Chap. 3 / Les Etats-Unis depuis 1990 : le déclin après l’âge d’or ? Flashcards

1
Q

De la démocratie en Amérique (1835-1859) Tocqueville -> thèse ?

A

Puissance aux capacités supérieurs -> Annonce la future ascension vers la domination mondiale des USA

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2
Q

Superpuissance

A

1944, l’historien et politologue américain William T.R. Fox : attribut ce terme à trois pays - les États Unis - l’URSS - La Grande Bretagne (empire colonial) mais rapidement attribué qu’au deux puissances de la guerre froide

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3
Q

Caractéristiques d’une superpuissance

A

1°La dimension mondiale de son action, i.e. une volonté effective de projeter sa puissance partout
2° La capacité de s’ériger en modèle & de mettre sous sa dépendance d’autres pays, i.e. de former un « camp - bloc”
3° Une avancée dans tous les domaines de la puissance (économie, démographie, technologie, culture, armée, maîtrise du
territoire) et un écart très important avec les puissances de rang inférieur

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4
Q

1991 “Moment unipolaire” ou “moment américain”

A

Chute du bloc de l’EST - Hubert Védrine - “Hyperpuissance” années 90

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5
Q

XXe siècle un siècle américain

A

1°) première moitié : phases interventionnistes & isolationnistes (alternance)
2°) assument leur puissance. Cherche à l’imposer & la renforcer
Leader du «monde libre» dès 1991

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6
Q

Un XXie siècle moins prometteur pour les EU :

A

1° fragilité - «colosse aux pieds d’argile»
- crises éco : dégonflement de la bulle internet en 2000-2002 ; terrible crise des subprimes en 2007-2008
- menace terroriste : (11 sept 2001, 2013 lors du marathon de Boston, 2015 à San Bernardino en Californie
- retour de la question raciale
- poussée du populisme
- assaut du capitole

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7
Q

Définition de puissance pour Raymond Aron

A

-«paix et guerre entre les nations» - capacité d’imposer ses vues aux autres entités sans se laisser imposer celle des autres»

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8
Q

Définition de puissance pour Serge Sur

A

capacité de faire, faire faire, d’empêcher de faire et de refuser de faire -> puissance = pouvoir + influence + indépendance

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9
Q

Définition de puissance pour Robert Kagan

A

La puissance et la faiblesse, L’Amérique et l’Europe dans le nouvel ordre mondial - «capacité à faire l’Histoire» -> peser sur le court des évènements

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10
Q

Définition de Puissance pour Joseph Nye

A

Être influent :
- par la contrainte «hard power»
- perusasion, séduction : «soft power»
-> association de ces deux piliers : puissance coercitive (la capacité d’influencer à
l’aide de moyens militaires et économiques) et Soft power (puissance douce : le rayonnement et attractivité du modèle et de la culture)

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11
Q

La décennie 1990 : uni polarité multilatérale

A

Charles Krauthammer (1950-2018) évoque un « moment unipolaire ».
La fin de l’URSS offre un « boulevard » à Washington qui en profite pour avancer encore plus ses pions sur l’échiquier mondial.
-> Sous George H. Bush puis sous Bill Clinton, l’Amérique est une hyperpuissance soucieuse du cadre multilatéral.
ATT : pas confondre unipolarité et unilatéralisme.

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12
Q

A) La présidence de George H. Bush (1989-1993) : les Etats-Unis se posent en leader d’un nouvel ordre mondial
1. Une nouvelle donne géopolitique & la recherche d’une nouvelle stratégie

A
  1. Fin de l’ordre Bipolaire :
    - 9 novembre 1989 : la chute du mur de Berlin
    - Décembre 1989 : le sommet de Malte qui réunit Mikhail Gorbatchev et George W.H. Bush. Ils déclarent qu’une « longue période
    de paix commence », façon subtile de décréter la fin de la guerre froide
    - Eté 1991 : dissolution du Pacte de Varsovie, le « bloc de l’Est » n’existe militairement plus
    - 25 décembre 1991 : Gorbatchev démissionne de la présidence de l’URSS qui n’est d’ailleurs plus qu’une coquille vide.
  2. La fin de l’URSS laisse les États-Unis dans une position de puissance sans précédent, suscitant des questions sur la configuration future du système international.
  3. Francis Fukuyama prédit la “fin de l’histoire” et une ère de consensus mondial autour des valeurs libérales américaines : économie de marché & de la démocratie -> La Fin de L’Histoire (1992)
  4. Plus pessimiste Samuel Huntington -> affrontement entre différentes identités ethniques et religieuses, comme exposé dans “Le Choc des civilisations” : monde en 9 civilisations et prédit des conflits
  5. L’administration Bush propose un “nouvel ordre mondial”, cherchant à exercer un leadership tout en prônant le multilatéralisme.
  6. George H. W. Bush souligne dans son discours la nécessité d’une coopération mondiale pour créer un nouvel ordre mondial plus juste et sûr.
  7. Après son mandat, Bush affirme dans son ouvrage “A World Transformed” la possibilité unique pour les États-Unis de modeler le monde dans l’intérêt de toutes les nations.
  8. Les États-Unis entrent dans la dernière décennie du XXe siècle sans adversaire géopolitique majeur, ce qui leur permet d’imposer leur modèle et leurs intérêts.
  9. Les États-Unis, sous l’administration Bush puis Clinton, affirment leur capacité à “façonner” un monde plus sûr, partageant une vision d’exceptionnalisme américain.
  10. Cette période marque une phase où les États-Unis dominent la scène mondiale et cherchent à remodeler le monde selon leurs intérêts et valeurs.
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13
Q

A) Présidence de George H. Bush (1989-1993) : EU leader d’un nouvel ordre mondial
2. Les gendarmes du monde, la promotion d’une pax americana

A
  1. Sous George H. Bush, les États-Unis ont adopté une politique d’intervention militaire pour sécuriser le monde et protéger les intérêts américains.
  2. Cette politique est soutenue par l’expérience internationale de Bush, notamment en tant que directeur de la CIA et vice-président sous Reagan.
  3. Trois interventions militaires clés se démarquent pendant son mandat.
  4. Au Panama, l’opération “Just Cause” renverse le président Noriega, critiqué pour ses liens avec le trafic de drogue et son opposition croissante aux intérêts américains.
  5. L’invasion panaméenne est réussie, mais entraîne la mort de près de 3 000 civils.
  6. Au Koweït, l’opération “Tempête du désert” est lancée en réponse à l’invasion irakienne de 1990, démontrant la puissance militaire américaine et aboutissant au retrait des forces irakiennes.
  7. La coalition internationale, comprenant 28 pays dont la France, soutient cette opération.
  8. En Somalie, l’intervention américaine dans le cadre de l’opération “Restore Hope” en 1992 vise à répondre à la guerre civile et à la famine.
  9. Des défis imprévus : une guérilla urbaine et des pertes importantes lors de la bataille de Mogadiscio.
  10. Changement de politique sous l’administration Clinton : un retrait des troupes en Somalie et une réévaluation des critères d’intervention militaire, limitées désormais aux “intérêts vitaux” des États-Unis.
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14
Q

A) Présidence de George H. Bush (1989-1993) : EU leader d’un nouvel ordre mondial
3. Un bilan décevant en interne

A
  1. George H. Bush subit une défaite cuisante lors des élections de novembre 1992 face à Bill Clinton : car bilan socio-économique décevant
  2. A poursuivi les politiques néolibérales de Reagan -> affaibli la classe moyenne.
  3. Aug° de la pauvreté & des inégalités -> classe moyenne se sente de + en + marginalisée.
  4. Croissance économique faible - échec d’unification autour du “rêve américain”.
    7.Orientations sociétales conservatrices de Bush en décalage avec une société de plus en plus diversifiée et métropolisée.
  5. Tensions raciales ravivées : violentes émeutes à Los Angeles en 1992.
  6. Bush -> représentant l’establishment WASP(White anglo-saxon Protestant) = déconnecté du reste du pays.
    10.Pas réussi à incarner le président de tous les Américains.
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15
Q

B) Les deux mandats de Bill Clinton (1993-2001) : la puissance triomphante
1. L’ordre libéral américain

A
  1. Bill Clinton - centriste : prône le multilatéralisme et croit fermement au libéralisme économique.
  2. économie au cœur de la diplomatie américaine et défend ardemment la mondialisation libérale.
  3. Le libre-échange favorise les intérêts américains et propage les valeurs du pays à travers le monde.
  4. La mondialisation : vecteur d’américanisation + moyen de pacifier le monde, similaire à l’idée de “doux commerce” de Montesquieu.
  5. Clinton : “paix démocratique” où les pays démocratiques liés par des intérêts économiques ont moins de chances de faire la guerre.
  6. La stratégie d’élargissement de la démocratie et de soutien aux droits de l’homme est incarnée par le secrétaire d’État Warren Christopher.
  7. L’intervention à Haïti en 1994 : opération “Uphold Democracy” -> défense de ces valeurs.
  8. Sanctions économiques sont imposées aux “États voyous” : menacent la stabilité mondiale : Libye, l’Iran, l’Irak, la Corée du Nord, Cuba et le Soudan.
  9. L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) est signé en 1992 avec le Mexique et le Canada - entre en vigueur en 1994 : augmentation significative des échanges commerciaux.
  10. Clinton -> étendre l’ALENA à l’ensemble du continent américain avec la Zone de Libre-Échanges des Amériques (ZLEA), proposée lors du sommet de l’OEA de Miami en 1994, (proposition est rejetée par les pays latino-américains.)
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16
Q

B) Les deux mandats de Bill Clinton (1993-2001) : la puissance triomphante
2. Le choix de la diplomatie plutôt que la guerre

A
  1. Clinton pour résoudre les crises mondiales : coopération avec les institutions internationales + le travail conjoint des démocraties
    2.Limiter les interventions militaires après le fiasco en Somalie : refus d’intervenir au Rwanda en 1994.
  2. Frappes aériennes sous l’égide de l’OTAN pour contrer les agressions serbes et préserver la paix : Bosnie (1995) et Kosovo (1999)
  3. En Bosnie -> faire plier le dictateur serbe Slobodan Milosevic & accords de paix de Dayton.
  4. En 1999 au Kosovo : empêcher un massacre ethnique & respecter les traités de paix.
  5. Signature des accords d’Oslo en 1993 par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin.
  6. Accord de paix entre Israël et la Palestine, avec même une poignée de main historique entre les deux leaders à la Maison Blanche.
  7. Les accords d’Oslo - reconnaissance mutuelle et la création d’une autorité palestinienne avec autorité sur la Cisjordanie et Gaza.
  8. Cependant, les avancées stagnent après les accords d’Oslo.
  9. Les actions diplomatiques : volonté de résoudre les conflits internationaux par des moyens pacifiques et de favoriser la coopération entre les nations.
17
Q

B) Les deux mandats de Bill Clinton (1993-2001) : la puissance triomphante
3. En interne : les « huit glorieuses »

A
  1. Sous Clinton : période de prospérité sans précédent, la plus longue de leur histoire récente.
  2. Le taux de croissance économique dépasse celui des “30 Glorieuses” : augmentation moyenne du PIB de +4 % par an sur huit ans.
  3. Le chômage chute à 4 %, quasiment atteignant le plein emploi -> l’économie américaine surnommée “Great Job Machine”.
  4. fin aux dérives budgétaires héritées de l’administration Reagan, + réduct° de l’endettement du pays.
  5. Cette prospérité est soutenue : l’émergence des NTIC + vague d’innovations : lancement du pack Office par Microsoft en 1992 & l’iMac par Apple en 1998.
  6. Le NASDAQ : nombreuses entreprises innovantes cotées dans le secteur des hautes technologies -> envolées symbolisant la révolution numérique
  7. Fin des années 1990 - indicateurs positifs - renforçant leur rayonnement international :
    • Puissance démographique : avec une attractivité migratoire et un Indice de fécondité supérieur à 2.1.
    • Puissance économique et avancée technologique : surpasse le Japon qui les devançait dans les années 1970/1980.
    • Puissance culturelle : diffusion des valeurs et du mode de vie américains, + succès des entreprises telles qu’Apple, Microsoft, Disney, etc.
    • Puissance diplomatique et militaire : image de gendarmes du monde & rôle dans le maintien de la paix mondiale -> d’“empire bienveillant”.
  8. “fenêtre d’opportunité” géoéconomique & géopolitique : déclin du Japon et l’effondrement de l’URSS.
18
Q

C) Les dérives et contestations de cet « empire bienveillant »
1. Un penchant pour l’unilatéralisme

A

Résumé en 10 points :

  1. Durant la “glorieuse décennie”, les États-Unis accumulent un capital de confiance, parfois teinté de sentiment de supériorité.
  2. La période de doutes des années 1970 est désormais lointaine, et Washington cultive son prétendu exceptionnalisme.
  3. Sous la pression de la majorité républicaine au Congrès, la diplomatie américaine tend vers des pratiques plus unilatérales lors du second mandat de Bill Clinton.
  4. Madeleine Albright, secrétaire d’État de 1997 à 2001, défend une politique extérieure américaine “multilatérale quand nous le pouvons, unilatérale quand nous le devons”.
  5. Elle qualifie les États-Unis de “nation indispensable”, justifiant l’utilisation de la force par leur puissance et leur vision à long terme.
  6. L’exceptionnalisme américain et une certaine arrogance sont présents bien avant l’administration George W. Bush.
  7. L’ONU, censée être la pierre angulaire du nouvel ordre mondial, fait l’objet de critiques croissantes.
  8. Jugée peu réactive et peu efficace, l’ONU est de plus en plus contournée par Washington.
  9. Les États-Unis interviennent militairement au Kosovo en 1999 sans l’aval du Conseil de Sécurité de l’ONU, provoquant l’opposition de la Russie.
  10. Les États-Unis refusent de signer ou de ratifier plusieurs accords internationaux, dont la convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel et les accords de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que le traité créant la Cour Pénale Internationale de La Haye.
19
Q

C) Les dérives et contestations de cet « empire bienveillant »
2. Des avertissements en interne

A
  1. Le terrorisme islamiste et d’extrême-droite représente un avertissement dès la fin du XXe siècle.
  2. En 1993, première attaque contre le World Trade Center revendiquée par Al-Qaida.
  3. Le drame de Waco en 1993, où des membres de la secte des Davidiens se retranchent dans une ferme, fait 80 morts.
  4. L’attentat d’Oklahoma City en 1995, perpétré par des activistes d’extrême-droite, fait 170 morts.
  5. Les excès du libéralisme financier sont un autre avertissement.
  6. En 1999, l’administration Clinton abroge le Glass-Steagall Act de 1933, permettant une libéralisation du secteur financier.
  7. Le Financial Services Modernization Act de 1999 autorise la formation de groupes financiers mêlant dépôt, investissement et assurances.
  8. Citigroup, formée en 1998, devient l’archétype de ces banques universelles.
  9. La bulle spéculative autour des valeurs technologiques dans les années 1990 est un autre signe d’avertissement.
  10. Cette bulle éclate entre 2000 et 2002, marquée par la chute de l’indice boursier Nasdaq.
20
Q

C) Les dérives et contestations de cet « empire bienveillant »
3. A l’international : un modèle de plus en plus contesté

A
  1. L’hyperpuissance des États-Unis dans les années 1990 est remise en question sur la scène mondiale.
  2. Les limites de cette puissance sont illustrées par des échecs militaires, notamment en Somalie, Afghanistan et Irak.
  3. Les attaques terroristes, telles que celles contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, ainsi que l’attaque contre l’USS Cole, préfigurent le 11 septembre 2001.
  4. Les espoirs de paix au Proche-Orient suscités par les accords d’Oslo en 1993 s’estompent rapidement.
  5. L’unipolarité cède progressivement la place à une multipolarité dans les relations internationales.
  6. L’arrivée de Poutine au pouvoir en Russie vise à restaurer la puissance russe et à rompre avec l’hégémonie américaine.
  7. La montée en puissance inéluctable de la Chine la rend incontournable sur la scène mondiale.
  8. L’Amérique latine s’engage dans un “virage à gauche” et remet en question l’ordre libéral promu par les États-Unis.
  9. Les États-Unis font face à une contestation croissante dans leur propre zone d’influence, notamment en Amérique latine.
  10. Le libéralisme économique porté par les États-Unis est fortement contesté, comme le montre la “bataille de Seattle” lors du sommet de l’OMC en 1999.
21
Q

II. La décédiez 2000 : l’excès de puissance

A
  1. Sous George W. Bush, les États-Unis adoptent une approche caractérisée par l’arrogance et l’unilatéralisme.
  2. Certains analystes estiment que les États-Unis souffrent du syndrome de l’hubris, une forme de maladie du pouvoir liée à l’orgueil et à la toute-puissance.
  3. L’hubris se manifeste lorsque la démesure et la passion prennent le dessus sur la raison et la tempérance.
22
Q

Robert Kagan

A

«Empire bienveillant», les état unis sont les seuls à être capable de garantir l’ordre mondial - conseiller et politologue durant le mandat de Bush en 2000