Chapitre 1 Flashcards
En quoi les écrits de la Nouvelle-France sont perminents
Il y a une réflexion sur la vie en N-F et qu’il y a des qualités littéraires à ces écrits. La réédition est aussi amenée puisque certaines maisons québécoises ont réédité des textes, ce qui leur donne une qualité
En quoi les écrits de la Nouvelle-France peuvent-ils ne pas être considérés comme pertinents?
Certains ne considèrent pas les écrits de la N-F comme dans l’histoire québécoise puisque c’est destiné aux Français.
Comment se qualifie la vie littéraire au Québec en 1600
Une vie littéraire existe en N-F. les écrits de Jacques Cartier, du théâtre,
Pas de presse, puisque la France veut contrôler la pensée et leur refuse. Rien ne se publie, mais il y a des livres.
Les missionnaires apportent avec eux des ouvrages (protocoles, livres religieux)
LEs cinq catégories de textes de la Nouvelle-France
- Voyages et découvertes (Relations de Jacques Cartier)
- Histoires et description du pays (L’Histoire de la N-F de Marc Lescarbot)
- Annales et chroniques (Les Relations des Jésuites et les Annales de l’hotel Dieu de Montréal de Marie Morin)
- Lettres et journaux intimes (correspondances de Marie de l’incarnation et d’Élisabeth Bégon)
- Œuvres de circonstance (Les Muses de la N-F de Marc Lescarbot) œuvres liées à des événements ponctuels (décès, arrivé de bateau)
Quels sont les deux types d’Auteurs en Nouvelle-France
les religieux et les laïcs
• Le statut de ces auteurs colore le récit de ces auteurs. Religieux : succès de la mission de colonisation, événements comme des manifestations divines.
Laïcs : (Jacques Cartier) fertilité des sols, autre vision du territoire de la N-F, instruire le Roi sur les découvertes, mais aussi le divertir. Fonctionnalisation peut tinter les écrits
Quels sont les trois principaux motifs d’écriture au temps de la Nouvelle-France
- Rendre compte des découvertes du continent, décrire les particularités du nouveau monde
- Susciter l’intérêt politique et financier des autorités et des riches donateurs pour que les missions puissent se poursuivre.
- Compenser l’éloignement et l’absence des proches.
Quels sont les caractéristiques des écrits féminins en Nouvelle-France selon Chantal Théry
o Désir d’écrire
• Mise en valeur par les conditions difficiles d’écriture
o Autocorrection et précautions rhétoriques
• Qualifier ses lettres de griffonnages
• Voire une assimilation ou une intériorisation des injonctions qui pèsent sur l’écriture des femmes : modestie, humilité, caractère inessentiel de leurs écrits. Elles ne sentent pas légitimes de prendre la plume. Atténuer les élans trop audacieux de la plume.
o «oscillation entre dépréciation et héroïsation de soi»
• tendance à se disqualifier soi-même qui contraste avec l’héroïsation de soi
• deux enjeux étroitement liés
o L’autoreprésentation (image de soi) et l’autoreprésentation épistolaire
• Dans toute lettre il y a une représentation de soi, consciente ou inconsciente qui se dégage. Dans la façon dont les épistoliers parlent d’eux-mêmes, ils se définissent par leur rôle (mère, politicienne), par les individus qu’ils côtoient, par leur style (citer des références religieuses, littéraires, fautes parlent de l’éducation), par les sujets abordés
• Autoreprésentation épistolaire : façon dont l’épistolier se représente en train d’écrire. L’épistolier se regarde écrire mais n’oublie jamais que la lettre est une chose et que l’autres ont écrit avant lieu et que lui même est lecteur de lettres. Formules de politesse à respecter en fonction du destinataire. Ecrire n’est jamais neutre et totalement spontané.
Caractéristiques des écrits féminins selon Patricia Smart
o Intériorité
• Vision intérieure : Marie, grande exploratrice de l’intériorité.
• Les femmes sont souvent à l’intérieur des bâtiments, autre vision des explorateurs du nouveau monde. Se manifeste dans la description qu’elles font du quotidien
• Contact fondé sur la proximité du nouveau monde avec ses habitants
o Relation (Dieu, mari, fils)
• L’identité féminine s’établit en relation témoigne du sentiment d’incomplétude des femmes. Elles n’ont pas de valeur propre. elles découlent des relations avec les hommes. Rapport de dépendance.
o «idéal de l’anéantissement du moi» p. 51
• la tradition autobiographique se fonde sur un idéal de l’anéantissement du moi
• tendance à vouloir s’effacer dans un ensemble plus vaste, dans une cause qui les dépassent
o Tensions entre l’interdit qui pèse sur l’écriture des femmes et leur désir d’écrire
Petite histoire de Marie de l’incarnation
Ses parents la marie à un ouvrier qui décède deux ans plus tard, la laissant avec un enfant de 6 mois. elle reçoit l’appel de Dieu et part pour la Nouvelle-France, où elle fonde les Ursulines.
Elle contribue à l’implantation de la communauté religieuse dans le nouveau monde
Caractéristiques des écrits de Marie de l’incarnation
o Elle a écrit des dictionnaires, des catéchismes, des récits spirituels.
o Le point de vue «d’une locale» elle vient dans le but d’y rester jusqu’à sa mort alors qu’on sent son engagement dans son point de vue
o Désir d’écrire exacerbé par les difficultés qui entravent l’écriture
o Les épreuves qui découlent des conditions de vie difficiles en N-F sont valorisées puisqu’elles contribuent à l’expiation de sa faute.
o Elle juge de façon très sévère ceux qui retournent en France et juge qu’il faut faire le sacrifice de soi
o L’isolement. La correspondance dépend des horaires de navigation en pendant de longs mois, rien ne part. donc quand les bateaux arrivent, elles sont écrites par centaines à un rythme effréné. La lettre doit faire la synthèse des événements survenus.
o Principal destinataire : Son fils Claude
o Elle relate les progrès de la colonisation, les baptêmes
• Contacts de proximité
• Ses correspondances lui permettent d’entretenir des relations sociales en insistant sur les succès pour s’assurer du financement
• Quand le temps lui manque, elle renvoie aux Jésuites, mais quelques fois elles sont un complément aux écrits des hommes.
• Elle va charger certains de ses destinataires à relayer ses lettres.
Qu’est-ce qu’une lettre «ostensible»
Faites pour être montrée, qui peuvent mettre en place un jeu de relai qui déplace le jeu ponctuel, rédigé à l’intention d’un destinataire plus large. Lettre destiné à une seule personne, mais dans le but de rayonner.
Marie de l’Incarnation :
o Rhétorique Enchâssement : affirmation est atténue par révérence de modestie face à l’autorité. Soumission devant l’autorité à qui elle s’adresse. P.25 requête et modestie. Précaution rhétorique atténuant ses élans
o Elles ne sont pas majoritairement ostensibles. Introspection très forte.
o Ses lettres sont quand mêmes de petits catéchismes, même à ses proches.
Quels sont les trois parties de la lettre
o L’exorde : susciter l’intérêt du destinataire, le disposer à lire la lettre en s’adaptant à lui et en faisant l’appel à ses sentiments
o La narration : constitue le lieu des informations à transmettre ou de la formulation de la requête (arguments)
o La péroraison : revoir la relation au destinataire, expression des sentiments (regrets de l’absence) forme de politesse
Petite histoire d’Élisabeth Bégon
Née à Montréal, elle se marie avec Claude Michel Bégon. Correspondance avec son gendre en Lousianne. Malgré le décès de son mari, elle occupe une très bonne position au sein de la société puisqu’elle est la confidante du Gouverneur. Elle ne cesse d’espérer son départ pour la France. Elle occupe un statut notable, mais qu’elle se situe en retrait. Vision intérieure même si les relations sociales sont nombreuses et qu’elle est bien engagée dans la vie de la N-F
Lorsqu’elle arrive en France, elle est anonyme, perd toutes ses relations. Elle est déclassée socialement
Caractéristiques de la correspondance de Bégon
Elle est née à Montréal et il s’agit d’un témoignage Laïc. Elle traite de la vie sociale de la N-F et des conditions difficiles : température, prix des aliments, la moralité des habitants, les événements de la vie mondaine.
o Motifs alloués à l’écriture
• Compenser l’éloignement et l’absence des proches. Elle ne rend pas compte es découvertes et ne souhaite pas d’intérêt financier
Elle emprunte le point de vue des Gouverneurs qui ont hâte de retourner à la maison
o Elle fait mention de ses sentiments d’ennui et d’affection
o Elle se définie dans ses relations avec les hommes. Elle écrit à son gendre pour se sentir exister elle-même, par l’écriture elle se sent vivante et son plaisir à écrire transparait dans ses entrés épistolaires
o Anéantissement du moi ? Ça fonctionne un peu moins bien puisqu’on n’est pas dans cette relation entre moi et le divin
• Elle autoprogramme la description de ses lettres
• Elle dit qu’elle n’a rien à dire et se déprécie
• Tension entre les plaisirs du moi et sa dépréciation
Quels sont les impacts des Rébellions de 1838 sur les femmes
- Les événements politiques des rebellions de 1838 touchent tout le monde
- Les familles éclatent et de nouvelles compétences sont imposées aux femmes. Elles sont appelées à jouer des rôles qui sont habituellement attribués aux chefs de familles.
Quels sont les caractéristiques des lettres des Rébellions de 1838
- A l’intérieur d’une lettre qu’une femme adresse à son mari, il y a une négociation du privé et du public qui tend à montrer l’exclusion des femmes
- Les lettres adressées aux journaux tendent à atténuer le caractère d’exclusion
Petite histoire des Rébellions 1838
o Les débats sont accessibles au public
o Les patriotes veulent une plus grande reconnaissance de leurs droits
o Refus complet de toutes les résolutions. Esprits s’échauffent et la chambre d’assemble est suspendue puisque les Patriotes refusent de voter le budget. Pour rallier le peuple à leur cause les patriotes se promènent dans les village et donne des conférences pour monter les gens
o Bataille improvisée
o Perdent lamentablement
o Défaite lamentable aussi. Plusieurs sont arrêtés et d’autres vont s’enfuir aux É-U. villages incendiés. Femmes touchées, elles doivent venir avec leurs familles. Elles sont touchées par les conflits politiques.
o Ils perdent et cela met fin à la seconde insurrection. On s’attend à un soulèvement général du Bas-Canada, mais ça ne se fait pas et la bataille échoue.
En quoi les femmes interviennent dans la sphère politique lors des Rébellions
- Plusieurs femmes s’adressent aux Gouverneur pour libérer un fils ou un mari ou pour demander dédommagements. La plupart sont ignorées.
o Le journal permet aux femmes des’intéresser à la vie politique. Lorsque le publique ne reconnaît pas les femmes, le privé se déploie dans le publique (les journaux)
Petite histoire de Julie Bruneau Papineau
Née à Québec, elle baigne dans la politique dès son enfance. Elle marie Louis-Joseph Papineau, chef du parti Patriote. Loui-J Déménage à Montréal et ils s’échangent des lettres.
o Fernand Ouellet, la dit malade mentale, elle aurait transmit cette maladie à ses enfants et de s’inventer des malheurs. Les descendants l’ont poursuivit. La famille veut préserver l’image des ancêtres, même s’il y a des preuves de détresse nerveuse.
o Cette lecture qu’on qualifie de nerveuse et mélancolique a longtemps pesé sur Julie. Une nouvelle lecture plus politique redorant la figure de Julie est proposée par Micheline Lachance
Quel est l’importance des lettres et de la politique pour Julie Bruneau Papineau
o L’importance de la politique du plus jeune âge jusqu’à la vie adulte s’insère tout à fait naturellement dans le flux des affaires familiales.
o Souci bourgeois de conservation présent dans les lettres. Les femmes plus modestes ne conservent pas leurs lettres. Elles n’ont pas ce besoin comme les femmes plus importantes.
o Renée Blanchet beaucoup plus politique. Au contraire, il y a tout un discours politique qui traverse sa correspondance.
o Correspondance – le mari ne veut pas parler de politique puisqu’il ne la considère pas comme une correspondante politique privilégiée et veut parler des enfants
o On ressent le poids des réponses qu’elle attend, comme si elle avait une conversation, au contraire de Bégon qui écrivait presque plus pour elle-même et fait plus attention à la littérature
o Elle dit que ses lettres sont inintéressantes, mais c’est une façon de s’auto-représenter
o Elle sent qu’elle doit écrire à son mari pour être une bonne épouse
Les parties de la vie de Julie Bruneau Papineau
1823-1832 – le temps de l’ennui
• Ennui de la jeune épouse avec de jeunes enfants qui s’ennuie du soutient de son mari. Elle veut des nouvelles de lui. A quoi penses-tu, ton absence m’est douloureuse
o 1832-1839 – le temps de la patriote. Election à Montréal, confrontation entre patriote et parti britannique. Il y a émeute et les militaires tuent 3 Canadiens. Papineau est indignée et se radicalise. A chaque injustice elle exprime un discours plus radical. Elle veut prendre les armes, à l’inverse de son mari qui n’a jamais insisté personne à prendre les armes. Elle se sent éloignée de l’action et des affaires publiques. Elle demande des nouvelles des affaires politiques. Elle est une femme citoyenne passionnée.
o 1840- 1862 – le temps de la déception et du repli. Elle vit difficilement l’échec et l’évasion de son mari qui est considéré comme lâche de s’être enfui aux Etats-Unis. En 1840 l’Acte d’Union détruit les rêves de Canada libre. Les religieux veulent reprendre leur rôle de leader et lancent une offensive pour que les femmes s’occupent du salut de leur famille et pour que des rebellions d’une telle ampleur ne se reproduisent. Repli dans la sphère politique. Quand son mari lui demande d’arrêter de lui parler de politique elle perd le goût d’écrire.
• Rupture où tout doit être réaménagé en fonction des nouvelles forces dans les sphères politiques et littéraires. Pas seulement Julie qui se replie, mais tout les libéraux.
Comment Julie Bruneau Papineau se positionne-t-elle par rapport aux sphères publique et privée
o La sphère publique est liée aux hommes et domestique aux femmes
- L’image de soi varie. Elle doit infléchir son image d’elle-même par rapport aux lettres que lui adresse son mari. Ces variations sont particulièrement frappantes dans les lettres du 18 novembre 1835 (p.93 et 108-109)
o Les valeurs symboliques opposent les deux sphères (PPT)
o 18 novembre 1835. Le couple aurait été plus heureux si Julie était restée dans la sphère domestique et elle ne le prend pas. Elle répond aux critiques de son mari qui idéalise la sphère domestique. Il dit du mal de la sphère publique.
o Si ses lettres sont inintéressantes, celles de son mari sont dignes d’intérêt
o 14 janvier 1836 – renversement dans l’image de soi. (p.109) série de manifestations qui visent à intimider les patriotes. Il y a une manifestation ce soir là pour intimider les Papineau. Elle dit êrte brave et pleine de force tranquille. Cette représentation de soi est liée au contexte politique. Sa maison fait partie de la vie politique. Elle est en position d’informer son destinataire des informations inédites dans lequel elle a joué un rôle politique.
• Pas de littérarité comme Bégon et Marie de l’incarnation, il y a héroïsation de soi, une dramatisation. Elle peut donner libre court à son récit et à sa représentation d’elle-même en toute liberté, puisque personne ne peut l’interrompre.
o Le mot égoiste revient souvent chez Julie, mais elle est très centrée sur elle-même et manque d’empathie (Patricia Smart)
o La mélancolie peut aussi être une stratégie d’écriture visant à convaincre son mari de lui donner des informations politiques.
o Elle est déchirée entre sa volonté d’engagement politique et les tâches des femmes qui doivent rester dans la sphère domestique
o Anéantissement du moi, refus, impossibilité de mener la vie qui correspond à ses aspirations.
Les feuilletons dans les revues
o Marie-Louise c’est un patriote, travestissement littéraire, il invite les femmes à prendre la plume. De nombreux poètes masculins vont adresser des poèmes dans lesquels ils chantent leurs amours à Marie-Louise.
Il veut faire rayonner la patrie non pas par les armes et la guerre, mais par la littérature.
Ce stratagème dure jusqu’à l’apparition d’Anaïs, qui est une femme. Marie-Louise avoue qu’il s’agissait d’une leurre. Anaïs nos hommes sont trop occupés à se battre.
o La plupart des feuilletons qui paraissent dans la presse sont Français, donc une rubrique sur la littérature canadienne est surprenante.
o Rappelle le salon. Rubrique fonctionne comme les sociabilité intimes du début du siècle.
Pourquoi les journaux ouvrent-ils une rubrique aux femmes?
o Les journaux veulent faire un coup publicitaire et élargir leur lectorat en introduisant une page féminine. Les femmes sont connues pour faire les dépenses du ménage. Ils dotent les femmes d’une tribune régulière.
Françoise (pseudonyme de Robertine Barry, 1863-1910) Madeleine. (Anne-Marie Gleason)
Gaétane de Montreuil (Georgina Bélanger)
o Elle ne se sert pas de sa tribune pour défendre le droit de vote des femmes, mais contribue à faire avancer les
o Première chroniqueuse dans la presse québécoise
o Gagne sa vie par l’écriture
o Elle fonde son propre journal, Le journal de Françoise
o Madeleine. (Anne-Marie Gleason)
o Succède à Françoise à la tête de la page féminine de La Patrie
o Fonde la revue La revue moderne (maintenant Chatelaine)
o Gaétane de Montreuil (Georgina Bélanger)
o Dirige la page féminine du journal La Presse et fonde son magazine féminin Pour vous mesdames
Quels sont les caractéristiques des femmes de presse
• La presse sert de tremplin pour leur indépendance
• Conciliation des valeurs féminines et de littérature
• Pseudonyme – leur identité civile est connue – façon de créer une complicité avec son lectorat.
• Les chroniqueuses répondent à chaque lettres qu’elles reçoivent de leurs lecteurs. Les lecteurs écrivent sous pseudonyme aussi
• Elles sont consultées sur plusieurs sujets, notamment les livres recommandables, ils soumettent quelques textes aux chroniqueuses qu’elles commentent
• Elles prétendent d’être dotée d’une expertise littéraire pour commenter des textes (contraste avec la modestie de certaines chroniqueuses)
• Elles tendent d’encourager les femmes à prendre la plume pour le prendre en modèles.
• Ainsi elles se positionnent à l’égale des femmes de lettres dont elles font la promotion
• Elles négocient comme ne se présentant pas aussi érudite que leurs homologues masculins. Elles négocient leur autorité et négocient la mise en valeur de leur savoir pas une posture de modestie.
• Courrier des lecteurs, géré comme un salon. Les mêmes lecteurs reviennent semaines après semaines et accueillent les nouveaux lecteurs en leur souhaitant la bienvenue.
o L’importance de sortir su support livresque pour esquisser les jalons de l’histoire litéraire des femmes
o Diversité de prise de parole féminine
o Pseudonyme féminins puisque ce n’est pas bien vu pour un patriote pour inciter la
o L’espace périodique permet de réévaluer l,absence des femmes dans la production littéraire. Les femmes littéraires ne sont donc plus si isolée que l’on le croyait
Quels sont les liens entre le salon et la presse
o Courrier des lecteurs, géré comme un salon. Les mêmes lecteurs reviennent semaines après semaines et accueillent les nouveaux lecteurs en leur souhaitant la bienvenue.
Le salon est un espace mitoyen entre public et privé. Dans un espace domestique, mais fréquenté par des gens qui jouissent d’une notoriété publique
o Les femmes dans les réseau de Julie Papineau vont être les premières lectrices des écrits politiques des hommes
o Les salons permettent de jouir d’une notoriété littéraire
Angéline de Montbrun
- ovni sur la scène littéraire
- Écrit par une femme, une vieille fille
- Depuis les années 1860 mouvement littéraire
o Premières revues littéraires
o Deux périodiques qui deviennent des précurseurs de la publication des premiers romans - Les romans paraissent d’abord dans ces types de revues
- Avant de paraître sous forme de volume, Angéline paraît sous forme de périodique
- 1884 jugé digne d’être publié.
o Souscription, payer à l’avance pour avoir le livre - Premier roman signé par une canadienne-française
- La revue canadienne avait déjà publié un roman signé par une femme 10 ans plus tôt (Les fiancés d’outre tombes)
- Elle s’inscrit dans l’horizon d’attante des lecteurs canadiens-français
- Des romans qui paraissent presque un par année, prisé par la critique
- Opposition du roman français paru à la même époque
o Jean Rivard = récit de la vie réelle
o Le romanesque est sur le banc des accusé
o Comme la majorité de sa génération, il se méfit du romanesque
Angéline et Eugénie
- 17e siècle – siècle de l’intime, du moi
o 1830, encore ce type d’écrit
o le roman psychologique n’existe pas au Québec, les inspirations de Laure Conan viennent de la France
o Journal d’Eugénie de Guérin 1864, posthume, par la famille. Œuvre littéraire couronnée - La présence d’Eugénie se ressent partout, parenté entre les deux textes, intertextualité
o Allusion furtive, nom, mot, inspiration diffuse. - Angéline aussi pieuse qu’évangéline
Petite histoire de Laure Conan
Cours passage chez les Ursulines. Premiers textes littéraires dans le journal des Ursulines
o Retour à la Malbaie où elle vit une succession de malheur, (décès de sa mère et son père)
o Le décès du père la place dans une situation financière préciaire
• Solution : mariage, couvent ou travail
• Elle choisit le travail
• L’écriture est une vocation
La vocation chez Laure Conan
o Des laics s’approprient le modèle religieux de la vocation pour décrire comment ils se sentent investi dans leur cause. Ils sacrifient leur vie personnelle
o Laure voit aussi l’écriture comme sa vocation, au même titre que les religieuses
o Vocation doit dépasser la portée de l’individu. Conan donne à son écriture la mission d’aimer Dieu. Elle s’investi d’une mission
o Au même titre que les journalistes qui transformaient leur capital moral en capital littéraire, il y a un mariage entre un capital religieux, appuyé sur un réseau religieux, et capital littéraire
o Elle place son écriture au service de Dieu. Sa production est liée à un capital religieux
o Bonne maitrise des enjeux et des règles qui régissent l’époque
o Ultramontaine règne et place la primauté du religieux sur tous les autres pouvoirs.
Laure Conan et sa carrière
o Littérature nationale que propose l’abbé Cassegrain, insiste sur le fait que la litt nationale pour se distinguer de la litt française doit être croyante et religieuse
• La carrière de Conan coïncide avec les valeurs de son époque.
• Cassegrain est un abbé homme d’affaire, gérant d’écrivain
• Il leur magasine des contrats et leur permet de vivre de leur plume
• Cassegrain met des livres à l’étude et force tout le monde à l’acheter - livre de récompense
• Soucis de la diffusion de son œuvre afin de mener une carrière fructueuse.
• La correspondance (PPT) révèle une écrivaine, plus que mélancolique, qui écrit par nécessité financière et matérielle.
• Elle veille à sa rémunération, montrant qu’elle voit l’écriture comme une profession.
• À cette époque l’écriture est vue comme un passe temps.
• Elle milite pour le droit d’auteur
• On est loin de l’écrivaine recluse, isolée. Elle est en relation avec les plus grandes figures de son époque, avec qui elle discute de littérature.
• Elle collabore au Journal de Françoise et au Journal le Coin du feu (première association féministe)
• Elle est consciente des débats politiques et sociaux. Elle est entourée d’un réseau qui milite.
• Elle refuse le statut de première (PPT)
• La revue Canadienne est la première à offrir un cachet aux écrivains.
• Entre chacun de ses romans elle signe des textes dans de nombreux périodiques.
Intégration des formes intimes
o ce qui assure la «canadienneté» de la littérature nationale c’est le paysage du canadien paysan
o intégration des formes intimes : façon pour la femme de s’approprier la forme romanesque, habituellement associée aux hommes. La littérature intime était réservée aux femmes.
o Dans Angéline de Montbrun on représente très peu le monde. On est plongé dans l’intériorité des perso. 19e siècle du romantisme, de l’expression du moi.
o Superficialité du monde : les gens laids sont exclus
• Maurice l’exprime le mieux : ses sentiments amoureux diminuent après l’accident.
• Après la mort de Charles de Montbrun, aucun homme n’est noble de porter les valeurs de patriotisme. Les femmes vont les porter.
• Maurice paraît faible, superficiel, mondain.
o Dans la préface, Cassegrain écrit qu’il y a une association très forte entre l’héroïne et l’auteur
Michelle LeNormand : tradition et modernité
o LN offre un bel exemple acclamée par les conservateurs mais infuse quelque chose de nouveau qu’on peut rapprocher d’un certain féminisme.
o Tension entre reproduction des traditions et modernité.
Les années 30
o Deux dates importantes pour les femmes
• 1930 commission Dorion : réévaluation de leur pouvoirs de travailleuse
• 1940 droit de vote provincial
Glissement de la poésie vers le roman
- Maisons d’édition : Garand + Lévesque, Maisons d’édition qui se propulse hors des magazines. Boom éditorial
- Accroissement des instances de consécrations (prix litt) place congrue au roman. Consolidation d’un appareil critique des codes et des enjeux de l’époque
- L’effet Maria-Chapdelaine : élevé au rang de classique Canadien-français. On cherche après ça à n avoir d’autres et on juge les livres par rapport à Maria.
Deux tendances des années 1930
- Tendances : 1- roman psychologique = récit de l’introspection. Subjectivité. On laisse de côté le paysage C-F
- 2- Repenser le roman C-F. valoriser des perso typiquement C-F, la langue (joual) –
Petite histoire de Michelle Le Normand
o Michelle est issue d’une famille bourgeoise. Nait avec un capital économique et culturelle et symbolique. Une des premières femmes à obtenir un diplôme C-F
o 1919-1920 partie à Paris = capacité de se familiariser à une effervescence de vie culturelle.
o Elle publie dans les journaux (1910) grâce à Albert Lozeau
• Son amoureux
• Son professeur de litt
o Succès d’un livre : Autour de la maison (1916)
• Ensemble de chronique de la vie en campagne
• Repris par les institutions religieuses et scolaires qui rachètent chaque année pour donner à lire aux jeunes C-F
Michelle LeNormand et ses livres (et ceux de son mari)
o Elle épouse Léo-Paul Desrosiers
o Son mari écrivain est suppérieur à elle.
o LN joue un rôle d’intendante pour vendre son livre et celui de son mari.
o Accumulation de capitaux et inscription dans les réseau (journaux) et entrés en litt par le billet de la presse
o Elle note dans son journal les livres qu’elle lit et les commente. Permet de savoir ce qu’est la littérature vue par une femme de lettres des années 1930
o Elle ne lit que peu de régionalisme. Elle lit les romanciers français de la modernité
o Elle veut publier en France, donc elle s’informe du paysage de l’époque
• Elle est toujours dégoutée
• Elle n’aime pas le fait qu’on représente le mal.
o Elle aime les auteurs du courant de conscience (Woolf et Mansfield)
• Pratique de la narration et puisque ce sont des femmes de lettres
o Où sont les C-F ?
o Comment on peut commenter ces résultats : malgré son appartenance à une tranche conservatrise, elle s’abreuve de litt moderne. Ses romans ne sont pas marqués du scau nationaliste totalisant
• Elle respecte et est attachée aux valeurs C-f
• Elle apprécie les nouvelles stratégies énonciatives et se rend compte qu’il y a quelque chose pour parler des crises intérieure
• Elle est à l’affut d’un grand champ littéraire
Le nom dans le bronze, Michelle LeNormand
- Elle aborde le thème des mariages mixtes : un C-F va épouser un terrible Canadien-anglais. = faire disparaître notre identité C-F. très grave, surtout au moment où on essaie de le valoriser
- Le roman d’apprentissage PPT
La naissance de l’écrivaine (michelle LeNormand)
Table à écrire acquise grâce à l’autorisation de la mère L’acte d’écrire provient de l’autorisation parentale.
• Elle ne veut pas dire aux autres ce qu’elle fait = peur du regard des autres sur ce qu’elle fait.
• Usage d’un pseudyme, modestie
MIchelle LeNormand, femme écrivaine
- Majorité des femmes écrivains n’ont pas eu d’enfants, contrairement à Michelle Le Normand Difficulté, elle se sent coupable quand elle se consacre à sa vie d’écrivaine, temps de qualité et continu pour écrire mais elle veut pouvoir s’occuper de sa tâche de mère et de femme et de ne pas trouver le temps d’écrire et quAND ELLE le fait, elle se sent coupable de ne pas remplir son devoir d’épouse et de mère.
Elle doit faire passer son mari en premier et faire passer la carrière de son mari avant sa propre carrière (Paul-Henri Grignon)
Conscience de genre : différences sexuelles entre les hommes et les femmes, conscience d’appartenir à un genre autre avec des caractéristiques qui lui sont propres p.184 :
Stratégie d’écrivain
o Réussite : s’asseoir sur leur reconnaissance institutionnelle
o Succès : développer un réseau de diffusion et assurer leur légitimité littéraire. Se séparer de l’institution. Pas la critique élogieuse, mais le succès auprès du public
- LN veut que ses livres circulent, elle sollicite des gens pour que ça se fasse connaître
- Elle déploie de nombreux efforts pour être publiée à Paris. Même sis ses efforts pointent vers la stratégie de la réussite, ses efforts pour gagner monétairement l’entraine vers la deuxième.
o Elle tend à se conformer aux valeurs dominantes et ne tente pas de confronter l’institution.
- Les stratégies rappellent Laure Conan. Mais pas appel de vocation, elle voit plus ça comme du travail. Le succès doit aussi transparaitre dans le succès matériel.
- La correspondance n’est pas que de l’épanchement de sentiment, elle s’en servent pour se positionner dans leur milieu
- La question du budget est aussi connotée professionellement : elle gère la carrière de son mari, elle s’adresse à des éditeurs pour vendre son livre et celui de son mari.
Autour de la maison, Michelle LeNormand : genre des souvenirs d’enfance, genre très prisé
o Associé au mouvement régionaliste. Idéalisation du passé qui en contexte agricole mène à une idéalisation de la vie des paysans. Coincide avec la nostalgie de ce mode de vie rural menacé en raison de l’urbanisation. Les souvenirs d’enfances sont présentés comme exemplaires puisqu’ils rapellent à tous des souvenirs d’autres fois, elle les offre à tous comme une mémoire collective
o P.163 : dernier regard : elle adhère aux valeurs dominantes du mouvement régionaliste.
L’introduction d’un point de vue féminine bouscule les codes
- Critique du monde ultramontain – stérile outre l’écriture (laure conan)
- On ne peut pas régler tous les problèmes en rejetant dans l’ombre toutes les femmes qui ont rejetés des œuvres plus conformes.
- Il y a des positions intermédiaires entre conformisme et transgression.
- Le conformisme est parfois une stratégie permettant d’atteindre à la reconnaissance
- Modulation de l’intérieur du modèle régionalisme, déviation par rapport au cadre
Orientation du modèle régionalisme (LeNormand)
• Valorisation de la culture locale pour créer un effet réaliste
• Des particularismes : Langue
• Insiste sur le fait que ce qui distingue les C-F c’est l’agriculture
• Résister au progrès et à l’avenir
• Regard porte sur le passé et les traditions ancestrales
• Mise en scène des personnages du terroir
• Promouvoir un retour à la terre massif par la littérature.
o P. 27 : malgré moi : elle a hâte à l’avenir (distance face au régio)
o Les souvenirs de l’enfance n’étouffent pas son désir de connaître l’avenir
o Semble consciente que pour les écrivaines, le specle des possible est beaucoup plus large en contexte d’urbanité où la femme est reléguée à ses rôles de mère et d’épouse
Opposition entre nostalgie du passé et espoir pour l’avenir (LeNormand)
- Tout ce qu’elle s’est acharner à faire revivre est terne, face
- Elle veut rester jeune tout en connaissant l’avenir.
- Point de vue féminin vient bousculer le cadre traditionnel du régionalisme.
- Elle désire aller de l’avant et déroge du modèle dans lequel la femme est la gardienne des valeurs et des souvenirs.
Germaine Guévremont, Le Survenant
- sa consécration n’est pas étrangère au genre auquel elle s’adonne (le roman, à son époque)
- idéologie de la terre.
- Le choix de ne pas faire précéder son roman d’une préface d’un autre auteur montre qu’elle n’a pas besoin d’un discours de la modestie
o Autonomisation de la parole des femmes - Elle adapte et transforme le roman régionalisme
- Elle navigue entre les valeurs conservatrices et les désirs littéraires.
Le subjectif chez Germaine Guèvremont
- Le souvenir plus que le récit bref permet de rendre compte d’un point de vue subjectif sur le monde et elle dresse son portrait du passé. Elle n’a pas l’obligation de faire passer une idéologie.
- Chez les femmes : personnages subjectifs (et non juste la mère, le père, le cheval)
Elle ne représente pas la terre sur un mode idéalisé. Elle présente de façon réaliste. Elle dépeint les facettes sombres des personnages et du travail
Le réalisme est teinté de subjectivité. Le narrateur n’impose pas sa vision aux personnages, qui ont droit à leur point de vue et peuvent rendre compte de leur vision de la terre
Les femmes et la terre (Guèvremont)
- Alors que chez Michelle LN le passé côtoie l’avenir, GG bouleverse et ce sont les femmes qui représente la transmission et sont les seuls perso
- Les femmes jouent un rôle important dans cette économie de la terre.
- Présence d’une vision sensuelle. Elle sollicite les sens par la description des couleurs, des corps, des sons.
- Regard féminin empreint de désir. Sujet féminin, femme célibataire qui est l’héritière de son père qui se pose en sujet désirant
- Caroline Lalande : elle n’est pas vu comme une étrangère, sauf quand elle commence à faire des reportages la nuit : elle est vu comme une étrange.
Petite histoire de Germaine Guévremont
Trajectoire similaire à Michelle LeNormand
o Une écrivaine sur 4 peu profiter d’un héritage culturel littéraire (proche qui peut lui ouvrir les portes)
o GG peut compter sur son oncle et son cousin (Claude- Henri Grignon – Un homme et son pécher)
o elle commence à écrire dans les pages féminines sous un pseudonyme, puis elle se marie. Les maternités coupe l’écriture.
o Après une pause de 10 ans elle écrit dans les journaux de Sorel avec son cousin. Elle travaille à l’adaptation des textes de son cousin. Après peu de temps, elle veut faire son propre chemin.
o La revue Paysana, destinée aux fermières constitue un foyer pour l’écriture féminine.
o Dans cette revue que GG publie ses premières fictions. Des jeux d’échos qui s’installent entre les textes référentiels et les fictions qui partagent les mêmes valeurs et la même idéologie et met en scène l’artisanat des femmes et les repas des femmes cuisinés avec les produits de la terre. La fiction renforce les valeurs traditionnelles
Refus du romanesque
On sent un refus du romanesque présent au 19e dans le mouvement régionaliste au 20e.
o Refus du romanesque répété lorsque aparait le sous-titre : étude de la vie réelle.
Guévremont et Paysana
- Paysana permet à GG d’élaborer les thématiques qui traverseront son œuvre
o Met en scène un univers dans lequel les lectrices se reconnaissent
o Idéalisation de la vie de la terre se conjugue avec idéalisation de la femme
o Description des paysages et des particularités de la vie de la terre
o Elle s’intéresse aux figures de femmes qui réussissent leurs ambitions
o Elle va abandonner son pseudonyme. Emancipation.
Scénario du devenir journaliste
o Identité du journaliste est problématique : il n’atteint jamais la plénitude du créateur
o Le milieu journalistique est probable à la mise en place des obstacle qui freine l’écrivain dans sa quête
o La pratique engloutie le talent de l’écrivain : Carolina Lalonde, constament en état d’alerte, à courir les nouvelles, elle ne peut pas s’installer à sa table pour écrire
o Trajectoire inaboutie : la carrière ni de l’écrivain ni du journaliste ne se réalise pleinement de façon satisfaisante (caroline Lalande délaisse et sa carrière et ses aspirations)
o Déracinement
• Le journaliste est extirpé de son milieu d’origine et ce déracinement sucite des difficultés (connaissances des usages et des codes de la société nouvelle, perte des usages et des codes)
• Ce qui arrive à Caroline Lalande
o Rencontre
• Aucun perso qui aspire à devenir journaliste n’aspire lui-même à devenir journaliste, c’Est quelqu’un d’autre qui le tire à le faire
• Le juge dit à Caroline d’être journaliste, toute les autres incitations à écrire viennent d’un tiers.
o Renoncement
• Déception des ambitions qui mène à un repli silencieux, un renoncement et les personnages constatent que le déracinement initial était une erreur
• Caroline à trahit la terre
Absence de reconnaissance des femmes
- Caroline Lalande évoque ses consoeurs journalistes qui signent dans les journaux et que cette carrière est possible pour les femmes
- Le feuilleton point les injustices : milieu sexiste
o Phillipe Dulac : aucun éthique de travail, peu instruit, seulement héritier
• Alors que Caroline lit, elle a une éthique et une morale de travail contrairement à son patron.
o Technique de transmission patriacale qui nuit à la transmission. - L’écrivaine doit sans cesse faire face à des obstacles et les obstacles finissent par triompher.
- Absence de reconnaissance. Les hommes ne la reconnaissent pas comme une journaliste. Philippe DuLac en parle comme une institutrice. Les hommes tentent de la détourner des ambitions littéraires. Le juge du lac a fait miroiter qu’elle pouvait devenir journaliste, mais elle ne peut pleinement en vivre.
- Son statut est nié. Ce qui fait également écho au statut de Michelle LN qui était nié.
- Elle choisit de retourner dans l’ombre de son mari. Le juge dulac lui commande d’oublier ses livres et d’ouvrir son cœur.
- Si la fin traditionnelle peut étonner, la relecture des premiers paragraphes, tout est déjà là. Elle n’Est pas destinée à prendre la parole et se relie depuis l’enfance dans la parole.
- Alors que Caroline Lalande est en voie de recevoir une reconnaissance, elle abandonne ses ambitions au profit du retour à la terre et du mariage avec Arcad. Désir de se conformer aux attentes de al revue Paysana. Par son retour à la terre CL répare la trahison de la terre
- Un brouillage entre les rôles sexués : Caroline est celle qui revient d’avoir vu le monde pendant que son bon Arcad l’attendait patiemment.
- Le feuilleton marque la bifurcation de la carrière de GG vers le roman. On peut voir dans ces textes les adieux au journalisme qui ne permet pas l’émancipation d’une carrière littéraire.
Le personnage de Caroline se distingue des autres personnages de l’époque
o On relève des distinctions notables :
• Hubert : révolutionnaire, anticlérical qui fonde son journal indépendant qui pourfend les bourgeois, le mouvement régionaliste. Il s’associe à des journalistes tout aussi virulent que lui. Même chose pour Alain Després qui est présenté comme un descendant des patriotes, ADN révolutionnaire. Deux personnages qui entretiennent des ambitions littéraires,
• Beaucoup plus contestataire que Caroline Lalande qui ne recherche pas le coup d’éclat pour faire son chemin dans le monde littéraire.
• Toutefois, le billet de Caroline Lalande se moque des fausses valeurs des bourgeois. Elle ne cherche pas à obtenir un changement aussi profond, mais il reste une critique de la bourgeoisie.
- Elle délaisse le pseudonyme pour sortir de l’ombre
L’auto représentation (Chantal Théry)
L’autoreprésentation (image de soi) et l’autoreprésentation épistolaire
• Dans toute lettre il y a une représentation de soi, consciente ou inconsciente qui se dégage. Dans la façon dont les épistoliers parlent d’eux-mêmes, ils se définissent par leur rôle (mère, politicienne), par les individus qu’ils côtoient, par leur style (citer des références religieuses, littéraires, fautes parlent de l’éducation), par les sujets abordés
• Autoreprésentation épistolaire : façon dont l’épistolier se représente en train d’écrire. L’épistolier se regarde écrire mais n’oublie jamais que la lettre est une chose et que l’autres ont écrit avant lieu et que lui même est lecteur de lettres. Formules de politesse à respecter en fonction du destinataire. Ecrire n’est jamais neutre et totalement spontané.
