Chapitre 1 : Le raisonnement Flashcards

1
Q

Unité de base du raisonnement ?

A

C’est la proposition. Il s’agit de l’unité minimale de signification.

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2
Q

De quoi est composée la proposition ?

A

Elle est composée minimalement d’un ou plusieurs arguments (les entités dont il est question dans la proposition) et d’un prédicat (ce qui est dit à propos des entités). Ainsi, la proposition suivante : « Le chien aboie » est constitué d’un prédicat (aboyer) et d’un argument (le chien). Ils forment une proposition simple.

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3
Q

Comment former les propositions complexes ?

A

A partir de la réunion d’au moins deux propositions simples à l’aide de connecteurs. Elle exprime la relation qui unit les deux propositions simples. Ainsi, la proposition complexe suivante : « le chien aboie et la caravane passe » est constituée de 2 propositions simples reliées par le connecteur de conjonction « et ».

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4
Q

Comment s’appellent les propositions qui servent de base au raisonnement ?

A

Les propositions qui servent de base au raisonnement sont appelées prémisses. L’une de ces prémisses est une proposition complexe exprimant, avec un connecteur, la relation entre deux propositions simples. C’est la prémisse majeure. L’autre prémisse est une proposition simple. C’est la prémisse mineure. Ainsi, si j’ai dans mes connaissances « Le chien aboie et la caravane passe » (majeure) et que j’entends le chien aboyer (mineure), j’ai deux prémisses qui vont me permettre de construire une nouvelle proposition.

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5
Q

A quoi correspond la conclusion ?

A

La proposition élaborée à partir des prémisses est la conclusion. Dans le précédent exemple, la conclusion la plus naturelle consiste à penser (même si je ne l’ai pas encore vue) que la caravane passe.

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6
Q

Définir syllogisme.

A

C’est l’ensemble formé des propositions par les prémisses et la conclusion.

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7
Q

Qu’est-ce qu’un argument valide et un argument fallacieux ?

A

Un argument qui accepte une seule conclusion est un argument valide. Un argument qui accepte plus d’une conclusion est un argument fallacieux.

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8
Q

Comment sont désignées les propositions et les connecteurs ?

A

Par convention, les propositions sont désignées par des lettres et les connecteurs par un symbole. Les prémisses sont séparées par un point-virgule et la conclusion est introduite par le signe ∴

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9
Q

Comment est noté la négation d’une proposition ?

A

La négation d’une proposition, c’est-à-dire l’affirmation de sa fausseté est notée ¬ .
Par exemple, le chien aboie nous noterions « ¬p »

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10
Q

Comment déterminer la validité d’un argument ?

A

Pour déterminer la validité d’un argument, on utilise une table de vérité, c’est-à-dire un tableau à double entrée présentant en colonne les trois propositions de l’argument et en ligne l’ensemble des combinaisons des valeurs de vérité.

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11
Q

Expliquer le principe de clôture des prémisses.

A

Dans le raisonnement formel, celui du logicien, l’argument n’est constitué que des propositions explicitement présentées à l’exclusion de toutes autres prémisses. C’est ce qu’on appelle le principe de clôture des prémisses.

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12
Q

Expliquer le principe du tiers exclu.

A

La logique classique n’envisage que deux valeurs de vérité, le vrai ou le faux, à l’exclusion de toute autre valeur de vérité. Elle est dite bivalente. C’est ce qu’on nomme le principe du tiers exclu.

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13
Q

Expliquer le principe de non-contradiction.

A

C’est quand une proposition ne peut pas être vraie et fausse à la fois.

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14
Q

Quelle est la tâche la plus simple utilisée dans l’étude du raisonnement ?

A

La tâche la plus simple, utilisée dans l’étude du raisonnement, consiste à présenter aux sujets deux prémisses et une conclusion et à leur et à leur demander si la conclusion suit nécessairement ou non les prémisses.

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15
Q

Quel est le format de réponse le plus répandu ?

A

Celui à 3 réponses : « vrai, faux, pas de conclusion valide »

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16
Q

Pourquoi il est difficile pour le sujet d’élaborer lui même la conclusion plutôt que de porter un jugement sur une conclusion déjà fournie ?

A

Quand le sujet élabore la conclusion, il ne peut adopter qu’une stratégie qui part des prémisses pour aboutir à une conclusion. Tandis que dans l’évaluation d’une conclusion, il peut également adopter la stratégie inverse qui consiste à partir de la conclusion pour vérifier son adéquation avec les prémisses. Mais la raison la plus plausible de la plus grande difficulté de la production de conclusion tient sans doute au fait que, partant d’un ensemble de prémisses donné, le nombre de conclusions possibles est très important. Ce qui pose le problème de l’interprétation des prémisses et de la pertinence, du point de vue de la communication, de la conclusion.

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17
Q

Comment procéder pour la tâche de sélection de conclusion ?

A

On propose classiquement la conclusion attendue, sa négation et une troisième alternative qui exprime l’indécidabilité.

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18
Q

Expliquer la tâche d’évaluation de la table de vérité.

A

C’est une variante de la tâche de sélection qui consiste à présenter au sujet la majeure, c’est-à-dire la proposition composée, et à lui demander, parmi les quatre couples possibles de propositions simples, lesquels sont compatibles avec la majeure. Cette procédure est très intéressante pour le psychologue qui étudie le raisonnement car elle permet de se faire une idée précise de l’interprétation de la majeure par comparaison avec la table de vérité.

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19
Q

Expliquer la tâche de Wason.

A

Wason a imaginé une variante de la tâche d’évaluation de la table de vérité pour étudier les syllogismes conditionnels. Dans sa procédure, il présente au sujet la majeure sous la forme d’une règle, en lui demandant de sélectionner les cas qui permettraient de savoir si la règle a ou non été respectée. Dans la situation originale, il s’agissait d’une règle concernant la constitution de cartes selon laquelle : « Si une carte comporte une voyelle d’un côté, alors elle comporte un chiffre pair de l’autre côté ». On présentait alors aux sujets quatre cartes, posées sur une table, en leur demandant de retourner les seules cartes nécessaires pour vérifier que la règle a été respectée.

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20
Q

Pourquoi la tâche de Wason est difficile ?

A

Pour 3 raisons :

  • le matériel est très artificiel.
  • l’information sur le contenu de l’autre côté de la carte n’est pas disponible, mais doit être inférée. De ce point de vue, le sujet ne se trouve pas dans une simple tâche de sélection, mais doit produire une conclusion relative à la face cachée de la carte.
  • il doit raisonner sur quatre arguments simultanément, chacune des cartes constituant la prémisse mineure d’un argument.
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21
Q

Définition du raisonnement démonstratif.

A

Le raisonnement démonstratif ou déduction est un raisonnement portant de prémisses réputées vraies pour construire une conclusion dont on cherche à garantir qu’elle ne supporte pas d’alternative. On l’appelle également parfois le « raisonnement certain » car il conduit à une conclusion qu’on peut considérer comme certaine.

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22
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques du raisonnement démonstratif ?

A
  • La vérité des prémisses garantit la vérité de la conclusion. Cette notion est très importante, car c’est sur elle que repose la garantie de la conclusion.
  • Cette validité dépend exclusivement de la structure formelle et non du contenu. C’est donc la relation entre les propositions composant l’argument qui détermine la validité et non le rapport des prémisses avec la réalité. C’est pour cette raison que les règles peuvent être exprimées avec des lettres remplaçant les propositions sans que la validité de l’argument en soit affectée. Cette propriété est également importante car elle fonde la possibilité de raisonner sur des propositions connues pour être fausses comme dans le raisonnement par l’absurde ou bien sur des mondes hypothétiques.
  • La conclusion n’ajoute pas d’information aux prémisses. Dans cette forme de raisonnement, la conclusion ne nous apprend rien que nous sachions déjà avec les prémisses. Son intérêt est de mettre en évidence des informations implicites dans les prémisses.
  • La conclusion consiste à affecter une valeur de vérité à une proposition. Pour en garantir la certitude, les valeurs de vérité doivent être discontinues ou exclusives. C’est une autre façon d’exprimer le principe du tiers exclu. Les valeurs de vérité (vrai ou faux) sont incompatibles entre elles et sont exhaustives (il n’y a pas d’autres valeurs possibles).
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23
Q

Quelles sont les 2 formes de raisonnement démonstratif ?

A

Le raisonnement propositionnel et le raisonnement catégorique. La première catégorie se décompose en plusieurs sous-classes en fonction du connecteur. Dans la seconde, il faut distinguer les inférences immédiates (à partir d’une prémisse) et les syllogismes (avec deux prémisses).

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24
Q

Dans le raisonnement propositionnel, expliquer la conjonction «p & q».

A

Se lit «p et q» n’est vraie que dans le cas oùles deux propositions simples sont vraies ensemble. Le connecteur de conjonction est parfois noté « p . q » ou encore « p ^ q ». Exemple : « Paul est parti et Etienne est resté ».

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25
Q

Dans le raisonnement propositionnel, expliquer la disjonction inclusive «p v q».

A

Signifie «p ou q ou les deux» est vraie lorsqu’au moins une des propositions simples est vraie. Exemple : « Dans ce panier, il y a des pommes rouges ou des pommes jaunes ».

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26
Q

Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’implication ou conditionnel « p => q ».

A

se lit « si p alors q » exprime le fait que q ne peut pas être fausse si p est vraie. Exemple : s’il pleut alors je prends un parapluie.

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27
Q

Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’équivalence ou biconditionnel “ p⇔q “

A

Se lit « si et seulement si p alors q ». Le biconditionnel correspond à une double implication. La proposition p implique la proposition q et q implique p. La proposition composée n’est vraie que si les deux propositions simples ont la même valeur de vérité. Exemple : « si j’ai 18 ans, alors je peux voter ».

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28
Q

Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’incompatibilité « p I q ».

A

Se lit « on n’a pas àla fois p et q» exprime le fait que p

et q ne peuvent pas être vraies ensemble. Exemple : « On n’a pas à la fois le beurre et l’argent du beurre ».

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29
Q

Quel est le critère qui mène a une meilleure performance dans les expériences selon Wason et Shapiro ?

A

C’est la référence à la réalité. La tâche originale est appelée « version formelle », par opposition à des versions sémantiquement plus riches. Les sujets raisonnent mieux sur des situations réelles.

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30
Q

Quel est le critère qui mène a une meilleure performance dans les expériences selon Cox et Griggs ?

A

C’est le rôle des connaissances. Ils avancent l’idée que ce n’est pas le caractère réaliste de la règle qui conduit à une meilleure performance, mais l’expérience passée de la règle. Ils remettent en cause la thèse de la logique mentale consistant à penser que les individus possèdent des règles de raisonnement indépendantes du contenu des propositions. Le caractère réaliste de la majeure, son contenu sémantique et les connaissances du sujet semblent bien jouer un rôle primordial dans le raisonnement.

31
Q

Principal reproche fait à la thèse de la logique mentale ?

A

Un des principaux reproches fait à la thèse de la logique mentale est de ne pas tenir assez compte de l’interprétation du contenu des prémisses et de la variabilité possible des équivalents langagiers des connecteurs.

32
Q

Pourquoi le contenu des prémisses peut être problématique (3 raisons) ?

A
  • Soit parce qu’il réfère à des propositions qu’on sait manifestement fausses.
  • Soit parce que la relation entre les propositions n’est manifestement pas informative.
  • Soit parce que l’énoncé conduit à rendre la déduction indécidable.
33
Q

Les 2 principes fondamentaux de la logique formelle ?

A

le principe de clôture des prémisses (le raisonnement est limité aux prémisses explicitement énoncées) et le principe du tiers exclu (une proposition est soit vraie, soit fausse et une troisième valeur est exclue)

34
Q

Problème avec la logique formelle ?

A

Les deux principes ne sont pas toujours respectés dans le raisonnement humain.

35
Q

Que faisons-nous quand nous raisonnons ?

A

Si nous raisonnons, c’est pour construire de nouvelles connaissances ; ce qui nous importe, c’est la vérité des propositions ainsi construites c’est-à-dire leur conformité avec nos connaissances et le monde qui nous entoure. Ce qui peut conduire un sujet à accepter une conclusion non valide mais conforme) ses connaissances ou au contraire à rejeter une conclusion valide, mais incompatible avec ses connaissances (ex : biais de croyance). Cela peut conduire à certains paradoxes ou certaines conclusions sémantiquement absurdes.

36
Q

Expliquer : le raisonnement s’inscrit dans des activités finalisées.

A

Le raisonnement s’inscrit dans des activités finalisées, c’est-à-dire orientées vers un but (apprendre, comprendre, résoudre des problèmes…). Les situations de raisonnement ; même artificielles comme celles qui sont utilisées en laboratoire pour l’étude du raisonnement, s’inscrivent dans un contexte de communication. Les principes conversationnels ou lois pragmatiques (à ne pas confondre avec les schémas pragmatiques) sont donc pertinents dans le raisonnement humain, tandis qu’ils sont sans objet dans la logique formelle.

37
Q

Définir la logique mentale de Brain et Rips.

A

Les sujets possèderaient de manière innée un certain nombre de règles formelles sur lesquelles ils fonderaient leur raisonnement.

38
Q

Comment sont qualifiées les règles de la logique mentale ?

A

Ces règles (voir tableau p16) comportent d’une à trois prémisses et une conclusion. Pour être complet, il faut signaler l’existence de deux autres règles dans le modèle de Braine dont l’écriture formelle peut s’avérer complexe et sont d’une utilisation plus limitée. C’est la règle de la preuve conditionnelle et le raisonnement par l’absurde (reductio ab absurdum)

39
Q

Définir la règle de la preuve conditionnelle.

A

Preuve conditionnelle : supposons un ensemble de propositions qui permettent de déduire q à partir de p, on peut conclure « si p alors q »

40
Q

Définir le raisonnement par l’absurde.

A

Reductio ab absurdum : supposons un ensemble de propositions qui permettent de déduire que p conduit à une contradiction, on peut conclure que « non p »

41
Q

Comment sont supposées être les règles de la logique mentale ?

A

Ces règles sont supposées être universelles et se déclencher automatiquement lorsque le contenu des prémisses peut être apparié avec les prémisses d’une des règles. Il faut souligner ici que l’appariement ne se fait pas sur la forme des prémisses, mais sur son contenu sémantique. Ces modèles prévoient donc une première phase de recodage des prémisses. Ces modèles distinguent également un raisonnement direct, par application d’une seule des règles et un raisonnement indirect nécessitant la production de conclusions intermédiaires servant de prémisses aux cycles d’inférence suivants.

42
Q

Que sont les schémas pragmatiques de raisonnement ?

A

Ce n’est pas la connaissance spécifique d’une situation qui constitue le facteur facilitant dans ce type de tâche, mais la possibilité de l’interpréter dans le cadre d’un type de situation sociale comme la permission, l’obligation, l’interdiction etc.
On possèderait des règles de raisonnement générales pour chaque type de situation, qu’ils ont appelé « schémas pragmatiques de raisonnement ». Ces schémas préciseraient les conditions à satisfaire pour réaliser une action.

43
Q

Qu’est-ce qui permet le déclenchement du schéma pragmatique de permission (faisant partie des schémas pragmatiques de raisonnement) ?

A

C’est la justification de la règle qui permet le déclenchement du schéma pragmatique de permission, que cette justification soit fournie dans la situation ou qu’elle fasse partie des connaissances du sujet.

44
Q

Que postule la théorie des modèles mentaux appliquée au raisonnement propositionnel ?

A

Elle postule des mécanismes de raisonnement s’appuyant sur une représentation sémantique des prémisses et non sur un traitement syntaxique de celles-ci. Pour cela, les individus sont supposés construire des représentations des différents cas possibles, un par ligne dans la représentation que nous en faisons.

45
Q

Expliquer : La théorie des modèles mentaux appliquée au raisonnement propositionnel prévoit que les modèles construits n’épuisent pas tous les modèles possibles.

A

Autrement dit lorsqu’un individu interprète une proposition, la théorie ne postule pas qu’ils doivent envisager tous les cas possibles. Cela permet à la fois de rendre compte de la variabilité des interprétations et des erreurs. Dans ce cas, on indiquera l’incomplétude des modèles construits par des points de suspension sur la dernière ligne.

46
Q

Quelle est la difficulté que la théorie des modèles mentaux prédit ?

A

La théorie des modèles mentaux prédit que la difficulté est le nombre de modèles à construire pour faire une déduction et que les conclusions erronées correspondent à des modèles mentaux compatibles avec les prémisses.

47
Q

Que représentent les propositions du raisonnement catégorique ?

A

Les propositions sont des énoncés affirmant quelque chose à propos d’un membre d’une catégorie ou affirmant quelque chose à propos d’une catégorie à partir d’un de ces membres.

48
Q

Quelle forme ont les propositions du raisonnement catégorique ?

A

Les propositions ont toutes la forme suivante : « S est P » où S est le sujet, c’est-à-dire l’entité dont on parle, P est le prédicat, c’est-à-dire une propriété attribuée à l’entité. Le verbe « être » constitue ce qu’on appelle la copule, c’est-à-dire un mot servant à mettre en relation le sujet et le prédicat. Ces propositions catégoriques sont caractérisées par leur qualité (affirmative ou négative) et par leur quantité (particulière ou universelle). On a donc quatre sortes de propositions catégoriques :

  • A : universelle affirmative « Tous les S sont P »
  • E : universelle négative « Aucun S n’est P »
  • I : particulière affirmative « Quelques S sont P »
  • O : particulière négative « Quelques S ne sont pas P »
49
Q

A quoi correspond la relation de subalterne (proposition catégorique) ?

A

La relation de subalterne correspond au fait que la vérité d’une universelle entraine la vérité de la particulière de même qualité. Ainsi, la vérité de A implique la vérité de I et la vérité de E implique la vérité de O.

50
Q

A quoi correspond la relation de contraires (proposition catégorique) ?

A

La relation de contraires exprime le fait que deux propositions ne peuvent pas être vraies ensemble. Autrement dit, la vérité de l’une entraîne la fausseté de l’autre, mais la fausseté de l’une n’entraine pas fausseté de l’autre.

51
Q

A quoi correspondent 2 propositions subcontraires (proposition catégorique) ?

A

Deux propositions sont dites subcontraires si elles ne peuvent être fausses ensemble. Autrement dit, la fausseté de l’une entraîne la vérité de l’autre, mais la vérité de l’une n’entraîne pas la fausseté de l’autre.

52
Q

A quoi correspondent 2 propositions contradictoires (proposition catégorique) ?

A

Deux propositions sont contradictoires si elles ne peuvent pas avoir la même valeur de vérité. Dans ce cas, la vérité d’une proposition implique la fausseté de l’autre et inversement.

53
Q

Qu’est-ce qu’une inférence immédiate ?

A

C’est quand on déduit une nouvelle proposition à partir d’une seule prémisse. Ainsi, de la prémisse « tous les S sont P », il est valide de déduire qu’« aucun S n’est P » et « quelques S ne sont pas P » sont fausses et que « quelques S sont p » est forcément vraie.

54
Q

Dans les syllogismes catégoriques à2 prémisses, le raisonnement fait appel à trois classes.

A

Dans les syllogismes catégoriques à deux prémisses, le raisonnement fait appel à trois classes : un sujet (S), un prédicat (P) et un moyen terme (M). La prémisse majeure énonce une relation entre le prédicat et le moyen terme. La prémisse mineure relie le sujet et le moyen terme. Enfin la conclusion porte sur la relation entre le sujet et le prédicat. En combinant l’ordre des deux termes dans les deux prémisses, on obtient quatre configurations possibles, étant entendue que l’ordre de S et de P ne change pas dans la conclusion. Ces configurations sont appelées « figures ».

55
Q

Qu’est-ce qu’un mode ?

A

En combinant entre eux les quatre quantificateurs A, E, I et O, on obtient 44 = 16 couples de quantificateurs possibles, appelées « modes ». La combinaison des modes et des figures permet d’obtenir 416 =64 couples de prémisses. La conclusion étant elle-même quantifiée, on a au total 4*64= 256 syllogismes possibles. Parmi eux seulement 24 sont valides.

56
Q

Comment est étudiée l’évaluation de la performance des sujets dans le raisonnement catégorique (figures syllogistiques) ?

A

L’évaluation de la performance des sujets dans ce type de raisonnement est en général étudiée avec une procédure de sélection de conclusion ou une procédure de production de conclusion. Dans ces deux types de tâches, les résultats montrent une importante variabilité de la performance selon les syllogismes.

57
Q

Définir les biais de raisonnement.

A

Pour résoudre les syllogismes catégoriques, les sujets seraient influencés par des critères logiquement non pertinents : les biais de raisonnement. Ces biais constituent des erreurs de raisonnement qui conduisent à accepter ou à rejeter une conclusion indépendamment de sa validité.

58
Q

Donner les 3 types de biais de raisonnement.

A
  • l’effet figural
  • le biais d’atmosphère
  • le biais de croyance
59
Q

Expliquer l’effet figural.

A

L’effet de présentation d’une figure joue sur la résolution du syllogisme. La présentation affecte la réponse et aussi le temps de réponse.

60
Q

Expliquer le biais d’atmosphère.

A

Il se manifeste par une nette préférence à choisir ou à produire une conclusion négative (en E ou O) lorsqu’au moins une des prémisses est négative et à choisir ou produire une conclusion particulière (en I ou O) lorsqu’au moins une des prémisses est particulière.

61
Q

Par qui a été mis en évidence l’effet de biais d’atmosphère ? Expliquer.

A

Cet effet a été mis en évidence par Woodworth et Sells (1935) qui suggèrent que la résolution des syllogismes est influencée par les caractéristiques linguistiques des quantificateurs dans les prémisses avec une prépondérance du particulier sur l’universelle et des propositions négatives sur les propositions affirmatives.

62
Q

Quels sont les 2 types de stratégies que Ford propose pour comprendre comment les sujets résolvent les syllogismes catégoriques ?

A

Ford (1995) a proposé de distinguer 2 stratégies :
- stratégie verbale avec laquelle la conclusion est élaborée en appliquant des règles similaires à celle de la logique mentale
- stratégie imagée qui consiste à représenter les prémisses à l’aide de schéma analogue à ceux d’Euler.
Inconvénient majeur de cette théorie : elle rend compte du seul raisonnement catégorique et est difficilement transposable aux autres formes de raisonnement.

63
Q

En quoi consiste la conversion des prémisses pour la résolution de syllogismes (Chapman, Revlis) ?

A

Il s’agit d’inverser la place du prédicat et du sujet. Cette conversion est possible seulement si la prémisse reste vraie après conversion. Elle ne pourra donc se faire que pour les quantificateurs I et E mais pas A et O. Selon cette théorie, les erreurs résulteraient de conversions illicites. Cette théorie ne permet cependant pas de rendre compte de l’effet figural et surtout les conversions sont loin d’être aussi générales que le veut cette théorie.

64
Q

En quoi consistent les théories qui s’appuient sur la construction de représentations (analogues aux diagrammes d’Euler) pour la résolution de syllogismes ?

A

Les sujets sont supposés inférer la conclusion en combinant les représentations de prémisses sous la forme de cercles d’Euler. Dans un premier temps, le sujet encode chaque proposition en sélectionnant des relations ensemblistes compatibles sans pour autant les prendre toutes en compte. Les prémisses sont ensuite encodées sous forme de diagrammes et combinées pour former la conclusion. Celle-ci est ensuite encodée sous forme verbale. Ces théories n’ont cependant pas réussi à montrer un bon ajustement aux données. Par ailleurs, elles font toutes les deux l’hypothèse de l’existence d’un certain nombre de biais de réponses, dont l’effet d’atmosphère, alors qu’elles devraient en rendre compte.

65
Q

De quoi la théorie des modèles mentaux permet de rendre compte ?

A

Elle permet de rendre compte du raisonnement propositionnel et du raisonnement relationnel.

66
Q

Selon la théorie des modèles mentaux, la résolution d’un syllogisme se déroule en 3 étapes.

A
  • Dans un premier temps, les prémisses sont interprétés à l’aide d’un modèle mental. Dans le cas des syllogismes catégoriques, il s’agit de se représenter un ensemble d’individus compatibles avec la prémisse. La théorie prévoit que la représentation de la première prémisse est enrichie à l’aide des éléments issus de la compréhension de la seconde.
  • le sujet doit élaborer une conclusion en supprimant le moyen terme de la représentation.
  • La dernière étape prévue par la théorie est la recherche de contre-exemple pour vérifier la conclusion. Si aucun n’est trouvé, la conclusion est acceptée.
67
Q

Quelle est la force de la théorie des modèles mentaux ?

A

C’est de permettre de prédire la difficulté d’un argument en fonction du nombre de modèles nécessaires pour parvenir à une conclusion valide, mais aussi de fournir une explication sur la préférence dans l’ordre des éléments dans la conclusion. Ainsi les syllogismes faciles ne nécessitent la construction que d’un seul modèle mental, alors que les plus difficiles en requièrent trois.

68
Q

Pourquoi la théorie des modèles mentaux rencontre des difficultés à rendre compte de certains biais ?

A

Elle postule que l’évaluation de la crédibilité intervient après la formulation de la conclusion. Si celle-ci est crédible, le traitement est interrompu et la conclusion est acceptée. Si la conclusion n’est pas crédible, la recherche de modèles alternatifs se poursuit. La principale conséquence est que crédibilité devrait avoir plus d’effet sur les syllogismes nécessitant la construction d’un seul modèle que sur ceux qui en nécessitent plusieurs. Or cette prédiction n’a pas pu être confirmée par les données, obligeant les auteurs à reformuler leur théorie.

69
Q

Comment la logique mentale peut résoudre les syllogismes catégoriques ?

A

En appliquant les règles suivantes : 1) réécriture des prémisses, 2) élimination de “et” dans la mineure, 3) appariement de a et b, 4) application du modus ponens
Le modèle permet de prédire très précisément le taux d’acceptation de la conclusion.
Cette théorie prédit difficilement le type d’erreur fait par les sujets et le recours à des règles ad hoc pour les syllogismes affaiblit la pertinence du modèle pour cette forme de raisonnement.

70
Q

En quoi consiste l’approche pragmatique ?

A

Pour pouvoir formuler une conclusion, les sujets s’appuient sur une interprétation des prémisses, notamment du connecteur. Contrairement à l’intuition, ces quantificateurs à l’exception de l’universelle négative (aucun) peuvent renvoyer à des cas très différents et admettent plusieurs interprétations.

71
Q

Expliquer les 5 types de relation dans l’approche pragmatique.

A

Si l’on considère deux ensembles quelconques A et B, on peut décrire 5 types de relations, dont certaines sont compatibles avec un ou plusieurs quantificateurs. Les 5 relations sont représentées graphiquement par des cercles d’Euler. Nous pouvons voir que le quantificateur universel affirmatif est vrai dans le cas d’égalité entre les deux ensembles et dans le cas de l’inclusion de A dans B. Une seule interprétation est possible pour le quantificateur particulier affirmatif « quelques » est vrai, ce qui correspond à la relation de subalternation. Il en est de même entre le quantificateur « aucun » et le quantificateur particulier négatif « quelques ne sont pas ».

72
Q

Quelles sont les maximes de la conversation que chaque interlocuteur supposé respecter (Grice) ?

A
  • Maxime de quantité : « Soyez aussi informatif que nécessaire, mais pas plus »
  • Maxime de qualité : « Ne dites que ce que vous savez vrai »
  • Maxime de relation : « Soyez pertinent »
  • Maxime de manière : « Soyez bref et précis, évitez les expressions obscures ou ambiguës »
73
Q

Intérêt des maximes de conversation ?

A

L’intérêt de ces maximes ne réside pas dans leur respect par les interlocuteurs mais au contraire dans leur violation. Ces règles sont indépendantes du but de l’échange conversationnel qui peut avoir différentes finalités : communiquer des informations, argumenter, exercer des pressions sur l’autre, etc. dans tous les cas, même les plus conflictuels, le principe de coopération est respecté, dans la mesure où les deux interlocuteurs se parlent et, de ce fait, sont supposés respecter un certain nombre de règles. Mais on peut également tricher et transgresser, volontairement ou non les règles. C’est sur ces violations des maximes que seront fondés les mécanismes d’implication. Lorsqu’une maxime est transgressée, l’auditeur doit, en effet, chercher la ou les propositions qu’il faut construire pour que l’échange soit compatible avec les maximes.