Dates Flashcards
11 mars 1932
La loi Landry du 11 mars généralise le principe des sursalaires familiaux pour tous les salariés de l’industrie et du commerce ayant au moins deux enfants. L’adhésion des employeurs à une caisse de compensation devient obligatoire. Le montant des allocations peut varier selon les catégories professionnelles et d’un département à l’autre. L’intervention de l’État est encore limitée (fixation d’un taux minimum départemental, procédure d’agrément ministériel pour chacune des caisses).
29 juillet 1939
Un décret-loi institue le Code de la famille et de la natalité françaises. Ce texte constitue la première tentative d’une véritable politique familiale en France avec un objectif nataliste clairement affiché. Il renforce, dans cette optique, la progressivité du barème pour les allocations à partir du troisième enfant, supprime l’allocation au premier enfant au profit d’une prime à la première naissance et transforme la majoration du décret-loi du 12 novembre 1938 en allocation de mère au foyer.
29 décembre 1942
La “loi Gounot” organise la représentation des associations familiales. Le gouvernement de Vichy tente de créer une « Charte de la famille » qui vise à intégrer les familles légitimes dans une structure corporative unique et moralisatrice.
3 mars 1945
Création par une ordonnance des Unions départementales des associations familiales (UDAF) fédérées au sein de l’Union nationale des associations familiales (UNAF).
4 octobre 1945
Une ordonnance établit le nouveau régime de la sécurité sociale et modifie la structure administrative et l’organisation financière des caisses d’allocations familiales. Le texte met fin au monopole patronal et intègre les caisses d’allocations familiales dans la structure unifiée et centralisée de la Sécurité sociale.
31 décembre 1945
La loi de finances pour 1946 institue, dans le cadre de l’impôt sur le revenu, le quotient familial afin de privilégier les couples avec enfant.
22 août 1946
Une loi définit les quatre prestations de la branche famille de la sécurité sociale :
les allocations familiales versées sans condition de ressources à partir du deuxième enfant
l’allocation de salaire unique versée dès le premier enfant
les allocations prénatales
l’allocation de maternité.
1er septembre 1948
Création de l’allocation-logement, sous condition de ressources, destinée à compenser les effets de la libération des loyers, ainsi que d’une prime de déménagement.
31 juillet 1963
Création de l’allocation d’éducation spéciale (AES) des mineurs infirmes. Elle doit permettre aux parents de donner à leurs enfants infirmes ou gravement déficients une éducation et une formation professionnelle appropriées à leur état. Seuls les enfants placés dans un établissement spécialisé peuvent en bénéficier.
La famille entre évolution et rupture
La croissance des dépenses d’assurance maladie et des prestations vieillesse absorbe une part croissante du budget de la sécurité sociale au détriment des prestations familiales. La volonté de maintenir, malgré les contraintes financières, une politique familiale active conduit au choix de la sélectivité (prestations ciblées sur des populations prioritaires, modulation des prestations en fonction des ressources).
13 juillet 1965
La loi portant réforme des régimes matrimoniaux rend effective la capacité juridique de la femme mariée. Le mari ne peut plus s’opposer à l’exercice par son épouse d’une profession séparée. La loi établit l’égalité des époux dans la gestion des biens et introduit la communauté réduite aux acquêts qui devient le régime légal en l’absence d’un contrat de mariage. Chaque époux peut, en outre, ouvrir un compte bancaire en son nom propre.
11 juillet 1966
La loi portant réforme de l’adoption remplace la légitimation adoptive par l’adoption plénière. Irrévocable, l’adoption plénière assimile l’enfant adopté à l’enfant légitime et entraîne la rupture des liens avec la famille d’origine. L’adoption simple, en revanche, est révocable et ne rompt pas les liens avec la famille d’origine. L’adoption peut désormais être demandée par des couples mariés ou toute personne âgée de plus de 35 ans.
28 décembre 1967
La “loi Neuwirth” établit le droit à la contraception.
4 juillet 1970
La loi 70-459 remplace la puissance paternelle par l’autorité parentale conjointe. Pour l’enfant légitime, “l’autorité appartient au père et à la mère pour protéger l’enfant dans sa santé, sa sécurité et sa moralité. Ils ont à son égard droit de garde, de surveillance et d’éducation. “
23 décembre 1970
Création de l’allocation orphelin. A l’origine, l’absence d’un des parents est assimilée à son décès, l’évolution des moeurs lui agrège ensuite le modèle monoparental.
13 juillet 1971
Création de deux allocations : l’allocation aux mineurs handicapés destinée aux enfants exclus du bénéfice de l’allocation d’éducation spéciale et l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Pour la première fois, les caisses d’allocations familiales (CAF) reçoivent pour mission de gérer une population qui ne correspond plus uniquement à la famille.
3 janvier 1972
Une loi crée l’allocation pour frais de garde, les prêts aux jeunes ménages et l’assurance vieillesse pour les mères de famille.
16 juillet 1974
Création, pour les enfants scolarisés de six à seize ans, de l’allocation de rentrée scolaire versée dès le premier enfant à charge mais sous condition de ressources.
17 janvier 1975
La “loi Veil” légalise l’interruption volontaire de grossesse dans des conditions bien déterminées
11 juillet 1975
La loi n°75-617 portant réforme du divorce constitue une refonte totale de la législation : elle modifie les conditions du divorce en substituant à un divorce fondé uniquement sur la faute une pluralité de cas de divorce (divorce par consentement mutuel, divorce sur demande acceptée, divorce pour faute et divorce pour rupture de la vie commune). Elle poursuit ainsi l’évolution vers la liberté de divorcer.
9 juillet 1976
Création de l’allocation de parent isolé qui permet à tous les parents isolés de percevoir une allocation différentielle.
3 janvier 1977
Création de l’aide personnalisée au logement (APL). L’APL s’inscrit dans le cadre de la politique de généralisation puisque son octroi n’est pas subordonné à des conditions de caractère professionnel ou familial.
1er janvier 1978
La création du complément familial marque la priorité accordée au 3ème enfant. Le complément familial se substitue à l’allocation de salaire unique, à l’allocation de mère au foyer et à l’allocation pour frais de garde. Avec la suppression de la condition d’activité professionnelle pour percevoir des prestations (abandon de l’idée de “sursalaire”), le système devient universel.
Famille et lutte contre les inégalités
10 mai 1981
L’élection de François Mitterrand à la présidence de la République marque un tournant dans la politique familiale. Le gouvernement qui est mis en place entend revaloriser fortement l’ensemble des prestations et en simplifier la gestion. Il souhaite harmoniser les droits et atténuer les discriminations fondées sur la taille et les ressources de la famille tout en diminuant le nombre de prestations sous condition de ressources.
1er juillet 1981
A partir du deuxième semestre 1981, les prestations familiales sont revalorisées : les allocations familiales sont augmentées de 25 % le 1er juillet, l’allocation de logement est revalorisée le même jour puis le 1er décembre ce qui représente une augmentation moyenne de près de 50 %. La refonte du barème entraîne un élargissement considérable du champ des bénéficiaires. L’allocation aux adultes handicapées est augmentée de 41%.