Chefs d'États Flashcards
Napoléon Bonaparte
Napoléon I
Consulat
(1799 - 1804)
Premier Empire
(1804 - 1814)
Premier consul depuis 1799, il devient empereur des Français par la constitution du 18 mai 1804, approuvée par plébiscite le 6 novembre. Il est sacré à Notre-Dame-de-Paris le 2 décembre. Déchu par le Sénat le 3 avril 1814, il abdique le lendemain en faveur de son fils Napoléon II, puis le 6 sans conditions.
Cent jours
(1815)
Rentre à Paris le 20 mars 1815. Il abdique pour la deuxième fois le 22 juin, quatre jours après la défaite de Waterloo, en faveur de son fils Napoléon II, mais ce dernier n’est jamais proclamé ni reconnu.
Louis XVIII
Royaume de France (restauration)
(1814 - 1815)
Frère cadet de Louis XVI, il se proclame roi le jour de la mort de son neveu Louis XVII, le 8 juin 1795. Il ne le devient effectivement que le 6 avril 1814, après l’abdication de Napoléon Ier. À l’annonce du retour de ce dernier, il s’enfuit de Paris dans la nuit du 20 mars 1815.
(1815 - 1824)
Rentre à Paris le 8 juillet 1815, le lendemain de la dissolution de la commission de gouvernement. Jamais sacré et mort sans descendance, il est le dernier monarque de France mort au pouvoir.
Charles X
Royaume de France (restauration)
(1824 - 1830)
Frère cadet de Louis XVIII, il est sacré à Reims le 29 mai 1825. Confronté aux Trois Glorieuses, il abdique en faveur de son petit-fils Henri « V », mais ce dernier n’a jamais été proclamé.
Louis-Philippe
Royaume de France (monarchie de juillet)
(1830 - 1848)
Descendant de Louis XIII, cousin éloigné de Charles X, il est proclamé roi des Français après les Trois Glorieuses. Confronté à la révolution de 1848, il abdique en faveur de son petit-fils Philippe d’Orléans, comte de Paris, mais l’Assemblée refuse de le reconnaître et proclame la Deuxième République.
Jacques Charles Dupont de l’Eure
Deuxième République
Chef du gouvernement provisoire
(1848)
À la séance de la Chambre du 24 février 1848, après l’envahissement de l’assemblée, il fut porté au fauteuil et présida à la proclamation de la Deuxième République. « Vieillard vert d’esprit, droit de sens, inflexible à l’émotion, intrépide de regard », selon Alphonse de Lamartine, il avait alors 81 ans.
François Arago
Deuxième République
Président de la Commission exécutive
(1848)
Dans ses mémoires, Alexandre Dumas lui rend un vibrant hommage : « Il est impossible d’être plus pittoresque, plus grand, plus beau même, que ne l’est François Arago à la tribune, quand une véritable passion l’emporte, […] qu’il attaque les violateurs de la charte royaliste ou défende la Constitution républicaine. […] C’est qu’Arago est non seulement la science, mais encore la conscience ; non seulement le génie, mais encore la probité !»
Louis Eugène Cavaignac
Deuxième République
Chef du gouvernement.
(1848)
Le 28 juin, l’Assemblée déclare qu’il avait bien mérité de la patrie, lui offre le bâton de maréchal de France qu’il refuse, et lui confie de nouveau le pouvoir exécutif avec le titre de président du Conseil des ministres, qu’il conserve jusqu’au 20 décembre 1848.
Louis-Napoléon Bonaparte
Napoléon III
Deuxième République
(1848 - 1852)
Le neveu de Napoléon Ier est largement élu premier président de la République lors de l’élection de 1848. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l’expédition de Rome et par le conflit avec l’Assemblée, conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la Constitution, il provoque un coup d’État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l’année suivante.
Second Empire
(1852 - 1870)
Il mène le coup d’État du 2 décembre 1851 mettant en place une présidence décennale autoritaire. L’année suivante, il rétablit la dignité impériale après un plébiscite conduisant à la proclamation du Second Empire le 2 décembre 1852, devenant empereur des Français. La République est proclamée deux jours après sa capture à la bataille de Sedan mais Napoléon III n’est déchu officiellement que le 1er mars 1871.
Louis Jules Trochu
Gouvernement provisoire
(1870)
Le 4 septembre 1870, en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête, Louis Jules Trochu, chef du gouvernement de la Défense nationale.
Adolphe Thiers
Troisième République
(1871 - 1873)
Président du Conseil sous la monarchie de Juillet, il est « chef du pouvoir exécutif » avant d’être nommé président de la République avec l’adoption de la loi Rivet. Il négocie notamment le départ des troupes d’occupation allemande, présentes en France depuis la défaite de 1870. Irrité par la discorde entre les légitimistes et les orléanistes, il se rallie à une République « conservatrice » en cours de mandat et doit démissionner face à l’hostilité de l’Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie.
Patrice de Mac Mahon
Troisième République
(1873 - 1879)
Duc de Magenta et maréchal de France, il est élu par l’Assemblée nationale de 1871 pour occuper la tête de l’État en attendant une Troisième Restauration. En mai 1877, une crise institutionnelle éclate lorsqu’il veut imposer le duc de Broglie à la tête du gouvernement ; face à la résistance des républicains menés par Léon Gambetta, il dissout la Chambre des députés, à dominante républicaine depuis les élections législatives de 1876. Il démissionne plus d’un an après les élections anticipées, marquées par une nouvelle victoire des républicains.
Jules Grévy
Trosième République
(1879 - 1887)
Élu par la Chambre des députés et le Sénat réunis en Assemblée nationale, il est le premier président à accomplir un mandat complet. Il adopte un style plus discret que son prédécesseur et favorise un régime d’assemblée qui perdurera, avec une pratique du pouvoir résumée par l’expression « Constitution Grévy ». Alors que sa présidence achève l’épuration de la fonction publique par les républicains, il échoue à freiner l’expansion coloniale défendue par Jules Ferry. À la mort de Victor Hugo, il rend au Panthéon son rôle de mausolée national.
En 1885, à 78 ans, il est réélu à la présidence de la République. Il continue de militer pour la paix dans le domaine de la politique étrangère tandis que le boulangisme naissant se montre revanchard face à l’Allemagne. En raison du scandale des décorations, dans lequel est impliqué son gendre Daniel Wilson, il est contraint à la démission.
Sadi Carnot
Trosième République
(1887 - 1894)
Après avoir devancé Jules Ferry, il est élu chef de l’État. Son mandat est marqué par la crise boulangiste (1887-1889) et le scandale de Panama (1892), ainsi que par l’alliance avec la Russie (signée en 1892). En pleine période d’attentats anarchistes et peu après le vote des premières « lois scélérates », il est assassiné à Lyon par l’un d’entre eux, Sante Geronimo Caserio, moins de six mois avant la fin de son mandat. Il est enterré au Panthéon.
Jean Casimir-Perier
Troisième République
(1894 - 1895)
Il est depuis peu président de la Chambre des députés lors de son élection à la présidence de la République, face notamment au radical Henri Brisson. Rapidement, il déplore le peu de pouvoirs procurés par sa fonction et se voit vivement attaqué par la gauche. Il démissionne après six mois et vingt jours de mandat (le plus court d’un président français) et quitte la politique.
Félix Faure
Troisième République
(1895 - 1899)
Élu face au radical Henri Brisson, il favorise l’expansion coloniale et le renforcement des liens avec la Russie, où il se rend en 1897. C’est à lui qu’est adressée en 1898 la lettre ouverte J’accuse… ! d’Émile Zola qui relance l’affaire Dreyfus, durant laquelle le chef de l’État n’apparaît pas comme un défenseur du militaire juif. Il meurt au palais de l’Élysée d’une congestion cérébrale alors qu’il est en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil.