COURS HYDROLOGIE - M ROUSEAU Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la pluie nette et comment est-elle liée à la pluie brute ?

A

La pluie nette est la fraction de la pluie brute qui contribue directement à l’écoulement dans le bassin versant (BV). Elle est obtenue après déduction des pertes dues à l’évapotranspiration, l’infiltration, la rétention en surface, et l’interception par la végétation

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2
Q

Définissez l’infiltration et la zone non saturée

A
  • Infiltration : Processus par lequel l’eau pénètre dans le sol à partir de la surface, influencée par des facteurs tels que la porosité, la saturation, et les propriétés hydrodynamiques du sol.
  • Zone non saturée : Couche du sol où les pores contiennent à la fois de l’eau et de l’air. Elle se distingue de la zone saturée, où les pores sont remplis uniquement d’eau.
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3
Q

Expliquez la conductivité hydraulique (K) et ses variations selon les types de sols (sable, limon, argile).

A

La conductivité hydraulique (K) mesure la capacité d’un sol à transmettre l’eau sous un gradient de pression unitaire.
* Sable : K élevée (~29.7 cm/h) en raison de la macroporosité dominante.
* Limon : K moyenne (~0.25 cm/h) due à un mélange de porosité capillaire et microporosité.
* Argile : K faible (~0.2 cm/h), dominée par la microporosité et des forces de rétention importantes.

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4
Q

Qu’est-ce que l’hydrogramme de crue, et comment se décompose-t-il ?

A

Un hydrogramme de crue est un graphique représentant le débit à l’exutoire d’un BV en fonction du temps pendant un événement pluvieux. Il se décompose en :
* Écoulement de base : Composante lente provenant des aquifères.
* Écoulement rapide : Lié aux pluies récentes (ruissellement, écoulement hypodermique).
* Temps caractéristiques : Montée, base, décrue.

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5
Q

Quels sont les principaux modèles empiriques et physiques d’infiltration ?

A
  • Empiriques :
    o Horton (1933) : Relation exponentielle pour décrire la décroissance de la capacité d’infiltration.
    o Kostiakov : Infiltration dépend d’une puissance du temps.
  • Physiques :
    o Philip : Basé sur la sorptivité et la conductivité hydraulique.
    o Green-Ampt : Modèle basé sur un front d’humectation abrupt, intégrant la gravité et la succion capillaire.
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6
Q

Qu’est-ce que le temps de concentration (Tc) et comment influence-t-il l’hydrogramme ?

A

Le temps de concentration (Tc) est le temps nécessaire pour que la goutte la plus éloignée d’un bassin versant atteigne l’exutoire après le début de la pluie.
* Un Tc court entraîne un hydrogramme avec un pic élevé et rapide.
* Un Tc long indique une réponse plus étalée dans le temps.

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7
Q

Décrivez la méthode rationnelle et ses hypothèses nécessaires.

A

La méthode rationnelle estime le débit de pointe (Qp) via :
Qp=0.278×CR×I×A
où CR est le coefficient de ruissellement, III l’intensité de pluie (mm/h), et A l’aire du bassin (km²).
Hypothèses :
* Pluie uniforme et constante.
* Durée de pluie égale à Tc.
* Coefficient de ruissellement constant.

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8
Q

Comparez les méthodes de Crupédix, Caquot, et Gradex

A
  • Crupédix : Appropriée pour des bassins ruraux de taille intermédiaire (2 à 2000 km²). Nécessite des données régionales et pluviométriques.
  • Caquot : Spécifique aux bassins urbains (< 200 ha) avec des taux d’imperméabilisation élevés.
  • Gradex : Utilisé pour des périodes de retour longues (T > 10 ans). Combine données hydrologiques et météorologiques historiques.
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9
Q

Calculez le débit de pointe pour un bassin méditerranéen (Méthode rationnelle). Données : A=5 km2, Tc=45 min , CR=0.4, Intensité (I) pour T=10 ans = 68.4 mm/h.

A

Solution :
Qp=0.278×0.4×68.4×5 = 38.05 m3/s

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10
Q

Quels sont les principaux outils utilisés pour mesurer les précipitations ? Décrivez leurs principes de fonctionnement.

A
  • Pluviomètres : Mesurent la quantité totale de précipitations tombées entre deux relevés (solides ou liquides) via une éprouvette graduée. La lecture est directe en millimètres.
  • Pluviographes : Enregistrent en continu l’intensité de la pluie sur une période donnée grâce à un mécanisme qui produit un graphe.
  • Radars météorologiques : Émettent des ondes électromagnétiques, rétro-diffusées par les précipitations (hydrométéores). Ils permettent de mesurer l’intensité et la répartition spatiale des pluies.
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11
Q

Quelles sont les limitations des mesures au sol (pluviomètres et pluviographes) ?

A
  • Perturbations locales : Les obstacles et perturbations aérodynamiques modifient la réception des pluies.
  • Manque de représentativité : Les précipitations mesurées au point d’observation ne reflètent pas toujours les conditions sur une zone étendue.
  • Précision limitée : Les mesures directes au sol sont précises à environ 0.1 mm mais restent influencées par des erreurs humaines ou mécaniques.
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12
Q

En quoi consiste la méthode des polygones de Thiessen pour l’interpolation spatiale ?

A

Cette méthode attribue à chaque poste pluviométrique une zone d’influence définie par un polygone. La précipitation moyenne dans le bassin est calculée en pondérant les précipitations mesurées par les surfaces des polygones correspondants.

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13
Q

Comment les courbes isohyètes sont-elles tracées, et à quoi servent-elles ?

A

Les courbes isohyètes relient les points de même pluviosité sur une carte, en se basant sur les données des stations météorologiques. Elles permettent de calculer la lame d’eau moyenne sur une zone via des moyennes pondérées entre les courbes successives.

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14
Q

Quelle est l’utilité du radar météorologique pour la mesure des précipitations ? Quelles précautions sont nécessaires pour calibrer ses mesures ?

A

Les radars offrent une vision large et en temps réel des précipitations sur de grandes zones. Cependant, leurs mesures doivent être calibrées avec des données au sol pour corriger les écarts dus aux conditions atmosphériques, comme l’évaporation ou l’inclinaison des gouttes de pluie.

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15
Q

Définissez la période de retour d’une pluie ou d’une crue

A

La période de retour T est la durée moyenne entre deux occurrences d’un événement donné, comme une pluie intense, et est inversement liée à sa probabilité annuelle :
P(X ≥ xT) = 1/TP
où xT est l’intensité correspondant à T.

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16
Q

Expliquez la probabilité d’apparition d’un événement rare comme une pluie centennale dans une année donnée

A

La probabilité qu’elle ne survienne pas en une année est Pnon=1 – 1/100 = 0.99
Pour 20 années consécutives :
Pnon sur 20 ans=0.9920 ≈ 0.817
La probabilité complémentaire, qu’elle survienne au moins une fois, est :
P_{\text{au moins une fois}} = 1 - 0.817 \approx 0.183 \text{ (18.3%)}.

17
Q

Comment calcule-t-on le risque hydrologique et la fiabilité d’un ouvrage exposé à des crues de période de retour connue ?

A
  • Risque hydrologique : Probabilité que l’ouvrage soit submergé au moins une fois pendant n années.
    R = 1−(1−(1/T))^n
  • Fiabilité : Probabilité qu’il reste intact :
    F = (1−(1/T))^n
18
Q

Quelle est la relation entre l’intensité de pluie, la durée de la pluie et la période de retour dans une courbe IDF ?

A

Les courbes IDF montrent que pour une même période de retour T, l’intensité de pluie diminue avec l’augmentation de la durée.

19
Q

Pourquoi l’intensité d’une pluie diminue-t-elle généralement avec l’augmentation de la durée ?

A

Les pluies de longue durée tendent à se répartir sur un plus grand intervalle, diluant ainsi leur intensité moyenne.

20
Q

Quelles étapes sont nécessaires pour construire une courbe IDF à partir de données historiques ?

A
  1. Collecte des précipitations maximales annuelles pour différentes durées (N années).
  2. Ajustement des données à une loi statistique (ex. Gumbel ou GEV).
  3. Calcul des intensités pour différentes périodes de retour (T).
  4. Tracé des courbes IDF en fonction de la durée.
21
Q

Quelle est l’importance des lois de probabilité comme la loi de Gumbel ou la GEV dans l’analyse des courbes IDF ?

A

Elles permettent de modéliser les événements extrêmes et d’estimer les intensités associées à des périodes de retour élevées.

22
Q

Expliquez l’équation générale de la loi de Montana et ses paramètres (a, b, c).

A

La loi de Montana s’écrit :
I(D,T) = a(T) / D^-b(T)
* a(T) : Paramètre dépendant de T.
* b(T) : Durée caractéristique régissant la décroissance de l’intensité avec D.
Elle exprime une intensité décroissante avec la durée.

23
Q

En quoi la loi de Montana est-elle utile pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques ?

A

Elle permet de déterminer les intensités de pluie pour des périodes de retour spécifiques, essentielles au dimensionnement des infrastructures exposées aux crues

24
Q

Décrivez les différences entre les approches régionales et locales pour la calibration des paramètres de la loi de Montana.

A
  • Locale : Paramètres spécifiques à une station météorologique donnée.
  • Régionale : Moyenne des paramètres sur une région, utilisée pour généraliser les calculs dans des zones similaires.
25
Q

Comment la connaissance de la période de retour est-elle impactée par le changement climatique ?

A

Le changement climatique augmente la fréquence et l’intensité des événements extrêmes, rendant les périodes de retour historiques moins fiables pour les prévisions futures.

26
Q

Pourquoi est-il crucial de disposer de longues chroniques de données pour établir des courbes IDF fiables ?

A

Des séries longues permettent d’estimer précisément les intensités pour des périodes de retour élevées (T>50) en réduisant les incertitudes.

27
Q

Donnez un exemple de calcul pratique utilisant la loi de Montana pour déterminer l’intensité de pluie d’un événement de période de retour T.

A

Si a(T)=150, b(T)= 10, et D=30 minutes :
I(D,T) = 150/(30+10) = 150/40 = 3.75 mm/min

28
Q

Comparez les approches des polygones de Thiessen et des courbes isohyètes pour la spatialisation des pluies

A
  • Polygones de Thiessen : Simple, attribue une zone d’influence fixe à chaque poste.
  • Courbes isohyètes : Plus précises, tiennent compte de la répartition spatiale des pluies en traçant des lignes d’égalités entre les stations