Cours - Traits de personnalité et délinquance Flashcards

1
Q

L’importance de la personnalité a été abordée sous deux angles principaux ou perspectives.
Lesquelles?

A

 La délinquance est le reflet de certains traits de
personnalité relativement commun qui sont
particulièrement prononcés

La délinquance est le résultat d’un trouble ou de troubles
de la personnalité ou d’une configuration particulière de
traits pathologiques fixes et stables

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2
Q

Pour les sociocriminologues, les traits ou troubles de la pesonnalité…

A

ne sont pas pertinents pour l’étiologie et l’explication de la
délinquance.

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3
Q

Perspective historique:

Pour comprendre la conduite antisociale et criminelle, il faut comprendre…

A

la personnalité de la personne contrevenante.

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4
Q

Perspective historique:

Les premiers « outils cliniques » pour évaluer la
personnalité sont-ils spécifiques à la population délinquante?

A

Non!

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5
Q

Perspective historique:

À quelle approche associe-t-on Schuessler & Cressey?

A

Psychodynamique
(1940-1950)
(perd de l’importance en 60-70)

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6
Q

Perspective historique:

À quoi s’intéresse l’approche psychodynamique?

A

À l’origine de la conduite délinquante et particulièrement les motivations inconscientes de la conduite délinquante

  • ## Conduite délinquante en lien avec la présence de traumatisme durant l’enfance
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7
Q

Perspective historique:

Les méthodes évaluatives de l’époque sont en lien avec…

A

l’approche prédominante de l’époque

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8
Q

Perspective historique:

Pourquoi utilise-t-on les tests projectifs (tâches d’encre)?

A

On cherche un accès à l’inconscient qui n’est pas
nécessairement accessible par l’entretien clinique
traditionnel

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9
Q

Schuessler & Cressey

(1950)Résultats de la méta-analyse de montrent que…

A

• Seulement 42% des études montrent des différences aux tests psychologiques entre jeunes judiciarisés (D) et des écoliers/écolières (ND)

 Les tests projectifs n’ont aucune valeur discriminante
entre les D et les ND

 Autrement dit, les réponses des jeunes judiciarisés ne
sont pas qualitativement différentes des autres jeunes

 Et pourtant, ceci est l’approche clinique prédominante
de l’époque…

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10
Q

Que notent les chercheurs Schuessler & Cressey (1950) au sujet de leur méta-analyse?

A

Test de Porteus est le plus efficace à travers les études

 Certainement pas le test le plus utilisé à l’époque!
 Différences significatives entre les (D) et les (ND)

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11
Q

Que mesure le test de Porteus? Combien de temps dure-t-il?

A

les fonctions exécutives, plus particulièrement la capacité de concentration et de planification

10-15 mins, plus rapide que les tests projectifs

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12
Q

Test de Porteus:

Qu’est-ce que le clinicien doit observer et noter?

A
  • La tendance à lever le crayon fréquemment
  • Prendre le mauvais chemin
  • La difficulté de faire des lignes droites
  • La difficulté à maintenir la ligne dans les couloirs du labyrinthe
  • La capacité de trouver le bon chemin vers la sortie

ETC

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13
Q

Le test de Porteus prend-il compte de l’âge de la personne évaluée?

A

Oui

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14
Q

Vrai ou faux?
Les jeunes judiciarisés ont plus de difficultés à compléter le test
de Porteus

A

Vrai

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15
Q

Pourquoi les résultats du test de Porteus passeront presque inaperçu?

A

car ils ne s’inscrivent pas dans une conception psychocriminologique théorique de la conduite antisociale et criminelle de l’époque…

Il faudra attendre la fin des années 1980-90 pour que ces résultats attirent véritablement l’attention (aucun jeu de mots ici…)

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16
Q

Qu’est-ce que rejettent Schuessler & Cressley?

A

l’hypothèse d’une relation personnalité-crime et mettent en doute la qualité des tests et des études

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17
Q

Selon Schuessler et Cressey, pourquoi les tests projectifs manquent-ils de validité?

A

La prison peut affecter la réponse des détenus aux tests projectifs – ils viennent d’être condamnés (anxiété, peur, colère, etc.); certains pour plusieurs années (désespoir, vide intérieur, frustration…); l’expérience de la prison a fort possiblement un impact sur leur humeur et leur état d’esprit au moment de compléter les tests

Les quelques résultats positifs, alors, sont peut-être davantage le reflet de l’impact de la judiciarisation et de l’incarcération plutôt que le rôle de la personnalité sur la conduite criminelle

Donc, résultat du contexte!

D’ailleurs, un point important qui justifie de telles critiques… les chercheurs mesurent la personnalité des personnes contrevenantes après (et non avant) le comportement criminel

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18
Q

Qui fait la revue d’études plus récentes après Schuessler et Cressey?

A

Waldo et Dinitz (1967)

 29 instruments passés en revue
 Amélioration de la qualité des études
 81% des études montrent des différences entre
D et ND
 Rejette l’hypothèse d’une relation personnalité
(P) et conduite criminelle (C)

…les mêmes critiques que Schuessler & Cressey

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19
Q

Que notent Waldo et Dinitz?

A

La croissante popularité du MMPI

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20
Q

Qu’est-ce que le MMPI?

A
  • Encore couramment utilisé….
  • Plus de 500 questions (vrai ou faux)
  • Plusieurs échelles qui mesurent des dimensions cliniques avec liens avec des éléments du DSM
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21
Q

Que peut-on dire sur l’échelle de psychopathie (MMPI)?

A
  • 29 études, 28 montrent des différences
  • 49 items
  • Davantage une mesure de « personnalité antisociale » que de « psychopathie » - c’est aspect sera abordé dans le cadre d’un autre cours
  • On questionne la validité de l’échelle
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22
Q

Le test MMPI a un raisonnement…

A

circulaire (tautologique)

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23
Q

MMPI:

La mesure de la personnalité DOIT…

A

être indépendante de celle de la conduite délinquante et criminelle pour établir que l’un cause l’autre…

 Sinon, ne fait que renommer les choses…

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24
Q

MMPI:

Quel est le raisonnement circulaire du lien personnalité-crime?

A
  1. Test de la personnalité pour identifier la personnalité du « délinquant »
  2. Crée un questionnaire qui inclut des questions portant sur le comportement
    délinquant et criminel
  3. A partir des réponses à ces questions, détermine si oui ou non la personne présente des traits de personnalité qui prédisposent à la délinquance et aux comportements criminels
  4. Conclut qu’il y a un lien entre la personnalité et le conduite délinquante et
    criminelle puisque les personnes qui présentent des résultats plus élevés à l’échelle de personnalité sont plus susceptibles d’être impliqué dans les comportements délinquants et criminels

Retour au 1…

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25
Q

Pour ne pas avoir un raisonnement circulaire, il faut s’informer sur…

A

La vision du monde. L’image de soi. Le mode relationnel avec autrui. Etc.

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26
Q

Qui fait des observations similaires à celles de Waldo et Dinitz?

A

Tennenbaum (1977)

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27
Q

Tennenbaum:

Les délinquants sont trop différents pour…

A

conclure qu’un trait de personnalité distingue (D) des (N-D).

28
Q

Les sociocriminologues reprochent aux
psychocriminologues de ne pas prendre
suffisamment en considération….

A

 le « contexte » entourant le comportement criminel

 le « contexte » entourant l’évaluation de la
personnalité

 l’hétérogénéité des trais de personnalité des jeunes
impliqués dans des activités délinquantes

  • Doit développer des mesures indépendantes du comportement antisocial et criminel
29
Q

Eysenck (1964; 1977)
Éminent chercheur-psychologue anglais:

Que propose-t-il?

A

 Propose un modèle général de la personnalité

 Approche béhavioriste axée sur le comportement

 S’intéresse seulement à ce qui est observable et directement mesurable

30
Q

Eysenck attribue-t-il de l’importance aux pensées et cognitions?

A

Peu ou pas.

« à quoi bon mesurer les cognitions si les gens
se mentent à eux-mêmes…? »
D’autres intellectualisent,
minimisent, rationalisent, se justifient, etc.

 Pour le chercheur Dr. Eysenck, les pensées et les cognitions,
ce ne sont que du « bruit » qui fausse les données…

31
Q

Eysenck: qu’est-ce qui fait référence à une boîte noire sans intérêt?

A

tout le fonctionnement cognitif interne (conscience,

cognitions, pensées)

32
Q

Eysenck:

Le comportement est…

A

une réaction à des

stimuli de l’environnement

33
Q

Eysenck:

Réactions sont apprises par apprentissage et par mécanismes de conditionnement. Que peut-on ajouter?

A

• Notre comportement est orienté vers la recherche de
plaisir
• Nous cherchons également à éviter les déplaisirs et les
punitions

34
Q

Eysenck:
• Les apprentissages sont limités par des
contingences biologiques. Qu’est-ce que cela veut dire?

A

nous n’avons pas tous

la même capacité d’apprentissage social (ne pas confondre avec l’intelligence)…

35
Q

Selon Eysenck, la personnalité se résume à

trois grandes dimensions ayant chacune…

A

une base biologique qui influence la capacité

d’apprentissage social

36
Q

Eysenck:

Que comportent les dimensions de la personnalité?

A

des pôles distincts associés à des manifestations distinctes`

  • Un pôle représente un trait de personnalité prononcé
  • Un trait de personnalité
    représente un amalgame de manifestations
37
Q

Les traits de personnalité de Eysenck sont-ils stables et fixes dans le temps?

A

Oui

d’ailleurs le point d’origine de ces traits selon Eysenck est de nature biologique

38
Q

Quelles sont les trois dimensions de la personnalité d’Eysenck?

A

Psychotisme -» Conscience

Extraversion -» Introversion

Névrotisme - » Stabilité

39
Q

Que peut-on dire du psychotisme?

Premère dimension d’Eysenck

A

Psychotisme et non « psychotique » – ce trait de
personnalité ne fait pas du tout référence à un manque de contact avec la réalité (porte à confusion)

  • Beaucoup plus important chez les ♂
  • Émet l’hypothèse d’un lien testostérone-psychotisme
  • Les individus qui présentent des taux anormalement élevés de testostérone serait plus enclins à présenter des caractéristiques du psychotisme
40
Q

Comment est une personne qui a du psychotisme?

Première dimension d’Eysenck

A

 Solitaire, peu concerné par autrui; n’a pas besoin de
contacts interpersonnels

 Cruel envers les humains et les animaux

 Manque d’empathie envers autrui

 Recherche de sensations fortes et de stimulations

 Hostile et agressif à l’égard d’autrui

 Prends plaisir à déranger et humilier autrui

 Indifférent face au risque et danger

41
Q

Que peut-on dire de l’extraversion?

Deuxième dimension d’Eysenck

A

 Lié au niveau d’activité interne
• Émet l’hypothèse d’un lien entre l’hyporéactivité (sousstimulation) du système cortico-réticulaire
• Hyporéactivité serait associé à une hyperactivité
comportementale
• Principe d’homéostasie (recherche d’équilibre et de
stabilité)
• La personne recherche des stimulations externes afin de
contrebalancer une sous-stimulation interne

42
Q

Comment est une personne extravertie?

Deuxième dimension d’Eysenck

A

 Aime socialiser, faire la fête
 Tout le contraire de réservé

 Spontané, prend aisément des décisions
irréfléchies, sur un coup de tête

 Loquace, a facilement réponse à tout

 Peu fiable; tend à ne pas respecter ses
responsabilités et ses engagements (devoirs, loyer,
garde des enfants, etc.)

 Aime le changement et déteste la routine

 Optimiste, voire même insouciant

 Perd facilement son sang-froid

43
Q

Que peut-on dire du névrotisme?

Troisième dimension d’Eysenck

A

• Lié à l’activité du système limbique, particulièrement
l’amygdale cérébrale

• Partie du cerveau qui module la réaction du comportement face à des stresseurs

• Zone cérébrale impliquée dans la reconnaissance et la
régulation des réactions émotionnelles comme la peur, l’anxiété et l’agressivité

• Lésion de l’amygdale entraîne difficultés à ressentir des émotions comme la peur et la reconnaître chez autrui.

44
Q

Comment est une personne qui a du névrotisme?

A

 Instabilité émotionnelle

 Peut facilement passer d’une humeur positive à une
humeur négative

 Difficulté à gérer et contrôler ses émotions

 Émotions pouvant être particulièrement intenses

 Réactions émotionnelles disproportionnées face à des
stresseurs

 Vulnérabilité émotionnelle face à des situations
stressantes et difficiles

 L’attente et ne pas savoir sont situations insoutenables

 D’humeur changeante

45
Q

Personnalité et conduite délinquante:
Quel hypothèse émet Eysenck?
Expliquerait-elle tous les comportements criminels?

A

Les individus qui présentent des traits prononcés sont plus susceptibles d’être impliqués dans les activités délinquantes et criminelles

Eysenck suggère que les individus ayant des traits de Psychotisme (P+), d’Extraversion (E+), et de névrotisme (N+) sont plus susceptibles de présenter des comportements criminels

Ce modèle n’expliquerait pas tous les comportements criminels

46
Q

Selon Eysenck, les traits des personnalités sont beaucoup plus pertinents dans l’explication de la délinquance…

A

répétitive et chronique

47
Q

Pour Eysenck, la personnalité est-elle pertinente pour

l’explication de la délinquance occasionnelle, transitoire et situationnelle?

A

Pas vraiment

48
Q

Les hypothèses d’Eysenck sont-elles bien

supportées par les recherches empiriques?

A

Relativement, oui

49
Q

Eysenck:

Le « psychotisme » est statistiquement associé au…

A

comportement criminel officiel et autorévélé

50
Q

Pourquoi le terme et la mesure de psychotisme d’Eysenck, bien que soutenu par la recherche, n’est pas populaire dans les milieux cliniques ?

A

car il porte à confusion (avec le terme psychotique…); ce trait s’apparente d’ailleurs à celui de psychopathie…

51
Q

Eysenck:
L’extraversion est également bien supporté par la
recherche… toutefois…

A

 …plus fortement associé au comportement criminel autorévélé, qu’officiel

 Est-ce les personnes extraverties sont plus susceptibles d’exagération
et de vantardise lorsqu’elles rapportent leurs activités délinquantes et
criminelles?

52
Q

Eysenck:
 Le névrotisme présente une relation plus
complexe avec la délinquance. Que peut-on ajouter?

A

 Il semble qu’aux deux pôles du continuum
névrotisme-stabilité, les traits sont associés à la
conduite criminelle
 N+ Réactivité importante, désinhibiteur du comportement
dans un état de colère/frustration qui peut mener à des
comportements criminels, même violence criminelle
 N- Absence de peurs/craintes qui est une source
d’inhibition du comportement; l’absence de certains
freins pour la conduite criminelle dans des situations
propices aux comportements criminels

53
Q

Eysenck émet l’hypothèse que son modèle de la personnalité permet également de distinguer deux types de « personnalité criminelle » ou « psychopathes ». Que peut-on ajouter?

A

 Un des premiers à distinguer deux types de psychopathes

 Un des premiers à établir des liens entre les traits de
personnalité et la psychopathie (trouble de la personnalité)

 Psychopathe primaire (psychotisme) et le psychopathe secondaire (névrotisme et extraversion)

 Ces deux types n’ont pas la même configuration de
personnalité

 Ceci se traduit également par des comportements criminels différents…

54
Q

Quels sont les deux groupes de psychopathes que distingue Eysenck?
Comment les décrit-il?

A

 P+ (psychopathe primaire)

  • Calculateur et méthodique
  • Violence proactive, instrumentale qui peut devenir expressive
  • Inconnus
  • Peu ou pas d’empathie et de remords

 E+, N+ (psychopathe secondaire)

  • Impulsif, imprévisible
  • Violence réactive, hostile et expressive
  • Proches, connaissances, connaissances passagères
  • Émotions intenses désinhibent le comportement
55
Q

Que propose Avshalom Caspi?

A

Propose un modèle de la personnalité qui favorise la
conduite antisociale en s’inspirant du modèle de la
personnalité de Tellegen.

56
Q

Capsi prend comme modèle de base un
modèle de la personnalité.

Selon lui, la personnalité reflète l’individu dans son milieu et la nature des interactions avec son milieu. Que peut-on ajouter?

A

• Un trait de personnalité est une configuration
d’« adjectifs » qui qualifie et décrit un comportement, des états affectifs, mais aussi des formulations sur la valeur des individus

  • Modèle beaucoup plus « cognitif » que celui d’Eysenck
  • Attention, pas question ici de ce que l’individu « projette comme image » (sur Instagram ou Facebook, notamment), mais bien ce qui représente mieux l’individu et son fonctionnement dans son milieu
57
Q

Capsi propose un modèle de la personnalité

composé de trois dimensions. Lesquelles?

A

Modèle qui explique l’ensemble des
personnalités à partir de trois grandes
dimensions ou de traits

  • Affect négatif
  • Affect positif
  • Contrôle de soi

Ces trois traits sont indépendants; ils se
développent distinctement

Ces trois sont en fait des continuums (ceci me
représente très bien; un peu; ceci ne me
représente pas du tout), sur lesquels
l’ensemble de la population se situe, mais à
des degrés différents

58
Q

Caspi:

En quoi consiste la dimension “Aspect négatif”?

A

• Tendance à vivre des émotions négatives
• Vulnérabilité face aux émotions négatives
• Peur, anxiété, colère
• Par opposition à une disposition au calme,
détente, capacité de recul par rapport aux
événements, ne pas s’emporter rapidement et
inutilement
• Similarité avec le concept de névrotisme d’Eysenck
• Similarité également avec la théorie de tensions/frustration d’Agnew
• 3 sous-dimensions

59
Q

Caspi:

Quelles sont les sous-dimensions de la dimension “Aspect négatif”?

A
Agressivité
• Agressif physiquement
• Prend plaisir à déranger,
embêter, faire peur
• Retire un certain plaisir de
la violence (bagarres, etc.)
Réaction au stress
• Tendu et nerveux
• Humeur changeante
• Se sentir misérable sans
raison
• Accaparé par des
sentiments de culpabilité
Aliénation
• Pense que les autres ont
des intentions hostiles à
leur endroit
• Se sentir utilisé par ses
amis et fréquentations
• Se sent contrôlé par les
autres
60
Q

Caspi:

En quoi consiste la dimension “Aspect positif”?

A

Facilité à s’engager et se valoriser à
travers les relations et le travail, vivre et
ressentir des émotions positives, voir la
vie comme une série expériences
positives

  • Par opposition à : état dépressif, amorphe,
    manque et perte d’intérêt, fatigue
  • 4 sous-dimensions
61
Q

Caspi:

Quelles sont les 4 sous-dimensions de la dimension “Aspect positif”?

A
Bien-être
•Heureux
•Image positive de soi
•Optimiste
•Vie excitante
•Prend plaisir…
Accomplissement
•Aime travailler fort
•Accueille les tâches difficiles
et exigeantes
•Ambitieux
•Standards personnels élevés
•Perfectionniste
Proximité sociale
•Aime être avec autrui
•Prend plaisir aux relations
interpersonnelles
•Chaleureux
•Se tourne vers autrui pour aide
et réconfort
Socialement
influent
•Aime les situations de
leadership
•Aime persuader, influencer
autrui
•Aime être reconnu
•Aime être le centre
d’attention
62
Q

Caspi:

En quoi consiste la dimension “Contrôle de soi”?

A

• Inhibition et retenu dans l’expression des désirs,
des comportements et de la recherche de sensations fortes

• Par opposition à : tendance à agir de façon
irréfléchi, prendre des risques et ignorer les règlements et restrictions

  • Certaines similarités avec le concept d’extraversion d’Eysenck
  • Certaines similarités avec la théorie de la faible maîtrise de soi de Gottfredson & Hirschi
  • 3 sous-dimensions
63
Q

Caspi:

Quelles sont les trois sous-dimensions de la dimension “Contrôle de soi”?

A
Valeurs conventionnelles
• S’oppose à la rébellion et la liberté d’expression
• Condamne l’égocentrisme
• Opinion positive des parents
• Adhère à des valeurs
morales

Évite le danger
• Ne prend pas plaisir aux activités dangereuses, risquées, les situations d’urgences, les situations
pouvant entraîner des blessures

Contrôle
• Prudent
• Faire attention
• Rationnel
• Aime planifier les choses
64
Q

Résumez l’étude de Caspi et al. auprès de garçons et filles suivi depuis leur naissance.

A

Quels sont les traits de personnalité
associés aux comportements antisociaux,
délinquants et criminels?

Étude longitudinale: la personnalité est évalué
régulièrement, avant l’activation de la délinquance et
de la conduite criminelle (contrairement aux études
cliniques en prison/détention)

• Examine les trois dimensions de la personnalité et leur
importance sur la conduite antisociale et criminelle

• Ils émettent l’hypothèse que la conduite antisociale et
criminelle répétitive et persistance est associée à deux
traits de personnalité:
– L’affect négatif est plus important chez les jeunes plus
fortement impliqué dans la délinquance
– Les jeunes plus souvent impliqués dans la délinquance
font moins preuve de contrôle de soi

65
Q

Selon Caspi…
L’affect négatif et la faible contrôle de soi
sont deux éléments importants dans la
conduite antisociale et criminelle. Que peut-on ajouter?

  • Gottfredson et Hirschi
  • Études empiriques
  • Hommes vs femmes
  • Violence
A

Différent de Gottfredson et Hirschi (un seul trait; la
faible maîtrise de soi)

 Études empiriques confirment autant au niveau de la
délinquance officielle et autorévélée
 Cette nuance est importante car elle démontre que les liens personnalité-crime sont indépendants du travail de l’appareil judiciaire

 Ces deux traits sont importants autant chez les ♂ que les ♀

 Les travaux montrent bien également comment ces
deux traits sont pertinents sur le plan de la violence et
de la violence conjugale – autant celle des hommes
que celle des femmes.

66
Q

Selon Caspi…
L’affect positif… n’est pas lié au
comportement antisocial et criminel. Que peut-on ajouter?

A

Être heureux, optimiste, aimer s’accomplir dans le travail
et valoriser les relations interpersonnelles…

• L’affect positif peut s’exprimer autant dans la
délinquance et les activités criminelles que dans les
activités prosociales

• N’est pas un facilitateur de la conduite criminelle ni un
facteur de protection

• Observation (comme plusieurs autres) qui remettent en
question l’utilité de perspectives et de « modèles »
d’intervention qui reposent uniquement sur l’approche
humaniste et les aspects positifs de la personne…

• Attention aux courants idéologiques qui ne reposent pas sur des faits et des observations scientifiques.

67
Q

Quelles sont les conclusions du cours sur la relation personnalité-crime? (9)

A

 Encore aujourd’hui, il s’agit d’un sujet relativement controversé entre sociocriminologues et psychocriminologues

 Il est clair que la personnalité, à elle seule, n’explique pas la conduite antisociale et criminelle

 La conduite antisociale et criminelle est multidéterminée et la personnalité est un élément parmi
d’autres

 Si la sociocriminologie continue de remettre en
question l’importance de la personnalité, les
recherches empiriques sont éloquents quant à son
importance.

 Les individus qui présentent certains traits sont
plus susceptibles de manifester des comportements antisociaux et criminels

Certains traits prononcés semblent particulièrement
importants à la conduite antisociale et criminelle répétée

 La question n’est pas de savoir si ces traits sont
importants, ils le sont, mais plutôt comment ces traits
influencent le passage à l’acte ainsi que le TYPE de
passage à l’acte

 Ces traits rappellent la théorie des tensions/frustrations (Agnew) et la théorie de la faible maîtrise de soi
(G&H).

 La converge de la littérature psychologique
(personnalité-crime) et de la littérature criminologique
(théories psychocriminologiques) est éloquente