Cours 12: Langage et cognition Flashcards
Comment peut-on définir le langage?
• Le langage peut se définir comme un système de
communication qui nous permet de coder et
d’exprimer nos pensées, idées et expériences.
De quoi est composé le langage?
• Le langage est composé de symboles relativement
arbitraires, mais structurés de façon régulière.
Selon quelles perspectives s’étudient le langage?
• Le langage s’étudie selon différentes perspectives :
– Linguistique, anthropologique, développementale et cognitive.
Que requièrent la compréhension et le production du langage?
• La compréhension (p. ex., lire) et la production (p. ex., parler) du langage requièrent la contribution d’un ensemble de processus cognitifs.
Que doit-on être capable de percevoir pour être en mesure d’entendre ou de lire des mots?
• On doit percevoir les sons ou les lettres pour être en mesure d’entendre ou de lire des mots.
Que doit faire pour parvenir à comprendre une phrase?
• On doit garder les premiers mots d’une phrase en
mémoire à court terme pour parvenir à comprendre la phrase. On assume un rôle de la boucle phonologique.
Comment sont entreposés et organisés les nouveaux mots appris?
• Les nouveaux mots qu’on apprend sont entreposés en mémoire à long terme et ils peuvent en être récupérés. Les nouveaux mots appris sont organisés selon un réseau sémantique complexe.
Le langage se distingue comme une forme de
communication unique avec des traits spécifiques. Quels sont-ils (3) ?
• Apprentissage
– Le locuteur d’une langue peut apprendre une autre langue.
• Déplacement
– La possibilité de référer à des événements ou à des choses qui ne sont pas présentes « ici et maintenant ».
• Créativité ou récursivité
– La capacité de construire un nombre infini de messages à partir des éléments de base de la langue.
Quels sont les publications importantes en lien avec l’étude du langage?
• Skinner (1957) publie le livre « Verbal Behavior ».
– Le langage est appris à l’aide du renforcement (béhaviorisme).
• Chomsky (1957) réplique en publiant « Syntactic
Structures ».
– Les enfants produisent des phrases non renforcées (p. ex., « Maman, je te déteste ») et jamais entendues.
– Malgré la variabilité à travers les cultures, les bases du langage sont les mêmes.
– Le lexique d’un adulte comprend entre 60 000 et 75 000 mots.
• Pinker (1994) publie « The Language Instinct ».
– Le langage a évolué de façon distincte via la sélection naturelle.
– Cette capacité est à la base du développement de la cognition.
L’habileté à produire et à comprendre le langage dépend elle de processus spécifiques au langage ou bien de processus cognitifs plus généraux ?
– Selon Chomsky, un seul aspect du langage est attribuable à des processus spécifiques au langage : la récursivité. Tous les autres aspects du langage sont expliqués par des processus cognitifs non nécessairement liés au langage.
– Selon Pinker, le langage est une habileté unique avec des fonctions spécifiques (pas seulement la récursivité).
Que sont les phonèmes?
– Les phonèmes sont les unités du langage oral. Ils
correspondent aux sons du langage.
Que sont les graphèmes?
– Les graphèmes sont les unités du langage écrit. Ils
correspondent aux lettres.
Comment se fait la compréhension du langage?
• Pour comprendre le langage, on doit d’abord
percevoir les unités de langage.
• On doit ensuite regrouper les unités de langage en
mots, puis associer une signification à ces mots.
• Par exemple, dans le langage oral, le mot chat
sera compris comme suit :
– Les sons « ch » et « a » seront perçus et regroupés,
puis ils seront associés à la représentation d’un chat.
• Il en est de même dans le langage écrit :
– Les lettres c, h, a et t seront perçues et regroupées, puis elles seront associées à la représentation d’un chat.
Certains chercheurs émettre un autre hypothèse sur la compréhension du langage. Laquelle?
• Toutefois, certains chercheurs ont émis l’hypothèse que dans le langage écrit, les graphèmes seraient traduits en phonèmes avant de pouvoir être associés à une signification. Ainsi, selon ces chercheurs, le mot chat serait compris comme suit :
– Les lettres c, h, a et t seraient perçues et regroupées, puis elles seraient traduites en les sons « ch » et « a ». Finalement, ce sont ces sons qui seraient associés à la représentation d’un chat.
Quels sont les deux hypothèses qui peuvent donc être émises en ce qui concerne la compréhension du langage écrit?
– L’hypothèse d’un accès direct propose que les graphèmes d’un mot sont directement associés à la signification du mot.
– L’hypothèse d’une médiation phonologique propose que les graphèmes d’un mot sont traduits en phonèmes avant d’être associés à la signification du mot.
Qu’est-ce que l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?
• L’hypothèse d’un accès direct est appuyée par une étude de Bradshaw et Nettleton (1974).
• Les auteurs ont présenté aux participants des paires de mots.
– Paires neutres : les mots ne sont aucunement reliés.
– Paires hétérophones : l’orthographe des mots est
semblable, mais leur prononciation est différente.
• Par exemple, les mots bille et ville contiennent tous deux le groupe de lettres ille. Par contre, dans le mot bille, ce groupe de lettres est prononcé « iy », alors que dans le mot ville, il est prononcé « il ».
• Dans une 1re condition, les participants devaient lire les 2 mots des paires à voix haute.
• Dans une 2e condition, les participants devaient lire le 1er mot des paires silencieusement, puis le 2e mot à voix haute.
Qu’est-ce qu’on a pu observé de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?
- Les chercheurs ont observé que dans la 1re condition, les participants commençaient à lire le 2e mot des paires plus tard pour les paires hétérophones que pour les paires neutres.
- Puisque les mots des paires hétérophones sont semblables, mais que leur prononciation est différente, la prononciation du 1er mot interfèrerait avec la prononciation du 2e mot. C’est ce qui causerait un délai dans la lecture du 2e mot.
Selon l’hypothèse d’un accès direct, à quel résultat devrait-on s’attendre de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?
• Selon l’hypothèse d’un accès direct, les lettres ne sont
pas traduites en sons lors de la lecture silencieuse.
– Dans la 2e condition, il n’y aurait donc pas de prononciation, même mentale, du 1er mot des paires.
• Ainsi, il ne devrait pas y avoir d’interférence dans les
paires de mots hétérophones.
– On ne s’attend donc pas à observer un délai dans la lecture du 2e mot.
Selon l’hypothèse d’une médiation phonologique, à quel résultat devrait-on s’attendre de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?
• Selon l’hypothèse d’une médiation phonologique, les
lettres sont traduites en sons lors de la lecture silencieuse.
– Dans la 2e condition, il y aurait donc une prononciation mentale du 1er mot des paires.
• Ainsi, il devrait y avoir de l’interférence dans les paires
de mots hétérophones.
– On s’attend donc à observer un délai dans la lecture du 2e mot.
Que peut-on conclure de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974)?
- Bradshaw et Nettleton (1974) ont observé que dans la 2e condition, les participants commençaient à lire le 2e mot des paires au même moment pour les paires hétérophones que pour les paires neutres.
- Ce résultat est un appui à l’hypothèse d’un accès direct.
Qu’est-ce que l’étude de van Orden (1987)?
• Dans l’étude de van Orden (1987), une catégorie était d’abord présentée aux participants. Ensuite, un mot leur était présenté. Les participants devaient indiquer si le mot correspondait à la catégorie.
• Dans les essais positifs, le mot correspondait à la
catégorie. Par exemple :
– Catégorie : Couleur
– Mot : Rouge
– Réponse : Oui
• Dans l’étude de van Orden (1987), une catégorie était d’abord présentée aux participants. Ensuite, un mot leur était présenté. Les participants devaient indiquer si le mot correspondait à la catégorie.
• Dans les essais positifs, le mot correspondait à la catégorie. Par exemple :
– Catégorie : Couleur
– Mot : Rouge
– Réponse : Oui
• Le nombre de fausses alarmes a été calculé pour les 2 types d’essais négatifs.
– Un participant émet une fausse alarme lorsqu’il répond Oui à une question alors que la réponse était Non (essai négatif).
Qu’est-ce que van Orden a observé dans son étude?
van Orden (1987) a observé que les participants commettaient plus de fausses alarmes lorsque le mot était un homophone que lorsqu’il était neutre.
Quel hypothèse appui les résultats de l’étude de van Orden (1987)?
• Ce résultat est un appui à l’hypothèse d’une médiation phonologique.
– En effet, selon l’hypothèse d’un accès direct, les
participants ne devraient pas confondre les homophones puisque la représentation des mots proviendrait de leur orthographe (différente) et non de leur prononciation.
– Par contre, selon l’hypothèse d’une médiation
phonologique, les participants devraient confondre les
homophones puisque leur représentation des mots
proviendrait de leur prononciation (identique) et non de
leur orthographe.
Qu’on fait Coltheart et ses collaborateurs (2001) ?
• Coltheart et ses collaborateurs (2001) ont émis l’hypothèse d’une double voie pour expliquer les processus sous-jacents à la lecture.
– Cette hypothèse intègre l’hypothèse d’un accès direct et celle d’une médiation phonologique.
Qu’est-ce que l’hypothèse d’une double voie?
• Voie lexicale :
– Elle correspond à l’hypothèse de l’accès direct.
– Toutes les lettres d’un mot y sont traitées en parallèle.
– Elle est utilisée lorsque le mot écrit est connu.
• Voie non lexicale :
– Elle correspond à l’hypothèse d’une médiation phonologique.
– Toutes les lettres d’un mot y sont traitées en série.
– Elle est utilisée lorsque le mot écrit est inconnu.
• Par exemple, à la vue du mot bateau (mot connu), la voie lexicale sera activée.
– Les lettres b, a, t, e, a et u seront associées simultanément au mot écrit bateau.
– Le mot écrit bateau sera associé à sa signification.
– Le mot écrit bateau et sa signification seront associés au mot prononcé « bato ».
– Le mot bateau pourra être prononcé.
• Toutefois, à la vue du mot zime (mot inconnu), c’est la voie non lexicale qui sera activée.
– La lettre z sera traduite par le son « z ».
– La lettre i sera traduite par le son « i ».
– Les lettres m et e seront traduites par le son « m ».
– Le mot zime pourra être prononcé.
• Bref, l’hypothèse d’une double voie suggère que les processus permettant de comprendre le langage varieraient en fonction de la situation.
Qu’est-ce que le lexique orthographique de la voie lexicale?
– Lexique orthographique : association d’un groupe de
lettres à un mot écrit.
Qu’est-ce que le système sémantique de la voie lexicale?
– Système sémantique : association du mot écrit à une signification.
Qu’est-ce que le lexique phonologique de la voie lexicale?
– Lexique phonologique : association du mot écrit et de sa signification
Qu’est-ce que la conversion graphèmes phonèmes de la voie non-lexicale?
– Conversion graphèmes phonèmes : traduction des lettres en sons.
Qu’est-ce qui advient, mis à part le cas des mots connus et inconnus, des caractéristiques des situations engendrant une médiation phonologique ou un accès direct?
• Toutefois, mis à part le cas des mots connus et inconnus, les caractéristiques des situations engendrant une médiation phonologique ou un accès direct ne sont pas encore bien connues.
– On ne sait pas quels aspects de l’étude de Bradshaw et Nettleton (1974) permettent aux participants de lire les mots directement.
– On ne sait pas non plus quels aspects de l’étude de van Orden (1987) font en sorte que les participants effectuent une médiation phonologique.
Quelle est l’autre méthode utilisée afin de comprendre les processus mentaux impliqués dans la lecture?
• Une autre méthode utilisée afin de comprendre les processus mentaux impliqués dans la lecture est l’analyse des mouvements oculaires.
• Pourquoi l’oeil doit-il être repositionné si souvent lors de la lecture?
Pour tirer profit de la structure de la rétine qui présente une grande concentration de cônes au niveau de la fovéa et ceux-ci permettent d’obtenir une bien meilleure définition de l’image que les bâtonnets.