115.2 La conduite de l'opération Flashcards
Décrivez les tois postures de l’EMO
POSTURE IMMÉDIATE : évènement à cinétique rapide limité à un site et nécessitant l’engagement de moyens nombreux et/ou spécialisés
POSTURE RENFORCÉE : évènement à cinétique rapide impliquant simultanément plusieurs sites ou d’une dimension opérationnelle exceptionnelle
POSTURE CRISE : évènement à cinétique lente susceptible de mobiliser la BSPP sur une longue période
Les missions du PCTAC
►centraliser, vérifier, synthétiser et enregistrer chronologiquement les renseignements relatifs à l’intervention et aux moyens engagés1
►faire valider par le COS les actions destinées à concrétiser son idée de manœuvre (demandes de moyens, sectorisation de l’intervention, articulation des moyens, procédures d’engagement…)
►transmettre aux intervenants les ordres en cours d’action du COS
►renseigner le commandement de la Brigade par des messages et des points de situation tactique
►anticiper sur les phases suivantes de l’intervention
Caractéristique d’un “secteur”
►un chef identifié
►des moyens
►une zone ou un secteur d’action
►une mission assortie d’un effet à obtenir
Le chef de secteur commande à vue généralement plusieurs chefs d’agrès ou de détachements à l’aide desquels il organise son chantier :
►relève
►sécurité
►point de manœuvre préalable (PMP)
Définition chef de secteur
En permanence il conserve le recul suffisant pour apprécier et anticiper l’évolution du sinistre sur son secteur, et coordonner l’ensemble des moyens placés sous ses ordres. Il n’a pas vocation à s’engager.
Il quitte son secteur uniquement après avoir été remplacé pour notamment assister aux différents points de situation au PC TAC.
Il coordonne son action avec les chefs de secteurs voisins avec qui il conserve un contact étroit et précise les limites de son secteur.
Il observe tout ce qui peut intéresser la sécurité du personnel placé sous ses ordres, en liaison avec l’officier sécurité, s’il est présent.
Il a le souci permanent de rétablir ou de maintenir la vacuité des axes logistiques.
Il est en contact permanent avec le PC TAC, grâce au réseau radio ou à tout autre moyen pour :
►demander des moyens
►rendre compte de toutes évolutions dans son secteur
►rendre compte des mesures prises, au moins toutes les demi-heures
►demander la modification de son dispositif
En cas de risques particuliers, il veille à limiter au strict minimum le nombre de personnels exposés et respecte les règles d’engagement des moyens.
différents types de messages
►message de départ ►message de présentation ►message de demande de moyens ►message d’ambiance ►message de renseignements ►message de déplacement ►message de disponibilité ►message de rentrée
message de demande de moyens (de préférence dans les 5 premières minutes) :
Cette demande doit être associée à une adresse, un groupe horaire et/ou un motif selon les règles suivantes
►l’adresse est mentionnée à la première demande de moyens. Elle peut l’être également dans la demande de moyens suivante s’il est nécessaire de défi nir une autre adresse d’accès des secours ou une zone de déploiement initial
►le groupe horaire : pour les demandes de dispositif de relève, de surveillance ou de déblai (délai deux heures minimum)
►le motif : uniquement pour les services publics et lors des demandes d’engins et/ou matériels spéciaux autres que pour feu
►les moyens médicalisés et les moyens de transport non médicalisés type AASC, VSAV… prennent respectivement les appellations : « équipes médicales » et « équipes SAP » (éventuellement à 2)
Le message d’ambiance :
Il est émis systématiquement en phonie sans procédure ni formalisme particulier.
Il consiste pour le COS, ou pour un de ses supérieurs dans la chaîne de commandement opérationnelle, à décrire succinctement la situation telle qu’elle est constatée, ainsi que son évolution probable : il est une réponse instantanée aux questions :
• «de quoi s’agit-il?»
• «quels sont les risques avérés?»
• si possible «quels sont les évolutions envisageables?»
Il est important de rester factuel
Le message d’ambiance est passé dans les cas suivants :
►lorsqu’il s’agit d’alerter ou de rassurer rapidement le commandement sur une situation, de préférence dans les 10 min après s’être présenté, notamment après une appréciation « poursuivons reconnaissances » du COS
►en cas de situation ou d’événement exceptionnel
• sur-accident
• attentat
• agression violente des secours
• impossibilité de passer un message classique dans les délais normaux
• nécessité d’informer rapidement le commandement et les autorités de tutelle d’un nouvel élément pouvant par exemple avoir des répercussions médiatiques
Le message de renseignement est obligatoirement transmis:
►lorsque le motif de départ ou l’intervention concerne un feu, une explosion, une fuite de gaz ou présente un caractère NRBC
►lorsqu’un plan spécial est déclenché
►lorsque des moyens de renforcement ont été demandés (à l’exclusion des moyens de prompt secours), y compris des moyens médicalisés
►s’il y a présence d’une personnalité ou d’une haute autorité sur les lieux de l’intervention, qu’elle soit impliquée ou non
►lorsqu’il y a découverte d’une victime dont le décès est certain, y compris en présence de la police
►à partir de deux victimes sur l’intervention
Fréquence des messages de rens:
- Premier message idéalement dans les 15 min (après la présentation du 1er engin)
- Ce délai peut être porté à 30 min si un message d’ambiance est passé entre temps.
- Pendant les phases actives le délai entre 2 messages ne doit pas dépasser 45 minutes
- Après les phases actives, le délai peut être porté à 90 min
- Un message de renseignement doit être passé lors de tout changement d’équipe de surveillance, de déblai ou au moment des rondes.
Le premier message de renseignement doit indiquer les éléments suivants:
- Nature et importance
- Adresse exacte
- Destination et nombre d’étages pour feu
- Mesures prises ou en cours
- Bilan provisoire
- Services publics
- Incidence prévisible de l’évènement
- Appréciation du COS
Premier message de renseignement, contexture simplifiée :
Pour une intervention courante, le COS transmettra dans son message unique de renseignement les informations nécessaires à la compréhension de l’intervention.
Feu éteint au premier message :
Lorsque le feu est passé « éteint » dans le 1er message de renseignements, il convient de définir le contenant précis dans lequel il est survenu
Feu NON éteint au premier message :
Lorsque le feu n’est pas passé « éteint » dans le premier message de renseignements, il s’agit de mentionner le volume intégrant le contenant dans lequel a lieu le sinistre :
►plus d’une pièce concernée : « feu d’appartement », « feu de duplex », « feu d’atelier », « feu de caves »…
►plusieurs appartements, ou chambres de bonnes ou chambres d’hôtel concernés au même niveau : « feu de RdC » ou « feu de rez-de-jardin » ou « feu d’étage » ou « feu de niveau » ou « feu de sous-sols »
►à partir de 2 appartements à 2 niveaux différents : « feu d’immeuble », « feu d’hôtel »…
►plusieurs constructions concernées : « feu d’îlots », « feu de pâté de maison », « feu de quartier »
►autres : « feu d’entrepôt », « feu de parc de stationnement couvert »…