CM1 - Laurent MICHEL - Risque et Sécurité Flashcards

1
Q

Pourquoi ce questionnement autour de la prise de risque ?
Raison n°1
Les textes officiels font de la sécurité un enjeu central

A

Le traitement des APSA propose aussi des pratiques respectant les conditions de sécurité et permettant d’apprendre aux élèves la gestion du rapport «risque / sécurité »

Préambule texte collège 2008

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Q

Pourquoi ce questionnement autour de la prise de risque ?
Raison n°2
L’adolescence est une période particulièrement sensible au développement des conduites à risque

A

David Le Breton (dir.) L’adolescence à risque.

Corps à corps avec le monde, 2002

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3
Q

Pourquoi ce questionnement autour de la prise de risque ?
Raison n°3
Massification récente de certaines pratiques à haut risque, et souvent en dehors de tout environnement institutionnalisé (Slackline, Wingsuit, etc.)

A

Des répercussions sociales sur les conduites des élèves

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4
Q

Pourquoi ce questionnement autour de la prise de risque ?
Raison n°4
Le coût social des accidents sportifs a alerté les pouvoirs publics (rapport Garcia, 1990), lesquels interpellent le rôle de l’éducation physique dans l’éducation des conduites de gestion du risque.

A

Éducation à la prise de risque et à la sécurité

Question de santé, et particulièrement dans les CP2 et CP5

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5
Q

Définition du risque

A

Risquer, c’est mettre quelque chose en jeu en vue d’obtenir autre chose / notion d’enjeu

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6
Q

Le risque objectif

A

Dangerosité de la situation, risque réellement encouru par le sujet au regard des ressources dont il dispose pour y faire face.

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7
Q

Le risque perçu

A

Risque subjectif qui renvoie à l’évaluation faite par le sujet de la dangerosité actuelle de la situation. Il représente le niveau de danger ressenti par l’individu

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8
Q

Le risque préférentiel

A

Risque subjectif défini comme le niveau représenté de risque où le sujet estime (inconsciemment) que le rapport entre les bénéfices escomptés et les coûts prévisibles liés au comportement adopté est maximal

4 paramètres considérés :
- Bénéfice escomptés liés à l’adoption de
comportements risqués
- Coûts prévisibles de l’adoption de ces comportements
- Bénéfices escomptés liés à l’adoption de comportements sûrs
- Coûts prévisibles de l’adoption de ces comportements

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9
Q

Sécurité

A

Situation dans laquelle quelqu’un, quelque chose n’est exposé à aucun danger, à aucun risque (Larousse)

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10
Q

Sécurité passive

A

Ensemble des dispositifs de sécurité gérés par l’enseignant et destinés à éviter l’occurrence d’accidents

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11
Q

Sécurité active

A

Gestion par l’élève de la sécurité de sa propre pratique et de celle de ses pairs

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12
Q

TO par rapport à la sécurité

A

Missions de l’enseignant 1997 : Agir en bon père de famille

Textes sécurité 1994 / 2004:

  • L’enseignant doit veiller aux conditions matérielles
  • Veiller aux consignes données aux élèves
  • Il maîtrise le déroulé de son cours
  • Aborder avec les élèves les questions de sécurité et fixer les règles

Les CMS

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13
Q

P. Goirand, 2002

A

« La prise de risque est dans la décision »

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14
Q

Problème entre prise de risque et sécurité

A

La prise de risque est dans la décision, et les dispositifs de sécurité passive seul ne suffise pas, il faut donc intervenir sur les conduites.

Une éducation à la sécurité par une activité décisionnelle de l’élève liée à la prise de risque qu’il engage.

On passe d’une sécurité sans prise de risque à une prise en charge par l’élève de sa propre sécurité.

Visé l’atteinte de la compétence suivante :
Être capable de pratiquer des APSA en respectant sa sécurité et celle d’autrui, grâce à une gestion personnelle de la prise de risque, dans une perspective de pratique autonome.

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15
Q

Analyse sociologique

A

Ce qui est recherché, c’est la confrontation symbolique avec la mort, principe de l’ordalie.
Le Breton, «Passion du risque», 2000

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16
Q

Analyse neurophysiologique

A

Les sensations fortes liées à la perception du risque stimuleraient les mécanismes cérébraux de production de dopamine et d’endorphines.
Les «sensations seekers» M.Zuckerman, 1971

17
Q

Théorie homéostatique du risque (Wilde 1988)

A

Conduites inadaptées : risque inconsidérés ou inhibition de l’action, ce qui entraîne une perception inadéquate du risque caractérisé par:

  • Surestimation du risque: comportement plus «sûrs», mais pouvant aller jusqu’à l’inhibition de l’action
  • Sous-estimation du risque : comportements dangereux
18
Q

Le risque, un aspect motivationnel pour l’élève

A

Il apparaît que le risque, lorsqu’il est perçu par les élèves, peut motiver leur investissement en EPS:

  • Le risque est à l’origine d’une dissonance cognitive, elle-même génératrice d’une volonté d’agir
  • Le risque suscite des émotions agréables en activant les centres cérébraux de contrôle du plaisir
  • Le risque peut donner ou redonner du sens à la vie
  • Le risque permet l’affirmation de soi et participe à la défense de l’estime de soi
19
Q

Comment «didactiser» la sécurité afin d’en faire une véritable compétence ?

A
  • Développer des habiletés d’évitement face au risque
  • Développer des habiletés préventives face au risque
  • Créer les conditions permettant d’intervenir sur le niveau de risque préférentiel des élèves
  • Permettre aux élèves de mieux identifier le risque actuel de la situation (réalisme du risque perçu)
20
Q
  1. Développer des habiletés d’évitement face au risque
A

Cela correspond aux conduites à éliminer et/ou à adopter afin d’éviter les accidents ou afin d’en diminuer la gravité.
Habileté d’évitement du sujet et/ou rôle des parteniares

21
Q
  1. Développer des habiletés préventives face au risque
A

Les habiletés préventives renvoient à l’aménagement et à la gestion des dispositifs de sécurité «passive» : tapis, fosses de réception, sangles, filets, encordement, etc.

22
Q
  1. Éduquer à la prise de risque en intervenant sur le niveau de risque préférentiel des élèves
A

Selon la théorie homéostatique de Wilde, c’est en agissant sur le risque préférentiel que pourront se modifier réellement et durablement les conduites de prise de risque des individus, afin d’en faire des «individus audacieux mais réalistes» (P.Goirand, 2002)

Pour une véritable éducation à la sécurité, c’est l’éducation à la décision dans le risque : « il faudra pour chacun isolément ou collectivement connaître le possible, évaluer le probable, le confronter au souhaitable et décider » (P. Goirand, 2002)

23
Q
  1. Permettre aux élèves de mieux identifier le risque actuel de la situation
A

Donner des informations aux élèves les renseignant sur le niveau de leurs ressources.

Assurer une visibilité de l’évolution du risque dans une APSA.

« Prendre des risques calculés » suppose d’être capable de «calculer» les contraintes de l’environnement et de «calculer ses ressources»

24
Q

Mettre en place des situations de risque acceptables. Cela suppose deux écueils à éviter impérativement :

A
  • Ne supprimons pas le risque: la présence du risque entraîne la recherche et la construction de la sécurité
  • L’école doit rester un espace de sécurité physique et psychologique
25
Q

Quelques notions sur la responsabilité des enseignants

A

Responsabilité civile et responsabilité pénale : loi du 04 Avril 1973

4 paramètres à prendre en considération :

  • L’état des équipements
  • L’organisation des lieux
  • Les consignes données aux élèves
  • La maîtrise du déroulement du cours et la dangerosité ou non de l’activité enseignée