CM3 - Examen Mental Flashcards
4 parties de l’examen mental
- Comportement
- Affect
- Pensée
- Fonctions cognitives ou fonctions mentales supérieures
Définir le comportement
Toutes manifestations qui tiennent lieu d’interaction et de communication avec l’environnement
5 éléments du comportement
- Allure générale
- Niveau d’activité
- Langage
- Degré de coopération
- Disposition et attitude
Définir l’allure générale (1)
- apparence physique
- hygiène générale
- tenue vestimentaire
- démarche
- posture
Définir le niveau d’activité (2)
- exagérée
- diminuée
- anormale
Définir l’activité exagérée
- mobilité excessive
- hyperactivité ou agitation psychomotrice
- akathisie
Akathisie
réaction indésirable souvent induite par les antipsychotiques et qui se définit par une incapacité à rester en place et s’accompagne d’un sentiment de fébrilité intérieure
Définir l’activité diminuée
- hypomobilité
- ralentissement psychomoteur
- catalepsie
- cataplexie
Catalepsie
- diminution de la réponse à l’environnement avec maintien d’attitudes corporelles imposées et plastiques
- flexibilité cireuse
- souvent associée à la catatonie
Cataplexie
perte du tonus musculaire provoquée par une trop forte émotion
Définir l’activité anormale
Lorsque l’anomalie ne porte pas sur la vitesse d’exécution ni sur la quantité de mouvements:
- tic
- compulsion
- mimétisme ou échopraxie
- maniérisme
- impulsivité
- carphologie
Tic
mouvement anormal et involontaire caractérisé par des contractions musculaires inattendues
Compulsion
obligation de refaire le même geste fréquemment pour diminuer l’anxiété
Mimétisme ou échopraxie
besoin d’imiter les gestes de la personne devant soi
Maniérisme
stéréotypie plus marquée que le mimétisme avec exagération des mouvements
Impulsivité
propension à agir sans réfléchir, aussi appelée passage à l’acte
Carphologie
manipulation délicate stéréotypée et inutile d’objets (vêtements, draps), avec une certaine incohérence de même qu’une certaine persévération dans le geste que l’on rencontre surtout dans les troubles neurocognitifs
Définir le langage (3)
- plan verbal
- plan non-verbal
Définir le plan verbal
Évaluation de:
- quantité et qualité des réponses aux questions
- effort demandé pour répondre aux questions
- langage limité (aphonie, mutisme) vs excessif (logorrhée)
- pression du discours
Définir le plan non-verbal
Évaluation de:
- l’intonation
- la mimique
- la gestuelle
Aphonie
Incapacité à produire vocalement les sons du langage
Mutisme
Refus net de parler
Logorrhée
Surabondance du discours avec une vitesse accélérée
Pression du discours
tendance à poursuivre son monologue sans accepter d’interruption
Définir le degré de coopération (4)
- savoir si patient consulte de façon volontaire ou forcée
- évaluation de sa motivation à consulter (opposition passive, négativisme, oppositionnisme)
Opposition passive
opposition qui soulève l’irritation chez l’examinateur et empêche souvent une évaluation adéquate
Négativisme
résistance à faire ce qui est demandé par l’examinateur
Oppositionnisme
exécution du geste opposé à celui demandé pour contrer l’autorité
Définir la disposition et l’attitude (5)
Disposition:
- idées, sentiments de base qui sont la façon habituelle de se percevoir soi-même
- se raccroche à l’estime de soi, au sens de l’identité personnelle et de notre sécurité de base
Attitude:
- fonction affective affichée par le patient lorsqu’il entre en relation avec autrui
- disposition face au monde extérieur
- prend sa source dans le degré de confiance de base acquise au cours du développement de sa personnalité
Définir l’affect
- coloration émotionnelle qui accompagne la pensée
- degré d’investissement psychique et la répercussion interne des facteurs environnementaux sur la pensée et qui expliquent le comportement
- la ou les émotions véhiculées durant l’entrevue de façon générale
Humeur
- coloration interne des émotions de l’individu (ressenties par le patient)
- état affectif global et durable soutenu durant la majeure partie de l’examen et la majeure partie du temps
Définir le type d’affect: anxiété
- peur normale
- anxiété
- phobie
- hypochondrie
- panique
- type psychotique (sévère et généralisée, souvent flottante, pas fixée et morcelante, source de désorganisation)
Peur normale
réaction anxieuse pertinente et spécifique à un danger extérieur réel
Anxiété
peur associée à un danger interne, imprécis et inconnu qui ne répond pas ou peu à la rationalisation
Phobie
anxiété déplacée sur un objet ou une situation extérieure non en rapport avec le conflit internalisé
Hypochondrie
anxiété centrée sur des symptômes physiques ou psychologiques ou encore sur la peur d’avoir une maladie
Panique
sentiment de catastrophe imminente
Types d’humeur expansive
- euphorie
- exubérance
- exaltation
- extase
Euphorie
sentiment exagéré de bien-être général et d’agrément
Exubérance (elation)
ajoute à l’euphorie des exclamations de plaisir et de surexcitation
Exaltation
joie encore plus élevée qui s’accompagne d’un sentiment de grandeur et de puissance
Extase
état de béatitude et de quasi détachement de la réalité environnante
Types d’humeur triste
- spleen
- morosité
- alexithymie
- labilité émotive
- indifférence
- dysphorie
Spleen
ennui triste et désabusé ou une petite mélancholie douce et passagère caractérisée par le dégoût de tout
Morosité
tristesse hargneuse
Alexithymie
atténuation de l’humeur ou de l’affect avec manque d’expression des émotions (difficulté à traduire les émotions en langage)
Labilité émotive
passage rapide d’un état émotif à un autre
Indifférence
refoulement des émotions comme dans l’hystérie
Dysphorie
sentiment déplaisant associé à un malaise et à un sentiment de mal être
Tonus psychologique
capacité de se ressaisir et de se prendre en mains, goût d’aller de l’avant, d’avoir du ressort psychologique
Intérêt
degré d’investissement émotionnel dans les activités de la vie courante et de l’environnement
Anhédonie
absence de plaisir
Apathie
absence de réaction à quoi que ce soit
Perversion
viciation de l’intérêt
Focalisation
chez les obsessionnels ou les paranoïdes, le fait de mettre l’emphase sur une partie plus que sur le tout
Pensée évaluée selon 3 aspects
- Cours
- Forme
- Contenu
Définir cours de la pensée (1)
- rythme ou vitesse de la pensée: accélérée ou ralentie
- logique ou processus d’association
Concepts associés à la logique de la pensée
- incohérence
- circonstanciée ou circonstantielle (prolixité circonlocutoire)
- tangentielle
- glossolalie
- néologismes
- blocage de la pensée
- métonymie
- association par assonances
Incohérence
pensée sans lien qui comprend les associations relâchées (lâches)
Circonstanciée ou circonstantielle
pensée chargée de détails superflus, de remarques incidentes et qu’il met beaucoup de temps à arriver au but sans que le patient ne le perde de vue
Tangentielle
pensée qui dérive constamment du sujet initial et n’atteint jamais le but visé (coq-à-l’âne)
Glossolalie
jargon qui se prétend compréhensible et que l’on rencontre dans certains phénomènes religieux (don des langues)
Néologismes
mots inventés ou déformation de mots déjà existants
Blocage de la pensée
interruption bursque de la pensée par l’orateur avec oubli
Métonymie
propension excessive à parler en métaphores
Association par assonances
changement rapide de sujet et dont le seul lien est la sonorité des mots
Définir formes de pensée (2)
- pensée concrète
- pensée abstraite
- pensée magique
- pensée hermétique
- autistique
- pauvreté de la pensée
Pensée concrète
- processus primaire
- s’attarde aux apparences, à la forme et au contenant des concepts
- valorise l’immédiat et la proximité en associant les événements uniquement parce qu’ils sont proches dans un contexte donné sans égard pour leur signification
Pensée abstraite
- processus secondaire
- met l’accet sur le contenu, le fond à l’aide de mécanismes plus sophistiqués comme la symbolisation, l’anayse, la déduction et la généralisation
Pensée magique
pensée concrète qui défit les lois de la causalité
Pensée hermétique
pensée fermée qui demeure énigmatique
Autistique
centrée sur des fantaisies intérieures, isolées et indépendantes des règles de la réalité extérieure
Pauvreté de la pensée
lenteur ou incapacité à structurer un contenu communicable et ce, sans tenir compte de la quantité de mots dans le discours
Définir contenu de pensée (3)
thèmes qui reviennent dans le discours du patient
Délire
- conviction anormale et erronée vécue comme une évidence inaliénable ayant une grande signification personnelle ou universelle
- irréductible par la logique et l’expérience
- souvent extraordinaire et implicitement impossible
- se situe hors des croyances du groupe culturel d’appartenance
Par quoi se définit le délire?
- thématique
- clinique
- bizarrerie
- évolution
- pression
- extension
Définir le délire selon sa thématique
- expansif
- rétractif
- congruent ou non-congruent à l’affect
- paranoïdes
Délire expansif
conduit à une amélioration de la condition
Délire rétractif
conduit à une détérioration du statut de l’individu
Exemple de délire rétractif
délires Schneidériens (contrôle de la pensée, l’écho de la pensée et le délire d’influence)
Délire congruent ou non-congruent à l’affect
concordant ou non à l’affect dominant (pas avec l’humeur)
Paranoïdes
groupe de délires les plus fréquents lors de psychose quoique les délires paranoïdes n’existent pas par eux-mêmes, on doit être plus précis et parler de délires de persécution, mégalomanes ou mythomanes
Définir le délire selon sa clinique
- systématisé: cohérance interne et constitue un système bien élaboré dont seules les prémisses sont fausses
- non-systématisé: amalgame d’éléments disparates dont la juxtaposition n’a pas de justification interne
Définir le délire selon sa bizarrerie
- farfelu
- crédible
Définir le délire selon son évolution
- aigu
- chronique
Définir le délire selon sa pression
selon l’importance qu’il prend dans les préoccupations du patient
Définir le délire selon son extension
- envahissant
- encapsulé
Idéation délirante
éléments incongrus du délire s’accompagnent d’un doute ou d’un léger insight du patient
Idée de référence
individu se sent concerné par des événements anodins et indépendants de lui
Définir les troubles de la perception
- comprennent les hallucinations qui sont une fausse perception dont la croyance est réelle, incoercible et extérieure
- touchent les 5 sens
Types de troubles de la perception
- formication
- hallucinations cénesthésiques
- hallucinations autoscopiques
- hallucinations synesthésiques
- hallucinations hypnagogiques
- hallucinations hypnopompiques
- hallucinations impérieuses (mandatory)
Formication
sensation d’avoir des insectes sous la peau
Hallucinations cénesthésiques
hallucinations qui donnent l’impression que l’on mobilise passivement des membres ou une partie du corps
Hallucinations autoscopiques
individu se voit lui-même
Hallucinations synesthésiques
lorsqu’une hallucination suit un stimulus d’une autre nature sensorielle (on voit les sons)
Hallucinations hypnagogiques
surviennent à l’endormissement
Hallucinations hypnopompiques
surviennent au réveil
Hallucinations impérieuses
hallucinations qui ordonnent au patient de faire des choses qu’il ne voudrait pas nécessairement faire
Globus hystéricus
sensation d’avoir une boule dans la gorge et souvent associé à l’hystérie
Illusion
perception déformée d’un objet réel (se différencie de l’hallucination par la présence d’un support extérieur)
Préoccupations excessives ou les idées surinvesties
envahissement du champ de la conscience par des idées qui sans être délirantes prennent tout le champ de conscience
Mythomanie
propension à raconter des histoires fantastiques pour se mettre en valeur
Phobie
peur excessive persistante et irrationnelle qui provient d’une anxiété déplacée sur des objets ou des situations et qui amène de l’évitement
Obsession
idée égosyntone, persistante et récurrente envahissant la conscience et ressentie comme absurde
Définir le sensorium
état d’éveil dans lequel on reconnaît le monde environnant, sa vie intérieure et leurs liens mutuels
5 niveaux d’intensité du sensorium
- sensorium clair
- somnolence
- obnubilation
- stupeur
- coma
Sensorium clair
complètement réceptif aux stimuli internes et externes
Somnolence
éveillable et lucide alors, le retour au sensorium clair n’est souvent qu’une question de temps comme au réveil d’une intoxication
Obnubilation
pas complètement lucide et il a tendance à s’endormir lorsqu’il n’est pas activement stimulé; réactions lentes et peut présenter de l’hypertonie d’opposition
Stupeur
répond qu’à une stimulation persistante et rigoureuse qui permet à l’interlocuteur d’obtenir temporairement une légère communication par les yeux ou la voix
Coma
- modéré: patient ne réagit qu’à la douleur
- profond: pas de tonus musculaire et ne réagit à rien
- dépassé: ne peut respirer sans aide artificielle
3 états altérés du sensorium connus
- automatisme
- mutisme akinétique ou coma vigile
- stupeur psychogène
Automatisme
- comportement moteur assez élaboré en présence d’un état de conscience limité
- pas dirigé et échappe au contrôle
- pas approprié et se retrouve en phase post-ictale de l’épilepsie, dans le délirium de sevrage ou post-opératoire
Mutisme akinétique ou coma vigile
- patient qui bouge très peu mais conserve un état de conscience partiel ou variable
- ne communique pas, réagit peu et présente une allure étrange, déroutante
- conserve parfois un contact visuel etdémontre au moins une poursuite oculaire
Stupeur psychogène
- état altéré de conscience d’origine psychologique avec de la suggestibilité, la réversibilité rapide et spontanée et les liens avec des conflits psychiques internes ou des événements stressants (transes, états d’hypnose, expériences mystiques)
Ex.: stupeur catatonique du schizophrène, stupeur du dépressif
Définir l’attention
capacité de recevoir un stimulus spécifique sans être distrait par le bruit de fond environnant
- hypoprosexie: diminuée et hyperprosexie: augmentée
- primaire et secondaire/concentration
Attention primaire
- passive, involontaire, automatique, instinctive et réactionnelle
- testée par le test de répétition d’une série de 5 à 7 chiffres)
Attention secondaire
- capacité de soutenir l’attention pendant une période de temps plus longue; volontaire et active
- testée par la lettre distribuée au hasard dans une série
Définir l’aphasie et ses types
Perte du discours normal:
- expression
- réceptive
Aphasie d’expression
- aphasie peu fluente qui présente un trouble sérieux de la communication
- compréhension conservée même s’il y a une diminution, lenteur de production verbale et un trouble de prononciation ainsi qu’un dysprosodie
Aphasie de réception
- aphasie fluente avec un trouble de compréhension qui amène secondairement un langage inapproprié avec un débit verbal normal, une logorrhée ou de la jargonaphasie
Orientation évaluée dans 3 sphères
- temps
- espace
- personne (autopsychique et allopsychique)
Définir la mémoire
- capacité de se souvenir de ce qu’on a appris ou vécu
- processus par lequel l’info est enregistrée, retenue et rappelée au bon moment sans trop de déformation
- peut également définie sur la capcité à apprendre, à retenir et à se souvenir
3 types de mémoire
- immédiate: capacité d’enregistrer des nouvelles infos
- récente: faits de quelques heures à quelques jours
- anciennce/long terme: quelques semaines et plus
Troubles de la mémoire
- hypermnésie
- paramnésie
- dysmnésie
- amnésie
Hypermnésie
mémoire exceptionnelle rencontrée chez les obsessionnels, les paranoîdes et chez les étudiants à la veille d’un examen
Paramnésie
présence de souvenirs déformés ou inventés (fausse reconnaissance, souvenir écran, déjà vu, déjà entendu ou pensé)
Dysmnésie
oubli des noms et des numéros de téléphone
Amnésie
perte partielle ou totale de la mémoire qui se divise en 4 types selon la cause ou en 2 types selon le temps
4 types d’amnésie (cause)
- psychogène: reste circonscrite à une brève période de temps et consécutive à un événement traumatisant
- feinte: stimulée afin d’obtenir des gains secondaires
- organique: cause médicale
- mixte: plus d’une cause
2 types d’amnésie (temps)
- antérograde: rien n’est retenu à partir d’un point dans le temps
- rétrograde: on ne peut se souvenir de ce qui s’est produit avant un point précis dans le temps
Pourquoi est-il important d’évaluer l’habileté à organiser un dessin?
on retrouve là l’atteinte la plus précoce des troubles neurocognitifs (horloge, marguerite)
Quoi d’autre est-il important d’évaluer?
capacités à donner des infos générales
capacités de calcul
fiabilité du patient dans ses réponses (contradictions)
Définir le jugement
- capacité à soupeser l’importance relative des différents faits ou idées et d’ajuster le comportement en conséquence
- recueil de données d’analyses et la discussion de ces données
Types de jugement
- pratique
- social
- insight
Jugement pratique
évalué dans sa façon de mener sa vie, d’administrer ses biens et d’apprécier la valeur de l’argent (lettre, incendie)
Jugement social
évalué dans sa capacité d’une personne à trouver et à adopter la conduite appropriée dans ses relations interpersonnelles
Insight
compréhension que le patient possède de son état, de lui-même, de ses lacunes et de ses ressources
(aussi sa capacité à réaliser qu’il est malade et d’en concevoir une explication valable)
Définir l’abstraction
- capacité à comprendre des concepts non-concrets (15% de la population n’y aurait pas accès)
- évaluée par l’interprétation de proverbes ou de similitudes-différences
Définir l’intelligence
habileté à choisir, à pondérer, à interpréter des données, à les conjuger et à en tirer de nouvelles connaissances et un plan d’action efficace