrès en l’absence de l’officier ZDI (comptes rendus immédiats à adresser au COS par radio). Le COS engage les moyens qui s’y présentent jusqu’à l’activation du PC TAC. Le respect de la présentation en ZDI est impératif. Dans certains cas, le COS peut engager directement par radio des engins ou détachements avant qu’ils ne se présentent en ZDI ;
- l’identification des murs séparatifs qui peuvent faire office de coupe-feu et sur lesquels les premiers moyens hydrauliques viendront s’appuyer afin de lutter contre les propagations ;
- le repérage et la mise en oeuvre des dispositifs de désenfumage ;
- la récupération du plan de l’établissement s’il existe ;
- la demande du service des eaux d’urgence (si besoin, hors du renfort incendie).
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
emploi de la mousse peut s’avérer efficace en présence : x5
- de volumes clos ;
- de cellules ayant un très fort encombrement ;
- d’entrepôts à structures métalliques non effondrées ;
- d’amoncellements de matières que l’eau ne peut infiltrer ;
- de revêtements bitumineux embrasés.
LES FEUX D’INSTALLATIONS PRECAIRES
Reconnaissances
Le tour du feu est la partie complexe de ce type d’intervention. Les limites physiques de ces campements sont difficilement appréhendables au niveau du sol et peuvent être dissimulées par des parties de végétation. La réflexion opérationnelle du 1er COS doit s’appuyer sur les accès, généralement restreints et limités à des voies non carrossables.
Les reconnaissances s’attacheront en priorité à identifier : x4
- les actions d’évacuation ;
- les sauvetages ;
- les mises en sécurité ;
- les propagations et les points d’attaque.
LES FEUX D’INSTALLATIONS PRECAIRES
La sécurité
Le caractère anarchique de ces campements définit les risques auxquels peuvent être confrontés les secours : x6
- bouteilles de gaz et récipients sous pression de toute sorte ;
- présence de piquages électriques « pirates » ;
- présence possible de lignes HT (haute tension) au droit et pourtour du campement ;
- effondrement des structures ;
- risque de blessures et de détérioration du matériel ;
- proximité immédiate de voie de circulation (routière ou ferroviaire).
LES FEUX D’INSTALLATIONS PRECAIRES
Reconnaissances : les point clés
- MEA et point haut naturel pour aider a prendre en compte la situation»_space;Risque explo = interdit de surplomber le sinistre et limite l’action dans la durée
- Prise en compte du sens du vent = propagation
- reconnaissances élargies = victimes réfugiées
LES FEUX D’INSTALLATIONS PRECAIRES
Engagement des premiers engins
Le 1er chef d’agrès doit mener son action afin de réaliser les éventuels sauvetages tout en établissant des moyens hydrauliques puissants. Leur action doit permettre d’enrayer la propagation aux parties les plus menacées. Généralement, une LGP aura une action efficace sur ces installations.
Le chef de garde complète le dispositif hydraulique sur les parties les plus menacées. Son idée de manoeuvre et la demande de moyens doivent prendre en compte le manque de PEI et les difficultés d’accès au site (axe LOG). Les capacités hydrauliques et d’éclairage de grande surface du BEA sont à envisager.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
BOIL-OVER :
une rétention en feu surchauffe un réservoir contenant un hydrocarbure lourd. L’eau présente au fond du réservoir vaporise, augmente le volume et expulse l’hydrocarbure à l’extérieur du réservoir. Ce dernier s’enflamme aussitôt après plusieurs heures d’incendie, si le produit est suffisamment visqueux (Pétrole Brut, Fuel lourd). Effet thermique uniquement avec retombées importantes de liquide enflammé: les distances d’effets sont données dans les études de dangers.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
BLEVE :
vaporisation violente à caractère explosif consécutif à la rupture d’un réservoir contenant un liquide à une température significativement supérieure à sa température d’ébullition. Enorme explosion de gaz qui génère une boule de feu colossale et causant des dégâts considérables.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
FROTH-OVER (débordement par moussage) :
phénomène qui résulte de l’ébullition d’eau dans un réservoir réchauffé non en feu et qui consiste en une éjection avec plus ou moins de force d’une certaine quantité d’hydrocarbure. Un exemple typique est le remplissage d’un réservoir en produit lourd chaud où l’eau a été mal purgée.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
SLOP-OVER (débordement par ébullition) :
phénomène qui peut se produire au cours de l’extinction d’un feu d’hydrocarbure lourd lorsque de l’eau ou de la mousse sont projetées sur la nappe enflammée. Il y a alors, dans les couches supérieures du liquide, formation d’une émulsion accompagnée d’une production de vapeur qui entraine le débordement sans projection violente. Pour prévenir ce phénomène, il convient de refroidir les parois et/ ou de soutirer du produit pour créer un creux d’au moins 3 mètres.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
Taux de concentration
pourcentage d’émulseur contenu dans la solution moussante. Ce taux est fixé par le fabriquant 3% pour les produits non miscibles à l’eau
6% pour les produits miscibles à l’eau
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
Taux d’application (TA) :
calcul de la quantité de solution moussante, en litre, à appliquer par mètre carré et par minute.
Le débit d’extinction est alors obtenu en multipliant le taux d’application par la surface en feu.
Q extinction = Taux d’application (l/min/m²) x Surface (m²).
Taux d’application forfaitaire : taux fixé dans l’arrêté de 4e référence en fonction du liquide inflammable, de l’application de la mousse et de la stratégie de lutte contre l’incendie adoptée par l’exploitant.
Taux d’application critique : taux au-dessous duquel il n’est pas possible d’éteindre.
Taux d’application expérimental (T. exp) : taux propre à chaque famille d’émulseur déterminé à partir d’une campagne d’essais.
Taux d’application réel (T. réel): T. exp x K + 0,5
K est un coefficient de majoration lié aux conditions d’application. Ce coefficient est propre à chaque site.
Une majoration forfaitaire de 0 ,5 litre par m² et par minute est effectuée pour tenir compte des incertitudes inhérentes à toute détermination expérimentale. C’est ce taux que le COS retrouvera dans le POI.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
MOUSSE : Elle a une triple action :
- constituer une couche imperméable qui isole le combustible (vapeurs inflammables) de l’oxygène ;
- participer au refroidissement grâce à l’eau qu’elle contient en grande proportion;
- empêcher l’émission de vapeurs inflammables, qui constituent le combustible.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
UVCE (Unconfined Vapour Cloud Explosion) :
phénomène détonnant résultant de la fuite d’un gaz inflammable mélangé en proportions particulières avec un comburant et rencontrant une source d’ignition.
FEUX DE BATIMENTS INDUSTRIELS /ENTREPOTS
Reconnaissances
Le tour du feu complet peut être long ou difficilement réalisable. Le 1er COS devra décider de la demande de renforcement et de la mise en oeuvre des premiers moyens sans avoir une vue globale de la situation. Les reconnaissances s’attacheront en priorité à identifier :
- les actions d’évacuation ;
- les sauvetages ;
- les mises en sécurité ;
- les propagations et les points d’attaque.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
Taux de foisonnement :
rapport entre le volume de mousse et le volume de solution moussante. Les mousses sont classées selon 3 foisonnements :
bas foisonnement (TF < à 20) : LCM ;
moyen foisonnement (TF de 20 à 200) : Générateur BIRO et lance SF 225 de la BPM ;
haut foisonnement (TF > à 200) : générateur TURBEX de la BPM.
Exemple : si 100 litres de pré-mélange donnent 1000 litres de mousse. Le foisonnement est donc de 1000/100 = 10.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
LES FEUX DE RISQUE COURANT
Le risque courant comprend
les feux hors d’une rétention et de surface limitée (˂100m² pour un feu de liquides non miscibles) tels que feu de chaufferie, feu de station-service, feu de PL, feu de PL TMD, crash d’avion de tourisme.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
LES FEUX DE RISQUE COURANT
Pour ces feux, la méthodologie d’intervention repose
Pour ces feux, la méthodologie d’intervention repose sur l’autonomie en émulseur.
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
LES FEUX DE RISQUE COURANT
Taux d’application réflexe :
Le COS utilise alors un taux d’application réflexe applicable au produit à éteindre.
Taux d’application réflexe pour les liquides inflammables non miscibles à l’eau : 10 l/min/m²
Taux d’application réflexe pour les liquides
inflammables miscibles à l’eau : 16 l/min/m²
LES FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES
LES FEUX DE RISQUE COURANT
Le principe d’action et moyens
Le principe est celui de l’attaque immédiate tout en assurant la continuité de la mousse jusqu’à extinction complète.
Les moyens d’application employés sont :
-une ou plusieurs lances à mousse mises en oeuvre par des binômes sur EP ;
- une lance canon (débit réduit) du FMOGP pour une action coup de poing;
- l’action combinée des 2 moyens cités ci-dessus.