Diagnostic et syndromes cliniques des maladies neurodégénératives Flashcards

1
Q

Quelles analyses sont associées à quels niveaux de certitude dans la recherche diagnostique

A

Évolution des critères de diagnostics
•Anatomopathologique > certitude mais post-mortem !
–Limites des lésions co-existentes
•In vivo :
–Clinico-radiologique : oui mais manque de sensibilité et spécificité (probable)
–Phénotype topographique
–Clinico-biologique : quasi-certitude oui mais
•Biomarqueurs imagerie moléculaire et LCR (probable avec haut niveau de preuve) mais pas pour toutes les causes et lésions co-existentes
•Génétique (certitude) mais rares
–Phénotype biologique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les grandes étapes à suivre dans le diagnostic d’une démence

A

Faire le diagnostic d’une démence
Rechercher des arguments anamnestiques
–Début insidieux, évolution progressive
Rechercher des arguments cliniques et neuropsychologiques (1+ 2)
–Syndrome neuropsychologique prédominant ?
Raisonnement selon les critères diagnostiques clinico-radiologiques (probable) (3)
–Atrophie ou dysfonction d’une ou plusieurs structures anatomo-fonctionnelles
Raisonnement selon les critères clinico-biologiques (probabilité plus élevée) dans des cas particuliers (présentations atypiques, diagnostics différentiels et sujets jeunes) (3)
–Marqueurs biologiques positifs

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Faire le diagnostic d’une démence le temps médical (1) – identification du stade

A

Rechercher des arguments anamnestiques
–Type de plainte cognitive / comportementale
–Début insidieux, évolution progressive
Examen clinique dont neurologique comple

Evaluation neuropsychologique de repérage
Avec des tests « rapides »
•MMSE
•MOCA
•BREF
•Test des 5 mots
•…..
Evaluation de l’autonomie fonctionnelle (en lien avec le fonctionnement cognitif) avec l’aide d’un informant.
* CDR, AIVQ, DAD6, AVQ…t
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Faire le diagnostic d’une démence le temps neuropsychologique identification du syndrome neuropsychologique prédominant

A

Evaluation neuropsychologique complète de l’ensemble des fonctions

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Les grands syndromes cognitifs dans les maladies dégénératives

A

Les grands syndromes cognitifs dans les maladies dégénératives
•Syndrome amnésique prédominant
•Syndrome aphasique prédominant
•Syndrome visuel prédominant
•Syndrome dyséxécutif cognitif et/ou comportemental prédominant
•Autre syndrome cognitif prédominant
•Atteinte diffuse
•Tous syndromes cognitifs avec troubles moteurs

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Syndrome amnésique de type « hippocampique »

A
  • Maladie d’Alzheimer typique
  • Sclérose Hippocampique
  • Forme amnésique de DFT
  • Maladie à corps de Lewy
  • Démences vasculaires
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Faire le diagnostic d’une démence le temps des examens complémentaires recherche d’arguments anatomo-fonctionnels+/- étiologiques

A

-Raisonnement selon les critères diagonistiques clinico-radiologiques (probable) (Stade 3)
Atrophie ou dysfonction d’une ou plusieurs structures anatomo-fonctionnelles

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Critères de maladie d’Alzheimer d’après Mc Khann et al 2011

A

Critères de démence (troubles cognitifs majeurs ou mineurs) tels que précédemment décrits, et en plus:
•A. Début insidieux. Les symptômes ont un début progressif sur des mois ou des années, et ne sont pas rapidement progressifs sur des heures ou des jours
•B. Une aggravation des symptômes cognitifs, rapportée ou observée, et:
•C. Les déficits cognitifs les plus marqués d’après l’historique ou à l’examen concernent les domaines suivants:
–a. Présentation amnésique (forme typique) : c’est la plus habituelle dans la MA. Les déficits incluent l’altération de l’apprentissage et le rappel d’informations nouvelles.
b. MA Présentations non amnésiques (forme atypique)
–Langage: les principales difficultés sont un manque du mot (Aphasie progressive primaire de type logopénique)
–Visuo-spatiale: les déficits sont surtout marquées dans les domaines de la cognition spatiale, agnosie d’objet, prosopagnosie, simultagnosie, alexie (Atrophie Corticale postérieure ou Syndrome de Benson)
–Exécutive : les déficits sont surtout des difficultés de raisonnement, de jugement, de résolution de problèmes
Dans ces 3 cas: des difficultés dans d’autres domaines cognitifs doivent être présentes en cas de troubles MAJEURS
D. Le diagnostic de MA probable ne doit pas s’appliquer quand il y a :
– a) Une maladie cérébrovasculaire concomitante, telle que définie par la survenue d’une démence après un AVC, ou la présence d’infarctus multiples ou étendus, ou d’une leucoencéphalopathie sévère
– Ou b) des signes cardinaux de maladie à corps de Lewy
– Ou c) des symptômes comportementaux évocateurs du variant frontal de la DFT
– Ou d) des symptômes de démence sémantique ou aphasie progressive
– Ou e) ou autre maladie, neurologique ou non, qui pourrait avoir un impact significatif sur la cognition

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Biomarqueur topographique : atrophie ou dysfonction

A

Cortex entorhinal et hippocampique = lésions neuropathologiques au stade débutant, avant la démence(Gomez-Isla J Neurosc 1996; Kordower Ann Neurol 2001)
•L’atrophie hippocampique est détectable chez patients MA débutante et est corrélée aux performances mnésiques (De Toledo-Morell hippocampus 2000; Petersen Neurology 2000)
•L’atrophie hippocampique prédit chez les MCI l’évolution vers la démence(Jack Neurology 1999; Visser J Neurol 1999; Convit Neurobiol Aging 2000; Killiany Ann Neurol 2000; Dickerson Neurobiol Aging 2001; Mungas Neurology 2002)
•L’atrophie hippocampique plus rapide chez les MA

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Biomarqueurs étiologiques dans le LCR

A
Dosage des protéines :
- TAU p-181
- Aß42
- Aß40
Profil biologique MA =
- △ TAU totale et TAU p-181
- ▽ Aß42

PET amyloïde : un marqueur de la protéine Ab:
pour la RECHERCHE

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Syndrome aphasique prédominant

A

Syndromes aphasiques progressifs
-Forme logopénique -> Tau + B42
MA atypique >75%

-Formes non fluentes (APPNF) -> Tau
APPNF (DFT)
PSP-SL (APPNF/AOS)
CBS-SL (APPNF/AOS)
-Forme sémantique -> TDP 43
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Aphasies progressives primaires: critères diagnostiques

A

Définition APP Mesulam 2001
•Trouble du langage aphasique
–Manque du mot +- troubles de compréhension
•S’installant insidieusement et s’aggravant progressivement
•Isolé
–2 ans souvent beaucoup plus
–Pas de limitation des AVQ sauf activités linguistiques
–Pas d’autres troubles
•Acalculie, apraxie gestuelle possibles

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Aphasies progressives primaires :

Plusieurs sous-types

A
Plusieurs sous-types
•1 stade de début commun  anomie isolée (Mesulam)
•APP non fluente/agrammatique
•APP fluente
–Assimilée à la démence sémantique (DS)
•Aphasie logopénique
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

La distinction des 3 formes d’aphasies progressives primaires est pertinente pour prédire la neuropathologie

A

–APNF  pathologie tau
–AS/DS  pathologie tdp43
–AL  pathologie Alzheimer

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

APP logopénique (Gorno Tempini, 2011)

A

•Présence des deux signes suivants
–Manque du mot dans le discours spontané et en dénomination
–Trouble de la répétition des phrases
•Associé à au moins 3 des 4 signes suivants
–Paraphasies phonémiques dans le discours spontané et en dénomination
–Préservation de la compréhension des mots uniques et des connaissances sur les objets
–Préservation des aspects moteurs du langage
–Absence d’agrammatisme franc

•Le diagnostic clinique peut être conforté par l’imagerie
–Atrophie, hypoperfusion, hypométabolisme
–prédominant au niveau pérysylvien ou pariétal postérieur gauche

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

APP non fluente/agrammatique (Gorno Tempini, 2011)

A

•Au moins un des deux signes suivants
–Agrammatisme
–Discours hésitant, demandant un effort, avec des erreurs phonétiques et des déformations (« apraxie de la parole ») (troubles arthriques)
•Associé à au moins 2 des 3 signes suivants
–Troubles de la compréhension des phrases de complexité syntaxique élevée
–Préservation de la compréhension des mots uniques
–Préservation des connaissances sur les objets

•Le diagnostic clinique peut être conforté par l’imagerie
–Atrophie, hypoperfusion, hypométabolisme
–prédominant au niveau fronto-insulaire postérieur gauche

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Critères DS GRECO

A

1- On peut retenir le diagnostic de DS typique chez un patient présentant les critères 1-1 à 1-3 :
–1-1 Désorganisation des connaissances sémantiques,
•Attestée à la fois par :
–Un manque du mot pour les objets et/ou les personnes
–Un trouble de la compréhension des mots
–Un déficit de l’identification des objets et/ou personnes
–Portant autant que possible sur les mêmes objets et/ou personnes
•S’installant insidieusement et s’aggravant progressivement

1-2 En l’absence
–De troubles perceptifs, attestée par
•la normalité de la copie de dessins
•et la normalité des performances dans les tâches perceptives
–De déficit de mémoire au jour le jour (un déficit dans les tests de mémoire n’exclut pas le diagnostic) et de désorientation temporelle
–De réduction de la fluidité du discours
–D’altération des composantes phonologiques (i.e. arthriques et phonémiques, attestée par la normalité de la répétition des mots, de la lecture et de l’écriture des mots réguliers) et syntaxiques du langage
–D’altération du raisonnement non verbal, orientation spatiale, imitation de gestes, capacités visuospatiales, calcul ; un déficit dans les tâches exécutives n’exclut pas le diagnostic
–D’anomalies de l’examen neurologique
–De perte d’autonomie en dehors de celle générée par les troubles sémantiques
•1-3 Avec anomalies temporales habituellement bilatérales et asymétriques à l’imagerie morphologique (IRM si possible) et/ou fonctionnelle (SPECT)

2- La DS est atypique s’il existe
–2-1 Un déficit unimodal progressif attesté par :
•Soit un manque du mot pour les objets et/ou les personnes et un trouble de la compréhension des mêmes mots, sans déficit de l’identification des objets et/ou personnes (forme verbale),
•Soit un manque du mot pour les objets et/ou les personnes avec déficit de l’identification des mêmes objets et/ou personnes, sans troubles de la compréhension des mots (forme visuelle)
•Si critères 1-2 et 1-3 sont respectés
–2-2 La présence au cours de l’évolution d’un des signes suivants (qui doit rester discret et au second plan) :
•Troubles perceptifs
•Anomalies de la mémoire au jour le jour
•Anomalies de la lecture et de l’écriture des mots réguliers
•Altération du raisonnement non verbal, orientation spatiale, imitation de gestes, capacités visuospatiales, calcul
•Anomalies de l’examen neurologique
•Perte d’autonomie dépassant celle générée par les troubles sémantiques
•Si critères 1-1 et 1-3 sont respectés

3- Sont en faveur du diagnostic de DS mais non indispensables :
–Modifications de la personnalité et du comportement, comme : égocentrisme, idées fixes, rigidité mentale, diminution du répertoire comportemental, modifications des goûts et habitudes (par exemple religiosité, changement de goût alimentaire), parcimonie, perte de la notion de danger
–Présence dans le discours de paraphasies sémantiques
–Réduction de la fluence catégorielle plus marquée que l’atteinte de la fluence formelle
–Dyslexie et dysorthographie de surface)

4- Le diagnostic de DS est exclu si :
–Une cause spécifique est mise en évidence à l’IRM (exemple : AVC, tumeur)
–Un syndrome amnésique ou des troubles du comportement sont inauguraux et restent au premier plan
–Il existe une aphasie sans trouble de la compréhension des mots et de l’identification des images

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Syndromes visuels progressifs : quelles pathologies ?

A
•« Pur »
–Maladie d’Alzheimer (TAU+B42)
•« Non purs »
–Maladie à corps de Lewy (synucléine)
–Syndrome cortico-basal CBS (TAU)
–Maladie de Creutzfeldt-Jacob (prions)
–autres
19
Q

Atrophie corticale postérieure : syndrome de Benson (Benson et al, 1988)

A

•Rare
•Début vers 50-60 ans
•Délai diagnostic : 1 à 10 ans !
•Diagnostic souvent méconnu :
–consultation initiale = ophtalmologiste
•Association de troubles visuo-perceptifs, visuo-spatiaux et gestuels progressifs
–Troubles visuels : agnosie visuelle, Balint (ataxie visuo-motrice), négligence visuelle, simultagnosie, Hémianopsie Latérale Homonyme
–Alexie & agraphie
–Apraxies (idéomotrice, idéatoire, constructive)
•Les patients sont très longtemps conscients de leurs troubles et fortement dépressifs
•Évolution systématique vers une démence

En pratique, au début…
•Pas ou peu de plaintes mnésiques
•Des plaintes essentiellement visuelles :
–Reconnaissance et saisie des objets
–Lecture
•Mais aussi des plaintes (visuo-)gestuelles :
–Utilisation des objets
–Apraxie d’habillage
–Utilisation des poignées et des serrures
–Écriture

20
Q

Deux formes anatomo-cliniques du syndrome de Benson

A

Atteinte du système dorsal, occipito-pariétal, du « Où » : reconnaissance spatiale
(la plus fréquente)
•Atteinte du système ventral, occipito-temporal, du « Quoi » : reconnaissance des formes

21
Q

Maladie à corps de Lewy

A

1/ Manifestation centrale (essentielle pour le diagnostic d’une probable ou possible DCL)
Déclin cognitif progressif dont la sévérité entraîne une répercussion sur l’autonomie et les relations sociales et professionnelles de la personne
Une altération mnésique, prédominante ou persistante, n’est pas nécessairement présente aux stades précoces mais devient habituellement patente au cours de l’évolution
Les troubles de l’attention, des fonctions exécutives et des capacités visuo-spatiales peuvent être au premier plan.

2/Signes cardinaux (2 signes sont suffisants pour le diagnostic de DCL probable et 1 seul pour le diagnostic de DCL possible)
Fluctuations cognitives avec des variations prononcées de l’attention et de la vigilance
Hallucinations visuelles récurrentes, typiquement bien détaillées et construite
Caractéristiques motrices spontanées d’un syndrome parkinsonien

3/Manifestations évoquant une DCL (la présence d’au moins une de ces manifestations en plus d’au moins un signe cardinal est suffisante pour le diagnostic de DCL probable, et en l’absence de signe cardinal pour le diagnostic de DCL possible)
Trouble du sommeil paradoxal (qui peut précéder la démence de plusieurs années)
Hypersensibilité aux neuroleptiques
Réduction de fixation du transporteur de dopamine dans le striatum en TEMP monophotonique (=DATscan) ou du MIBG (Méta-iodo-benzyl-guanadine) en scintigraphie myocardique.

4/Symptômes en faveur d’une DCL (souvent présents mais manquant de spécificité)
Chutes répétées et syncopes ; Pertes de connaissance brèves et inexpliquées ; Dysautonomie sévère pouvant survenir tôt dans la maladie telle qu’une hypotension orthostatique, une incontinence urinaire ; Hallucinations autres que visuelles ; Idées délirantes systématisées ; Dépression ; Préservation relative des structures temporales internes en TEMP ou TEP avec réduction de l’activité occipitale ; Ondes lentes à l’EEG avec activité pointue transitoire dans les régions temporales

Les fluctuations : Signe souvent mal évalué. Probablement la principale cause de non diagnostic de la MCL. Elles sont brèves (d’un moment à l’autre)-> troubles attentionnels, fluctuations de la vigilance. Plus longues-> évoquent un tableau confusionnel
4 caractéristiques : Somnolence, sommeils de plus de 2H de jour, regard fixe pendant de longues périodes, épisode où le langage est désorganisé.
Hallucinations présentes dans 40% à 75% des cas : Elaborées (visuelles, parfois cénesthésiques et auditives, généralement monosensorielles, animaux, personnes). Tolérées, elles ne sont traitées que si elles sont angoissantes et envahissantes et si elles prennent une dimension délirante. Peu les racontent spontanément, il faut leur demander spécifiquement

Examens complémentaires : DATscan = atteinte plutôt postérieure

22
Q

Creutzfeld Jacob

A
  • 50-70 ans (16-86)
  • démence rapidement progressive
  • myoclonies, ataxie, signes cérébelleux, signes visuels, syndrome pyramidal, syndrome extra-pyramidal, mutisme akinétique
  • décès en 8 mois
  • EEG: ondes triphasiques, périodiques
  • LCR: protéine 14-3-3 et protéine Tau augmentées
  • IRM séquences de diffusion et Flair: hypersignaux du cortex et des noyaux gris
23
Q

Syndrome dysexécutif prédominant : quelles pathologies

A
  • Troubles cognitifs vasculaires
  • Maladie à corps de Lewy / démence Parkinson
  • DFT vc
  • Forme frontale de MA
  • PSP
  • CBS
24
Q

AVC carctéristiques cliniques

A

•Début des signes cognitifs reliés à un ou plusieurs AVC
–Relation temporelle entre un AVC documenté et le déclin cognitif
–Signes d’examen clinique concordants avec la pathologie cérébro-vasculaires (déficits, Syndrome pseudo-bulbaire, dysarthrie, troubles de déglutition, labilité émotionnelle…)
•Déclin cognitif progressif avec prédominance de troubles dyséxécutifs ou de la vitesse de traitement de l’information en l’absence d’AVC ou d’AIT avec au moins un des signes suivants :
–Troubles précoces de la marche (marche à petits pas, marche parkinsonienne, apraxie de la marche)
–Troubles sphinctériens précoces (pollakiurie (fréquence, impériosité) non expliquée par autres causes)
–Modifications comportementales (aboulie, dépression, labilité émotionnelle)

25
Q

AVC

Biomarqueurs topographiques et physiopathologiques : critères imagerie

A

•Une ischémie territoriale est suffisante pour un déficit cognitif vasculaire modéré et 2 ou+ ischémies sont en général nécessaires pour un déficit cognitif majeur (démence)
•Une ischémie étendue ou « stratégique » typiquement au niveau du thalamus, des noyaux gris centraux peut être suffisant
•Des lacunes (>2); 1 ou 2 peuvent suffire si stratégique ou associé à atteinte de la Substance Blanche
•Atteinte extensive et confluente de la substance blanche
•Hématome intra-cérébral stratégique ou 2 ou + Hématomes
Diagnostic probable si critères clinique + critères imagerie (ou génétique)
Diagnostic possible si critères clinique seuls ou associés à biomarqueurs Alzheimer

26
Q

Critères diagnostiques de variant comportemental de démence fronto-temporale /
Possible

A

VC de DFT : Possible
•Trois des symptômes suivants doivent être retenus
–Désinhibition comportementale précoce*
•Comportement social inapproprié
•Perte des convenances sociales ou de politesse
•Actes impulsifs, irréfléchis voire imprudents
–Apathie / Inertie précoce
–Perte de sympathie ou empathie précoce
•Réponse diminuée aux besoins et sentiments des autres
•Déintérêt social, altération des relations interpersonnelles, émoussement affectif
–Comportement persévératif, stéréotypé ou compulsif-obsessionnel
•Mouvements répétitifs simples
•Comportement complexes compulsifs, rituels
•Stéréotypies verbales
–Hyperoralité et changement des habitudes alimentaires
•Modification des goûts alimentaires
•Gloutonnerie, consommation aggravée d’alcool ou de cigarettes
–Profil neuropsychologique
•Déficit des fonctions exécutives
•Respect relatif de la mémoire épisodique
•Respect relatif des fonctions visuospatiales
* dans les 3 premières années

27
Q

Critères diagnostiques de variant comportemental de démence fronto-temporale /
Probable

A

VC de DFT : Probable
•Remplit les critères de variant comportemental de DFT possible
•Présence d’un déclin fonctionnel significatif sur la base de :
–Données de l’informant
–Échelles (AVQ…)
•Imagerie compatible
–Atrophie frontale et /ou temporale antérieure en IRM ou Scanner
–Hypométabolisme frontal et /ou temporal antérieur en SPECT ou PET

28
Q

Critères diagnostiques de variant comportemental de démence fronto-temporale /
Définie

A
  • Remplit les critères de variant comportemental de DFT possible ou probable
  • Avec une preuve histopathologique de dégénérescence frontotemporale
  • Avec la présence d’une mutation génétique connue
29
Q

Critères diagnostiques de variant comportemental de démence fronto-temporale /
Exclue

A

VC de DFT : Exclu
•Les déficits peuvent être expliqués par une autre affection neurodégénérative ou une affection médicale
•Les troubles du comportement peuvent être mieux expliqués par une pathologie psychiatrique
•Les biomarqueurs sont en faveur d’une maladie d’Alzheimer ou d’un autre trouble neurodégénératif

30
Q

DFT Vcomportemental : Biomarqueurs topographiques :

A

Biomarqueurs topographiques : IRM ou CT Scann / PET FDG

31
Q

PSP

A
  • Atteinte oculomotrice des mouvements conjugués des yeux
  • Hypertonie axiale, tête en hyperextension
  • Bradykinésie
  • Chutes sans dysautonomie
  • Syndrome pseudobulbaire (immobilité de la face mais motilité automatique conservée, rire et pleurer spasmodiques)
  • Démence: profil dysexécutif, patient psychorigide avec un effondrement de la fluence littérale
32
Q

Le syndrome cortico-basal

A

Critères principaux :
•Début insidieux et évolution progressive
•Pas de cause identifiable (tumeur, infarctus…)
•Dysfonction corticale comprenant au moins un des signes suivants:
-Apraxie idéomotrice focale ou asymétrique
-Phénomène du « membre étranger »
-Troubles sensitif cortical
-Héminégligence sensitive ou visuelle
-Apraxie constructive
-Myoclonies focales ou asymétriques
-Apraxie du langage/aphasie non fluente
•Syndrome extrapyramidal comprenant au moins un des signes suivants:
-Hypertonie focale ou asymétrique d’un membre et dopa-résistance
-Dystonie focale ou asymétrie d’un membre

  • Explorations complémentaires:
  • Trouble cognitif d’intensité variable, focal ou latéralisé avec une préservation relative de l’apprentissage ou de la mémoire au bilan neuropsychologique
  • Atrophie focale ou asymétrique au scanner ou à l’IRM prédominant sur le cortex pariéto-frontal
  • Hypoperfusion focale ou asymétrique au SPECT ou hypométabolisme au PETScan prédominant sur le cortex pariéto-frontal avec ou sans atteinte des ganglions de la bases ou du thalamus
33
Q

Troubles cognitifs avec troubles du mouvement/moteur : quelles pathologies

A
•Démence parkinsonienne
•Syndrome parkinson « plus »
–Maladie à corps de Lewy
–DCB /CBS
–PSP
•Troubles cognitifs vasculaires
•DFT-SLA
34
Q

Démence Parkinsonienne

A

I Caractéristiques principales
–Maladie de parkinson selon les critères de Queen Square Brain Bank (Hughes AJ, et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 1992)
•Syndrome Parkinsonien : Bradykinésie associé à 1 ou plusieurs symptômes suivants (rigidité musculaire, tremblements de repos de 4-6Hz, instabilité posturale)
•Exclusion d’autres causes (vasculaires, traumatiques, infectieuses, signes neurologiques focaux précoces,…)
•Caractéristiques en faveur d’une MPI (début unilatéral, asymétrique, tremblement de repos, réponse L-Dopa,..)

–Syndrome démentiel
•dont le début est insidieux
•dont l’évolution est progressive avec :
–Altération d’au moins 2 fonctions cognitives
–Déclin par rapport à l’état pré-morbide
–Perte d’autonomie en lien avec le fonctionnement intellectuel
»Atteinte IADL corrélée avec la sévérité des troubles moteurs et la durée de la maladie (H Rasovska et al, J Neurol Sc, 2011)
•Maladie de Parkinson précède la démence
•Règle des 1 an (critères de recherche admis pour différencier DCL/DP)

II Caractéristiques cliniques associées
–Troubles cognitifs
–Troubles comportementaux

35
Q

Troubles neuropsychologiques dans la Démence Parkinsonnienne

A

•Attention
–Variabilité des performances cognitives et fluctuations dans la DP et la DCL comparés à des sujets Alzheimer (MA) et sains (Ballard CG et al,. Neurology 2002)
•Mémoire
–Plaintes de mémoire chez 67% des DP (Noe E, et al. Mov Disord 2004.)
–Trouble récupération mnésique > encodage et stockage (Pillon B et al,.Arch Neurol 1993.)
–effet d’indiçage important pour la récupération de l’information
–Troubles mnésiques inférieurs à MA et pas de différences mémoire verbale versus non verbale

•Fonctions exécutives ++ Aarsland D et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2003
–Différence DP/MA au stade modéré mais pas de différence au stade de démence sévère
–Troubles du raisonnement conceptuel (similitudes)
–Ralentissement vitesse de traitement de l’information
–Diminution des fluences verbales
•Fonctions visuo-spatiales
–Troubles visuo-perceptifs proches des DCL (et > MA)

•Langage (Noe E et al, Mov Disord 2004).
–Peu évalué et aphasie rare
–Troubles plus importants dans MA que DP (expression, dénomination, compréhension)
•Praxies
–Troubles visuo-constructifs (>MA)
36
Q

Troubles comportementaux dans la DP

A

•Hallucinations (Aarsland D et al, J Neurol Neurosurg Psychiatry 2007)
–Fréquentes dans DP (prévalence 45-65%) ( MA (4-8%))
–Corrélations clinico-pathologiques avec corps de Lewy (Ballard C, Holmes C, McKeith I, et al., Am J Psychiatry 1999).
–Phénoménologie DP = DCL
•Hallucinations visuelles complexes (auditives moins fréquentes)
•Personnes (étrangères ou non), animaux, images colorées
•Illusions (Aarsland D et al, J Neurol Neurosurg Psychiatry 2007)
–Prévalence 25-30% (

37
Q

Autres troubles dans la DP

A

•Troubles moteurs
–Atteinte axiale et absence de dopa-sensibilité initiale augmente le risque de DP (Levy G at al, Neurology 2000)
–Démence accélère le déclin moteur (Louis ED et al,Arch Neurol 1999)
–Prévalence de la Démence plus importante chez chuteurs (93%) que non chuteurs (43%) Williams DR, et al, J Neurol Neurosurg Psychiatry 2006
•Mouvements oculaires
–Analyse qualitative des saccades : anomalies des saccades réflexes et complexes augmentées dans DP et DCL versus MA, MPI et sujets sains (Mosimann UP et al, Brain 2005)
–Absence d’anomalies à l’examen au lit du malade

•Sommeil
–Risque de démence augmenté si durée de sommeil diurne excessif et trouble du comportement du sommeil paradoxal (Gjerstad MD et al,Neurology 2002)
•Dysautonomie
–Absence de preuve de différence entre MPI et DP (Kenny RA et al, Dementia with Lewy bodies and Parkinson’s disease dementia. Oxford: Taylor and Francis; 2006)
•Effets de la L-Dopa
–Absence de valeur diagnostic de réponse à la L-dopa ou de dyskinésies liées à la dopa.

38
Q

Caractéristiques qui n’excluent pas DP mais qui rendent le diagnostic incertain

A

–Co-existence d’anomalies qui peut être à l’origine de troubles cognitifs mais qui n’expliquent pas à elles seulesle syndrome démentiel (par exemple lésions vasculaires à l’IRM)
–Délais entre l’apparition des troubles cognitifs et les troubles moteurs inconnus

39
Q

Critères pour une démence parkinsonienne « probable »

A

•A Les 2 caractéristiques principales de I doivent être présentes
•B Caractéristiques cliniques associées
–Profil typique du déclin cognitif avec au moins l’atteinte de 2 des 4 principaux domaines cognitifs (trouble de l’attention qui peut fluctuer, troubles des fonctions exécutives, troubles des fonctions visuo-spatiales, troubles du rappel libre mnésique avec amélioration de la récupération à l’aide de l’indiçage)
–La présence d’au moins un symptôme comportemental (apathie, anxiété ou dépression, hallucinations, illusions, somnolence diurne excessive) contribue au diagnostic de « probable DP », le manque de symptôme comportemental ne l’exclue pas.
•C Aucune des caractéristiques cliniques de III ne doivent être présents
•D Aucune des caractéristiques cliniques de IV ne doivent être présents

40
Q

Orientation diagnostique devant une Démence du Sujet Jeune

Etiologies

A

•Si âge de début < 35 ans :
–cause métabolique en 1er (Kelley et al, Arch Neurol, 2008)
•Si âge de début > 35 ans
–Cause dégénérative en 1er (Kelley et al, Arch Neurol, 2008)
•MA
•DFT

41
Q

Orientation diagnostique devant une Démence du Sujet Jeune

Problématiques

A

•Diagnostiques :
–Diagnostics retardés en raison de la présentation clinique parfois déroutante
–difficulté d’admettre et accepter (patient/famille/médecin),
–délai diagnostique moyen = 5 ans (3 chez + âgés)
–Âge de début ≠ âge de diagnostic
•Epidémiologiques
•Biais de recrutement (CMRR, CM, Neurologue, Médecine interne, Maladies infectieuses)
•Thérapeutiques : critères inclusions dans les essais
•Médico-sociales :
–Activité professionnelle en cours
–Conjoint actif
–Enfants en bas âge à charge
–Parfois parents à charge (ou aidants)
–Accès aux aides financières différentes des malades de plus de 60 ans
–Accès aux structures d’hébergement différentes des malades de plus de 60 ans
•Plan Alzheimer
–Mesure 19 : identification d’un centre référent malades jeunes
–Mesure 18 : hébergement malades jeunes

42
Q

Quelle démarche diagnostique du sujet jeune

A

•Orienter l’hypothèse diagnostique
–Préciser le profil de l’atteinte neuropsychologique et sa sévérité
•Cortical (mémoire, langage, fonctions visuo-spatiales,…)
•Sous cortical (troubles des fonctions exécutives)
–Préciser le profil comportemental et sa sévérité
•Dépression, désinhibition, apathie,…
–Rechercher des signes cliniques systémiques (cataracte, neuropathie, splénomégalie,…)

•Rechercher des arguments pour une hypothèse génétique
–Réaliser une enquête familiale
•Transmission autosomique dominante ? Récessive ?
•Recherche d’une expressivité différente (ex : démence frontale, myopathie, maladie de Paget pour anomalie du gène VCP)

43
Q

Syndromes Démence +

A
•Causes
–Inflammatoires
–Auto-Immunes
–Métaboliques
–Infectieuses
44
Q

Conclusions

A

•Syndrome démentiel
•Maladies neuro-dégénératives et non dégénératives
•Fréquence différente en fonction de l’âge
•Neuropsychologie et clinique au centre du diagnostic syndromique avec :
–Chez les sujet âgé :
•Neuropsychologie permet un diagnostic topographique et pourrait prédire parfois la neuropathologie (mais nécessité d’un faisceau d’arguments cliniques et para-cliniques)
–Chez les sujet jeune :
•Importance d’une vision systémique et paraclinique pour le diagnostic étiologique
•Neuropsychologie oriente vers les causes dégénératives plus fréquentes entre 35-60 ans / <35 ans
•Importance du bilan neuropsychologique pour la réhabilitation

  • Phénotypes cliniques
  • Phénotypes biologiques
  • Du syndrome à la protéinopathie
  • Importance de la recherche en neuropsychologie pour identifier les maladies à leurs stades prodromaux