Déterminants biologiques en santé mentale - Cours#1. Flashcards
Histoire de la santé mentale: Antiquité.
C’est le modèle surnaturel qui est utilisé: ce sont donc les Dieux qui jetaient des sorts, ce qui créait la maladie. De plus, les intervenants étaient perçus comme des Chamans, il expliquait la maladie par des concepts spirituels, tentant de guérir avec des herbes, bains chauds froids, saignées,etc. Malgré ces croyances spirituelles, Hippocrate et Galien sont arrivés avec des explications plus rationnelles. Ils sont les premier a utiliser le modèle biologique pour expliquer la maladie mentale. Des termes cliniques sont apparus comme celui de la mélancolie (grande tristesse), la manie (grande agitation). De plus, ces deux médecins utilisent la théorie des fluides corporaux pour expliquer les origines de la maladie. Une augmentation du volume du sang, de la bile jaune, de la bile noire et de la lymphe étaient à la source des problèmes comportementaux. On demandaient aux Dieux de guérir les malade.
Histoire de la santé mentale: Moyen-Âge.
Le modèle explicatif surnaturel est toujours celui qui est utilisé pour expliquer la maladie mentale. Souvent, les symptômes de la maladie révèle la présence de personnages maléfiques qui incitent les autorités religieuses à utiliser la torture, car le malade à des démons a l’intérieur de lui. L’obscurantisme religieux est à l’avant-plan, ce qui limite l’évolution des connaissances. Les malades mentaux étaient susceptibles d’être considérés comme des cas d’hérésie (individu qui n’achète pas le dogme de l’église).
Histoire de la santé mentale: Renaissance.
Intérêt nouveau pour la connaissance de l’être humain. On pratique des dissections sur les cadavres afin de mieux connaître son anatomie. Souvent, le malade est enfermé avec les criminels de droit commun dans des milieux infectés, enchaînés durant de longues périodes. Certains qui proviennent de familles aisées, seront pris en charge par des communautés religieuses.
XVI-XVII-XVIII ième siècle:
Le modèle surnaturel est privilégié au XVI et XVII ème siècle. Le XVIIIème siècle abandonne le modèle surnaturel au profit du modèle biologique. Le cerveau fait l’objet de certaines observations comme la phrénologie qui spécifie que les désordres comportementaux sont essentiellement liés à des désordres dans le fonctionnement du cerveau (malformation de la boîte crânienne). Philippe Pinel cherche à humaniser les conditions d’enfermement des malades mentaux. Il sera considéré comme celui qui brise les chaînes des malades.
XVIIIème siècle:
Jean-Étienne Esquirol (1772-1840), disciple de Philippe Pinel, établit un système de concepts psychopathologiques avec des termes comme hallucinations, idiotie et démence. Il excelle en psychiatrie légale et sous son influence, une Loi est adoptée en France le 30 juin 1838: « il n’y a ni crime, ni délit lorsque le prévenu était au moment de l’action, en état de démence ou sous l’influence d’une force à laquelle il n’a pas pu résister.
XIX ième siècle:
Le modèle biologique s’impose avec Emil Kraepelin. Met en place un système de classification: un syndrome doit reposer sur un ensemble de symptômes objectivement observables et vérifiables (DSM futur).Il a notamment précisé le diagnostic de la crise psychotique. En 1843, la Cour Suprême du Royaume Uni décrète qu’une personne ne peut être tenu responsable d’un crime si elle ne sait pas ce qu’elle fait ou ne peut faire la distinction entre le bien et le mal. Eugen Bleuler fut le premier à utiliser les termes de schizophrénie et d’autisme. Il relevait des désordres biologiques importants chez la schizophrénie tout en définissant les aspects affectifs, intellectuels et comportementaux de cette maladie. Sigmund Freud élabore une théorie de la personnalité où il met en lumière l’importance des souvenirs infantiles où la sexualité est à l’avant-plan. Il va contribuer à l’utilisation du modèle psychologique pour expliquer les symptômes en créant le courant de la psychanalyse.
XXième siècle:
C’est au vingtième siècle que naissent les associations médicales et dans cette optique va naitre le DSM.En 1980, le DSM-III est publié et marquera de manière significative l’histoire de la psychiatrie. On assiste à l’élaboration d’un nouveau système de classification (5 axes):
Axe 1: troubles aigus qui nécessitent généralement une médication ou une hospitalisation comme les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, les troubles d’anxiété, etc…
Axe 2: troubles chroniques reliés au développement de l’individu comme les troubles de personnalité et les retards mentaux. Ceux-ci sont difficiles à modifier car reliés au développement de l’individu.
Axe 3: troubles physiologiques ayant une correspondance psychologique comme la déficience coronarienne, la sclérose en plaque, le parkinson, etc…
Axe IV: ensemble des facteurs de stress psychosociaux qui créent une influence sur la condition mentale comme la perte d’un être cher, la pauvreté, une incarcération, un statut de chômeur, etc…
Axe V: est constitué d’une échelle d’évaluation du fonctionnement global de la personne en terme de relations interpersonnelles dont la cotation varie de 1 à 100. Nous invitons l’étudiant à vérifier sur google.ca pour mieux comprendre l’axe 5.
Leurs méthodologies se basent une tradition scientifique où le modèle bio-psycho-social est à l’avant-plan.
Modèle Bio-Psycho-Social:
Les causes de la maladie mentale s’inscrivent au centre des déterminismes biologiques, psychologiques et sociaux de l’être humain.
BIO: Bagage génétique, syst. nerveux
PSYCHO: Émotions, cognitions, comportements
SOCIAL: Environnement socioculturel, modèle parental, événement stresseur.
Histoire des traitements psychiatrique:
- L’insulinothérapie: Manfred Sakel: l’insuline synthétisée permettait aux diabétiques de mieux gérer leur diabète. Sakel avait découvert qu’en augmentant les doses d’insuline, on provoquait des comas diabétiques chez les schizophrènes agités. Les mégas doses ont provoqué parfois la mort, sinon des conditions physiques qui ont handicapé de manière chronique l’état de santé des malades.
- Thérapie électro convulsive (TEC): amplement utilisée, des courants électriques sont déchargés au cerveau du patient et provoquent des convulsions cérébrales. Utilisé pour la dépression majeure. Encore appliqué de nos jours; le patient est cependant sous sédation lors des convulsions et des myorelaxants empêchent les mouvements du corps. Ces chocs électriques provoquent des bouleversements dans les transmissions neurochimiques du système nerveux.
- La lobotomie: Il s’agissait de prélever de la substance blanche dans les lobes frontaux des patients en passant par les orbites oculaires.
- Les premiers médicaments antipsychotiques sont apparus à la fin des années 50: effets secondaires importants en raison des doses peu adaptées aux patients, mais progrès.
Distinction entre normalité et pathologie?
Varient selon les époques et les cultures. L’ethnopsychiatrie: cette orientation médicale tient compte des certitudes culturelles: convictions religieuses, croyances des esprits, etc…On s’intéresse à la place de la culture dans la détermination des comportements pathologiques et dans leur apparition.
Les cliniciens optent aujourd’hui pour des critères particuliers afin de déterminer la pathologie:
1.Le caractère inhabituel (hallucinations, paniqué dans un ascenseur…pas nécessairement anormaux)
2.Des perceptions et des interprétations erronées de la réalité (certitudes extravagantes et injustifiées)
3.Une souffrance significative (détresse, anxiété extrême, dépression…)
4.Des comportements autodestructeurs (ne plus prendre soin de soi)
5.La présence d’une dangerosité (pour autrui)
6.La déviance sociale (marginalisation, vivre à l’extérieur des normes sociales, monde parallèle)
Trouble oppositionnel avec provocation: Symptômes?
Apparaît dans l’enfance
1.Se met en colère pour des rien
2.A beaucoup de ressentiments
3.Est susceptible ou facilement agacé par les autres 4.Conteste les gens en autorité
5.S’oppose activement ou refuse de se plier aux règles
6.Embête délibérément les autres
7.Fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs
8.S’est montré méchant ou vindicatif au moins deux fois durant les 6 derniers mois
Ce ne sont pas des délinquants, car ne commettent pas de délits.
TOP: Diagnostique?
- L’enfant doit avoir 4 symptômes présents durant les 6 derniers mois.
- Ce trouble précède souvent le trouble de conduites
- Les enfants qui ont le TOP ont une probabilité plus grande de développer à l’âge adulte, de la délinquance occasionnelle, une dépendance aux substances psychoactives, des troubles dépressifs.
TOP: Prévalence:
Varie entre 2 et 16 % au sein d’une population normale. 3 % chez les garçons et de 2% chez les filles dans la tranche d’âge des 11-16 ans. 1.5 % chez les garçons âgés entre 13 et 15 ans.
Troubles de conduite: Critères:
Ensemble de conduites répétitives dans lequel les droits fondamentaux d’autrui et les normes sociales sont bafoués.
TC: Symptômes:
1.Agressions envers les personnes/animaux
2.Destruction de biens matériels
3.Fraudes ou vols
4.Violations graves des règles établies
3 des 4 critères pendant 12 mois.