Maladie virale : la rage Flashcards
Quel est l’agent infectieux ?
Lyssavirus (virus rabique) de la famille des rhabdoviridae et de l’ordre des Mononegavirales. Virus à ARN simple brin négatif, enveloppé. Il a une forme fuselée caractéristique. L’enveloppe virale est composée d’une bicouche lipidique d’origine cellulaire et dans laquelle sont insérées des spicules (trimères de la glycoprotéine G) qui permettent aux virions de se fixer aux récepteurs cellulaires.
Quel est le réservoir ?
Chien errant (principal réservoir), animaux sauvages comme ratons laveurs, chauve-souris, moufettes et les renards. Chiens et chats domestiques peuvent aussi contracter la rage, mais c’est plus rare.
Quel est le mode de transmission ?
Transmission du virus de la salive de l’animal qui mord aux tissus musculaire et conjonctif de l’humain.
Quelle est la période d’incubation ?
30 à 50 jours (max 6 ans.)
Quelle est la progression de la maladie ?
- Transmission des virus de la salive de l’animal qui mord aux tissus musculaire et conjonctif de l’humain.
- Réplication des virus dans le muscle, près du site de la morsure.
- Pénétration des virus dans les neurones du SNP et progression vers la moelle épinière (SNC.)
- Migration des virus de la moelle épinière vers l’encéphale.
- Réplication des virus dans l’encéphale causant une encéphalite mortelle.
- Pénétration des virus dans les glandes salivaires et d’autres organes de la victime.
Quels sont les symptômes ?
Premiers signes : céphalée (mal de tête -> douleur locale ressentie au niveau de la boîte crânienne ou parfois de la nuque), fièvre, vomissements, douleur au niveau de la morsure, sensation de malaise.
Quand le système nerveux central est touché (symptômes neurologiques apparaissent parce que le virus commence à se multiplier dans la moelle épinière ou le cerveau) : anxiété, confusion, hallucinations, insomnie, paralysie des membres inférieurs, spasmes des muscles de la bouche et du pharynx lorsqu’il est exposé à un vent léger ou tente d’absorber du liquide, hydrophobie (crainte de l’eau malgré la soif intense), périodes d’agitation alternent avec périodes de calme, personne contaminée glisse progressivement dans le coma et meurt, mort provoquée par une insuffisance respiratoire, peut se transformer en encéphalopathie et entraîner la mort (affection d’origine diverse qui modifie le fonctionnement ou l’organisation du cerveau.)
Comment peut-on diagnostiquer la rage ?
Si l’animal ou l’humain est encore vivant -> immunofluorescence directe (on utilise un anticorps dirigé contre la molécule recherchée (antigène). Cet anticorps est couplé à un fluorochrome) permettant de déceler la présence d’antigènes viraux dans la salive par exemple. Biopsies cutanées ou frottis de muqueuses.
Si mort -> on confirme le diagnostic par immunofluorescence sur des coupes de tissus cérébraux.
Comment traite-t-on la rage ?
Il est presque impossible de traiter efficacement la rage une fois que les symptômes sont apparus. Quelques cas échappent à la mort grâce à l’administration d’une prophylaxie postexposition avant le développement des symptômes. Risque élevé de conserver des séquelles neurologiques. La faible dose de virus dans la blessure combinée à la longue période d’incubation donnent à la victime la possibilité d’acquérir l’immunité grâce à une prophylaxie postexposition qui consiste à recevoir une série de vaccins antirabiques et d’injections d’immunoglobulines spécifiques.
