Analyse Psychathologique Flashcards

1
Q

En quoi consiste l’analyse psychopathologique d’après Plagnol (2006)?

A

Comprendre les processus mentaux sous-jaunets aux symptômes et/ou à la souffrance en tant qu’ils reflètent un fonctionnement psychique dépendant de la structure de la personnalité et de l’histoire du sujet.

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2
Q

Quels sont les trois niveau de modélisation de l’appareil psychique selon la métapsychologie?

A
  • Dynamique : repose sur le postulat d’un rapport conflictuel, au sein du fonctionnement psychique, entre des forces ayant des exigences contraire -> conflit entre désir et la defense, entre le ca et le surmoi, entre la réalité interne et la réalité externe.
  • Économique : prolongement logique du point de vu dynamique, met l’accent sur l’aspect quantitatif du rapport de force.
  • Topique : postulat d’une différenciation de l’appareil psychique en plusieurs systèmes et instances dotés de foncions et disposes dans un certain ordre les uns par rapport aux autres.
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3
Q

En quoi consiste le diagnostic structural/structurel?

A

Identifier la structure ou l’organisation de la personnalité du patient.

Rappel
Structure : elements de base du fonctionnement psychique d’un sujet, ceux-la mêmes qui déterminent son rapport à lui-même et au monde et donc ses reactions aux événement vitaux qu’il rencontre.
Elle se caractérise par sa fixité, sa stabilité et sa cohérence interne.
Selon Bergeret, elle est définitive une fois l’adolescence passée.

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4
Q

Que ce passe-t-il si il y a présence d’événements traumatiques, de frustrations ou de conflit interne durant la constitution de la structure?

A

La structure se cassera, se brisera selon les ligne de clivage préétablies au cours du développement précoce -> aléa évolutif de la structure : état de décompensation visible auquel est arrivé une structure par la suite d’une inadaptation de l’organisation profonde et fixe du sujet à circonstances nouvelles, intérieures ou extérieures, devenues plus puissantes que les moyens de defense dont il dispose. (Bergeret, 1974).

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5
Q

A quoi renvoient les structures (névrotique et psychotique) et organisation (limite)?

A

Elles renvoient à l’instance dominante, à la nature de la relation à l’objet, à la nature de l’angoisse, au type de conflit et aux mécanismes de défense préférentiellement utilisés.

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6
Q

Que définit le terme “d’instances” introduit par Freud (1900)?

A

Désigne les différentes parties ou structures de l’appareil psychique. Chacune joue un rôle spécifique et +/- prépondérant dans les structures névrotiques, psychotique et l’organisation limite.

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7
Q

A quoi correspond l’instance du “ça” ?

A

C’est le reservoir pulsionnel de la personnalité. Ses contenus, l’expression psychique des pulsion, sont inconscients, en partie héréditaires, innés, en partie refoulés et acquis. Le ça rentre en conflit avec le Moi et le surmoi qui, du point de vue développemental, en sont des différenciations. Il est régi par le principe de plaisir et lié aux processus primaires qui tendent vers une réalisation immediate.

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8
Q

A quoi correspond l’instance du Moi?

A

Instance relativement autonome qui se pose en médiateur entre les revendications pulsionnelles et les exigences de la réalité et du surmoi. Il constitue le pôle défensif de la personnalité puisqu’il mobilise des mécanismes de defense (en grande partie inconscients) en réactions à un affect déplaisant. Il a également ne fonction princeps : celle de lier les processus psychiques -> instance qui assure l’unité, la cohesion et l’intégrité de la personnalité.
A partir des pulsions, il va générer un désir qu’il va s’efforcer de concilier avec la Loi et la réalité puisque seule instance à être en contact avec le système de perception du monde extérieur -> ambassadeur de la réalité.
Il est donc soumis au principe de réalité : capacité à moduler, différer la satisfaction pulsionnelle en fonction d’exigences en lien avec le monde extérieur.

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9
Q

En quoi consiste le processus de pulsion?

A

C’est un processus dynamique consistant dans une poussée qui fait tendre l’organisme vers un but. La pulsion prend sa source dans une excitation corporelle et son but est de supprimer un état de tension. Elle y parvient dans l’objet ou grace à lui. (Laplanche et Pontalis, 1967).

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10
Q

Selon Freud (1920), il existe deux types de pulsions opposées l’une à l’autre, quelles sont elles?

A
  • les pulsions de vie : sexuelles et d’auto-conversion.

- les pulsion de mort (dirigées vers soi: autodestruction, vers l’extérieur: agression, destruction).

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11
Q

Comme se définit une pulsion?

A

Elle se définit par :

  • sa motion : sa force.
  • sa source : interne et se situe soit dans la zone où survient une excitation, soit dans un espace indirectement lié à la zone excitée.
  • son but : satisfaction total ou partielle-> disparition de la tension liée à l’excitation.
  • son objet : par quoi elle peut être satisfaite : partie du corps propre ou objet extérieur.
  • ses représentants : la pulsion est exprimée au niveau psychique par les representations qui correspondent à une image visuelle, une trace sensorielle conservée en mémoire à laquelle est attachée une expérience agréable et les affects c’est-à-dire des émotions.
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12
Q

A quoi correspond l’instance du surmoi?

A

Héritier du complexe d’ Œdipe, se constitue par intériorisation des exigences et des interdits parentaux. Il incarne la loi et a par consequent une fonction critique, de censure, d’auto-observation et de conscience morale, mais aussi d’idéal.
Il jour un rôle princeps dans certaines pathologies quand il se révèle excessivement contraignant.

(Certain auteurs comme M.Klein postulent l’existence d’un surmoi archaïque antérieur au surmoi Œdipien.)

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13
Q

Sur quoi déboucheront un Œdipe structurant vs peu structurant?

A
  • Œdipe structurant=> distinction claire des sexes et des generations et l’existence d’interdits bien intériorisés.
  • Œdipe peu structurant=> faiblesse des processus de différenciation, tendance à la confusion et des interdits peu intériorisés.
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14
Q

A quoi correspond l’instance de l’idéal du moi?

A

Résulte de la convergence du narcissisme. Il constitue un modèle plus ou moins prescriptif auquel le sujet cherche à se conformer.
Cette instance permet de tendre vers des aspirations honorables, quand elle ne tient pas compte de la réalité, elle peut participer au développement de pathologies en pressant le sujet d’atteindre un objectif par essence inatteignable et en faisant le lit de sentiments de deception et d’une auto-dévalorisation.

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15
Q

En quoi consiste le concept de narcissisme?

A

Stade évolutif situe entre l’auto-érotisme et l’amour objectal, puis en 1916 pour décrire une forme d’identification à l’object participant à la formation du Moi.

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16
Q

Quelle est la distinction entre narcissisme primaire et secondaire?

A
  • N.primaire : état précoce où l’infans se prend lui même comme objet d’amour, avant d’investir sa libido sur les objets extérieurs.
  • N.secondaire : construit sa base dans le N.primaire, il définit quant à lui le retournement sur le moi de la libido, retirée de ses investissements objectaux. Il permet donc une repartition des investissements libidinaux tant sur le Moi que sur les objets extérieurs ainsi que la constitution d’une formation narcissique pérenne : l’idéal du moi.
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17
Q

A quoi correspond l’instance du Moi idéal?

A

Ideal de toute puissance narcissique forgé sur le modèle du narcissisme infantile. Selon certains auteurs, ce serait une instance génétiquement antérieur au Surmoi.
Il correspond au vécu de toute puissance du nourrisson et s’efface normalement au profit du Moi et du Surmoi quand c’est derniers sont bien constitués.

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18
Q

Quelle est la place du conflit dans la psychanalyse ?

A

La psychanalyse considère le conflit comme constitutif de l’être humain, toute activité psychique se spécifiant par une dynamique conflictuelle.

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19
Q

Quels sont les deux types de conflits distingués par la psychanalyse?

A
  • conflit intra psychique : désirs/interdits ou devoirs, entre les pulsions, entre les instances.
  • conflit intersubjectif : entre enfant et adulte, entre adultes.
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20
Q

Dans la structure névrotique, quelles instances le conflit oppose-t-il?

A

Le Moi + Surmoi + Idéal du Moi vs Ça.
Ce conflit se déroule à l’intérieur d’un Moi intègre, non clivé, non déformé. Ce Moi, suffisamment fort, joue donc son rôle de médiateur entre les pulsions et les exigences du Surmoi et de la réalité. En obéissant au principe de réalité, il prend en compte les interdits, la temporisation de la satisfaction et le détournement vers des buts secondaires. Ceci aboutit à des formations de compromis comme les rêves, les fantasmes et les symptômes. Le Surmoi est plus ou moins imposant, l’Ideal du moi peu prescriptif et le Moi Idéal peu exprimé.

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21
Q

Dans la structure psychotique, quelles instances le conflit oppose-t-il?

A

Ça vs Réalité via un Moi extrêmement fragile car poreux et morcelé.
Le Surmoi qui n’a pas pu se former puisque l’œdipe n’a pas été atteint, est totalement hors jeu, mais un Surmoi archaïque sadique en tient parfois lieu. Celui-ci attaque alors davantage le Moi qu’il ne l’aide et le fragilise encore plus face aux pulsions qui finiront par l’inonder. La vie psychique est régie par le principe de plaisir. L’idéal du Moi est absent, effacé par un Moi Idéal à l’expression plus ou moins bruyante.

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22
Q

Dans l’organisation limite, quelles instances le conflit oppose-t-il?

A

Ça + réalité via le Moi vs l’Ideal du Moi.
Le Moi se caractérise par son aspect lacunaire, narcissiquement incomplet. Il se déforme pour ne pas se déchirer. Le champ relationnel se partage entre un secteur adaptatif et un secteur anaclitique.
L’Ideal du Moi est archaïque et domine le Moi fragile. Il ne tient pas compte de la réalité et reste sous la prédominance du principe de plaisir. Le Surmoi n’est pas suffisamment internalisé et ne peut seconder efficacement le Moi. Le Moi Idéal tout puissant vient renforcer l’Ideal du Moi, lequel s’allie parfois au ça pour étouffer le Moi. Mais les exigences de l’Ideal du Moi s’opposent le plus souvent aux pulsions et plus encore à la réalité.

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23
Q

En quelle année le terme de défense est il apparut?

A

En 1894 par Freud => “psychonévroses de défense”

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24
Q

Quelle est la définition du terme de psychonévroses de défense donnée par Freud en 1926?

A

Tous procédés dont se sert le Moi dans les conflits susceptibles d’aboutir à une névrose.

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25
Q

Quels sont les dix mécanismes de défense définit par Freud?

A

Le refoulement, la régression, la sublimation, la formation réactionnelle, la projection, le retournement contre soi, la transformation en son contraire, l’introspection (ou identification), l’annulation rétroactive et l’isolation.

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26
Q

Comment Laplanche et Pontalis (1967) définissent la notion de mécanisme de défenseur par se biais la notion de défense?

A

Les mécanismes de défense représentent les différents types d’opérations dans lesquelles peut se specifier la défense, la défense étant l’ensemble des operations dont la finalité est de réduire, supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l’intégrité et la constance de l’individu biopsychologique.

27
Q

Comment Widlöcher (1971-72) définit la notion de défense?

A

Elle apparait comme l’ensemble des operations dont la finalité est de réduire un conflit intra psychique en rendant inaccessible à l’expérience consciente un des elements du conflit.

28
Q

D’après Sillamy (1980) comment se définit la notion de défense?

A

Mécanisme psychologique inconscient utilisé par l’individu pour diminuer l’angoisse née des conflits intérieurs entre les exigences instinctuelles et les lois morales et sociales.

29
Q

Quelle est la définition synthétique de la notion de mécanismes de défense proposée par Ionescu et al. en 1997?

A

Processus psychiques inconscients visant à réduire ou annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités interne et/ou externe et dont les manifestations, (comportements, idées ou affects), peuvent être inconscients ou conscients.

30
Q

Selon Anna Freud (1936), quels sont les deux éléments contre lesquels le Moi se défend?

A
  • les pulsions, qui en tentant de pénétrer dans le conscient pour s’y satisfaire entrent en conflit avec le Moi.
  • les affects, liés à ces pulsions qui peuvent être agréables ou déplaisants .

Note : d’autres auteurs ajoutent que le Moi se défend contre les représentations auxquelles la pulsion est liée ou contre des situations capables de déclencher des pulsions déplaisantes sur le Moi.

31
Q

Pour Anna Freud, quelles sont les trois raisons pour lesquelles leMoi se défend contre les pulsions?

A
  • car il craint le Surmoi qui s’oppose à ce que les pulsions puissent devenir conscientes et obtenir satisfaction.
  • par peur réelle.
  • par crainte que l’intensité des pulsions devienne excessive et que celles-ci ne le débordent. Lorsque les défenses sont contre les affects, c’est parce que ces derniers sont déplaisants.
32
Q

Selon Anna Freud, quelles sont les “critères” d’une défense réussie?

A
  • une défense réussie ne peut l’être que du point de vue du Moi et non celui du monde extérieur.
  • a pu satisfaire aux exigences : empêcher la pulsion interdite d’entrée dans la conscience, d’écarter l’angoisse associée à la pulsion et d’échapper à toute form de déplaisir.
  • restreint excessivement le domaine de la conscience ou de la competence du Moi.
  • falsifie la réalité.

Note : dangereux ! Peu avoir des conséquences néfastes pour la santé ou développement ultérieur.

33
Q

Pourquoi ne peut-on pas dire que les mécanismes de défense ne sont pas pathologiques en eux-même?

A

Bergeret (1972-86) : un sujet n’est jamais malade parce qu’il a de défenses mais parce que les defenses qu’il utilise habituelle;ent peuvent être caractérisées comme inefficaces, trop rigides, mal adaptées aux réalités internes ou externes, ou exclusivement d’un même type.

34
Q

Définir le mécanisme de défense par annulation:

A

Annulation (rétroactive) : mécanisme psychologique par lequel le sujet s’efforce de faire en sorte que des pensées, des paroles, des actes passés ne soient pas advenus ; il utilise pour cela une pensée ou un comportement ayant une signification opposée. Il s’agit là d’une compulsion d’allure “ magique ”, particulièrement caractéristique de la névrose obsessionnelle ”. (Laplanche, Pontalis, 1967)

35
Q

Définit le mécanisme de défense de clivage de l’objet:

A

Clivage d’objet : « Action de séparation, de division (…) de l’objet sous l’influence d’une menace, de façon à faire coexister les deux parties ainsi séparées qui se méconnaissent sans formation de compromis possible. » (Ionescu et al. 1997)
Le sujet peut cliver l’objet mais aussi cliver le monde en bons et mauvais objets.

36
Q

Définir le mécanisme de défense de clivage du moi:

A

Clivage du moi : “(…)coexistence, au sein du moi, de deux attitudes psychiques à l’endroit de la réalité extérieure en tant que celle-ci vient contrarier une exigence pulsionnelle: l’une tient compte de la réalité, l’autre dénie la réalité en cause et met à sa place une production du désir. Ces deux attitudes persistent côte à côte sans s’influencer réciproquement.” (Laplanche, Pontalis, 1967)

37
Q

Définir le mécanisme de défense de condensation:

A

Condensation : “ un des modes essentiels du fonctionnement des processus inconscients : une représentation unique représente à elle seule plusieurs chaînes associatives, à l’intersection desquelles elle se trouve. Du point de vue économique, elle est alors investie des énergies qui, attachées à ces différentes chaînes, s’additionnent sur elle. On voit la condensation à l’œuvre dans le symptôme, et d’une façon générale, dans les diverses formations de l’inconscient. C’est dans le rêve qu’elle a été le mieux mise en évidence ”. (Laplanche, Pontalis, 1967). En d’autres termes, une seule image ou représentation en contient plusieurs et devient une sorte d’image ou représentation « plurielle » surinvestie.

38
Q

Définir le mécanisme de défense de dénégation:

A

Dénégation : “ Procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments, jusqu’ici refoulé, continue à s’en défendre en niant qu’il lui appartienne ”. (Laplanche, Pontalis, 1967). ou “Refus de reconnaître comme siens, immédiatement après les avoir formulés, une pensée, un désir, un sentiment qui sont source de conflit.” (Ionescu et al., 2005)

39
Q

Définir le mécanisme de défense de déni primaire:

A

Déni primaire : « Action de refuser la réalité d’une perception vécue comme dangereuse ou douloureuse pour le moi. » (Ionescu et al. 1997)
“ terme employé par Freud dans un sens spécifique : mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante, essentiellement celle de l’absence de pénis chez la femme ”. (Laplanche, Pontalis, 1967).
Le déni du sexe de la femme en tant que dépourvu de pénis est le mécanisme de la perversion. Cependant, toute réalité traumatisante peut être déniée, communément : la mort d’un proche, l’annonce d’une maladie grave etc. Dans ces cas, le déni est fonctionnel à condition qu’il cède la place assez rapidement à la reconnaissance de la réalité.

40
Q

Définir le mécanisme de défense de déplacement:

A

Déplacement : « Processus par lequel l’investissement libidinal est transféré d’une représentation mentale à une autre image plus neutre, reliée à la première par une chaîne associative symbolique. » (Lévy-Soussan, 1994)

41
Q

Définir le mécanisme de défense de double retournement:

A

Double retournement (ou renversement dans le contraire) : “ Mécanisme où une pulsion conflictuelle est, non seulement refoulée, mais aussi remplacée par la pulsion opposée ”. (Ionescu, 1997).

42
Q

Définir le mécanisme de défense de forclusion:

A

Forclusion: ce serait, selon Lacan, le mécanisme spécifique à l’origine du fait psychotique. Elle recouvrerait le rejet primordial d’un signifiant fondamental comme le phallus, ou le nom du père, hors de l’univers symbolique du sujet. Contrairement au refoulement, avec lequel le matériel est enfoui dans l’inconscient et peut revenir (retour du refoulé) sous forme de symptômes, de rêves, de fantasmes au travers de différents mécanismes (déplacement, condensation, conversion, etc.) ; dans le cas de la forclusion, les signifiants forclos non intégrés à l’inconscient du sujet ne peuvent faire retour de l’intérieur, mais au sein du réel, par les phénomènes hallucinatoires.

43
Q

Définir le mécanisme de défense de formation réactionnelle:

A

Formations réactionnelles : “ Transformation du caractère permettant une économie du refoulement, puisqu’à des tendances inacceptables, sont substituées des tendances opposées, qui deviennent permanentes ”. (Ionescu, 1997).

44
Q

Définir le mécanisme de défense d’idéalisation:

A

Idélisation : « Processus psychique par lequel les qualités et la valeur de l’objet sont portées à la perfection. L’identification à l’objet idéalisé contribue à la formation et à l’enrichissement des instances dites idéales de la personne (moi idéal, idéal du moi).” (Laplanche, Pontalis, 1967).

45
Q

Définir le mécanisme de défense d’identification:

A

Identification : « processus psychologique par lequel un sujet assimile un aspect, une propriété, un attribut de l’autre et se transforme, totalement ou partiellement, sur le modèle de celui-ci. La personnalité se constitue et se différencie par une série d’identifications ». (Laplanche, Pontalis, 1967).

46
Q

Définir le mécanisme de défense d’identification projective:

A

Identification projective : « Mécanisme consistant en un fantasme dans lequel le sujet imagine s’introduire partiellement ou en totalité à l’intérieur de l’autre, tentant ainsi de se débarrasser de sentiments, de pulsions ressenties comme indésirables, et cherchant de cette façon à nuire, à posséder et à contrôler cette autre personne. » (Ionescu et al. 2005, p.19)

47
Q

Définir le mécanisme de défense d’intellectualisation:

A

Intellectualisation : « Recours à l’abstraction et à la généralisation face à une situation conflictuelle qui angoisserait trop le sujet s’il reconnaissait y être personnellement impliqué. » (Ionescu et al. 1997)

48
Q

Définir le mécanisme de défense d’isolation:

A

Isolation : “ Mécanisme de défense, surtout typique de la névrose obsessionnelle, et qui consiste à isoler une pensée ou un comportement, de telle sorte que leurs connections avec d’autres pensées ou avec le reste de l’existence du sujet se trouvent rompues. Parmi les procédés d’isolation, citons les pauses dans le cours de la pensée, des formules, des rituels, et d’une façon générale, toutes les mesures permettant d’établir un hiatus dans la succession temporelle des pensées ou des actes ”. (Laplanche, Pontalis, 1967). »

49
Q

Définir le mécanisme de défense de projection:

A

Projection : “ (…) Opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs, voire des “ objets ”, qu’il méconnaît ou refuse en lui. Il s’agit là d’une défense d’origine très archaïque et qu’on retrouve à l’œuvre particulièrement dans la paranoïa, mais aussi dans des modes de pensée “ normaux ”, comme la superstition. (Laplanche, Pontalis, 1967). ou “Opération par laquelle le sujet expulse dans le monde extérieur des pensées, affects, désirs qu’il méconnaît ou refuse en lui et qu’il attribue à d’autres, personnes ou choses de son environnement.” (Ionescu et al., 2005)

50
Q

Définir le mécanisme de défense de rationalisation:

A

Rationalisation : « Justification logique, mais artificielle, qui camoufle, à l’insu de celui qui l’utilise, les vrais motifs (irrationnels et inconscients) de certains de ses jugements, de ses conduites, de ses sentiments, car ces motifs véritables ne pourraient être reconnus sans anxiété. » (Ionescu et al. 1997)

51
Q

Définir le mécanisme de défense de refoulement:

A

Refoulement : “ opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion. Le refoulement se produit dans les cas où la satisfaction d’une pulsion – susceptible de procurer par elle-même du plaisir, risquerait de provoquer du déplaisir à l’égard d’autres exigences (…) L’opération de refoulement (…) se retrouve au moins comme un temps dans de nombreux processus défensifs complexes ”. (Laplanche, Pontalis, 1967). ou “Rejet dans l’inconscient de représentations conflictuelles qui demeurent actives, tout en étant inaccessibles à la prise de conscience. Le retour du refoulé, dont les conséquences peuvent être anodines ou pathologiques, intervienne cas d’échec ou d’insuffisance du refoulement.” (Ionescu et al., 2005)

52
Q

Définir le mécanisme de défense de la sublimation:

A

Sublimation : Processus postulé par Freud pour rendre compte d’activités humaines apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion sexuelle. La pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés (création artistique, activité intellectuelle, etc.) (Laplanche et Pontalis, 1967).

53
Q

Quels mécanismes de défense la structure névrotique met habituellement en jeux?

A

Annulation, isolation.

54
Q

Quels mécanismes de défense la structure psychotique utilise essentiellement ?

A

Projection, clivage du moi, déni, forclusion.

55
Q

A quels mécanismes de défense l’organisation limite à t’elle recours préférentiellement?

A

Idéalisation, identification projective, clivage de l’objet, déni.

56
Q

Étant donné que les différentes structures peuvent utiliser des mécanismes de défense semblable, qu’est-ce qui spécifie la structure alors la structure?

A

L’utilisation préférentielle de certains mécanismes et leur configuration associative.

57
Q

Comment Laplanche et Pontalis (1967) définissent la relation à l’objet ?

A

Elle désigne le mode de relation du suet avec son monde, relation qui est le résultats complexe et total d’une certaine organisation de la personnalité, d’une appréhension plus ou moins fantasmatique des objets et de tels types privilégiés de défense. On parlera des relations d’objet d’un sujet donné, mais aussi de type de relation d’objet se référant soit à des moments évolutifs soit à la psychopathologie.

58
Q

Comment peut-on définir la relation à l’objet dans la structure psychotique?

A

Fusionnelle: le sujet se confond avec l’objet. Il aspire à cette fusion avec lui dans le même temps qu’il la redoute. Cette fusion est donc à la fois désirée parce qu’elle permettrait fantasmatiquement de vivre une unité narcissique.

59
Q

Comment peut-on définir la relation à l’objet dans la structure névrotique?

A

Génitale et se maintient à bonne distance : le sujet a conscience de l’altérité de l’objet et la respecte. Il conçoit Autrui comme ayant ses désirs propres potentiellement distincts des siens.

60
Q

Comment peut-on définir la relation à l’objet dans l’organisation limite?

A

Anaclitique et vise à consolider le narcissisme du sujet : le sujet à conscience que l’objet est distinct de lui même, mais il a tendance à nier ses besoins, ses désirs et son narcissisme au profit des siens. Il s’appuie donc constamment et sans culpabilité sur l’objet qui sert de prothèse narcissique.

61
Q

Comment Laplanche et Pontalis (1967) définissent l’angoisse (automatique)?

A

Reaction du sujet chaque fois qu’il se trouve dans une situation traumatique, cad soumis à un afflux d’excitation, d’origine externe ou interne, qu’il est incapable de maîtriser. Elle résulte d’une tension libidinale accumulée et non déchargée, et reste le produit de la détresse psychique du nourrisson.

62
Q

En quoi l’angoisse structurale d’un sujet se distingue de l’angoisse “automatique”?
(Angoisse correspondant aux structures/orga)

A

L’angoisse bien que rencontrée dans toutes les structures ou organisation se spécifie cependant différemment selon les paramètres génétiques (développementaux) et structurels de chaque lignée.

  • structure psychotique => angoisse de mort ou morcellement extrêmement archaïque t violente : angoisse d’anéantissement, de perte d’identité, de transformation corporelle, de persécution etc.
  • structure névrotique => angoisse de castration : une angoisse d’échec, de perte, une forte culpabilité etc.
  • organisation limite : angoisse d’abandon/ d’éloignement/ de perte d’objet qui traduit une incapacité à mentalités et s’accompagne généralement d’un besoin de décharge : constante, labile, polymorphe et s’associe à des mécanismes de défense et à des symptômes variés qui ne parviennent cependant pas à la limiter.
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Q

Qu’est ce qui nous permet de conclure à une organisation limite face à une angoisse de perte d’objet?

A

Le mode de relation entretenue avec cet objet (génitale ou anaclitique) et la nature de celui-ci (œdipien ou pré-œdipien).
Si le sujet est angoissé à l’idée de perdre un objet investi sur un mode pre-œdipien et avec lequel il a une relation anaclitique, alors on peut conclure à une orga limite.