De 1945 à nos jours: socialisme, communisme et syndicalisme dans un pays divisé puis réunifié Flashcards
Que se passe-t-il au lendemain de la Seconde Guerre mondiale?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, SPD et KPD se reconstituent. La division de l’Allemagne va cependant avoir des conséquences décisives. En 1949, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est créée dans les zones d’occupations occidentales et la République démocratique allemande (RDA) dans la zone d’occupation soviétique.
Quel régime est au pouvoir à l’est ?
À l’Est, le SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands), communiste, devient un parti unique (fusion du KPD et du SPD à l’est sous l’impulsion de Staline en 1946). Il dirige un État qui est une démocratie populaire, c’est-à-dire une dictature strictement contrôlée par l’URSS.
Qu’en est-il des revendications sociales ?
Toute revendication sociale y est interdite, les syndicats étant aux ordres du pouvoir.
Comment se cristallise cette interdiction ?
La révolte des ouvriers de 1953 à Berlin-Est est très violemment réprimée par la Stasi (la police d’État).
Quelle est la doctrine officielle ?
Le marxisme-léninisme devient la doctrine officielle, qui est enseignée dans les écoles et les universités. (L’origine allemande de Karl Marx est également exaltée.)
Les entreprises sont étatisées ou collectivisées, l’économie est planifiée selon des plans quinquennaux autoritaires.
Quelle est la situation politique à l’Ouest ?
En mai 1946, le SPD est refondé et redevient une force politique majeure.
À quelle difficulté le SPD d’après guerre sera-t-il confronté et à quelle rôle sera-t-il cantonné ?
La RFA est un pays allié au bloc occidental, il est donc logique que certains aspects de l’héritage marxiste du SPD lui cantonnent d’abord dans un rôle de parti d’opposition.
Comment va donc se poursuivre l’essor du socialisme en Allemagne de l’Ouest ?
En RFA, le socialisme s’affirme de plus en plus réformiste. Le KPD est interdit en 1956, dans le contexte de la guerre froide.
Que se passe-t-il en 1959 lors du congrès de Bad-Godesberg ?
Le SPD abandonne toute référence au marxisme et adhère pleinement à la social-démocratie, acceptant le libéralisme économique.
Quand le SPD arrive-t-il au pouvoir ?
le obtient la majorité de 1969 à 1974 avec le chancelier Willy Brandt et de 1974 à 1982 avec Helmut Schmidt.
Qu’en est-il de l’action des syndicats ?
Le syndicalisme suit la même voie réformiste. La DGB (Deutscher Gewerkschaftsbund) adopte le principe de la cogestion, siégeant avec le patronat pour résoudre les conflits par la voie de la négociation.
Le socialisme radical est-il totalement éradiqué ?
L’idée d’un socialisme radical ne disparaît pas totalement en RFA.
Quand et par qui est-il ravivé ?
Il est ravivé lors du mouvement de mai 1968 et dans les années 1970; certains activistes s’engagent dans la voie du terrorisme, comme les membres de la bande à Baader.
Qu’est-ce qui changera la donne ?
La réunification de l’Allemagne, le 3 octobre 1990, change la donne.
Qu’advient-il du parti unique prôné en RDA le SEP ?
Le SED disparaît, car son rôle de parti unique l’a discrédité. Certains de ses membres fondent un nouveau parti socialiste: le PDS (Partei des Demokratischen Sozialismus). Il rencontre très peu de succès.
Qu’en est-il de la SPD ?
La SPD a retrouvé son rôle de parti d’opposition car depuis 1982, c’est la droite avec son chancelier Kohl qui est au pouvoir.
À quand date de la reprise de pouvoir du socialisme ?
Le retour au pouvoir du SPD intervient en 1998 avec le chancelier Gerhardt Schröder, qui passe une alliance électorale avec les écologistes (« alliance rouge-verte »). Son attachement au libéralisme déçoit une partie de la gauche.
Quelle est la conséquence de l’attachement au libéralisme du SPD ?
Le PDS reprend de l’importance. Il change de nom et devient le Linkspartei. Il fusionne en 2007 avec le WASG, et prend le nom de die Linke. Ce nouveau parti socialiste obtient 12 % aux élections de 2009.
Qu’en est-il du mouvement syndical ?
Le mouvement syndical a été lui aussi marqué par cette évolution, avec le retour à des revendications plus radicales de la part de certains militants.Pourtant, les six millions de syndicalistes allemands restent très majoritairement attachés à la voie de la négociation.