Freud et Sartre Flashcards
Quelle est la définition du concept de pulsion selon Freud?
- une pulsion est une poussée, une énergie qui incite à répondre à un besoin physique ou à une tension psychique en passant à l’action
- une poussée psychique qui vient du corps
- jumelage de 2 tendances: physiologiques et psychiques
Qu’est-ce que les pulsions pour Freud?
- pulsion de vie (éros): liée à la conservation de soi et à la reproduction de l’espèce. l’expression de cette pulsion se nomme la libido, l’énergie vitale que contiennent les pulsions (ex: amour et création)
- la pulsion de mort (thanatos) vise la destruction du vivant (ex: les guerres, le suicide, l’agressivité et la destruction)
- ces pulsions sont souvent refoulées dans l’inconscient. on peut accéder à l’inconscient par l’hypnose, les rêves ou les drogues.
- ces pulsions forment un processus dynamique de forces opposées
Qu’est-ce que le préconscient, le conscient et l’inconscient ainsi que leur liens?
font partie de la première topique: une théorie de l’inconscient
Inconscient:
- majeure partie des faits psychiques sont inconscients, échappent à la conscience
- manifeste indirectement et de diverses façons : rêves, actes manqués, lapsus et mécanismes de défense (*refoulement)
- rêve possède un contenu manifeste et un contenu latent, qui est l’expression des pulsions inconscientes
*refoulement:
- repousser dans l’inconscient les tendances ou désirs sexuels et agressifs non acceptés par le milieu familial et social
- provoque donc l’oubli des traumatismes ou des idées inconvenantes
- certains effets de pulsions refoulées dans l’inconscient peuvent se manifester à la conscience: tomber malade suite au refoulement d’un sentiment amoureux jugé inacceptable
conscient:
- représente tous les phénomènes psychiques immédiatement présents à l’esprit
- est en relation directe avec le monde extérieur donc le système conscient est responsable de la perception sensorielle et de la motricité
- également ce qui provient de nos sentiments
préconscient:
- ensemble des faits psychiques qui peuvent être facilement ramenés à la conscience, notamment par la mémoire
- nos apprentissages passés, nos souvenirs font partie du préconscient
- nous y avons accès par un certain effort
- représente le niveau ou un «état d’affect», c’est-à-dire la représentation d’une pulsion refoulée, peut accéder à la conscience grâce au language, à la mémoire, à l’hypnose, aux rêves et aux drogues.
Qu’est-ce que la deuxième topique de Freud?
la deuxième topique est la théorie dynamique de la personnalité
- système conceptuel dynamique représentant l’appareil psychique, constitué de trois instances; le ça, le moi, le sur-moi
- la domination d’une des instances sur les autres peut mener à la névrose, alors que la recherche d’un certain équilibre entre les besoins des 3 instances conduit plutôt au développement d’une personnalité saine
Qu’est-ce que le Ça?
- répond au principe de plaisir, veut satisfaire immédiatement de façon égoïste et inconsidérée
- réservoir de pulsions primaires et du refoulé; contient l’ensemble des pulsions, des besoins et des instincts primaires et primitifs, qui constituent son contenu inné
- comprend représentations liées aux tendances jugées inacceptables par la culture et la moral ambiantes qui ont été refoulées dans le ça et constituent son contenu acquis
Comment Freud conçoit-il la vie bonne au regard de notre rapport à la civilisation et de la religion?
sublimation:
- constitue le fondement de toute civilisation digne de ce nom: modification des pulsions sexuelles et agressives en des formes plus socialement valorisées
la culture affranchie de l’illusion de la religion:
- les progrès scientifiques réduisent l’influencent de la religion
- on se rend compte qu’elle fait en sorte que les humains obéissent aux lois de la civilisation, qu’elle rend la vie insupportable et qu’elle maintient la communauté pour assurer le maintien de la culture.
- la vie bonne est donc de ne plus avoir l’illusion de la religion, de la voir telle qu’elle et de voir les impacts négatifs sur les humains,
- l’humain est maître et non la religion, la science ne donne pas tout, mais ce n’est pas la religion qui donne le reste
primat de la culture intellectuelle:
- les connaissances scientifiques doivent être vues comme de l’évolution et du progrès,
- l’intellect est d’une grande force par rapport à l’instinct, car est elle est toujours présente et cela est optimiste pour l’avenir de l’humanité.
- on met de côté la religion pour laisser la place à la culture intellectuelle
Qu’est-ce que signifie la phrase «l’existence précède l’essence»?
- le sujet existe avant l’objet
- base existentialiste de la phénoménologie (science de l’expérience de la conscience)
- rien ne me définit avant que je me définisse moi-même
- l’humain est plongé dans l’existance
- il est condamné à la liberté
- pas d’essence prédéterminées
- pas de nature humaine qui définirait tous les humains, et puisque Dieu n’existe pas, il n’y a que des existants particuliers qui, par leurs actions, définissent ce qu’ils sont (leur essence)
Quel est le lien entre le fait que Dieu n’existe pas pour Sartre et la liberté telle qu’il la conçoit?
- existentialisme athée (athéisme sartirien)
- si Dieu n’existe pas, il n’existe donc pas de valeurs, de normes préalables, nous inventons donc des valeurs
- la liberté est corollaire de l’athéisme
- Dieu n’existe pas alors tout est permis, on se forge nos propres valeurs
- que toi qui forge ta vie
Qu’est-ce que l’exercice de la liberté des différentes contraintes qui forment pour Sartre notre «situation»?
- l’exercice de la liberté est un projet, l’homme n’est rien d’autre que son projet et existe seulement dans la mesure où il se réalise
- de ce projet, l’homme est entièrement responsable, il faut donc assumer pleinement ses choix
5 éléments fondamentaux de la situation: ma place, mon passé, mes entours, mon prochain et la mort
ma place:
- là où je me trouve, mon pays, là où j’habite
- libre de donner le sens que je veux à mon emplacement dans le monde
mon passé:
- le passé influence, mais doit être «ré-affirmé»
- libre de réinterpréter mon passé comme je le veux
mes entours:
- tout ce qui peut m’arriver
- les aléas de la vie, prévus et imprévus
- libre de réinterpréter ce qui m’arrive comme je le veux
mon prochain:
1) le monde des autres
- un monde rempli d’interdictions, de défenses
- cela encadre ma liberté, mais ne change rien à ma capacité de choisir
2) le besoin des autres
- J’ai besoin des autres pour me définir, pour prendre conscience de moi-même
- Je ne peux me dire drôle si je ne fais rire personne
- Le regard de l’autre confirme ou infirme le regard que j’ai de moi-même
- On est libre de faire ce que l’on veut de ce que l’on fait de nous
3) la haine des autres
- l’autre est un bourreau: «L’enfer, c’est les autres»
- C’est une liberté comme la mienne qui occasionne son lot de frustration: malentendus, gênes, frustrations, manques
- L’autre me «chosifie» : le jugement des autres me confère un sens que je ne me suis pas donné moi-même
- En même temps, il faut vouloir la liberté des autres
- notre liberté dépend de l’existence de la liberté de tous, y compris nous-même
- assumer sa liberté veut donc dire reconnaître que l’autre est aussi libre que moi
- la liberté s’exige universellement, s’actualise individuellement
la mort:
- La mort est absurde (sans sens), c’est une «donnée» concernant notre situation
- Elle ne peut donner de sens à la vie puisqu’elle est néant
- Le sens ne se créer que dans la réalisation, l’actualisation de sa vie
- Elle vient clore le sens de notre vie, mais ne change rien à notre liberté
- À notre mort, nous n’existons désormais que par autrui
Qu’est-ce que la mauvaise foi pour Sartre?
- Refuser d’assumer la responsabilité inhérente à notre liberté, en d’autres mots, de reconnaitre le caractère angoissant de la vie, c’est la mauvaise foi
- Elle prend plusieurs formes: refuser de choisir (ne pas assumer ses choix), refuser la responsabilité de ses actes (exemple du criminel emprisonné), jouer un rôle dans la vie (ne pas être authentique)
- mensonge à soi-même
Comment Freud conçoit-il la vie bonne au regard de notre vie pulsionnelle?
l’homme idéal: un être affranchi de la domination des pulsions
- freud ne valorise pas le libre épanchement des pulsions et passions
- psychanalyse fait promotion du sujet conscient qui maîtrise (sans excès) ses pulsions par la volonté et la raison (le moi), ne pas les éliminer, mais bien les maîtriser
- l’être humain doit travailler à se libérer du déterminisme des pulsions
Qu’est-ce que le moi?
- se trouve coincé entre l’inconscient et la réalité extérieure
- s’est développé d’abord à partir d’une transformation du Ça et ensuite en tentant de répondre de façon réaliste aux exigences du Ça et du Sur-moi
- principe de réalité; assure la présence de la réalité dans le psychisme et l’adaptation à cette réalité
- instance inhibitrice: avant d’autoriser la satisfaction d’une pulsion, le moi analyse la situation, se demande si cela peut engendrer des conséquences fâcheuses, de l’anxiété ou de l’angoisse, s’il vaut mieux inhiber ou transformer la pulsion imprudente ou inconvenante. représente la raison
- instance médiatrice: coincé entre le monde extérieur, le sur-moi et le ça, le moi peut être considéré comme un avocat ou un médiateur qui pèse le pour et le contre de chaque action et qui essaie de concilier les pulsions du ça, les exigences de la réalité et les pressions morales du sur-moi
Qu’est-ce que le sur-moi?
- représente les exigences de la société et ses interdits
- constitué de la moralité ambiante intériorisée au cours du développement de l’individu, le sur-moi est la conscience morale qui censure les pulsions sexuelles et agressives jugées excessives ou indécentes
- principe de perfection: version idéalisé du comportement humain (idéal du moi)
- complexe d’Oedipe: à l’origine du sur-moi. contenu du sur-moi (prescriptions, contraintes, jugement de valeur, etc.) s’élabore à partir du sur-moi des parents qui servent d’agents de transmission de la moralité et de la tradition, à travers l’éducation qu’ils donnent à leur enfant, les récompenses et punitions, etc.
