Douleurs thoraciques d’origine cardio-vasculaire Flashcards
Définition
Il s’agit d’une douleur désagréable (sensorielle et émotionnelle) ressentie au thorax, causée par des pathologies cardiovasculaires.
causes des douleurs thoraciques d’origine cardio-vasculaire
1-Insuffisance coronarienne :
Angor stable (douleur stable due à l’effort).
Syndrome coronarien aigu (angor instable, infarctus du myocarde aigu).
2-Péricardite aiguë :
Inflammation de la membrane entourant le cœur (le péricarde).
3-Embolie pulmonaire :
Obstruction des artères pulmonaires par un caillot.
4-Dissection aortique aiguë :
Déchirure de la paroi interne de l’aorte, créant une douleur intense.
Diagnostic des douleurs thoraciques à l’interrogatoire
I-Interrogatoire essentiel :
Permet de caractériser la douleur et d’identifier les causes possibles.
Éléments à explorer : les caractéristiques de la douleur:
•Circonstances d’apparition : Spontanée ou provoquée : La douleur peut survenir sans cause apparente ou être déclenchée par un effort, un mouvement, une position, un repas, un jeûne, ou une pression sur la paroi thoracique.
Les facteurs déclenchants aident à orienter le diagnostic.
2-Siège :
Localisation typique : douleur rétro-sternale (derrière le sternum) ou latéro-thoracique (côtés du thorax).
3-Irradiations :
La douleur peut s’étendre vers le bras, le cou, le dos, ou l’épigastre. Elle peut être migratrice, ce qui est caractéristique de certaines pathologies comme la dissection aortique.
4-Type de douleur :
Peut être décrite comme une constriction, une déchirure, une brûlure, un coup de poignard, ou encore un picotement.
5-Intensité :
Évaluée sur une échelle visuelle analogique (EVA), souvent comparée à des douleurs antérieures pour mieux comprendre son importance relative.
6-Durée :
La durée de la douleur est un critère crucial pour différencier les causes. Par exemple :
Quelques secondes : souvent moins grave.
Plusieurs minutes ou heures : peut indiquer un infarctus.
7-Évolution dans le temps :
Continue : douleur persistante sans interruption.
Intermittente : apparaît et disparaît à plusieurs reprises.
Paroxystique : se manifeste par des crises soudaines.
8-Chronologie :
La relation entre la douleur et les autres symptômes (ex. nausées, dyspnée) peut orienter le diagnostic.
9-Facteurs d’accalmie :
Repos, changement de position, jeûne ou prise de repas, ou utilisation de médicaments (trinitrine pour l’angor, antiacides pour les douleurs d’origine digestive, etc.).
10-Signes accompagnateurs :
• Cardiovasculaires: Etat de choc, Palpitations, Lipothymie, Syncope,
• Respiratoires: Dyspnée, Toux
• Digestifs: Nausées, Vomissements, Epigastralgie
• Signes généraux: Sueurs, Fièvre, Asthénie, Anxiété
• Chez patient à haut risque d’athérosclérose.
Antécédents du patient
• Personnels et familiaux: médicaux et chirurgicaux (Pathologie Cardiovasculaire,
maladie thromboembolique, cancer, postpartum, postchirurgie, plâtre, alitement,
Parents ayant fait une coronaropathie)
• Traitement en cours
Facteurs de risque cardio-vasculaire: tabagisme, diabète, HTA,
Dyslipidémie, Obésité, ATCD familial de Pathologie cardiovasculaire
Diagnostic des douleurs thoraciques à examen physique
Examen général :
TA (Tension artérielle) : Pour détecter une hypotension (choc) ou une hypertension (risque d’urgence hypertensive).
FC (Fréquence cardiaque) : Tachycardie ou bradycardie peuvent orienter vers des pathologies spécifiques.
SatO2 (Saturation en oxygène) : Vérifie la fonction respiratoire (hypoxie dans l’embolie pulmonaire par exemple).
Température : Fièvre associée à une péricardite infectieuse ou autre cause.
Examen cardiovasculaire complet :
Palpation des pouls périphériques pour rechercher une asymétrie (signe d’une dissection aortique).
Auscultation cardiaque : Présence de souffles cardiaques, frottement péricardique, ou autre anomalie.
Examen pleuro-pulmonaire et abdominal :
Recherche des anomalies respiratoires (crépitants dans une embolie pulmonaire) ou abdominales (douleur irradiant depuis une pathologie cardiaque).
Signes de gravité :
Troubles hémodynamiques : Hypotension sévère ou état de choc.
Détresse respiratoire : Dyspnée aiguë, cyanose.
Troubles de la conscience : Confusion, syncope, etc.
Diagnostic des douleurs thoraciques à examen complémentaire
ECG à 12 dérivations voire 18 dérivations
• Radiographie du thorax
• Enzymes cardiaques: Troponines, CPK
• D-Dimères
• Angioscanner thoracique
l’insuffisance coronarienne définition
Définition :
L’insuffisance coronarienne résulte d’une diminution ou d’un arrêt de l’apport sanguin au myocarde, causée par une atteinte des artères coronaires.
Types principaux d’insuffisance coronarienne :
Angor stable : Douleur thoracique (angine de poitrine) qui survient lors d’un effort ou d’un stress et disparaît au repos.
Syndrome coronarien aigu (SCA) : Regroupe deux conditions graves :
Infarctus du myocarde aigu : Mort des cellules cardiaques (nécrose) causée par un arrêt prolongé de l’irrigation sanguine.
Angor instable : Douleur thoracique imprévisible, qui peut survenir au repos et est un signe avant-coureur d’un infarctus.
Mécanisme clé:
Ischémie myocardique : Déséquilibre entre l’apport en oxygène (diminution du débit sanguin) et les besoins du muscle cardiaque. Cela
provoque des douleurs thoraciques.
Nécrose myocardique : Destruction irréversible des cellules cardiaques par manque prolongé d’oxygène, conduisant à un infarctus.
Facteurs de risque cardiovasculaires
Ce sont les éléments augmentant le risque de développer une maladie coronarienne, comme :
Âge
Tabagisme
Dyslipidémie (taux de lipides anormaux dans le sang)
Diabète
Hypertension artérielle (HTA)
Sédentarité (manque d’activité physique).
Agnor définition et symptôme typique
Angine de poitrine : C’est une douleur thoracique qui survient généralement lorsqu’il y a une réduction de l’apport sanguin au cœur. Elle a été décrite pour la première fois par Heberden en 1768, en la comparant à une sensation de brûlure dans la région du cou.
Angor typique
Les symptômes typiques de l’angor incluent :
Douleur thoracique : La douleur est généralement ressentie derrière le sternum, comme une sensation de compression ou de constriction.
Main appliquée sur la poitrine : La douleur est souvent localisée à l’avant du thorax et est parfois décrite comme une sensation de pression.
Irradiation : La douleur peut irradier vers l’épaule gauche, le bras gauche (en particulier la face interne du bras) et même vers la mâchoire inférieure.
Durée : La douleur dure généralement moins de 15 minutes.
Déclencheur et soulagement : Elle est souvent déclenchée par un effort physique et s’arrête lorsque l’effort cesse, ou après la prise de nitroglycérine (trinitrine), un médicament utilisé pour soulager l’angor.
Syndrome coronarien aigu
Il englobe des conditions comme l’infarctus du myocarde aigu et l’angor instable. Les douleurs associées à ces affections sont similaires à celles de l’angor mais présentent des différences notables :
Intensité plus forte : La douleur est plus intense et s’accompagne souvent de symptômes d’angoisse et d’une “sensation de mort imminente”.
Diffusion de la douleur : La douleur se diffuse largement, avec des irradiations multiples, c’est-à-dire que la douleur se propage à d’autres parties du corps.
Durée de la douleur : Elle dure généralement plus de 15 minutes et est spontanée (c’est-à-dire sans être déclenchée par un effort).
Résistance à la trinitrine : La douleur ne disparaît pas avec la prise de trinitrine (médicament utilisé pour soulager l’angor).
Signes accompagnateurs : Des symptômes tels que des nausées, des vomissements, et des sueurs peuvent apparaître.
Examen clinique : L’examen clinique peut être pauvre en signes spécifiques, ce qui signifie que même avec un examen physique normal, le diagnostic de syndrome coronarien aigu ne peut pas être écarté.
Péricardite aiguë : forme typique
Inflammation du péricarde : Le péricarde est la membrane qui entoure le cœur. Dans une péricardite aiguë, cette membrane s’inflamme et peut provoquer un épanchement, c’est-à-dire un excès de liquide dans la cavité péricardique.
Douleur thoracique : La douleur ressentie est :
Rétrosternale (derrière le sternum), parasternale (près du sternum), et postérieure.
Permanente mais non liée à l’effort, elle est irradiée parfois au cou et aux épaules. La douleur est de type pesanteur (sensation de lourdeur ou de pression).
Augmentation de la douleur : La douleur s’intensifie avec une inspiration profonde ou lorsqu’on est en décubitus dorsal (couché sur le dos).
Soulagement : La douleur peut être soulagée en étant assis ou en étant penché en avant.
Résistance à la trinitrine : La douleur ne répond pas au traitement à la trinitrine (utilisé normalement pour soulager les douleurs d’angor).
Symptômes associés : Parfois, la péricardite aiguë est accompagnée de symptômes tels que fièvre, asthénie (fatigue extrême), et une altération de l’état général.
Péricardite aiguë : Examen clinique et Signes accompagnateurs
Auscultation cardiaque :
Tachycardie : La fréquence cardiaque est élevée, supérieure à 100 battements par minute.
Assourdissement des bruits du cœur : Cela signifie que les bruits cardiaques peuvent être plus faibles que d’habitude à l’auscultation.
Frottement péricardique : Il s’agit d’un bruit rugueux et râpeux qui se fait entendre lors de l’auscultation. Ce bruit est inconstant, se produit pendant les phases systolique et diastolique du cycle cardiaque et
persiste à l’arrêt de la respiration.
Signes accompagnateurs :
Dyspnée : Difficulté à respirer.
Toux : Symptôme qui peut accompagner la péricardite.
Dysphagie : Difficulté à avaler.
Dysphonie : Voix rauque ou altérée.
Hépatomégalie : Augmentation de la taille du foie.
Œdème des membres inférieurs : Gonflement des jambes, particulièrement en cas d’épanchement péricardique important
Péricardite aiguë Causes:
Péricardite tuberculeuse : Inflammation du péricarde causée par la tuberculose.
Péricardite rhumatismale : Résultant de la fièvre rhumatismale, souvent après une infection streptococcique.
Péricardite virale : Causée par des infections virales comme le virus Coxsackie ou l’adénovirus.
Infarctus du myocarde (Dressler) : Péricardite qui se développe après un infarctus du myocarde, souvent quelques semaines après.
Insuffisance rénale : Accumulation de toxines dans le sang en raison de la défaillance rénale pouvant affecter le péricarde.
Péricardite néoplasique (cancer) : Causée par des métastases cancéreuses dans le péricarde.
Péricardite purulente bactérienne : Infection bactérienne sévère du péricarde.
État d’anasarque : Un œdème généralisé, souvent observé dans les cas d’insuffisance cardiaque ou rénale sévère.
Embolie pulmonaire:Définition et signes fonctionnels antécédents et urgence
L’embolie pulmonaire se produit lorsqu’il y a une obstruction totale ou partielle du tronc de l’artère pulmonaire (AP) ou d’une de ses branches par un caillot sanguin (ou thrombus), généralement provenant des veines des membres inférieurs (ce qui est connu sous le nom de thrombose veineuse profonde).
Signes fonctionnels :
Dyspnée : Difficulté à respirer.
Douleur basi-thoracique en coup de poignard : Une douleur soudaine et aiguë dans la partie inférieure de la poitrine, ressemblant à une sensation de coup de poignard.
Début brutal : Les symptômes apparaissent soudainement, de manière rapide et intense.
Hémoptysie : Crachat de sang, ce qui est également un signe inquiétant de cette pathologie.
Urgence médicale :
L’embolie pulmonaire est considérée comme une urgence médicale, car elle peut mettre en jeu la vie du patient si elle n’est pas traitée rapidement.
Antécédents :
Certains antécédents augmentent le risque d’embolie pulmonaire, tels que :
Alitement prolongé (repos au lit prolongé),
Postpartum (après un accouchement),
Postopératoire orthopédique (chirurgie orthopédique),
Néoplasie (présence de tumeurs),
Phlébite (inflammation des veines, souvent accompagnée de caillots).
Dissection aortique aiguë:Définition Symptômes Signes associés Facteurs de risque
Extrême urgence médico-chirurgicale nécessitant une intervention rapide
Définition : Déchirure de la paroi aortique au niveau de la média, nécessitant une prise en charge urgente.
Symptômes
Douleur thoracique :
Brutale, migritrice, sans position antalgique.
Suit le trajet de l’aorte, irradiant vers le dos.
Signes associés :
Souffle aortique (IAo).
Différence de tension entre les bras.
Disparition d’un pouls
Facteurs de risque :
Hypertension artérielle (HTA).
Femme jeune postpartum
Douleur d’angor fonctionnel: définition et cause
L’angor fonctionnel est une douleur thoracique causée par des troubles cardiaques fonctionnels, sans obstruction physique importante.
Causes :
Rétrécissement aortique serré : Rétrécissement de l’aorte, limitant le flux sanguin, entraînant des douleurs.
Insuffisance aortique : La valve aortique ne se ferme pas bien, permettant au sang de refluer dans le cœur, ce qui provoque de la douleur.
Tachycardies : Fréquence cardiaque élevée, perturbant la perfusion sanguine, entraînant des douleurs.
Myocardiopathie obstructive : Hypertrophie cardiaque, rendant l’éjection du sang difficile et provoquant des douleurs thoraciques.
Hypertension artérielle pulmonaire sévère : Pression élevée dans les poumons, surchargeant le cœur droit, causant de la douleur.
Prolapsus valvulaire mitral : Mauvais fonctionnement de la valve mitrale, entraînant une douleur thoracique.