Cours conduites addictives Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’effet rebond ?

A

Il s’agit de la réapparition des symptômes (i.e. anxiété, dépression, insomnie…) qui étaient présents en amont de la dépendance à une substance. Cet effet rebond peut survenir après l’arrêt de consommation de la substance psychotrope, plus ou moins à distance de cet arrêt (quelques jours à plusieurs semaines)

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2
Q

Qu’est-ce qu’un usage à risque ?

A

Un usage est dit “à risque” lorsque la personne réalise la consommation (occasionnelle) d’une substance ou s’engage dans une conduite pouvant entrainer une dépendance (jeux d’argent et de hasard), dans une situation dite à risque (pratique solitaire, contexte d’isolement, but échappatoire, consommation précoce, association avec des conduites à risques multiples, recherche de sensation etc).

Un usage à risque est un usage susceptible de conduire à une conduite addictive en tant que telle et peut également avoir des conséquences néfastes pour l’individu tant au niveau individuel que social ou professionnel.

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3
Q

SUD =

A

Substance Use Disorder

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4
Q

Qu’est-ce que le craving ?

A

Le craving peut être défini comme une envie irrépressible, liée à la notion de perte de contrôle, orientée vers un objet spécifique.

Cette notion de craving est appliquée aux seules addictions avec substances.

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5
Q

La classification des substances psychoactives la plus utilisée est celle de Jean Delay et Pierre Deniker. Quelles sont les 3 catégories répertoriées ?

A
  • les Dépresseurs : dépriment l’activité psychique
  • les Stimulants : stimulent l’activité psychique
  • les Perturbateurs : perturbent le psychisme
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6
Q

les Dépresseurs =

A

psycholeptiques

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7
Q

les Stimulants =

A

psychoanaleptiques

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8
Q

les Perturbateurs =

A

psychodysleptiques

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9
Q

Certains auteurs ont décrit le processus addictif en 3 étapes, lesquelles ?

A
  • étape 1 : phase non pathologique où l’individu fait un usage récréatif de la drogue
  • étape 2 : usage qui s’intensifie et devient soutenu avec l’apparition de dommages liés à l’usage mais insuffisamment important pour susciter l’abstinence. Le comportement d’usage reste organisé et la personne est généralement bien intégrée dans la société.
  • étape 3 : état pathologique. L’individu perd le contrôle de sa consommation de drogue et devient dépendant. Lors de cette phase, la prise de produit devient l’activité principale de l’individu, la dégradation de sa vie sociale devient alors inévitables, et les rechutes, même après une période d’abstinence prolongée, deviennent la règle.
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10
Q

Les facteurs psychosociaux en lien avec l’addiction sont essentiellement de 3 ordres, lesquels ?

A
  • les facteurs propres aux substances psychoactives et/ou à l’expérience addictive
  • les facteurs environnementaux
  • les facteurs individuels de la vulnérabilité/protection d’ordre psychologique, biologique et socio-économique
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11
Q

Quelle est la célèbre formule d’Olivenstein ?

A

“La toxicomanie est la rencontre d’un produit, d’une personnalité et d’une circonstance ou d’un moment culturel”.

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12
Q

Quels sont les facteurs aggravant les risques d’addiction ?

A
  • la précocité d’usage

- les comorbidités : troubles psychiatriques, psychotraumatisme

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13
Q

Les conduites addictives provoquent un phénomène de sensibilisation, de quoi s’agit-il ?

A

C’est la mémorisation de l’expérience de consommation et un état de besoin croissant avec une envie irrépressible (craving).

Ce phénomène est proche de ce que l’on appelle “la dépendance psychique” et est très sensible aux facteurs de stress et au contexte psychosocial

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14
Q

Les effets biochimiques des drogues sur le cerveau créent un déséquilibre brutal et provoquent en contrepartie des contre-effets ou effets indésirables liés aux réactions organiques défensives ou correctrices, destinées à rétablir l’homéostasie. Ainsi, après une période de “satisfaction”, quelle phase survient ?

A

la phase de “récupération”, qui peut comporter au fil du temps et de la répétition des consommations, des sensations de plus en plus pénibles.

-> ce sont ces contre-effets qui sont à l’origine des symptômes de sevrage

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15
Q

L’approche psychosociale considère l’addiction comme

A

une stratégie de coping

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16
Q

Pour Peel, selon l’approche psychosociale, l’individu n’est pas dépendant d’un produit mais…

A

d’une expérience, qui n’a pas nécessairement besoin d’être agréable.

17
Q

Comment Olievenstein conceptualise les addictions ?

A

En référence au stade du miroir, développé par Lacan en 1936 : le miroir sert de base à l’identification et au narcissisme

Olievenstein évoque le stade du miroir brisé : “pour le futur toxicomane, quelque chose d’intermédiaire entre un stade du miroir réussi et un stade du miroir impossible s’est produit”

-> Au moment où devrait se constituer un Moi différent de la mère, tout se passe comme si, à cet instant, le miroir se brisait, renvoyant à la fois à une image brisée et à une incomplétude.

18
Q

Comment McDougall conceptualise les addictions ?

A

La “solution addictive” est une réponse à une souffrance psychique passée qui prend son origine dans les interactions précoces de l’entité psychique mère-nourrisson qui affecte le développement des phénomènes transitionnels.

Le défaut de représentation internalisée d’une instance maternelle rassurante et calmante entraine le besoin de l’objet addictif, jouant le rôle de l’objet interne sécurisant.

La drogue va restituer au sujet sa toute-puissance narcissique originelle, d’où une sensation d’invulnérabilité.

19
Q

Comment Bergeret conceptualise-t-il les addictions ?

A

La clinique des conduites addictives nous ramène toujours à des carences narcissiques sérieuses et précoces, entrainant des vécus dépressifs contre lesquels il s’agit de lutter à la fois par le comportement et par le corps.

20
Q

Comment Jeammet conceptualise-t-il les addictions ?

A

La dépendance est une difficulté, voire un échec, du processus de séparation-individuation qui apparaît à l’adolescence.

Il s’agirait, avant d’être une dépendance à un produit ou à un comportement, d’une dépendance relationnelle impossible à élaborer.

Le recours à l’agir se substituerait à l’élaboration psychique et apaiserait les tensions internes, lié à un échec d’origine traumatique des intériorisations précoces.

21
Q

L’intérêt d’une approche systémique des problématiques addictives est souligné depuis une trentaine d’années pour deux raisons principales, lesquelles ?

A
  • le principe d’équifinalité (différentes causes pour un même effet ou des causes semblables pour des effets différents) qui oriente vers la complexité multifactorielle du processus en jeu plutôt qu’aux causalités linéaires
  • l’initiation le plus souvent socio-environnementale du processus addictif
22
Q

Pour expliquer le lien entre attachement insécure et addiction, la plupart des auteurs invoquent l’intervention d’un chaînon intermédiaire qui serait…

A

la dysrégulation émotionnelle

23
Q

Dans la rencontre avec un patient addict, les interventions et attitudes thérapeutiques doivent favoriser le positionnement de l’usager comme acteur de sa démarche, par quoi cela peut-il passer ?

A
  • Reformuler l’ambivalence de la demande autour du produit, en insistant sur une cible thérapeutique moins angoissante que l’abstinence (mieux-être, se libérer de contraintes, projets de vie etc)
  • Rééquilibrer la relation pour ne pas être dans une relation asymétrique ou de dépendance où l’usager attendrait une solution magique ou mettrait le thérapeute dans un rôle de toute-puissance. L’intervenant adopte une position basse qui favorise une relation d’égal à égal et l’accès au “monde” du patient, aux bénéfices de sa consommation et à ses résistances
  • Reconnaître les capacités de l’usager à évoluer et ses tentatives, même à travers la consommation, d’atteindre ses objectifs
24
Q

Qu’est-ce que la RdR ?

A

Réduction des Risques : recouvre un ensemble de stratégies visant à limiter les risques et les dommages sanitaires ou sociaux liés à une pratique spécifique de drogue ou de conduites addictives sans produit

Dans une approche pragmatique et humaniste, ce concept de RdR s’inscrit dans la logique du “prendre soin” et “d’aller vers”, privilégie la responsabilisation des usagers en les rendant acteur de la protection de leur santé

25
Q

La psychoéducation s’appuie sur 3 dimensions, lesquelles ?

A
  • une dimension pédagogique : donner des informations sur les problèmes rencontrés et sur les aides qui peuvent être proposées
  • une dimension psychologique : soutenir la personne en l’accompagnant et en l’écoutant
  • une dimension cognitive et comportementale : donner des outils concrets à la personne pour l’aider à mieux faire face à ses problèmes et à mieux gérer ses pensées et émotions pour poser des choix positifs par rapport à ses comportements
26
Q

TSO =

A

Traitements substitutifs aux opiacés

27
Q

L’OMS (CIM-10) distingue 2 formes d’alcoolisme, lesquelles ?

A
  • une forme aigüe appelé binge drinking qui correspond à une consommation excessive sur une courte période de temps, par épisodes ponctuels et répétés, où l’état d’ivresse est recherché rapidement
  • une forme chronique qui correspond à une consommation excessive quotidienne et habituelle, au-delà du seuil de toxicité (2-3 verres standards par jour) et n’ayant pas forcément pour objectif l’ivresse.
27
Q

L’OMS (CIM-10) distingue 2 formes d’alcoolisme, lesquelles ?

A
  • une forme aigüe appelé binge drinking qui correspond à une consommation excessive sur une courte période de temps, par épisodes ponctuels et répétés, où l’état d’ivresse est recherché rapidement
  • une forme chronique qui correspond à une consommation excessive quotidienne et habituelle, au-delà du seuil de toxicité (2-3 verres standards par jour) et n’ayant pas forcément pour objectif l’ivresse.
28
Q

Quels sont les publics les plus vulnérables aux effets de l’alcool ?

A
  • les adolescents, en particulier ceux de moins de 15 ans, dont la maturité du cerveau est inachevée
  • les femmes, plus fragiles que les hommes sur le plan physiologique et prises dans une consommation plus culpabilisée, souvent déniée, avec une recherche anxiolytique forte (risque suicidaire plus élevé)