Cours 12: Langage et cognition Flashcards

1
Q

Comment peut-on définir le langage?

A

• Le langage peut se définir comme un système de
communication qui nous permet de coder et
d’exprimer nos pensées, idées et expériences.

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2
Q

De quoi est composé le langage?

A

• Le langage est composé de symboles relativement

arbitraires, mais structurés de façon régulière.

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3
Q

Selon quelles perspectives s’étudient le langage?

A

• Le langage s’étudie selon différentes perspectives :

– Linguistique, anthropologique, développementale et cognitive.

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4
Q

Que requièrent la compréhension et le production du langage?

A

• La compréhension (p. ex., lire) et la production (p. ex., parler) du langage requièrent la contribution d’un ensemble de processus cognitifs.

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5
Q

Que doit-on être capable de percevoir pour être en mesure d’entendre ou de lire des mots?

A

• On doit percevoir les sons ou les lettres pour être en mesure d’entendre ou de lire des mots.

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6
Q

Que doit faire pour parvenir à comprendre une phrase?

A

• On doit garder les premiers mots d’une phrase en

mémoire à court terme pour parvenir à comprendre la phrase. On assume un rôle de la boucle phonologique.

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7
Q

Comment sont entreposés et organisés les nouveaux mots appris?

A

• Les nouveaux mots qu’on apprend sont entreposés en mémoire à long terme et ils peuvent en être récupérés. Les nouveaux mots appris sont organisés selon un réseau sémantique complexe.

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8
Q

Le langage se distingue comme une forme de

communication unique avec des traits spécifiques. Quels sont-ils (3) ?

A

• Apprentissage
– Le locuteur d’une langue peut apprendre une autre langue.

• Déplacement
– La possibilité de référer à des événements ou à des choses qui ne sont pas présentes « ici et maintenant ».

• Créativité ou récursivité
– La capacité de construire un nombre infini de messages à partir des éléments de base de la langue.

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9
Q

Quels sont les publications importantes en lien avec l’étude du langage?

A

• Skinner (1957) publie le livre « Verbal Behavior ».
– Le langage est appris à l’aide du renforcement (béhaviorisme).

• Chomsky (1957) réplique en publiant « Syntactic
Structures ».
– Les enfants produisent des phrases non renforcées (p. ex., « Maman, je te déteste ») et jamais entendues.
– Malgré la variabilité à travers les cultures, les bases du langage sont les mêmes.
– Le lexique d’un adulte comprend entre 60 000 et 75 000 mots.

• Pinker (1994) publie « The Language Instinct ».
– Le langage a évolué de façon distincte via la sélection naturelle.
– Cette capacité est à la base du développement de la cognition.

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10
Q

L’habileté à produire et à comprendre le langage dépend elle de processus spécifiques au langage ou bien de processus cognitifs plus généraux ?

A

– Selon Chomsky, un seul aspect du langage est attribuable à des processus spécifiques au langage : la récursivité. Tous les autres aspects du langage sont expliqués par des processus cognitifs non nécessairement liés au langage.

– Selon Pinker, le langage est une habileté unique avec des fonctions spécifiques (pas seulement la récursivité).

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11
Q

Que sont les phonèmes?

A

– Les phonèmes sont les unités du langage oral. Ils

correspondent aux sons du langage.

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12
Q

Que sont les graphèmes?

A

– Les graphèmes sont les unités du langage écrit. Ils

correspondent aux lettres.

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13
Q

Comment se fait la compréhension du langage?

A

• Pour comprendre le langage, on doit d’abord
percevoir les unités de langage.

• On doit ensuite regrouper les unités de langage en
mots, puis associer une signification à ces mots.

• Par exemple, dans le langage oral, le mot chat
sera compris comme suit :
– Les sons « ch » et « a » seront perçus et regroupés,
puis ils seront associés à la représentation d’un chat.
• Il en est de même dans le langage écrit :
– Les lettres c, h, a et t seront perçues et regroupées, puis elles seront associées à la représentation d’un chat.

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14
Q

Certains chercheurs émettre un autre hypothèse sur la compréhension du langage. Laquelle?

A

• Toutefois, certains chercheurs ont émis l’hypothèse que dans le langage écrit, les graphèmes seraient traduits en phonèmes avant de pouvoir être associés à une signification. Ainsi, selon ces chercheurs, le mot chat serait compris comme suit :
– Les lettres c, h, a et t seraient perçues et regroupées, puis elles seraient traduites en les sons « ch » et « a ». Finalement, ce sont ces sons qui seraient associés à la représentation d’un chat.

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15
Q

Quels sont les deux hypothèses qui peuvent donc être émises en ce qui concerne la compréhension du langage écrit?

A

– L’hypothèse d’un accès direct propose que les graphèmes d’un mot sont directement associés à la signification du mot.
– L’hypothèse d’une médiation phonologique propose que les graphèmes d’un mot sont traduits en phonèmes avant d’être associés à la signification du mot.

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16
Q

Qu’est-ce que l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?

A

• L’hypothèse d’un accès direct est appuyée par une étude de Bradshaw et Nettleton (1974).
• Les auteurs ont présenté aux participants des paires de mots.
– Paires neutres : les mots ne sont aucunement reliés.
– Paires hétérophones : l’orthographe des mots est
semblable, mais leur prononciation est différente.
• Par exemple, les mots bille et ville contiennent tous deux le groupe de lettres ille. Par contre, dans le mot bille, ce groupe de lettres est prononcé « iy », alors que dans le mot ville, il est prononcé « il ».
• Dans une 1re condition, les participants devaient lire les 2 mots des paires à voix haute.
• Dans une 2e condition, les participants devaient lire le 1er mot des paires silencieusement, puis le 2e mot à voix haute.

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17
Q

Qu’est-ce qu’on a pu observé de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?

A
  • Les chercheurs ont observé que dans la 1re condition, les participants commençaient à lire le 2e mot des paires plus tard pour les paires hétérophones que pour les paires neutres.
  • Puisque les mots des paires hétérophones sont semblables, mais que leur prononciation est différente, la prononciation du 1er mot interfèrerait avec la prononciation du 2e mot. C’est ce qui causerait un délai dans la lecture du 2e mot.
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18
Q

Selon l’hypothèse d’un accès direct, à quel résultat devrait-on s’attendre de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?

A

• Selon l’hypothèse d’un accès direct, les lettres ne sont
pas traduites en sons lors de la lecture silencieuse.
– Dans la 2e condition, il n’y aurait donc pas de prononciation, même mentale, du 1er mot des paires.
• Ainsi, il ne devrait pas y avoir d’interférence dans les
paires de mots hétérophones.
– On ne s’attend donc pas à observer un délai dans la lecture du 2e mot.

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19
Q

Selon l’hypothèse d’une médiation phonologique, à quel résultat devrait-on s’attendre de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?

A

• Selon l’hypothèse d’une médiation phonologique, les
lettres sont traduites en sons lors de la lecture silencieuse.
– Dans la 2e condition, il y aurait donc une prononciation mentale du 1er mot des paires.
• Ainsi, il devrait y avoir de l’interférence dans les paires
de mots hétérophones.
– On s’attend donc à observer un délai dans la lecture du 2e mot.

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20
Q

Que peut-on conclure de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?

A
  • Bradshaw et Nettleton (1974) ont observé que dans la 2e condition, les participants commençaient à lire le 2e mot des paires au même moment pour les paires hétérophones que pour les paires neutres.
  • Ce résultat est un appui à l’hypothèse d’un accès direct.
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21
Q

Qu’est-ce que l’étude de van Orden (1987)?

A

• Dans l’étude de van Orden (1987), une catégorie était d’abord présentée aux participants. Ensuite, un mot leur était présenté. Les participants devaient indiquer si le mot correspondait à la catégorie.
• Dans les essais positifs, le mot correspondait à la
catégorie. Par exemple :
– Catégorie : Couleur
– Mot : Rouge
– Réponse : Oui
• Dans l’étude de van Orden (1987), une catégorie était d’abord présentée aux participants. Ensuite, un mot leur était présenté. Les participants devaient indiquer si le mot correspondait à la catégorie.
• Dans les essais positifs, le mot correspondait à la catégorie. Par exemple :
– Catégorie : Couleur
– Mot : Rouge
– Réponse : Oui
• Le nombre de fausses alarmes a été calculé pour les 2 types d’essais négatifs.
– Un participant émet une fausse alarme lorsqu’il répond Oui à une question alors que la réponse était Non (essai négatif).

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22
Q

Qu’est-ce que van Orden a observé dans son étude?

A

van Orden (1987) a observé que les participants commettaient plus de fausses alarmes lorsque le mot était un homophone que lorsqu’il était neutre.

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23
Q

Quel hypothèse appui les résultats de l’étude de van Orden (1987)?

A

• Ce résultat est un appui à l’hypothèse d’une médiation phonologique.
– En effet, selon l’hypothèse d’un accès direct, les
participants ne devraient pas confondre les homophones puisque la représentation des mots proviendrait de leur orthographe (différente) et non de leur prononciation.
– Par contre, selon l’hypothèse d’une médiation
phonologique, les participants devraient confondre les
homophones puisque leur représentation des mots
proviendrait de leur prononciation (identique) et non de
leur orthographe.

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24
Q

Qu’on fait Coltheart et ses collaborateurs (2001) ?

A

• Coltheart et ses collaborateurs (2001) ont émis l’hypothèse d’une double voie pour expliquer les processus sous-jacents à la lecture.
– Cette hypothèse intègre l’hypothèse d’un accès direct et celle d’une médiation phonologique.

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25
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse d’une double voie?

A

• Voie lexicale :
– Elle correspond à l’hypothèse de l’accès direct.
– Toutes les lettres d’un mot y sont traitées en parallèle.
– Elle est utilisée lorsque le mot écrit est connu.
• Voie non lexicale :
– Elle correspond à l’hypothèse d’une médiation phonologique.
– Toutes les lettres d’un mot y sont traitées en série.
– Elle est utilisée lorsque le mot écrit est inconnu.

• Par exemple, à la vue du mot bateau (mot connu), la voie lexicale sera activée.
– Les lettres b, a, t, e, a et u seront associées simultanément au mot écrit bateau.
– Le mot écrit bateau sera associé à sa signification.
– Le mot écrit bateau et sa signification seront associés au mot prononcé « bato ».
– Le mot bateau pourra être prononcé.
• Toutefois, à la vue du mot zime (mot inconnu), c’est la voie non lexicale qui sera activée.
– La lettre z sera traduite par le son « z ».
– La lettre i sera traduite par le son « i ».
– Les lettres m et e seront traduites par le son « m ».
– Le mot zime pourra être prononcé.

• Bref, l’hypothèse d’une double voie suggère que les processus permettant de comprendre le langage varieraient en fonction de la situation.

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26
Q

Qu’est-ce que le lexique orthographique de la voie lexicale?

A

– Lexique orthographique : association d’un groupe de

lettres à un mot écrit.

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27
Q

Qu’est-ce que le système sémantique de la voie lexicale?

A

– Système sémantique : association du mot écrit à une signification.

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28
Q

Qu’est-ce que le lexique phonologique de la voie lexicale?

A

– Lexique phonologique : association du mot écrit et de sa signification

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29
Q

Qu’est-ce que la conversion graphèmes phonèmes de la voie non-lexicale?

A

– Conversion graphèmes phonèmes : traduction des lettres en sons.

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30
Q

Qu’est-ce qui advient, mis à part le cas des mots connus et inconnus, des caractéristiques des situations engendrant une médiation phonologique ou un accès direct?

A

• Toutefois, mis à part le cas des mots connus et inconnus, les caractéristiques des situations engendrant une médiation phonologique ou un accès direct ne sont pas encore bien connues.
– On ne sait pas quels aspects de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974) permettent aux participants de lire les mots directement.
– On ne sait pas non plus quels aspects de l’étude de van Orden (1987) font en sorte que les participants effectuent une médiation phonologique.

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31
Q

Quelle est l’autre méthode utilisée afin de comprendre les processus mentaux impliqués dans la lecture?

A

• Une autre méthode utilisée afin de comprendre les processus mentaux impliqués dans la lecture est l’analyse des mouvements oculaires.

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32
Q

• Pourquoi l’oeil doit-il être repositionné si souvent lors de la lecture?

A

Pour tirer profit de la structure de la rétine qui présente une grande concentration de cônes au niveau de la fovéa et ceux-ci permettent d’obtenir une bien meilleure définition de l’image que les bâtonnets.

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33
Q

• Pourquoi l’oeil ne se déplace-t-il pas doucement sur la ligne lors de la lecture ?

A

Parce que la prise d’informations est pratiquement impossible lorsque l’oeil est en mouvement, ça demanderait trop de capacité de traitement à notre système cognitif.

34
Q

• Pourquoi a-t-on l’impression que l’oeil se déplace doucement sur la ligne lors de la lecture ?

A

Le registre sensoriel visuel aurait comme fonction de nous permettre d’intégrer l’information lors de fixations successives et ainsi d’éviter qu’un ait la perception de discontinuité dans notre univers visuel. En d’autres mots, chacune des fixations, ce seraient comme une image sur un film au cinéma et la superposition de ces images, grâce au système visuel sensoriel, nous donne cet impression de continuité lorsque nous lisons.

35
Q

• Les enfants regardent-ils le texte quand ils se font lire une histoire ?

A

Oui, mais moins de 7% du temps.

36
Q

• L’organisation visuelle du texte influence-t-elle le regard de l’enfant sur le texte ?

A

Non.

37
Q

• L’exploration de l’illustration est-elle en lien avec la narration de l’adulte ?

A

Oui.

38
Q

Que sont les représentations mentales?

A

Une représentation est un phénomène mental qui correspond à un ensemble plus ou moins conscient, organisé et cohérent de caractéristiques concernant un objet, une personne ou un événement. En d’autres mots, les représentations mentales sont comme une image interne de notre environnement.

39
Q

Sur quoi se sont penchés Winawer et ses collaborateurs?

A

Winawer et ses collaborateurs (2007) se sont penchés sur la question du traitement des couleurs.
– Des langues décrivent certaines couleurs à l’aide de plusieurs mots, alors que d’autres langues décrivent ces mêmes couleurs à l’aide d’un seul mot.

40
Q

En quoi consiste l’étude de Winawer et ses collaborateurs?

A

• Winawer et ses collaborateurs (2007) ont tenté de
déterminer si cette différence entre les langues a une
influence sur la façon dont on traite les couleurs.
– Des ensembles de 3 couleurs ont été présentés sur un écran d’ordinateur à des participants russes et américains (anglophones).
– À chaque essai, les participants devaient indiquer laquelle, parmi les 2 couleurs du bas, était identique à la couleur du haut. Les participants devaient répondre à l’aide du clavier.
• Dans la condition intra-catégorie, les 2 choix de couleurs provenaient de la même catégorie.
• Dans la condition inter-catégorie, les 2 choix de couleurs provenaient de catégories différentes.
• Les auteurs ont mesuré le temps de réponse des participants.

41
Q

Qu’est-ce qu’on observé Winawer et ses collaborateurs?

A

• Les chercheurs ont observé que les Russes répondaient plus lentement lorsque les 2 choix de couleurs étaient dans la même catégorie (intra-catégorie), que lorsque les 2 choix de couleurs étaient dans des catégories différentes (inter-catégorie).
– Il serait donc plus facile de différencier des couleurs qui portent des noms différents (inter-catégorie) que des couleurs qui portent le même nom (intra-catégorie).

• Ils ont aussi observé que les Américains répondaient à la même vitesse dans les 2 conditions, c’est-à-dire que les couleurs soient dans la même catégorie ou non.
– En effet, puisqu’un seul mot est utilisé pour décrire toutes les teintes de bleu en anglais, la condition inter-catégorie ne peut pas faciliter la discrimination des couleurs.

• Finalement, il peut être observé que le temps de réponse moyen est plus élevé pour les Russes que pour les Américains. Cela s’explique simplement par le fait que les Russes avaient moins d’expérience avec les ordinateurs.

42
Q

Qu’est-ce qu’indiques les résultats de l’étude de Winawer et ses collaborateurs?

A

• Les résultats obtenus par Winawer et ses collaborateurs (2007) indiquent que des langues qui catégorisent différemment les couleurs permettent de traiter celles-ci différemment. Par contre, il n’est pas clair si les Russes et les Américains voient le bleu pâle et le bleu foncé de façon différente.

43
Q

Quel est l’étude d’Athanasopoulos et ses collaborateurs (2009) ?

A

• Athanasopoulos et ses collaborateurs (2009) ont
mené une étude dans le but de déterminer si la perception des couleurs est influencée par le langage.
• Les participants de cette étude étaient des Grecs et
des Anglais.
– Comme les Russes, les Grecs utilisent 2 mots pour décrire la couleur bleue, soit ghalazio pour un bleu pâle, et ble pour un bleu foncé. Les Anglais, quant à eux, utilisent seulement le mot blue.
– Par contre, en grec comme en anglais, un seul mot est
employé pour référer à la couleur verte (prasino/green).
• Les auteurs ont présenté aux participants des séquences de cercles et de carrés.
– Une forme à la fois était montrée à l’écran.
– Chacune des formes était bleu pâle, bleu foncé, vert pâle ou vert foncé.
• La tâche des participants était d’appuyer sur un bouton à chaque fois qu’ils voyaient un carré.
• L’expérience comprenait 4 blocs.
– Dans chaque bloc, une couleur plus fréquente et une couleur moins fréquente étaient utilisées.
• Les auteurs ont utilisé un indice neurophysiologique, la
vMMN, pour mesurer la perception des participants.
– La vMMN est utilisée pour mesurer la perception de stimuli rares.
– Plus un stimulus est perçu comme étant différent des autres stimuli, plus l’effet de vMMN sera important.
• Les auteurs ont évalué la vMMN lorsqu’un cercle de
couleur moins fréquente était présenté.
– Les résultats pertinents à l’étude n’étaient donc pas les réponses des participants, mais bien les mesures de vMMN.

44
Q

Que devrait observer Athanasopoulos et ses collaborateurs (2009) ?

A

• Si le langage influence la perception, les auteurs devraient observer, chez les Grecs, un effet de
vMMN plus important dans les Blocs 1 et 2 (séquences bleues) que dans les Blocs 3 et 4 (séquences vertes).
– En effet, les couleurs qui réfèrent à des mots différents (ghalazio/ble) devraient être perçues comme plus différentes que les couleurs qui réfèrent au même mot (prasino).

• Les auteurs devraient aussi observer, chez les Anglais, des effets de vMMN équivalents dans les Blocs 1 et 2 et dans les Blocs 3 et 4.
– En effet, des couleurs qui réfèrent à un même mot (blue) ne devraient pas être perçues comme plus ou moins différentes que d’autres couleurs qui réfèrent à un même mot (green).

45
Q

Quels sont les résultats d’Athanasopoulos et ses collaborateurs (2009) ?

A

• Les résultats obtenus permettent de confirmer les prédictions des auteurs.
– Le langage influencerait donc la perception, du moins celle des couleurs.

46
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse des représentations séparées dans l’étude de l’organisation en mémoire du vocabulaire des personnes multilingues ?

A

L’hypothèse des représentations séparées stipule qu’il existe des représentations conceptuelles distinctes, une pour chaque langue.

47
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse de la représentation commune dans l’étude de l’organisation en mémoire du vocabulaire des personnes multilingues ?

A

L’hypothèse de la représentation commune stipule qu’il existe une représentation conceptuelle commune à toutes les langues.

48
Q

Qu’est-ce que Goggin et Wickens (1971) ont fait comme étude?

A

• Goggin et Wickens (1971) ont administré une tâche de Brown-Peterson à des participants bilingues (anglais-espagnol).
– Ils leur ont présenté 4 mots qu’ils devaient mémoriser pendant qu’ils effectuaient une tâche de distraction durant 18 secondes.
– Les participants devaient ensuite rappeler les 4 mots.
• Dans le groupe contrôle, les mots de tous les essais étaient présentés en anglais (ou en espagnol).
• Dans le groupe expérimental, les mots étaient présentés en anglais (ou en espagnol) pour les 3 premiers essais, alors que pour le 4e essai, les mots étaient présentés en espagnol (ou en anglais).
• Il y avait donc un changement de la langue pour tous les
participants du groupe expérimental au 4e essai.

49
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Goggin et Wickens (1971)?

A

• Lorsque la langue est changée (d’anglais à espagnol ou
d’espagnol à anglais), la performance augmente, comme
c’est le cas lorsque la catégorie est changée (p. ex., de
fruits à professions).

50
Q

Les résultats de l’étude de Goggin et Wickens (1971) appuient quel hypothèse?

A

• Ce résultat semble être un appui à l’hypothèse des représentations conceptuelles multiples du lexique chez les personnes multilingues.
– En effet, le relâchement de l’interférence proactive (augmentation de la performance au 4e essai) est observé lorsque les mots à mémoriser appartiennent à des catégories psychologiques distinctes.
Toutefois, il n’est pas clair si des catégories psychologiques distinctes sont nécessairement représentées de façon séparée en mémoire…
• De plus, les résultats d’autres études mettent en doute la conclusion de Goggin et Wickens (1971) et appuient plutôt l’hypothèse d’une représentation commune.

51
Q

Quel étude on fait Caramazza et Brones (1980)?

A

– Caramazza et Brones (1980) ont présenté des mots à des participants bilingues (anglais-espagnol). À chaque essai, les participants devaient dire si le mot présenté correspondait à la catégorie donnée.
• Dans la moitié des essais, le nom de la catégorie et le mot étaient présentés dans la même langue (anglais ou espagnol)
• Dans l’autre moitié des essais, le nom de la catégorie et le mot étaient présentés dans une langue différente (anglais/espagnol ou espagnol/anglais).
• Les auteurs ont mesuré le temps de réponse des participants.

52
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Caramazza et Brones (1980)?

A

Le temps de réponse n’augmente pas lorsque la

langue de la catégorie et du mot est différente.

53
Q

Les résultats de l’étude de Caramazza et Brones (1980) appuient quel hypothèse?

A

• Ce résultat est un appui à l’hypothèse de la représentation commune. En effet, s’il existait 2 représentations conceptuelles séparées chez les bilingues, le temps de réponse aurait été supérieur dans les essais où la langue est différente.
– Les participants auraient eu besoin de temps supplémentaire pour passer de la représentation d’une langue à celle de l’autre langue.

54
Q

D’où vient la complexité du langage?

A

• Cette complexité devient évidente quand on considère ce qu’elle implique :
– Récupération de mots en mémoire;
– Récupération rapide (plus de 3 mots par seconde) à partir d’un lexique de plus de 50 000 mots;
– Production rapide de mots dans le bon ordre;
– Combinaison avec d’autres mots pour créer une phrase grammaticalement correcte.

55
Q

Dans quelle mesure le langage oral est-il planifié ?

A

Il existe un débat à ce sujet.
• Certains chercheurs affirment que la planification peut aller aussi loin qu’une locution (un groupe de mots qui forme une idée) ou même qu’une phrase complète.
– Les erreurs d’inversion de mots se produisent souvent entre deux locutions d’une même phrase (Garrett, 1980).
• Si une personne dit « Ma chaise semble vide sans ma chambre », c’est qu’elle avait probablement planifié de parler de la chaise avant de dire sa phrase.
– Holmes (1988) remarque que les locuteurs hésitent souvent et prennent même des pauses avant de commencer à dire une locution, ce qui suggère qu’ils planifient la locution avant de parler.
• D’autres pensent que la planification serait plus limitée.

56
Q

Quel est l’étude de Griffin (2001)?

A

Griffin (2001) présente aux participants un ensemble de 3
objets et leur demande de répondre selon la phrase :
« L’objet A et l’objet B sont au-dessus de l’objet C. »

• Griffin manipule la codabilité des mots B et C seulement.
– Codabilité : nombre de mots possibles pour nommer une image.

Plus il y a d’options, plus c’est long avant de nommer l’image.
• P. ex., pour l’image C, on pourrait dire « chaussures », « souliers », « bottes », ou « espadrilles », alors que pour l’image B, il n’y a que « pomme ».
• Si les participants planifient toute la phrase avant de
commencer à la dire, le temps écoulé avant de parler
devrait être influencé par le temps pris pour nommer toutes les images, incluant les images B et C.
– Selon cette prédiction, plus il y a d’options pour nommer l’image B ou C, plus le temps écoulé avant de commencer à dire la phrase (qui débute avec l’image A) devrait être long.

57
Q

6Quels sont les résultats de l’étude de Griffin (2001)?

A

• Griffin observe que le temps pris avant de commencer la
phrase ne varie pas selon la codabilité des images B et C.
– Indique que les participants commencent à parler dès qu’ils ont trouvé un mot pour l’image A.
• Contrairement à ce qui avait été avancé, les résultats de
Griffin suggèrent que la planification du langage oral ne se rend pas jusqu’au niveau de la locution ou de la phrase.

58
Q

Comment expliquer de telles variations entre les études sur la planification du langage oral?

A

– Une possibilité est que le niveau de planification soit influencé par le contexte dans lequel se retrouve le locuteur.

59
Q

Qu’est-ce qu’on fait Ferreira et Swets?

A

Ils ont testée l’hypothèse que le niveau de planification soit influencé par le contexte dans lequel se retrouve le locuteur.
Ferreira et Swets (2002) demandent aux participants de
répondre oralement à des problèmes mathématiques
simples et complexes dans des situations différentes.
– Les problèmes étaient des additions plus ou moins difficiles.
• 2 mesures de la planification langagière :
– Le temps écoulé avant de commencer à répondre.
• Indice de planification avant la production orale.
– Le temps pris pour donner la réponse.
• Indice de planification pendant la production orale.
• Ferreira et Swets comparent différentes prédictions…
• Si la réponse est complètement planifiée avant de
commencer à parler :
– Le temps pris avant de commencer à répondre devrait être plus long pour les problèmes difficiles que pour les problèmes faciles.
– Le temps pris pour donner la réponse ne devrait pas varier en fonction de la difficulté du problème.
• Si les participants commencent à répondre avant de
planifier leur réponse :
– Le temps pris avant de commencer à parler devrait être le même pour tous les problèmes.
– Le temps pris pour donner la réponse devrait être plus long pour les problèmes difficiles que pour les problèmes faciles.

60
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Ferreira et Swets (2002)?

A

• Dans une 1re expérience, la difficulté des problèmes affecte seulement le temps pris pour commencer à parler.
– Appuie l’hypothèse d’une planification complète de la réponse.
• Dans une 2e expérience, les participants sont forcés de
répondre rapidement. Cette fois, les 2 mesures de
planification allongent pour les problèmes difficiles.
– Comme dans la 1re expérience, une partie de la planification semble
se faire avant la production orale.
– Toutefois, les réponses plus longues suggèrent qu’il y a aussi de la
planification durant la production orale.
• Pour une même tâche, le niveau de planification change
selon le contexte dans lequel la tâche doit être effectuée.

61
Q

Qu’implique la production orale ?

A

• La production orale implique 4 niveaux de traitement :

Sémantique: Représentation abstraite d’idée(s)

Syntaxique: Structure grammaticale

Morphologique: Sélection des morphèmes (plus petite unité porteuse de sens)

Phonologique: Information sur la prononciation

62
Q

Comment se fait la production orale selon les modèle de Bock et Levelt?

A

• Selon Bock et Levelt, les 4 niveaux de traitement se produisent de façon séquentielle (c.-à-d. en étapes).
– Chaque étape doit être complétée avant de commencer la suivante.

• Passe de la signification au son :

  1. Élaboration du contenu du message;
  2. Sélection du vocabulaire à utiliser et du rôle grammatical de chaque mot;
  3. Mise en ordre des morphèmes et des mots pour former une phrase;
  4. Sélection des sons constituant les mots.
63
Q

Comment se fait la production orale selon les modèle de Dell?

A

• Selon Dell, le traitement à chacun des niveaux et pour
l’ensemble des niveaux s’effectue en parallèle.
– Les 4 niveaux interviennent simultanément et interagissent (c.-à-d. s’influencent mutuellement).
– Les représentations construites à chaque niveau de traitement sont disponibles à tout moment dans le système.
– Comme dans un réseau, lorsqu’une unité (p. ex., un mot, un concept) est activée à un niveau, elle envoie de l’activation aux unités reliées à tous les niveaux (mécanisme d’activation diffusante).

64
Q

Comment a-t-on mis à l’épreuve les 2 modèles (Bock et Levelt VS Dell)?

A

• Une méthode utilisée pour distinguer ces modèles consiste à présenter des images pouvant être décrites avec un mot dominant et un mot non dominant :
– Le mot dominant est le mot le plus fréquemment utilisé pour décrire l’image alors que le mot non dominant est relié au dominant (souvent un synonyme), mais est beaucoup moins souvent utilisé.
• Pour ce genre de stimulus, chaque modèle propose une
prédiction différente.
• Le modèle séquentiel prédit que le mot non dominant
ne devrait pas subir de traitement phonologique, car il
est rejeté à une étape de traitement antérieure.
Le modèle parallèle prédit un traitement phonologique
pour les 2 mots (dominant et non dominant) puisque tous
les niveaux sont actifs simultanément.
– Le mot non dominant est aussi activé au niveau phonologique, mais l’activation est moins forte que pour le mot dominant

65
Q

Qu’ont faits Peterson et Savoy (1998)?

A

Ils ont mis à l’épreuve les 2 modèles (Bock et Levelt VS Dell)
• Pour tester les prédictions, Peterson et Savoy (1998)
présentent une image sur laquelle apparait un mot écrit et demandent aux participants de nommer ce mot le plus
rapidement possible.
• Ils manipulent la similitude phonologique entre le mot écrit et les mots dominant et non dominant décrivant l’image.

66
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Peterson et Savoy (1998)?

A

Peterson et Savoy observent que si le mot écrit sonne
comme le mot dominant, il est nommé plus rapidement que s’il sonne différemment.
– Cet effet de similitude phonologique suggère que le mot dominant est activé au niveau phonologique, tel que prédit par les 2 modèles.
• Par contre, lorsque le mot écrit sonne comme le mot non dominant, il est aussi nommé plus rapidement.
– Ce résultat suggère que le mot non dominant est aussi activé au niveau phonologique, ce qui appuie le modèle de traitement parallèle.

67
Q

Qu’est-ce qu’un lapsus?

A

Même si la production orale est généralement précise et
bien articulée, il arrive parfois qu’un locuteur produise des erreurs appelées lapsus linguae.
– Très rare : 1 à 2 lapsus par 1000 mots.
• Un lapsus illustre la non-correspondance entre ce qui est pensé et ce qui est énoncé.

68
Q

Quels sont les principaux types de lapsus?

A

• Anticipation : utilisation d’un élément avant son emploi
approprié dans la phrase parce qu’il correspond à un
élément à venir.
– P. ex., « Ma pente est perméable à l’eau » au lieu de « Ma tente est perméable à l’eau ».

• Persévération : Utilisation d’un élément qui convenait plus tôt dans la phrase, mais qui est impropre par la suite.
– P. ex., « Une expression expirante » au lieu de « Une expression inspirante ».

• Omission : oubli d’un élément de la phrase.
– P. ex., « Il a _lissé dans la piscine » au lieu de « Il a glissé dans la piscine ».

• Substitution : remplacement d’un élément par un autre.
– P. ex., « Après qu’il ne soit trop tard » au lieu de « Avant qu’il ne soit trop tard ».

• Inversion : transposition de 2 éléments de la phrase.
– P. ex., « Je dois emmener l’école à mon fils » au lieu de « Je dois emmener mon fils à l’école ».

69
Q

Que permet le modèle parallèle de Dell?

A

• Le modèle parallèle de Dell permet de rendre compte
directement de plusieurs types de lapsus.
• Grâce au mécanisme d’activation diffusante, plusieurs
unités reliées sont activées simultanément à tous les
niveaux de traitement.
• Une erreur se produit lorsque l’unité ayant la plus grande activation n’est pas appropriée.
• Selon le modèle parallèle, les erreurs d’anticipation
et d’inversion sont possibles par le fait que plusieurs
sons et mots d’une phrase sont simultanément
activés lors de la planification.
• Toujours selon le modèle parallèle, les inversions ont
tendance à se produire entre des sons/mots qui sont
rapprochés dans la phrase, car la partie de la phrase qui
est traitée tend à être plus activée que les autres parties
de la phrase.

70
Q

Vrai ou faux? La production du langage oral et la mémoire à court terme (MCT) semblent être intimement reliées.

A

Vrai.

71
Q

Que suggèrent Adams et Gathercole (2000)?

A
  • Adams et Gathercole (2000) montrent que les enfants qui réussissent le mieux à des tests de MCT verbale possèdent de meilleures habiletés de production orale.
  • Les auteurs suggèrent que la MCT joue un rôle important dans l’acquisition du langage.
72
Q

Vrai ou faux? • Certains facteurs qui influencent la production de lapsus affectent également la capacité de la MCT.

A

Vrai. – P. ex. : la similitude phonologique.

73
Q

Vrai ou faux? Certaines études ont montré que les erreurs produites lors d’une tâche de MCT verbale sont différentes à celles produites dans le discours oral.

A

Faux. Certaines études ont montré que les erreurs produites lors d’une tâche de MCT verbale sont SIMILAIRES à celles produites dans le discours oral.
– Inversions, omissions, substitutions

74
Q

Qu’implique la similarité des erreurs produites lors d’une tâche de MCT verbale et celle produites dans le discours oral?

A

Cette correspondance suggère que les mécanismes
impliqués dans la production langagière soient également exploités lors de la rétention à court terme.
• Par exemple, il est possible que les processus articulatoires associés à la production orale permettent de faciliter l’autorépétition – et donc la rétention – des items à mémoriser (Jones et al., 2004).

75
Q

Quel énoncé parmi les suivants est faux ?

A. Pinker croit que le langage a évolué en fonction de la sélection naturelle.
B. Chomsky croit que seule la récursivité est attribuable à des processus spécifiques au langage.
C. Pinker croit que le langage est à la base du développement de la cognition.
D. Chomsky croit que le langage est appris à l’aide du renforcement

A

D

76
Q

Van Orden (1987) a présenté des mots aux participants, qui devaient dire si chaque mot correspondait à la catégorie donnée. Dans certains essais, le mot présenté était un homophone d’un mot qui correspondait à la catégorie. Quel résultat obtenu par van Orden est un appui à l’hypothèse d’une médiation phonologique ?

A. La performance des participants était meilleure lorsque le mot était neutre que lorsqu’il était un homophone.

B. La performance des participants était meilleure dans les essais négatifs que dans les essais positifs.

C. La performance des participants était meilleure lorsque le mot était un homophone que lorsqu’il était neutre.

D. La performance des participants était meilleure dans les essais positifs que dans les essais négatifs.

A

A

77
Q

Quel énoncé décrit la voie lexicale du modèle de double voie ?

A. Elle correspond à l’hypothèse d’une médiation phonologique.

B. Elle utilise une conversion graphèmes-phonèmes.

C. Toutes les lettres y sont traitées en parallèle.

D. Elle est utilisée lorsque le mot écrit est inconnu.

A

C

78
Q

Si on doit dire à haute voix un mot écrit présenté sur une image, ce mot est nommé plus rapidement s’il sonne comme un mot représentant l’image que s’il sonne différemment, peu importe s’il sonne comme le mot dominant (le plus utilisé pour décrire l’image) ou un mot non dominant (utilisé plus rarement). Ce phénomène appuie une approche parallèle de la production du langage oral parce qu’il suggère :

A. que seul le mot dominant est activé au niveau phonologique.

B. que seul le mot non dominant est activé au niveau sémantique.

C. que le mot dominant et le mot non dominant sont tous les deux activés au niveau phonologique.

D. que le mot dominant et le mot non dominant sont tous les deux activés au niveau sémantique.

A

C

79
Q

e modèle parallèle de Dell postule que les différents niveaux de traitement interviennent simultanément et s’influencent mutuellement lors de la production du langage oral. Par quel mécanisme cette interactivité est-elle rendue possible ?

A. Mécanisme d’autorépétition

B. Mécanisme d’anticipation

C. Mécanisme de planification langagière

D. Mécanisme d’activation diffusante

A

D

80
Q

Comment une approche parallèle de la production de langage oral expliquerait-elle le lapsus suivant : « J’ai écrit une mère à ma lettre » ?

A. Les mots « lettre » et « mère » étaient activés simultanément lors de la planification de la phrase.

B. Le mot « lettre » n’était pas encore activé au niveau phonologique au moment de produire la phrase.

C. Le mot « mère » est un mot plus dominant que le mot « lettre ».

D. Lors de la planification de la phrase, seul le concept de « mère » était activé au niveau sémantique.

A

A

81
Q

Goggin et Wickens (1971) étudient la représentation mentale du lexique en administrant une tâche de Brown-Peterson à des participants bilingues (anglais et espagnol). À chaque essai, quatre mots sont présentés aux participants, qui doivent les rappeler après avoir effectué une tâche de distraction d’une durée de 18 secondes. Les participants sont divisés en deux groupes. Dans le groupe contrôle, les mots de tous les essais sont présentés dans la même langue. Dans le groupe expérimental, les mots des trois premiers essais sont présentés dans la même langue, alors qu’un changement de langue se produit au 4e essai (p. ex., les 3 premiers essais sont présentés en anglais et le 4e essai est présenté en espagnol). (1) Décrivez comment la performance de rappel varie entre le 3e et le 4e essai dans le groupe expérimental. (2) Indiquez également quelle hypothèse de la représentation lexicale est appuyée par les résultats de cette étude et expliquez pourquoi.

A

Lorsque la langue est changée (groupe expérimental), la performance augmente au 4e essai.

Ce résultat est un appui à l’hypothèse des représentations conceptuelles multiples du lexique chez les personnes multilingues. Le relâchement de l’interférence proactive observé indique que les mots en anglais et les mots en espagnol appartiennent à des catégories psychologiques distinctes.