Cours ERS Flashcards

1
Q

Définition de l’idéation suicidaire

A

Pensées correspondant à tout désir et méthode pour se donner la mort.

Les constructions imaginaires de scénarii demeurent du domaine de la pensée.

Leur intensité est variable allant de pensées vagues et passagères jusqu’aux ruminations intrusives et persistantes.

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2
Q

Définition de projet suicidaire

A

Le sujet suicidaire est un individu dont les pensées sont ponctuées ou envahies d’idées suicidaires sans réalisation de passage à l’acte

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3
Q

Définition de “conduites suicidaires”

A

Conduites conscientes visant à se donner la mort.

A distinguer des conduites à risques désignant les comportements où le sujet prend un risque engagé au niveau corporel pour en venir tester les limites, mais sans idée consciente ni volonté de mort.

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4
Q

Qu’est-ce que le “gender paradox” ?

A

Il y a 3 fois plus de femmes suicidantes que d’hommes mais 3 fois plus d’hommes suicidés que de femmes.

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5
Q

Quels sont les facteurs socio-démographiques de risque de suicide ?

A
  • être au chômage
  • avoir de faibles revenus
  • avoir un niveau d’éducation peu élevé
  • être célibataire, divorcé ou veuf
  • avoir eu des évènements de vie douloureux au cours de l’enfance ou l’adolescence
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6
Q

Quels sont les facteurs sociaux de protection envers le suicide ?

A
  • la cohésion sociale

- la spiritualité

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7
Q

Quels sont les différents types de stratégies de prévention ?

A
  • la prévention primaire : en amont
  • la prévention secondaire : stade précoce
  • la prévention tertiaire : postvention ou accompagnement
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8
Q

Qu’est-ce que la prévention primaire ?

A

Il s’agit de diminuer l’incidence de la problématique du suicide avant l’apparition de nouveaux cas, en modifiant l’attitude de stigmatisation, de rejet et de condamnation qui entoure le suicide.

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9
Q

Qu’est-ce que la prévention secondaire ?

A

A pour but de diminuer la prévalence du suicide par des actes destinés à agir au tout début de l’apparition du trouble / idéation afin de s’opposer à son évolution.

Ce type de prévention fait appel aux capacités de repérage, avec l’aide par exemple de l’outil RUD.

Le dépistage permet de mettre en lumière la présence de facteurs de risques sur lesquels il parait plus ou moins urgent d’intervenir.

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10
Q

Qu’est-ce que la prévention tertiaire ?

A

Intervient au stade où, en présence du suicidant, il incombe dans un travail relationnel thérapeutique d’outiller la personne ayant commis une tentative afin d’éviter une récidive, une rechute ou réduire les complications liées au passage à l’acte.

Ce type de prévention vise la réadaptation ou la mobilisation des ressources du suicidant en lien avec le médical et le social/communautaire.

Elle peut consister en un maintien du contact post-hospitalisation comme dans la mise en place d’un numéro unique avec ligne d’appel d’urgence et attention aux proches pour prévenir la contagion suicidaire.

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11
Q

Qu’est-ce que la crise suicidaire ?

A

Une crise psychique dans un contexte de vulnérabilité dont le risque majeur est le suicide.

Elle dure de 6 à 8 semaines.

Elle s’accompagne d’idées suicidaires plus ou moins envahissantes où les ressources adaptatives de l’individu s’épuisent.

La tentative de suicide ne représente qu’une des sorties possibles mais lui confère sa gravité.

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12
Q

En quoi la suggestion de la crise peut être un levier thérapeutique ?

A

Dans une visée psycho-éducative, une fois que le patient est capable de verbaliser qu’il se trouve dans ce tourment d’idéation ou de projet suicidaire, on peut lui restituer que le travail commun va être de le déloger de cette période de crise, connue comme résolvable, ayant une fin.

Sans amoindrir sa souffrance actuelle, il s’agit de permettre de transformer ce qui paraissait comme obstrué vers une involution créatrice de sens.

L’issue d’une crise est l’apparition d’un être nouveau, transformé, qui a changé d’état.

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13
Q

Quels sont les différents temps du processus de crise suicidaire ?

A
  • l’évènement potentiel
  • l’idéation suicidaire
  • l’intention suicidaire
  • la programmation
  • l’exception du raptus
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14
Q

Dans les différents temps du processus de crise suicidaire, qu’est-ce que “l’évènement potentiel” ?

A

il vient rompre l’homéostasie psychique par accumulation ou effraction.

On parle de “suicide situationnel” pour restituer l’inadaptabilité des individus face aux changements/évènements vécus comme inacceptables, survenant en l’absence de maladie mentale.

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15
Q

Qu’est-ce que le Syndrome pré-suicidaire ou Syndrome de Ringel ?

A

Il suggère que le suicidaire sécrète un monde imaginaire de moins en moins contrôlable par la réalité en passant par des inversions.

Cette approche trans-nosographique propose une triade explicative des passages à l’acte :

  • le sentiment croissant de constriction situationnelle (deuil, catastrophe, etc), de constriction psycho-dynamique (rigidité des perceptions, appauvrissement des comportements, émoussement afectif), de constriction affective, des valeurs, des relations
  • un retournement de l’agressivité : étant inexprimable, la rage qui consume l’individu fait son retour par des comportements d’auto-agression
  • la fuite dans l’imaginaire avec des fantasmes morbides exacerbés, une production répétée de fantasmes de morts
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16
Q

2 autres signes sont ajoutés au syndrome pré-suicidaire, lesquels ?

A
  • la perte d’espoir

- les ruminations mentales

17
Q

Quel est le rôle du clinicien dans la prise en charge pendant la crise suicidaire ?

A

L’intervention de crise vise un retour à l’équilibre en arrêtant le processus d’auto-destruction.

Le rôle du clinicien est d’apporter un soulagement immédiat à la souffrance de la personne.

Le recours à une échelle psychométrique en présence d’un patient dans une situation aigüe est contre-indiqué.

18
Q

Lors de l’intervention de crise, quels sont les objectifs du clinicien ?

A
  • permettre un processus de symbolisation en offrant un espace de communication verbale amendé de tout jugement
  • l’aider à mettre en mots ce qu’il est entrain de vivre en favorisant tout travail de verbalisation des émotions
  • psycho-éduquer : formuler le caractère de crise pour désamorcer/repousser l’échéance du passage à l’acte
  • Décloisonner, partager et faire communiquer la personne pour qu’elle se sente moins seule et pour co-construire des moyens valables et efficaces de ressources
  • évaluer le facteur précipitant ou prédictif du passage à l’acte et établir un contrat moral avec le sujet
  • la personne doit terminer sa rencontre sur un élément positif, qui tire du côté de la vie
19
Q

Lors de l’intervention de crise, il faut toujours avoir en tête que la personne doit terminer sa rencontre sur un élément positif, qui tire du côté de la vie. Pour cela, il faut sonder les facteurs de protection ainsi que les pensées “velcro”, de quoi s’agit-il ?

A

Il s’agit de tout ce qui a semblé protéger l’individu du suicide jusqu’alors :

  • soutiens apportés par des proches
  • présence d’un confident, conjoint, proche
  • grossesse, enfants
  • intégration au sein d’une communauté, société
  • croyance religieuse, spirituelle
  • expériences négatives passées que l’individu a su surmonter
  • capacité à demander de l’aide
  • tout ce que l’individu a su/pu construire pour lui-même
20
Q

Lors de l’intervention de crise, dans la relation soignant-soigné, il faut toujours garder en tête :

A
  • la personne en crise est ambivalente : sentiment partagé entre le désir de mourir et le désir de vivre. Si ce sentiment ambivalent est abordé par le médecin dans le sens du désir de vivre, le risque de suicide est réduit.
  • La personne en crise est impulsive : l’impulsion est un phénomène transitoire qui ne dure que quelques minutes / heures
  • La personne en crise est rigide : ceci fait échos aux constrictions de la pensée, de l’humeur et de l’action qui font du suicide la préoccupation constante et unique.
21
Q

Sorti de l’épicentre de la crise, l’orientation de l’entretien auprès d’un suicidant doit comporter des invariants, lesquels ?

A
  • Ecouter au lieu de parler
  • Suivre le rythme de la personne
  • Ne pas généraliser, ni banaliser
  • Ne pas utiliser de fausse réassurance
22
Q

Quel est le principe proposé par Shea pour que le patient n’ait pas l’impression de subir un entretien semi-structuré, à l’image d’un interrogatoire ?

A

Il propose d’employer la “tendresse ferme” c’est à dire

” la combinaison d’une véritable empathie mais aussi d’une attitude assurée et précise”

23
Q

Qu’est-ce que la technique de la supposition douce ?

A

Il s’agit de demander plutôt “Depuis combien de temps avez-vous des idées suicidaires ?” plutôt que “Pensez-vous à vous suicider ?”

24
Q

Qu’est-ce que la technique de la normalisation ?

A

ex : “Lorsqu’elles sont profondément bouleversées, certaines personnes pensent parfois à se donner la mort. Avez-vous déjà pensé à vous tuer ?”

-> Vous mettez en avant votre caractère expérimenté en montrant que l’acte réalisé découle d’un processus qui ne vous est pas étranger, sous-entendant que vous l’avez déjà accompagné et que cette problématique ne vous est pas effrayante.

25
Q

Dans le travail thérapeutique hors crise, une étape est la recherche de sens que l’acte revêt. Pour trouver des pistes sur les significations qu’il s’agira de co-construire avec le patient, il est utile de connaître certains motifs du geste suicidaire, lesquels ?

A
  • la fuite (échapper à une situation insoutenable)
  • le deuil
  • le châtiment (expier une faute réelle ou imaginaire)
  • le crime (entraîner autrui dans sa mort
  • la vengeance (provoquer le remord d’autrui)
  • l’appel et le chantage (faire pression sur autrui)
  • le sacrifice et le passage (atteindre une valeur jugée supérieure), l’ordalie ou le jeu (s’éprouver soi-même)