Course de Haies Flashcards
Définition de l’Athlète
L’Athlète est l’Homme qui a
décidé de repousser les murs
de sa prison : raccourcir le
temps et élargir son espace.
Le sens profond de la pratique athlétique selon A. Blondin
« courses, sauts et lancers constituent les
péripéties les plus dépouillées du combat permanent où il est donné à l’homme
d’éprouver les limites physiques de sa condition. L’espace et le temps
conditionnent le milieu normal de l’être humain, dont l’existence ne saurait se
concevoir en dehors d’eux, mais ils sont aussi les ennemis de toujours : le
premier lui résiste, le second lui échappe ».
Logique interne
Produire, entretenir, transférer
de l’énergie en vue réaliser une
performance pour raccourcir
le temps, élargir l’espace ou se
confronter à des adversaires.
Le sens profond de la pratique athlétique selon B. Jeu
il définit l’Athlétisme dans le rapport qu’entretient le Sport avec l’Espace, source
d’émotions particulières nées de sa pratique. L’Athlétisme est activité de Performance, conquête héroïque par
l’homme de toutes les dimensions de l’espace et du temps, par-delà les limites et obstacles qu’il s’invente pour
pouvoir justement les dépasser.
« L’Athlétisme est une possibilité à l’activité humaine de répondre au besoin
de Performance. Autrefois pour survivre l’Homme lança un défi à son
environnement physique et social : Citius, Fortius, Altius ; on s’y affirme le
meilleur possible, on amène le possible aux confins de l’impossible ; on
raccourcit le temps, on élargit l’espace, on a prise sur eux »
Problème fondamental
Gérer par des compromis
les 3 composantes de la
Performance que sont
l’équilibre, la vitesse et les
mises en tension musculaire
(A. Piron), pour agir à une
intensité optimale révélant
une efficacité instantanée
et/ou intériorisée dans un
milieu réglementé.
Faire de l’athlétisme..
c’est d’abord chercher à produire de la vitesse,
dans un but explicite d’établir la meilleure performance mesurée
possible
L’Athlétisme dans son expression sociale..
l’Athlétisme est une motricité
contrainte par un règlement, lequel donne les limites précises à la motricité
athlétique, ce qui permet d’authentifier la Performance et de gérer la sécurité
des participants (appel 1 pied ; interdiction des rotations ; limiter l’élan…).
D’où la nécessité de concurrents, mais aussi de juges pour vérifier, mesurer,
chronométrer, classer
But de l’athlétisme
Le but de l’athlétisme sera de réaliser la meilleure performance de manière
non aléatoire (par rapport à soi et aux autres) dans un contexte réglementaire
préalablement défini, quand bien même celui-ci limite le niveau de
performance (Pradet ; Soler 2004). Cette pratique réglementée va orienter
l’Athlète vers une logique d’organisation singulière et dans une démarche de
résolution de problèmes fondamentaux.
Enjeux de formation
« A côté d’une mobilisation maximale des ressources psychiques, l’athlétisme impose au pratiquant de
combiner un fort investissement énergétique et une très grande maîtrise technique »
1. Transformer sa motricité habituelle en vue de dévier des trajectoires dans le but de réaliser des
performances athlétiques. S’adapter efficacement à un milieu stable par l’acquisition et le perfectionnement
d’automatismes. CC1.
2. Construire des repères dans le temps, dans l’espace et dans l’effort de plus en plus fins et pertinents au regard
d’une performance à réaliser.
3. Produire des effets sur l’organisme à plus ou moins long terme.
4. Se reconnaître concurrent, témoin ou juge de la Performance.
5. S’organiser collectivement pour les défis interindividuels et mettre en œuvre les mesures de la Performance :
chronométrer, mesurer, starter, classer.
Comment organiser les équilibres (placements)?
Maîtriser et utiliser les
déséquilibres nés des
déplacements, impulsions,
franchissements et réceptions
pour aller plus vite, plus loin,
plus haut.
Utiliser les segments libres
pour compenser ou améliorer
les effets de ses actions
Comment créer de la vitesse ?
Connaître la longueur d’élan
optimale en fonction de ses
ressources.
Utiliser le déséquilibre pour
accélérer le plus vite et/ou le plus
longtemps possible.
Utiliser les segments libres pour
compenser ou améliorer les effets
de ses appuis.
Sur l’appui, propulser le bassin le
plus possible vers l’avant
(distance gratuite)
Comment améliorer les tensions musculaires ?
Produire des alignements
permettant plus d’accélération,
donc plus de vitesse, et la
conservation de la vitesse.
Construire des organisations
d’appuis plus complexes
nécessaires à la transformation des
trajectoires horizontales en
trajectoires obliques à des vitesses
de plus en plus élevées
Les transformations envisagées
- De la recherche de l’équilibre stable habituel vers des équilibres dynamiques nouveaux :
Provoquer et contrôler (gérer) les déséquilibres avant, nécessaires à la prise de vitesse (la chute pour
accélérer).
Maintenir de plus en plus longtemps une vitesse maximale (optimale). - Des segments libres « compensatoires » des rotations créées par les appuis, à des segments libres
dynamiques et « anticipatoires », participant à l’amélioration de la performance. - D’une reprise d’appui passive et attentiste à une reprise active et volontaire révélatrice d’une intention de
recherche d’efficacité - D’une foulée étriquée ou exagérément ample au regard de ses propres ressources à la disponibilité de la
foulée dans la recherche de performance. - D’une absence d’appel vers une organisation plus complexe, avec pour dominante l’appel sur les 2 derniers
appuis afin de transmettre de plus en plus de vitesse horizontale dans un saut - Créer des trajectoires aériennes pertinentes au regard du type de saut envisagé.
Généralités sur l’origine de l’athlétisme
L’origine de l’athlétisme remonte aux temps anciens. On a trouvé des traces écrites d’entraînement militaire en
Egypte et de sport en Grèce et chez les Celtes en Irlande datées de 800 avant JC. C’était de vraies compétitions
sportives qui s’organisaient sous forme de tournois ou de jeux.
En Grèce, c’étaient les jeux Pythiques, Delphiques ou Olympiques, en Irlande c’étaient les Tailtin games. Ce qui
permet d’établir une similitude entre ces diverses “organisations sportives”, c’est la forme qu’elles prenaient qui était
plus souvent marquées par le souci de convivialité, les trêves guerrières, l’alcool et les orgies que par les
performances.
Les points communs avec les grandes manifestations actuelles sont la présence de nombreux commerçants, artisans
et artistes autour des épreuves, le fait que les athlètes étaient des professionnels pour beaucoup et que les
récompenses étaient conséquentes : argent, femmes, chevaux, postes politiques.
Les tournois athlétiques diminuèrent régulièrement de 390 après JC à 1850 en raison notamment des guerres. En
Angleterre néanmoins, on trouve des preuves qu’au Moyen-Âge, notamment le roi Henry II pratiquait des activités
physiques fondées sur des épreuves à rapprocher de l’athlétisme.
Naissance de l’athlétisme moderne
Comme quasiment tout le sport moderne, l’athlétisme a trouvé naissance en Angleterre au 17ème 18ème siècle et plus
précisément au cours de la révolution industrielle. L’athlétisme répond aux nouvelles valeurs de progrès des
sociétés occidentales. Lors des courses de chevaux, des laquais coureurs portaient aux grands de ce monde
différents messages en courant. Les grands eurent donc l’idée de faire des paris sur les chevaux mais également sur
les laquais qu’ils appelaient les running-footmen avec de fortes sommes d’argent engagées.
Parallèlement, le peuple pour imiter les riches se lance dans des animations de type sportif athlétique lors des fêtes
et des foires de village. Courses à pied, sauts, lancers qui génèrent immédiatement une activité professionnelle.
Mais c’est vers le milieu du 18ème que les sports athlétiques prennent vraiment leur essor dans les grandes publics
schools anglaises.
l’amateurisme
es aristocrates veulent également se confronter au sport et de parieurs, ils deviennent athlètes. En 1850 les bases
du premier meeting d’athlétisme sont jetées par les étudiants de l’Exeter Collège d’Oxford avec le 60m yards. Le
programme est complété plus tard par un saut en hauteur et un saut en longueur.
Tous les collèges copient ce type de rencontre et en 1863, le premier club civil est créé (pour gentlemen) le
“Mincing lane Athlétic club”. En 1864, la première rencontre interclubs en athlétisme a lieu entre OXFORD et
CAMBRIDGE.
La nécessité d’une législation s’impose. Il y a à ce moment deux athlétismes :
- Professionnel
-Amateur fait pour gentlemen
C’est à cette époque que naît “l’amateur athlétic club” qui donnera sa charte à l’amateurisme, étroitement
aristocratique puisqu’il exclut tout “ouvrier, artisan ou journalier”.
En 1867, la première revue sur l’Athlétisme paraît : The Athlète, avant qu’en France en 1890 “la revue athlétique”
voit le jour.
En 1880, la création de l’Amateur Athlétic Association est liée à la conception de l’amateurisme.
En 1883 naîtra la “National cross-country Union”.
Naissance de l’Athlétisme Français
Même tradition qu’en Angleterre, l’Athlétisme descend du cheval, les laquais remplaçant les running-footmen. En
1875 est fondé le “Club des coureurs”.
- Les premières expériences
En 1867, les premières courses ont lieu à Boulogne sur mer.
En 1876, création du cercle de Madrid.
En 1877 se construit un groupe de coureurs qui formera en 1881 le premier noyau du futur Racing Club de France
(RCF).
En 1880, un jeune garçon de 14 ans (Jean CHARCOT) fonde avec ses amis de l’école Alsacienne de Paris ‘’la
société sans nom”. Premier établissement scolaire à pratiquer le sport.
Également en 1880, les lycéens du Lycée Condorcet de Paris ont pris l’habitude de pratiquer des jeux dans la salle
des pas perdus de la gare St Lazare. Dans le chalet du bois de Boulogne en 1882, ils fondent le Racing-club. Ils se
réunissaient au pré Catelan au bois de Boulogne pour y pratiquer leur sport favori.
D’autres lycéens (de la rive gauche) se retrouvaient sur la pelouse de Bagatelle, en 1883 ils créent le stade
Français
Des clubs à la création de l’union des sociétés Françaises de course à pied
En 1886 à l’occasion d’une rencontre Franco-anglo-belge, le RCF noue des contacts avec l’AAA et “l’union des
sociétés Françaises de courses à pied” est créée. Statuts publiés en 1887 avec trois clubs (le RCF, Le stade Français
et un 3ème qui les rejoint “les francs coureurs”) Les prémices de la fédération sont posées.
En 1888, les premiers championnats nationaux d’Athlétisme sont organisés (100, 400, 800, 1500, 110 haies) les
courses ne sont pas chronométrées.
En 1891, il y a 32 associations d’athlétisme dans l’union.
Développement et démocratisation de l’Athlétisme
L’athlétisme se développe aussi grâce au corps médical.
En 1888 sort un ouvrage intitulé “Physiologie des exercices du corps” (P-Tissié-Lagrange)
et un “manuel d’hygiène athlétique”.
Après le monde universitaire et scolaire, l’athlétisme se démocratise
Par les clubs corporatifs (1912)
Par la régionalisation (comités régionaux)
Par la pratique féminine (1912 - 1er club Féminin “Académia”)
En 1896, naissance de la fédération des sociétés athlétiques de France (FSAF).
Après des difficultés financières, les cotisations ne suffisent pas à faire vivre l’athlétisme, des subventions vont
venir l’aider car l’armée et le gouvernement se rendent compte que des soldats entraînés sont plus performants et
ainsi les militaires sont même autorisés à participer aux compétitions civiles.
Pourtant, après la première guerre mondiale L’USFSA disparaît (1920) au profit de fédérations autonomes.
Le 20 novembre 1920 la fédération française d’Athlétisme est créée (FFA)
Toute compétition d’athlétisme nécessite
la présence de juges et d’organisateurs
Le juge avant la compétition
Récupérer et vérifier le matériel de compétition au local matériel (engins de lancers, fiches de mesures,
drapeaux, appareils de mesures, râteaux, plasticine, planchette, balais, chiffons…)
Prendre les feuilles de concours au secrétariat ou à la chambre d’appel (selon le niveau de la compétition, à
voir avec le juge arbitre ou le directeur de compétition).
Sécuriser les aires de concours (emplacement des athlètes, cages de lancers, filets, plateaux de lancers…) y
compris pendant l’échauffement.
Vérifier la conformité des tracés des secteurs de lancers.
Régler les hauteurs, intervalles, contrepoids des haies selon les courses.
Se placer correctement pour juger sur les zones de relais et le passage des haies.
Faire l’appel et pointer les concurrents sur la feuille de concours ou de courses.
Indiquer en concours l’ordre de passage aux athlètes pour le début de la compétition, et pour les courses, le
couloir qu’ils occupent au départ.
Pour les Sauts avec barre, indiquer les montées de barre, et demander à quelle hauteur l’athlète
commencera de sauter.
Organiser l’échauffement et repérer dans les lancers les athlètes gauchers pour le jugement et la sécurité
Le juge pendant la compétition
Assurer le bon déroulement de la compétition et la sécurité de l’épreuve (placement des athlètes, des juges,
circulation des athlètes, des entraîneurs, des professeurs, des journalistes, des reporters par rapport au
déroulement de la compétition dans son ensemble…).
Indiquer l’heure de début d’épreuve.
Appeler le concurrent effectuant son essai et l’athlète suivant (qui doit se préparer).
Juger la validité des essais, indiquer à l’aide des drapeaux la validité ou non de l’essai (Le geste doit être
sans ambigüité pour le jury, les athlètes, les entraineurs, et les spectateurs) les mesurer et remplir la feuille
de concours.
Ramener les engins de lancers vers la zone d’élan (en les portant, interdiction de les relancer).
Donner et rappeler les départs.
Chronométrer les courses.
Classer les concurrents après les arrivées.
Enregistrer la vitesse du vent sur les courses jusqu’au 200 m, en longueur et au triple saut.
S’assurer de la régularité des courses.
Le juge après la compétition
Faire le classement dans les concours et donner les performances aux athlètes.
Indiquer l’heure de fin de concours.
Signer et faire viser la feuille de concours par le Juge-Arbitre puis la transmettre rapidement au secrétariat.
Récupérer tout le matériel de compétition et le ranger dans le local ou préparer l’épreuve suivante.
Faire sortir les athlètes du stade selon le protocole de circulation de la compétition.
Se réunir pour le bilan de journée avec le responsable et toute l’équipe des officiels
L’organisateur avant la compétition
Se mettre à la disposition du juge arbitre des chambres d’appel courses et concours.
Pour les organisateurs du départ des courses, préparer les corbeilles de rangement des vêtements des
athlètes.
Pour les navettes courses, se mettre en relation avec le secrétariat, le chronométrage électrique et manuel,
le chef-juge aux arrivées, le chef-starter (connaître l’emplacement des différentes lignes de départ des
courses).
Pour les navettes de la reprographie, se mettre en relation avec le secrétariat, le directeur de réunion et
connaître l’emplacement des différents panneaux d’affichage.