des idéaux de la Résistance à la refondation républicaine Flashcards
armistice avec l’Allemagne de 1940
22 juin 1940 à Compiègne
conséquences de l’armistice de 1940
- amputation du territoire français : zone annexée, zone interdite pour raison militaire, zone libre et forte pression sur zone dite libre (envahie 1942)
- frais d’entretien de l’armée allemande (jusqu’à 700 millions de francs par jour après débarquement de Normandie, démilitarisation, prisonniers, livraison du matériel militaire + ponction éco, agricole, industrielle, matières premières, main-d’œuvre…
à combien s’élève les frais d’entretien de l’armée allemande au maximum ?
700 millions de francs par jour après débarquement allié de Normandie +démilitarisation, prisonniers, livraison du matériel militaire + ponction éco, agricole, industrielle, matières premières, main-d’œuvre…
octroi des pleins-pouvoirs à Pétain
10 juillet 1940
Régime de Vichy : un régime anti-démocratique
- suspension des libertés civiques
- pas d’assemblée représentative
- grèves et syndicats interdits
- suppression du pluralisme politique (procès de Riom 1942, suspension des partis dénonçant la politique de collaboration…)
- Refus de toute dialectique de progrès social et annulation des avancées sociales et libérale
retour aux racines, conservatisme des institutions et des valeurs : politique nataliste, femmes retranchées au foyer, valeurs du paysan, du travail, de l’ordre et de la famille édictées au rang de morale nationale… - Conception hiérarchisée de la société, faisant bloc autour de la figure du chef
- Refus de la laïcité (Prend appui sur les valeurs religieuses)
Perception de Pétain par l’opinion publique
Cependant, Pétain, le « héros de Verdun » bénéficie d’une forte popularité, les formes de résistance à sa « révolution nationale » sont marginales, les Français se repliant sur les difficultés du quotidien dans une attitude attentiste.
premier statut des Juifs
1940
symbole de la collaboration
entrevue de Montoire avec poignée de mains. Cependant, jeu de dupes
appel du général De Gaulle à la Résistance
18 juin 1940
création de La France Libre
avec l’appel du 18 juin
transformation de La France Libre
qui devient la France combattante en 1942 (sous l’influence de Jean Moulin)
Impact et influence de l’appel du 18 juin
limité, aucun chef militaire de premier plan ou gouverneur de colonie ne se ralliant à lui. De plus, les organes constitués sont regardés avec méfiance par les Alliés qui ne leur apporte que peu de crédit
premiers organes de la Résistance
Combat : août 1940
Libération : novembre 1940
Francs-Tireurs : 1941
état de la Résistance intérieure en 1940
désorganisée, embryonnaire, inclinations politiques et aux motivations disparates. Cpdt, différences Nord et Sud
raisons entrée en Résistance
- Contre occupation allemande, par nationalisme
- Puis avec politique collaborationniste de Laval, (en 1942, quand l’Allemagne envahit le Sud de la France, la flotte de guerre basée à Toulon se saborde)
- contre régime de Vichy (Etat français) pour rétablir la démocratie, antifascisme
entrée en action des mouvements de résistance communistes
1941 : entrée en guerre de l’URSS (rupture de pacte de non-agression) -> entrée en résistance des mouvements communistes : Francs-Tireurs et Partisans…, qui marque un véritable tournant, insufflant esprit de guérilla, grande efficacité
principales raisons et événements qui viennent grossir les rangs de la Résistance
entrée en guerre URSS 1941
o 1942 : rafles antisémites (Val’ d’Hiv : 16-17 juillet : 13.000 personnes)
o 1942-43 : STO
unification de la Résistance
1943 : Jean Moulin (préfet révoqué par le régime de Vichy arrivé à Londres en 1941) est chargé par De Gaulle d’unifier la Résistance intérieure
actions d’unification de la Résistance
Formations paramilitaires forment « Armée secrète »
France libre devient France combattante
qui permettent meilleur efficacité :
Tracts, journaux clandestins pour mobiliser la population
Actions de nature militaire : missions de renseignements, sabotage de routes, de lignes téléphoniques, de voies ferrées
Actions de guérilla dans les maquis grâce aux armes parachutées par les Alliés, aux conséquences parfois dramatiques (liquidation du massif du Vercors en juillet 1944)
état de la Résistance extérieure en 1940
7 000 soldats dans les FFL, méfiance des dirigeants alliés
nombre maximum de soldats dans les FFL
260 000
actions des FFL
participation aux débarquements Italie 1943, Normandie puis Provence : 1944, libération Paris, puis invasion Allemagne
pourquoi les Forces Alliées ne créditent pas la France combattante
Forces alliées refusent de reconnaître la France combattante comme un pouvoir politique légale, considérant qu’elle n’a pas été élue par un vote démocratique
tensions entre les FFL et les Alliés
De nombreux conflits de pouvoir et d’influence ont lieu, notamment en ce qui concerne le statut et l’administration des territoires colonisées : FFI s’emparent de Saint-Pierre-et-Miquelon quand les Alliés avaient négocié le maintien de l’administration de Vichy…
qui les Alliés placent-ils au pouvoir après le débarquement en Afrique du Nord
Darlan, collaborationniste maintenant en place les lois de Vichy, est préféré à De Gaulle, puis à son assassinat en 1942 par des résistants, il est remplacé par Giraud.
quand les Alliés reconnaissent-ils le Comité français de libération nationale?
en 1943
comment De Gaulle cherche-t-il à faire reconnaître sa légitimité politique aux Alliés?
1943 : création d’une Assemblée consultative à Alger et du et CNR qui forment les deux organes représentatifs du CFLN, véritable gouvernement. De gaulle a édifié un véritable contre-pouvoir étatique prêt à prendre le relais et à rétablir la démocratie et la république à la Libération
le CNR
o Le Conseil national de la Résistance est formée en 1943 sur l’initiative de Jean Moulin avec des membres des divers groupes de Résistance, des syndicats et des partis politiques, présidé par Bidault (après l’emprisonnement de Jean Moulin), coordonnant et planifiant les actions
programme commun du CNR
Programme politique : rétablir un régime en accord avec les valeurs de la République
• Rétablissement de la démocratie : suffrage universel et souveraineté nationale
• Rétablissement des libertés fondamentales : liberté de presse, d’expression, d’association…
Volet économique et social
• Nationalisations
• « sécurité de l’emploi »
• « plan de sécurité sociale »
• Liberté syndicale
• Droit à la retraite
• Extension de ces droits aux populations indigènes des colonies
• Revendication de l’accès à la culture pour les enfants, de l’instruction, de la méritocratie
à partir de quand le général De Gaulle s’impose-t-il comme le défenseur de la République?
18 juin 1940 : De Gaulle ne fait pas mention de la République, à la démocratie ou aux pratiques parlementaires lorsqu’il se présente comme le « chef de tous les Français libres » et appelle à la poursuite du combat aux côtés des Alliés en s’appuyant sur l’immense force productrice des Etats-Unis qui doit permettre de rééquilibrer les forces militaires en leur faveur.
En 1942, il annonce clairement sa résolution à “ recouvrer intégralement la forme républicaine du gouvernement “
transformation du CFLN
en GPRF en 1944
effondrement du régime de Vichy
août 1944
comment les Alliés envisageaient-ils le situation politique après la Libération ?
Alliés envisagés de placer France sous administration militaire de gouvernement pour les territoires occupés, comme Japon et Allemagne, en raison de sa politique collaborationniste volontariste (France a été le pays occupé le plus gros pourvoyeur de main-d’œuvre dans le cadre de la STO, et toute la collaboration a été initiée et poursuivie avec zèle par le gouvernement français) la plaçant résolument dans le camp de l’Axe
quand les colonies se rallièrent-elles au général De Gaulle ?
massivement après le débarquement en Afrique du Nord mais Afrique équatorial constitue dès 1940 bastion gaulliste
comment De Gaulle réussit-il à s’imposer comme le véritable garant d’une reconstruction politique à la Libération qui ne soit pas supervisé par une administration étrangère?
Le discours de l’Hôtel-de-Ville du 25 août 1944 du général De Gaulle infléchit cette position, en édifiant le mythe de la France résistante qui perdura jusque dans les années 1970 (La France de Vichy (1940-1944) de Paxton, causa un véritable choc à sa parution mais permis une prise de conscience douloureuse)
« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. »
Surtout ralliement de la population française à De Gaulle
premières actions du GPRF pour rétablir république
- Déclare « nulles et sans effet » les lois du régime de Vichy
- Rétablit les grandes libertés (Presse : Le Temps devient Le Monde)
- Rétablit le jeu démocratique en encourageant le pluralisme politique et en organisant des élections (législatives, municipales)
- Accorde le droit de vote aux femmes en avril 1944, premier usage 1945
victimes de l’épuration sauvage
9 000 morts
reprise en main du territoire à la Libération
• Nomme des commissaires de la République qui remplacent les préfets de Vichy, qui ont pour mission de restaurer l’autorité de l’Etat dans les régions
• Organise l’épuration, pour prévenir les règlements de comptes humiliants et risquant de plonger la France dans un état de guerre civile proche du chaos avec l’épuration sauvage, cause de 9.000 morts (+ humiliation de la tonte)
o Désarmement des Milices patriotiques (PCF) en 1944 (menace d’un projet insurrectionnel, mais pas de soutien de Staline : priorité formation Bloc de l’Est + présence massive troupes alliées -> échec)
o Mise en place d’un Haute Cour de Justice
Pétain est condamné à mort en 1945, puis sa peine est commuée en réclusion à perpétuité
Laval est exécuté
125.000 personnes sont jugées
38.000 emprisonnées
767 exécutés
dans cadre de l’épuration légale, nombre de procès et de condamnations
125.000 personnes sont jugées
38.000 emprisonnées
767 exécutés
réformes économiques du GPRF
réformes nécessitent financement internationale (FMI,BIRD, Etats-Unis à travers la « doctrine Truman » puis plan Marshall)
o Mesures dirigistes pour reconstruire la France
o planification, indicative et non-impérative, très éloignée de celle pratiquée en URSS (perdure majeur partie de cette seconde moitié du XX siècle)
o nationalisations, parfois sanctions (Renault pour cause de collaborationnisme économique ouvertement volontaire), des secteurs clés de l’économie
banques : Crédit Lyonnais, Société générale
assurances : AGF
crédit : Banque de France
énergies : Air France
transport : EDF-GDF
exemples de nationalisations
nationalisations, parfois sanctions (Renault pour cause de collaborationnisme économique ouvertement volontaire), des secteurs clés de l’économie
banques : Crédit Lyonnais, Société générale
assurances : AGF
crédit : Banque de France
énergies : Air France
transport : EDF-GDF
réformes sociales du GPRF
o Etat-providence (à l’image du Welfare-State en Angleterre…)
o Sécurité sociale en octobre 1945 -> redistribution du revenu national
Accidents du travail
Assurance maladie
Allocations familiales
Système de retraite
o Droits sont inscrits dans Constitution de 1946
o Création de comités d’entreprises afin de donner plus de droits aux salariés et aux syndicats
référendum pour demander une nouvelle Constitution et la durée d’exercice de l’Assemblée constituante :
21 octobre 1945 (après retour prisonniers français en Allemagne et travailleurs dans cadre STO):
- 96% des Français veulent une nouvelle constitution
- 66% veulent limiter les pouvoirs et la durée à 7 mois de l’Assemblée constituante
redistribution des forces politiques à la Libération
l’émergence de trois forces neuves bénéficiant du prestige de leur combat dans la Résistance et pour la Libération, les partis de droite sont quant à eux discrédités par leur proximité idéologique avec le régime de Vichy. C’est la naissance de tripartisme :
• PCF
• SFIO
• MRP (mouvement républicain populaire)
les débats sur la IV république
Deux tendances :
• un régime avec un pouvoir exécutif fort et un pouvoir législatif bicaméral effacé, -> volonté gaulliste, avec un chef de l’Etat « au-dessus des partis politiques » discours de Bayeux.
• un régime parlementaire monocaméral où l’exécutif est faible et le président ne possède qu’un rôle honorifique. Cette vision, prônée par le PCF et la SFIO, vise à rompre avec le pouvoir autoritaire avec une très forte concentration des pouvoirs de Pétain.
démission de De Gaulle du GPRF
De Gaulle, président du GPRF, ne pouvant faire adopter une Constitution en accord avec ses souhaits, démissionne en janvier 1946, voulant faire coup d’éclat.
adoption de la Constitution de la IV République
Première proposition de Constitution avec une Assemblée unique omnipotente est refusée en mai 1946 à 53%.
Finalement, c’est un régime parlementaire à deux chambres (Assemblée nationale et Conseil de la République) qui est adopté par référendum en octobre 1946 à 53% des votes mais forte abstention, avec un fonctionnement somme toute assez similaire à la III République. Comme celle-ci, la IV République se débattit avec le fléau de l’instabilité gouvernementale, alors que 23 gouvernements se sont succédé entre 1956 et 1668. De plus, Assemblée nationale ne peut se prévaloir que d’un très faible appui populaire -> De Gaulle instruit dès lors un procès en illégitimité.
fonctionnement de la IV République
régime parlementaire à deux chambres (Assemblée nationale et Conseil de la République) qui est adopté par référendum en octobre 1946 à 53% des votes mais forte abstention, avec un fonctionnement somme toute assez similaire à la III République. Comme celle-ci, la IV République se débattit avec le fléau de l’instabilité gouvernementale, alors que 23 gouvernements se sont succédé entre 1956 et 1668. De plus, Assemblée nationale ne peut se prévaloir que d’un très faible appui populaire -> De Gaulle instruit dès lors un procès en illégitimité.
Assemblée nationale
• élue au suffrage universel pour 5 ans à la proportionnel
• prépondérance sur Conseil de la République (sans réel pouvoir) et gouvernement
• possède seule pouvoir législatif
• contrôle du gouvernement, qui au contraire n’a en pratique presqu’aucun moyen de dissolution
• maître de son agenda
fractures politiques de la IV république
- PCF
- opposition gaulliste (Rassemblement du peuple français )
fin du tripartisme
En janvier 1947, le PCF, qui s’accorde sur la ligne communiste et l’influence de Moscou, (opposition à la politique salariale du gouvernement qui risque de couper le PCF des masses ouvrières sur lesquelles il s’appuie + opposition à la répression dans les colonies des mouvements communistes [Vietnam de Hô Chi Minh] + contexte de la guerre froide [doctrine Truman]) est exclut du gouvernement afin de conserver son image de parti révolutionnaire et se range dans l’opposition, débutant une série de grandes grèves.
IV République et la ligne sociale du GPRF
, IV République perpétue la ligne sociale du GPRF en adoptant progressivement série de mesures : 3è semaine de congés payés en 1956, adoption du SMIG en 1950, création des HLM en 1950assurance vieillesse et allocation logement en 1948…