Conscience Flashcards
La conscience fait-elle de l’être humain un être supérieur ?
J.-J Rousseau
Pour Jean-Jacques Rousseau la conscience est un pouvoir admirable qui permet à l’individu d’agir moralement, en suivant ses sentiments naturels plutôt que sa raison.
La conscience fait-elle de l’être humain un être supérieur ?
G.W.F. Hegel
Pour Hegel, la conscience est ce qui distingue l’être humain du reste des objets de la nature, car elle permet à la fois de penser la réalité pour la dédoubler, et d’agir sur elle pour la transformer.
La conscience n’est-elle qu’une fonction du cerveau ?
R. Descartes
Pour René Descartes la conscience est distincte du cerveau dans la mesure où l’âme est distincte du corps bien qu’unie à lui.
La conscience n’est-elle qu’une fonction du cerveau ?
J.-P Changeux
Pour Changeux, la conscience n’est pas une entité qui existerait en soi, indépendamment du corps, mais un événement de nature neuronale
La conscience n’est-elle qu’une fonction du cerveau ?
H. Bergson
Pour Henri Bergson il y a une solidarité entre le cerveau et la conscience, mais on ne peut déduire un état mental à partir de l’observation du cerveau, ni un état cérébral à partir d’un état mental
Le “moi” s’identifie-t-il à la conscience ?
Pour René Descartes la conscience n’est pas seulement une certitude première, elle permet au sujet de se connaître lui-même en tant que “chose pensante”.
Pour Locke la conscience de soi réside dans le fait de demeurer le même malgré les changements que nous subissons dans le temps, ce qui est garanti par notre mémoire.
Pour Frédéric Nietzsche à l’origine la conscience ne m’appartient pas en propre parce qu’elle est un instrument collectivement élaboré pour s’adapter aux pression de l’environnement et prendre des décisions collectives rapidement.
La conscience a-t-elle toujours un objet ?
Pour Husserl, la conscience n’existe qu’à partir du moment où elle se donne un objet. Elle est une intentionnalité c’est-à-dire une ouverture au monde.
Pour Jean-Paul Sartre la conscience existe à la fois indépendamment du monde extérieur comme rapport de soi à soi, et au sein du monde où elle devient immanente lorsqu’elle est tournée vers un objet.
Pour Anscombe la conscience intentionnelle, comme la connaissance pratique des mouvements de son corps et de la disposition de ses membres, n’est pas donné par l’observation mais dépend d’une maîtrise irréfléchie propre à l’action.
Nature de la conscience et identité humaine
Il y a conflit entre une approche subjective et une approche objective de la conscience
Sur le plan subjectif, la conscience semble être une faculté propre à chacun : c’est ce qui définit chaque individu comme être pensant. Avec la mémoire, qui garantit la continuité de notre identité personnelle, la conscience et ce qui fait de chaque individu un être unique.
Sur le plan objectif, la conscience est une faculté héritée de l’évolution et qui est propre à l’espèce humaine. Elle permet de communiquer et d’agir moralement en prenant de la distance par rapport au monde naturel.
Nature de la conscience et identité humaine
Une solution consiste à distinguer la conscience comme structure et la conscience comme activité
Du point de vue structurel, la conscience ne m’appartient pas, parce qu’elle est apparue dans un contexte biologique particulier et a contribué à façonner l’esprit humain.
Mais si nous héritons de cette faculté, nous pouvons nous l’approprier et c’est à nous, dès lors, d’en diriger l’activité pour se rendre maître de nos actes et de nos pensées.
La relation entre la conscience et le corps
Il y a conflit entre une conception dualiste et une conception moniste des rapports entre la conscience et le corps.
Dans une perspective dualiste, il apparaît que le corps et l’âme - qui est le siège de la conscience - sont deux substances du monde obéissant à des lois distinctes : le corps est soumis aux lois de la physique, tandis que l’âme ne fait pas partie du monde matériel, parce qu’elle n’est pas corporelle.
Pourtant c’est le cerveau qui produit la conscience, et l’on peut montrer qu’il y a une corrélation entre les états cérébraux et les états mentaux.
La relation entre la conscience et le corps à la ligne une solution consiste à admettre que le corps et l’esprit sont solidaires, sans pour autant les réduire l’un à l’autre.
On doit concéder qu’il y a une correspondance entre les états cérébraux et les états de conscience, mais cela ne signifie pas que le corps détermine l’esprit et suffit à l’expliquer. En effet, à un état mental donné ne correspond pas un seul état cérébral, et réciproquement plusieurs états mentaux peuvent avoir pour correspondant un même état cérébral.
La conscience et son objet
Il y a conflit entre une conception solipsiste et une conception intentionnelle de la conscience.
Une conception solipsiste consiste à considérer la conscience comme repliée intégralement sur elle-même. Si la conscience est une intériorité pure vidée de tout objet de conscience, on peut alors douter de l’existence du monde et de tout objet auquel elle se rapporte réflexivement.
Selon une conception intentionnelle, la conscience ne peut exister sans objet de conscience. La conscience est originairement corrélée au monde en tant qu’intentionnalité.
La conscience et son objet
Une solution consiste à distinguer un monde réflexif et un monde préréflexif dans le fonctionnement de la conscience
Selon la manière dont elle se rapporte au monde, la conscience est réflexive ou préréflexive. Elle est préréflexive lorsqu’elle accompagne une intention, par exemple dans le cadre d’une activité technique, en étant occupé à l’action et en se confondant avec son objet. Elle est réflexive lorsqu’elle se retire du monde pour l’interroger, comme dans la délibération morale, l’élaboration d’une théorie ou la méditation.