1.10.(XIVe-XVIe) La Formation De L’Etat Moderne Centralisé Flashcards
Quelles sont les crises auxquelles la France devra faire face aux XIVe-XVIe siècles?
D’une part, la famine (àpd 1314) — causée par le fait que l’agriculture n’arrive plus à suivre face à l’essor démographique trop important —, la peste noire (àpd 1348), la Guerre de Cent ans, la guerre civile (XVIe siècle), et enfin, les guerres de religion (XVIe siècle) — causées à la suite de la diffusion de la religion réformée (= protestantisme), née à la suite des critiques formulées à l’encontre de l’Eglise romaine par Luther (plus tard, Calvin aussi). Les guerres vont entraîner des pillages, un appauvrissement général et de l’insécurité dans le royaume.
D’autre part, la confrontation qui opposera le roi — soutenu par un nombre d’évêques et qui entend s’affirmer comme seul détenteur du pouvoir dans le royaume de France — au Pape.
Explique le gallicanisme ecclésiastique
Contexte: Grand schisme d’Occident (1378)
Au cours du XIVe siècle, les évêques vont peu à peu entrer en confrontation avec le pape — notamment causée par abus des prélèvements fiscaux imposés par ce dernier — et entendent favoriser l’affirmation de l’Eglise de France émancipée de la Papauté.
Deux étapes de ce détachement peuvent être observées:
- La soustraction d’obédience proclamée en 1398. Les évêques entendent écarter toute soumission au pape et exercer eux-mêmes, à travers le concile (assemblée d’évêques), le pouvoir dans l’Eglise. Ils affirment ainsi que:
- le pouvoir dans l’Eglise reviendrait aux évêques et non plus au pape
- le pape serait subordonné au concile œcuménique (rassemble l’ensemble des évêques de la chrétienté).
- La Pragmatique sanction de Bourges (1438), qui consacre la domination du concile sur le pape, dans laquelle est affirmée:
- l’élection libre (démocratisation) des évêques et des abbés
- la limitation des appels (recours) à Rome.
Qu’est-ce que le Grand schisme d’Occident?
Il s’agit de la crise que traverse l’Eglise, divisant l’Europe entre 1378 et 1417, et qui voit l’élection de deux papes en même temps, l’un d’entre eux s’établissant à Avignon, l’autre à Rome.
Règles de dévolution de la couronne
- Principe de masculinité et de collatéralité
D’Hugues Capet jusqu’à Louis X, la question de la succession des femmes au trône ne se posait pas, étant donné que les rois avaient toujours au moins un fils au moment de leur décès. La mise en question de la légitimité de sa fille, Jeanne (scandale de la tour de Nesle), va contribuer à imposer le principe qui suppose qu’en l’absence d’héritier mâle en ligne directe, le parent du défunt en ligne collatérale masculine devait être préféré (frère, oncle). - Exclusion de la parenté par les femmes
Une fois tous les fils (Louis X, Philippe V et Charles IV) de Philippe IV le Bel épuisés, il ne reste plus que sa fille, Isabelle. Principe de masculinité l’empêche d’accéder au trône, mais elle a un fils, Edouard. Seulement, le père de ce dernier est également le roi d’Angleterre. Les jurisconsultes opposés à l’accession d’Edouard au trône de France vont trouver une solution dans le droit romain: le principe selon lequel nul ne peut transmettre plus de droit qu’il n’en possède. Ce sera donc Philippe VI, fils du frère de Philippe le Bel et cousin d’Isabelle, qui montera au trône. - Loi de catholicité
Nouvelle période de fragilité de la monarchie française au XVIe siècle. Henri IV est protestant/huguenot, ce qui perturbe les élites catholiques, la haute noblesse et le Parlement de Paris. Ce dernier va prononcer le principe de l’unité de culte, selon lequel le roi devra être de même religion que son peuple (1577). Henri IV finira par se convertir au catholicisme en 1593, ce qui lui permettra de devenir roi de France.
Dans le contexte de l’indisponibilité du domaine royal, quelle est la distinction entre le domaine fixe et le domaine casuel?
Le domaine fixe est la partie du domaine royal que le roi reçoit par héritage, dont il ne peut disposer en aucun cas.
Le domaine casuel est la partie du domaine royal acquise par le roi au cours de son règne et dont il peut disposer dans un délai de 10 années après son acquisition.
Définition: l’engagement
Il s’agit, aux XIVe-XVIe siècles, dans l’espace français, de la technique qui permet au roi de donner une partie du domaine à un créancier à titre de garantie de paiement.
Définition: l’apanage
Il s’agit, aux XIVe-XVIe siècles, dans l’espace français, de la partie du domaine royal qui est transmise à un fils cadet, par exemple en récompense de ses services, et qui est ensuite transmise de père en fils jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de descendance mâle en ligne directe, auquel cas, la terre revient au domaine royal.