Chapitre 1 : Le raisonnement Flashcards
Unité de base du raisonnement ?
C’est la proposition. Il s’agit de l’unité minimale de signification.
De quoi est composée la proposition ?
Elle est composée minimalement d’un ou plusieurs arguments (les entités dont il est question dans la proposition) et d’un prédicat (ce qui est dit à propos des entités). Ainsi, la proposition suivante : « Le chien aboie » est constitué d’un prédicat (aboyer) et d’un argument (le chien). Ils forment une proposition simple.
Comment former les propositions complexes ?
A partir de la réunion d’au moins deux propositions simples à l’aide de connecteurs. Elle exprime la relation qui unit les deux propositions simples. Ainsi, la proposition complexe suivante : « le chien aboie et la caravane passe » est constituée de 2 propositions simples reliées par le connecteur de conjonction « et ».
Comment s’appellent les propositions qui servent de base au raisonnement ?
Les propositions qui servent de base au raisonnement sont appelées prémisses. L’une de ces prémisses est une proposition complexe exprimant, avec un connecteur, la relation entre deux propositions simples. C’est la prémisse majeure. L’autre prémisse est une proposition simple. C’est la prémisse mineure. Ainsi, si j’ai dans mes connaissances « Le chien aboie et la caravane passe » (majeure) et que j’entends le chien aboyer (mineure), j’ai deux prémisses qui vont me permettre de construire une nouvelle proposition.
A quoi correspond la conclusion ?
La proposition élaborée à partir des prémisses est la conclusion. Dans le précédent exemple, la conclusion la plus naturelle consiste à penser (même si je ne l’ai pas encore vue) que la caravane passe.
Définir syllogisme.
C’est l’ensemble formé des propositions par les prémisses et la conclusion.
Qu’est-ce qu’un argument valide et un argument fallacieux ?
Un argument qui accepte une seule conclusion est un argument valide. Un argument qui accepte plus d’une conclusion est un argument fallacieux.
Comment sont désignées les propositions et les connecteurs ?
Par convention, les propositions sont désignées par des lettres et les connecteurs par un symbole. Les prémisses sont séparées par un point-virgule et la conclusion est introduite par le signe ∴
Comment est noté la négation d’une proposition ?
La négation d’une proposition, c’est-à-dire l’affirmation de sa fausseté est notée ¬ .
Par exemple, le chien aboie nous noterions « ¬p »
Comment déterminer la validité d’un argument ?
Pour déterminer la validité d’un argument, on utilise une table de vérité, c’est-à-dire un tableau à double entrée présentant en colonne les trois propositions de l’argument et en ligne l’ensemble des combinaisons des valeurs de vérité.
Expliquer le principe de clôture des prémisses.
Dans le raisonnement formel, celui du logicien, l’argument n’est constitué que des propositions explicitement présentées à l’exclusion de toutes autres prémisses. C’est ce qu’on appelle le principe de clôture des prémisses.
Expliquer le principe du tiers exclu.
La logique classique n’envisage que deux valeurs de vérité, le vrai ou le faux, à l’exclusion de toute autre valeur de vérité. Elle est dite bivalente. C’est ce qu’on nomme le principe du tiers exclu.
Expliquer le principe de non-contradiction.
C’est quand une proposition ne peut pas être vraie et fausse à la fois.
Quelle est la tâche la plus simple utilisée dans l’étude du raisonnement ?
La tâche la plus simple, utilisée dans l’étude du raisonnement, consiste à présenter aux sujets deux prémisses et une conclusion et à leur et à leur demander si la conclusion suit nécessairement ou non les prémisses.
Quel est le format de réponse le plus répandu ?
Celui à 3 réponses : « vrai, faux, pas de conclusion valide »
Pourquoi il est difficile pour le sujet d’élaborer lui même la conclusion plutôt que de porter un jugement sur une conclusion déjà fournie ?
Quand le sujet élabore la conclusion, il ne peut adopter qu’une stratégie qui part des prémisses pour aboutir à une conclusion. Tandis que dans l’évaluation d’une conclusion, il peut également adopter la stratégie inverse qui consiste à partir de la conclusion pour vérifier son adéquation avec les prémisses. Mais la raison la plus plausible de la plus grande difficulté de la production de conclusion tient sans doute au fait que, partant d’un ensemble de prémisses donné, le nombre de conclusions possibles est très important. Ce qui pose le problème de l’interprétation des prémisses et de la pertinence, du point de vue de la communication, de la conclusion.
Comment procéder pour la tâche de sélection de conclusion ?
On propose classiquement la conclusion attendue, sa négation et une troisième alternative qui exprime l’indécidabilité.
Expliquer la tâche d’évaluation de la table de vérité.
C’est une variante de la tâche de sélection qui consiste à présenter au sujet la majeure, c’est-à-dire la proposition composée, et à lui demander, parmi les quatre couples possibles de propositions simples, lesquels sont compatibles avec la majeure. Cette procédure est très intéressante pour le psychologue qui étudie le raisonnement car elle permet de se faire une idée précise de l’interprétation de la majeure par comparaison avec la table de vérité.
Expliquer la tâche de Wason.
Wason a imaginé une variante de la tâche d’évaluation de la table de vérité pour étudier les syllogismes conditionnels. Dans sa procédure, il présente au sujet la majeure sous la forme d’une règle, en lui demandant de sélectionner les cas qui permettraient de savoir si la règle a ou non été respectée. Dans la situation originale, il s’agissait d’une règle concernant la constitution de cartes selon laquelle : « Si une carte comporte une voyelle d’un côté, alors elle comporte un chiffre pair de l’autre côté ». On présentait alors aux sujets quatre cartes, posées sur une table, en leur demandant de retourner les seules cartes nécessaires pour vérifier que la règle a été respectée.
Pourquoi la tâche de Wason est difficile ?
Pour 3 raisons :
- le matériel est très artificiel.
- l’information sur le contenu de l’autre côté de la carte n’est pas disponible, mais doit être inférée. De ce point de vue, le sujet ne se trouve pas dans une simple tâche de sélection, mais doit produire une conclusion relative à la face cachée de la carte.
- il doit raisonner sur quatre arguments simultanément, chacune des cartes constituant la prémisse mineure d’un argument.
Définition du raisonnement démonstratif.
Le raisonnement démonstratif ou déduction est un raisonnement portant de prémisses réputées vraies pour construire une conclusion dont on cherche à garantir qu’elle ne supporte pas d’alternative. On l’appelle également parfois le « raisonnement certain » car il conduit à une conclusion qu’on peut considérer comme certaine.
Quelles sont les 4 caractéristiques du raisonnement démonstratif ?
- La vérité des prémisses garantit la vérité de la conclusion. Cette notion est très importante, car c’est sur elle que repose la garantie de la conclusion.
- Cette validité dépend exclusivement de la structure formelle et non du contenu. C’est donc la relation entre les propositions composant l’argument qui détermine la validité et non le rapport des prémisses avec la réalité. C’est pour cette raison que les règles peuvent être exprimées avec des lettres remplaçant les propositions sans que la validité de l’argument en soit affectée. Cette propriété est également importante car elle fonde la possibilité de raisonner sur des propositions connues pour être fausses comme dans le raisonnement par l’absurde ou bien sur des mondes hypothétiques.
- La conclusion n’ajoute pas d’information aux prémisses. Dans cette forme de raisonnement, la conclusion ne nous apprend rien que nous sachions déjà avec les prémisses. Son intérêt est de mettre en évidence des informations implicites dans les prémisses.
- La conclusion consiste à affecter une valeur de vérité à une proposition. Pour en garantir la certitude, les valeurs de vérité doivent être discontinues ou exclusives. C’est une autre façon d’exprimer le principe du tiers exclu. Les valeurs de vérité (vrai ou faux) sont incompatibles entre elles et sont exhaustives (il n’y a pas d’autres valeurs possibles).
Quelles sont les 2 formes de raisonnement démonstratif ?
Le raisonnement propositionnel et le raisonnement catégorique. La première catégorie se décompose en plusieurs sous-classes en fonction du connecteur. Dans la seconde, il faut distinguer les inférences immédiates (à partir d’une prémisse) et les syllogismes (avec deux prémisses).
Dans le raisonnement propositionnel, expliquer la conjonction «p & q».
Se lit «p et q» n’est vraie que dans le cas oùles deux propositions simples sont vraies ensemble. Le connecteur de conjonction est parfois noté « p . q » ou encore « p ^ q ». Exemple : « Paul est parti et Etienne est resté ».
Dans le raisonnement propositionnel, expliquer la disjonction inclusive «p v q».
Signifie «p ou q ou les deux» est vraie lorsqu’au moins une des propositions simples est vraie. Exemple : « Dans ce panier, il y a des pommes rouges ou des pommes jaunes ».
Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’implication ou conditionnel « p => q ».
se lit « si p alors q » exprime le fait que q ne peut pas être fausse si p est vraie. Exemple : s’il pleut alors je prends un parapluie.
Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’équivalence ou biconditionnel “ p⇔q “
Se lit « si et seulement si p alors q ». Le biconditionnel correspond à une double implication. La proposition p implique la proposition q et q implique p. La proposition composée n’est vraie que si les deux propositions simples ont la même valeur de vérité. Exemple : « si j’ai 18 ans, alors je peux voter ».
Dans le raisonnement propositionnel, expliquer l’incompatibilité « p I q ».
Se lit « on n’a pas àla fois p et q» exprime le fait que p
et q ne peuvent pas être vraies ensemble. Exemple : « On n’a pas à la fois le beurre et l’argent du beurre ».
Quel est le critère qui mène a une meilleure performance dans les expériences selon Wason et Shapiro ?
C’est la référence à la réalité. La tâche originale est appelée « version formelle », par opposition à des versions sémantiquement plus riches. Les sujets raisonnent mieux sur des situations réelles.