Coeur vue sous-xiphoïdienne Flashcards
Type de sonde
Sonde curvilinéaire (abdominale)
ou cardiaque phased array
** Sonde abdominale peut être trop grosse en pédiatrie
Orientation de la sonde
La sonde à plat et parallèle au sol (horizontale)/ à la civière avec le faisceau dirigé vers la tête du patient et le marqueur de la sonde vers la droite du patient.
(comme un signe de murphy mais sur la ligne médiane)
Prise de la sonde
Maintenez la sonde à plat, deux ou trois doigts sur le dessus, le reste des doigts sur le côté de la sonde.
Ajustement (profondeur, gain, pré-réglages)
1) Profondeur: 30 cm
Ajuster la profondeur pour centrer la région anatomique concernée (coeur en entier).
La profondeur de départ conseillée pour les débutants est de 30 cm ou la profondeur maximale de l’appareil chez les adultes.
La profondeur initiale pour les patients en pédiatrie varie en fonction de l’âge (moins de profondeur).
Les débutants devraient toujours régler la profondeur initiale pour bien voir la région anatomique concernée.
Avec l’expérience, la profondeur initiale devrait être ajustée en tenant compte de la morphologie du patient.
2) GAIN = moyen.
3) Préréglage(s) du système = cardiaque ou abdominal.
Position du patient
Allongé sur le dos
Exposition du patient
Serviette / drap couvrant le patient; exposez l’abdomen, de l’apophyse xiphoïde jusqu’à l’ombilic.
Repères externes (1) / internes (1)
Ligne médiane
(débuter à
l’ombilic, un peu en céphalique)
/
Foie (fenêtre accoustique)
Anatomie pertinente
Foie, péricarde inférieur, ventricule droit, septum interventriculaire, ventricule gauche, valve mitrale et feuillets, et toute trouvaille positive (tissu adipeux et/ou épanchement péricardique).
Zones d’intérêts (2)
1) Parois internes du ventricule gauche au niveau miventriculaire (c’est-à-dire juste au-delà des feuillets de la valve mitrale) pour évaluer grossièrement l’activité cardiaque.
2) TOUT le péricarde inférieur jusqu’à l’intersection avec le septum interventriculaire (zone parfois difficile à voir car présence d’air gastrique) pour détecter un épanchement péricardique (ÉPC).
** Un fois le coeur centré, on peut jouer avec la profondeur pour mieux visualiser chacune de zone d’intérêt
Comment reconnaitre un épanchement péricardique ?
Pendant le balayage, gardez les yeux fixés sur le péricarde à la recherche d’une ligne blanche qui se divise en deux lignes blanches avec du noir entre les deux.
Une seule ligne échogène (blanche) qui devient double.
Technique
LUCKY 7 : Péricarde inférieur (ce qu’on voit proche de la sonde) ad septum
interventriculaire
(épanchement péricardique) :
balayer en ANTÉRIEUR en premier
puis en POSTÉRIEUR; balayer ad
disparition du coeur
*** En commençant un peu en céphalique de l’ombilic et maintenant la sonde sur la ligne médiane et à plat, les praticiens indépendants de la SCÉC doivent glisser la sonde lentement en direction céphalique, tout en visant la tête du patient, dans le but d’obtenir un bon contact entre la sonde, la peau et le foie.
En utilisant le foie comme point de repère anatomique interne et comme fenêtre acoustique, les PI doivent tenter de visualiser l’ensemble du coeur pour évaluer l’activité cardiaque. Au minimum, les parois internes du ventricule gauche au niveau mi-ventriculaire (c’est-àdire juste au-delà des feuillets de la valve mitrale) doivent être visibles. Cet emplacement est ensuite utilisé pour estimer l’activité cardiaque, soit absente, mauvaise, bonne ou non concluante.
L’évaluation d’un épanchement péricardique est alors tentée en visualisant l’ensemble du péricarde inférieur jusqu’à l’intersection avec le septum interventriculaire. Le péricarde doit être balayé ANTÉRIEUREMENT PUIS POSTÉRIEUREMENT en maintenant un contact continu avec le foie, tout en utilisant la disparition du coeur dans les deux directions comme point final du balayage. Au cours de cette partie de l’examen du coeur en vue sous-xiphoïdienne, le péricarde peut être agrandi, si nécessaire, en diminuant la profondeur.
Critère d’évaluation de l’activité cardiaque (1)
L’activité cardiaque est estimée à « l’oeil » afin de mesurer la fraction de raccourcissement du ventricule gauche.
La contraction des parois internes au niveau mi-ventriculaire du ventricule gauche (VG) (juste au-delà des feuillets de la valve mitrale) doit être vue pour commenter sur l’activité cardiaque.
(Définition de fraction de raccourcissement : Diminution de la distance entre les parois internes du ventricule gauche pendant la systole, lorsque la valve mitrale est fermée.
- Bonne : 30% ou plus de fraction de raccourcissement.
- Mauvaise : fraction de raccourcissement du ventricule gauche nettement inférieure à 30%. Selon une estimation à « l’oeil », il s’agit d’un ventricule qui ne se contracte manifestement pas bien.
- Absente : Aucun mouvement vers l’intérieur des parois internes du ventricule gauche et aucun mouvement des feuillets de la valve mitrale.
- Non concluante : Incapable de visualiser correctement les parois internes du ventricule gauche au niveau miventriculaire du ventricule gauche.
Trouble shooting (5) EN ORDRE
- Assurez-vous d’avoir un contact ferme et constant entre la sonde et le foie. Cette manoeuvre implique souvent de pousser avec fermeté sur la sonde (pour utiliser adéquatement la fenêtre acoustique du foie)
- Pliez les genoux du patient. Cette manoeuvre détend les muscles abdominaux et permet un meilleur contact avec le foie.
- Glissez la sonde vers la droite du patient et basculez en direction médiale. Cette manoeuvre n’est utile que si le lobe hépatique gauche est petit ou absent.
- Demandez au patient de prendre une inspiration profonde et de la retenir (coeur se rapproche de la sonde, utile si patient a un petit lobe gauche du foie).
Une fois que le patient a retenu sa respiration, l’opérateur devrait immédiatement POUSSER la sonde pour assurer un bon contact avec le foie ET balayer légèrement la sonde POSTÉRIEUREMENT (pour compenser le mouvement du coeur en postérieur). Ce mouvement secondaire de la sonde est souvent nécessaire pour ravoir une bonne image du coeur, car l’expansion des poumons éloigne souvent la sonde de la zone sous-xiphoïdienne tout en déplaçant le coeur postérieurement. Une fois que le coeur est clairement visible, l’opérateur devrait effectuer un BALAYAGE COMPLET PENDANT QUE LE PATIENT RETIENT SA RESPIRATION. Cette manoeuvre est idéalement réalisée après avoir obtenu une fenêtre hépatique adéquate.
** En dernier recours : Approcher la sonde plus près de l’apophyse xyphoïde
Pitfalls : Génération de l’image (8)
Balayer trop rapidement.
Mauvaise prise de la sonde (doigts sous la sonde, doigts sur l’extrémité de la sonde, marqueur de la sonde orienté vers la gauche du patient).
Contact inadéquat entre la sonde, la peau et le foie. Relâchement de la pression lors du balayage, particulièrement en direction antérieure.
Glisser en direction céphalique avec la sonde inclinée vers le haut/plafond (c’est-à-dire que la sonde n’est pas à plat). Cela peut être dû au fait que l’opérateur tient la sonde involontairement vers le haut/plafond et/ou à une prise inefficace de la sonde (doigts, pouce ou câble sous la sonde).
Démarrer l’examen immédiatement au niveau de l’apophyse xiphoïde.
Laisser la sonde dévier vers la gauche du patient, ce qui entraîne une diminution de la qualité de l’image en raison des gaz intestinaux.
Ne pas balayer complètement le coeur jusqu’à ce qu’il disparaisse d’un côté ou l’autre.
Balayer trop loin (c’est-à-dire au-delà du point où le coeur disparaît).
Pitfalls : Interprétation de l’image (4)
Confondre le tissu adipeux de l’épicarde avec un épanchement péricardique (tissu adipeux va bouger avec la contraction)
Considérer qu’un examen est concluant alors que l’ensemble du péricarde inférieur n’est pas visible.
Tenter d’évaluer l’activité cardiaque en utilisant une vue inadéquate (c’est-à-dire en ne voyant pas suffisamment les parois internes du ventricule gauche).
Ne pas voir un épanchement péricardique important étant donné que le foie, comme point de repère anatomique interne, n’est pas à l’écran. Le foie permet à l’opérateur de localiser le péricarde viscéral (c’est-àdire la couche interne en contact avec la paroi libre du ventricule droit dans la zone inférieure au coeur) et le péricarde pariétal (c’est-à-dire la couche externe comme le tendon central du diaphragme dans cette zone). Dans le cas d’un épanchement péricardique important, le péricarde pariétal peut se trouver à une distance considérable du coeur. En veillant à ce que le foie soit toujours à l’écran, le péricarde pariétal sera visible même dans ces circonstances.