Chapitre 1 Flashcards
Quelles sont les deux fonctions essentielles des émotions ?
L’adaptation (et/ou l’ajustement) et la communication (et/ou la coordination sociale).
Qui a déclaré que tout le monde croit savoir ce que sont les émotions jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de les définir ?
Beverly Fehr et James Russel, en 1984.
Quels apports dans “L’expression des émotions chez l’homme et l’animal” en 1872 ?
Darwin y décrit les expressions faciales émotionnelles comme innées et universelles, et met l’accent sur leur caractère évolutif et fonctionnel
Qui tente de démontrer l’universalité d’expressions émotionnelles fondamentales ?
Silvan Tomkins, Paul Ekman et Carroll Izard, en 1972. (Approche catégorielle)
Quelles sont les 5 émotions fondamentales (= de base = primaires = discrètes) + 3 ?
Joie, tristesse, dégoût, colère, peur.
+ honte ou culpabilité ou surprise, selon les auteurs.
(Approche catégorielle)
Le caractère inné des émotions de base est-il établi ?
Non, il est débattu.
Qu’a semblé confirmer la capacité d’enfants aveugles à exprimer des patterns de réponses associés aux émotions de base ?
L’hypothèse de patterns hautement différenciés biologiquement ancrés et universels.
Que dit l’approche “classificatoire” des émotions ?
Il y a deux systèmes de comportements :
- orienté vers le rapprochement, avec recherche du plaisir, activé par une émotion positive
- aversif, orienté vers l’évitement, activé par une émotion négative.
Quelle base Wilhelm Wundt propose pour décrire le sentiment subjectif de l’émotion ?
Trois dimensions, liées aux caractères : - plaisant/déplaisant - tension/relaxation éprouvée - excitant/déprimant (Approche dimensionnelle)
Qui sont les principaux tenants de l’approche dimensionnelle des émotions
Charles Osgood, Elisabeth Duffy et James Russell
Quelles dimensions importantes semblent adoptées par les diverses approches dimensionnelles des émotions ?
- plaisir/déplaisir : valence
- relaxation / éveil (arousal) : intensité
Modèle Circumplex ?
Développé par James Russell, années 80, représentation sur un cercle avec deux axes (plaisir/déplaisir) et (activation/désactivation)
Théorie de James-Lange
William James et Carl Lange pensaient que les émotons étaient déclenchées par la perception d’un pattern d’activation physiologique : je tremble, donc je suis effrayé.
Théorie de Cannon-Bard
Walter Cannon et Philip Bard : Les émotions sont un phénomène cognitif qui précède les effets physiologiques et somatiques. J’ai peur, donc je tremble.
Apports de James-Lange
Théorie abandonnée mais qui a ouvert la porte aux études scientifiques de l’émotion, grâce à l’observation des changements corporels.
Théorie bi-factorielle
Stanley Schachter et Jerome Singer (années 60) : une émotion est déterminée par une interaction entre les composantes cognitives et physiologiques.
Qui est à l’origine des approches de l’évaluation cognitive des émotions ?
Magda Arnold et Richard Lazarus (début des années 60)
Théories de l’évaluation cognitive des émotions
Les émotions que nous ressentons sont déterminées par le sens que nous donnons à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Un traitement cognitif évaluatif (appraisal) est à l’origine de la genèse des émotions .
Points communs des diverses théories de l’évaluation cognitive des émotions
Plusieurs dimensions font consensus :
- Critère d’évaluation de la nouveauté
- caractère plaisant intrinsèque du stimulus
- son importance pour les buts
L’évaluation cognitive serait première et nécessaire à l’émotion.
Que dit Darwin sur la fonction des émotions ?
Elles ont favorisé la survie de l’espèce en permettant aux individus de répondre de façon appropriée aux exigences environnementales. (Fonction adaptative)
Perspective socio-constructiviste
Elle conteste l’idée Darwinienne de l’aspect biologiquement déterminé des émotions. Les émotions sont des constructions socio-culturelles, des connaissances acquises par socialisation, et renforcés par les rôles tenus dans la société.
Mais les émotions servent bien des fonction individuelles et sociales.
Théorie des marqueurs somatiques
Antonio R. Damasio (1994) : une émotion est une réponse physiologique à un stimulus “émotionnellement compétent”. L’émotion = ensemble de réponses chimiques et neuronales (les marqueurs somatiques), formant une structure qui émerge automatiquement en présence du stimulus émot. compétent.
Quel consensus actuel sur la définition de l’émotion ?
L’émotion est un phénomène multicomponentiel, réductible à cinq composantes :
- les changements physiologiques
- les comportements expressifs
- les tendances à agir de façon spécifique
- les évaluations cognitives
- les sentiments subjectifs
Quelle région cérébrale présente une activité accrue en présence de visages exprimant une émotion ?
Le gyrus fusiforme (une aire du système visuel consacrée à l’encodage des visages)
(selon certaines recherches) Sur le plan cérébral, quel impact pourrait avoir une information émotionnelle ?
Elle pourrait accroître l’efficacité du traitement des informations, favoriser leur encodage et leur consolidation
Quel impact d’une information émotionnelle sur le plan comportemental ?
Détection meilleure et plus rapide des informations émotionnelles.
Mais l’élément émotionnel crée une distraction par rapport aux stimuli neutres
Quel impact d’une information émotionnelle sur le plan subjectif
Meilleure perception (étendue aux stimuli proches du stimulus émotionnel)
Expérience d’Elizabeth Phelps et al (2006)
- Présentation d’un visage à expression émotionnelle vs neutre
- Puis tâche de discrimination de l’orientation d’un damier noir et blanc.
Résultat : la fonction de sensibilité au contratse est améliorée de 20%
Rôle de l’état affectif. Comment l’expliquer ?
Il peut moduler ou biaiser le traitement perceptif de l’information.
Hypothèse : les états affectifs sont représentés par des états neuronaux qui biaisent la sensibilité corticale des entrées perceptives.
Définition de “cognition sociale” ?
Ensemble des processus par lesquels nous donnons du sens aux “objets sociaux”, c’est à dire à autrui, à nous-mêmes et aux événements sociaux.
(Gardner Lindzey, 1954, dans “Handbook of social psychology”)
Quelles aptitudes pour comprendre les conduites d’autrui
1) comprendre les actions motrices d’autrui
2) attribuer des états mentaux (croyances, désirs, intentions…)
3) empathie
Définition et origine de Théorie de l’Esprit
Ensemble des inférences qui, partant des caractéristiques dynamiques de l’interaction des agents sociaux, infère des informations abstraites (croyances, désirs etc.) Premack et Woodruff, 1978
Définition d’empathie
Processus impliqués dans la représentation de l’état émotionnel d’autrui
Quel lien est essentiel pour donner du sens aux agents sociaux ?
Le lien que nous faisons entre notre propre expérience et celle d’autrui (les neurones miroirs en sont sans doute la clé)
Travaux de Mary D. Klinnert (1980)
Il y aurait des mécanismes précurseurs de l’empathie dès la 1ère année de vie : une sorte de contagion émotionnelle, qui amène un bébé à rester prudent face à un objet devant lequel sa mère exprime de la crainte, et à explorer si elle exprime de la joie.
Travaux d’Andrew Bayliss
Les adultes continuent à évaluer automatiquement les objets de l’environnement en fonction des expressions faciales émotionnelles d’autrui. Contagion émotionnelle
Emotions complémentaires
Type de communication distinct de la contagion émotionnelle : la colère est censée inspirer de la peur ; la tristesse peut être destinée à engendre de la culpabilité
Effet des émotions fortes partagée au sein d’un groupe
Renforce l’identification de l’individu au groupe et ainsi la cohésion du groupe.
Conclusion.
Les émotions contribuent à sélectionner l’information pertinente dans l’environnement, facilitent les interactions sociales et biaisent la prise de décision.