Cours 8 - Stress au travail Flashcards

1
Q

Quel est la différence entre coping et adaptation?

A

Selon Lazarus et Folkman, il faut distinguer nettement coping et adaptation.

L’adaptation est un concept extrêmement large, qui inclut toute la psychologie, et même, la biologie.

L’adaptation inclut tous les modes de réaction des organismes vivants qui doivent interagir avec les conditions changeantes de l’environnement (ex: la perception, l’émotion, la motivation, l’apprentissage, etc…).
C’est à plus long terme….

Le coping n’inclut que les réactions à des variations de l’environnement évaluées comme menaçantes (ou stressantes). C’est beaucoup plus spécifique et à plus court terme. -

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2
Q

Qu’est-ce que le trouble d’adaptation?

A

DSM-5 : Avant nommé “dépression réactionnelle ou névrotique”. Il est maintenant dans la catégorie des “troubles liés aux traumatismes et au stress”.
Le trouble de l’adaptation est caractérisé par la présence de symptômes émotionnels ou comportementaux en réponse à un ou des stresseurs identifiables. (dans les 3 mois)… ne répond pas aux critères d’un autre trouble mental.

Présente des symptômes réactionnels à un ou des événements de vie auxquels il n’arrive pas à faire face adéquatement.
Un trouble d’adaptation peut aussi être aigu, ou considéré chronique si le stress dure plus de six mois. -

(ressemble à une phobie spécifique mais beaucoup moins intense -> c’est tout ce que l’on fait et resent par rapport à quelque chose de stressant).

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3
Q

Le stress est-il un bonne chose ou une chose néfaste pour la santé ?

A

Oui et non. Nous avons besoin du stress pour vivre (Selye: «le stress c’est la vie »).
Nécessaire parce que les mécanismes biologiques et psychologiques du stress ont comme objectif principal de nous placer dans état physique et mental optimal pour faire face à une situation stressante et ainsi aider à nous y adapter.

Le stress aide à gérer les problèmes du quotidiens.

Il incite l’individu à mobiliser son énergie (ASPECT MOTIVATIONNEL ET ÉMOTIONNEL) et à trouver des solutions aux problèmes de la vie (ex: incite l’étudiant à se préparer à un examen)
Il peut être utilisée de façon positive pour mobiliser ses défenses et améliorer sa performance
Si il est faible ou absent, nos ressources ne se mobiliseront pas assez

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4
Q

Quels sont les réactions nuisibles à l’adaptation du stress?

A

Si le stress est trop fort, nos ressources seront trop en alerte et cela va épuiser physiquement et mentalement. Le stress excessif est nuisible.

Donc : le stress est nocif s’il est trop bas ou trop élevé, il faut donc un équilibre.

C’EST UN PIC QUI VARIE D’UN INDIVIDU À L’AUTRE.

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5
Q

Quel est la distinction entre bon et mauvais stress?

A

1974: Hans Selye écrit Distress vs eustress.
Selon lui, c’est Lennart Levi (1971) qui distingue le premier la difference entre le stress positif et négatif. Il croit que le cerveau fait la difference entre les hormones sécrétées par l’influence d’une « querelle ou d’un baiser ». La notion “bon/mauvais” stress existe depuis longtemps…

Selye introduit donc les termes au début des années 1970 faisant une difference entre:
Distress (anxiété extreme), Eustress («eu» en grec signifie bon -> stress positif).

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6
Q

Qu’est-ce que le bon stress?

A
  • Le bon stress serait le résultat de motivations intrinsèques. Dépassement de soi, persévérance, créativité, etc.
    C’est ce que l’on nomme souvent l’”eustress” (Selye).
    Il produirait un effet sur la production d’hormone dans le corps mais jamais suffisamment pour être néfaste à long terme(assez pour sensation de “high”).
    Réponse “adaptée”
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7
Q

Qu’est-ce que le mauvais stress?

A

Le mauvais stress serait le résultat de motivations extrinsèques. On parle alors de situations déplaisantes, contraignantes, menaçantes…
C’est ce que certain appelle la “détresse” (dystress).
Selye, 1974 : Stress sans détresse : Il est question de “détresse” lorsque le stress devient nuisible ou désagréable.
Produit assez d’hormones de stress pour que cela lui soit nuisible à long terme
Réponse maladaptée.

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8
Q

Que peut-on dire du stress au travail?

A

Avant, on travaillait pour survivre, c’était essentiellement un travail physique. Aujourd’hui, le travail est moins physique et demande beaucoup plus psychologiquement.
Le stress au travail est un phénomène important et très étudié depuis de nombreuses années (années 70) dans plusieurs domaines de recherches scientifiques fondamentales et appliquées. Le stress au travail est un phénomène qui s’applique théoriquement à tous les domaines du monde du travail… -

Le stress au travail est considéré comme une épidémie
par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

Une enquête menée par Statistiques Canada (2004) sur les canadiens âgés entre 15 et 75 ans montre que :

seraient un peu stressés au travail: 38,8%
seraient assez stressés au travail: 25%
seraient extrêmement stressés au travail: 5%
Pas du tout stressant: 30,8 %

Les domaines de la Santé et de l’Éducation seraient les plus stressants au Québec.

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9
Q

Quels sont les facteurs liés au stress (dans le milieu de la santé)?

A

Revenu: plus les taches sont spécifiques et donc payantes (neurochirurgien) et plus c’est stressant

Quart de travail: Les quarts normal et ponctuel sont moins stressants que les quarts non journaliers.

Employeur: être à son compte est moins stressant

Heure de travail: moins = moins stressant

Age: être plus vieux = plus stressant

Vie personnel: être heureux et en santé dans sa vie personnel a un impact énorme sur le stress au travail.

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10
Q

Le cout du stress au travail ?

A

Le coût total de la santé mentale pour l’économie canadienne (2014) se chiffre à 51$ milliards par année

Au Canada, les absences liées au stress coûtent aux employeurs canadiens environ 3,5 milliards chaque année (2001)
(Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques).

En Europe, le cout annuel du stress lié au travail
dans l’UE est de 15-20 milliards d’euros (2002).

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11
Q

Qu’est-ce que l’interaction dans le stress au travail?

A

Beehr et Newman (1978) L’idée de l’interaction entre : le travailleur et son environnement de travail.

“Le stress au travail réfère à une situation où des facteurs reliés à l’emploi interagissent avec
les travailleurs de manière à modifier (en augmentant ou en diminuant) les conditions physiologiques et/ou
psychologiques telle que l’individu est forcé de dévier du fonctionnement normal “

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12
Q

Qu’est-ce que le déséquilibre dans le stress au travail?

A

De Keyser et Hansez (1996) :

“Le stress psychologique dans la sphère du travail est une réponse du travailleur devant les exigences de la situation pour lesquelles il doute de disposer de ressources nécessaires, et auxquelles il estime devoir faire face” -

Karasek (1981) :

Demand-control model.

Le stress au travail est engendré par un déséquilibre entre le degré de liberté de décision et les exigences.

Plus précisément, “le stress apparaît lorsque le degré de liberté dans la prise de décision est limité et associé à des exigences psychologiques élevées ou lorsque le degré de liberté dans la prise de décision est large mais associé à des exigences limitées«.

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13
Q

En gros, qu’est-ce qui cause du stress au travail?

A

Si on a peu de liberté (peu de contrôle) et si on a une grande demande physique.

Karasek prétendait que se trouver sur l’axe 1-3 était problématique et engendrait du stress (beaucoup de control mais peu de demande physique (légèrement stressant) et peu de contrôle et énormément de demande physique (très stressant)) il y a un déséquilibre, mais les études récentes on un peu démenti cela.
Selon lui, l’axe 4-2 serait un lieu favorable d’équilibre et son évolution vers le travail valorisant et actif serait un lieu de développement.

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14
Q

Selon Karasek, qu’est-ce qu’un travail passif?

A

Peu ou pas de marge de manoeuvre pour modifier et gérer leur travail, mais ne subissent peu ou pas de contraintes. (fait partie de l’axe du développement personnel)

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15
Q

Selon Karasek, qu’est-ce qu’un travail actif (valorisant)?

A

Soumet les travailleur à des exigences élevés mais permet aussi une bonne marge de manœuvre et un bon développement. (fait partie de l’axe du développement personnel)

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16
Q

Qu’est-ce qu’un travail peu stressant selon Karasek?

A

De faible contrainte et un contrôle élevé. Travail plate. (fait partie de l’axe du risque de santé (physique et psychologique))

17
Q

Qu’est-ce qu’un travail à fort stress selon Karasek?

A

Exigence élevée mais avec très peu de contrôle. (fait partie de l’axe du risque de santé (physique et psychologique))

18
Q

Quelles sont les limites que Karasek remarque dans son modèle?

A

Karasek remarque lui-même quelques limites, notamment qu’il ne prend pas en compte des relations sociales au niveau du groupe et de l’organisation. Des individus devant une situation de stress « professionnel » font face à la situation et puisent dans des différentes ressources, particulièrement le support social (soutien).

Il crée un nouveau modèle:
JDCS (Job Demand/Control Support) Karasek et Theorell, 1990
Le job strain dépendrait donc de trois caractéristiques majeures au travail :
1. la demande physique/psychologique
2. la contrainte (libert/controle)
3. le soutien (matériel, intellectual, social, etc.)

Si il y a du soutien dans l’organisation, moins d’énergie d’adaptation est nécessaire pour faire face à l’association de demandes élevées et du manque d’autonomie

19
Q

Qu’est-ce que le Job Content Questionnaire?

A

Le Job Content Questionnaire à l’avantage d’être court (27-18), auto-administré en une quinzaine de minutes et avec un minimum d’assistance
Il comporte 49 questions évaluant les dimensions suivantes :

Lattitude décisionnelle (19 items)
Demande psychologique et charge de travail mentale (8 items)
Soutien social (11 items)
Exigence physique (5 items)
Insécurité du travail (créerait moins de stress aujourd’hui)

Il existe une version réduite de 27 questions ou les questions ne portant que sur les deux dimensions principales du modèle de Karasek, soit 18 items
Version francophone valide et fidèle (Brisson et al, 1998)

20
Q

Que peut-on dire de la validité du modèle de Karasek?

A

Moins au début (mais plus avec les nouvelles dimensions)

Bcp d’études montrent la validité prédictive du modèle de Karasek pour :
Les maladies cardio-vasculaires
Les pathologies mentales
Également les indicateurs globaux de santé (la santé perçue,
qualité de vie, absentéisme, etc.)

Le stress au travail est associé à plusieurs problèmes de santé (physiques et mentaux) chez les travailleurs : Dépression, migraine, hypertension, maladie coronarienne, blessure, etc.

Une quantité impressionnante de données empiriques démontrent les conséquences néfastes du stress au travail sur la santé des individus et des organisations. Belkic et al 2004, Bourbonnais et al 1996, Niedhammer et al 2013 -

21
Q

Quel est le lien entre stress au travail et santé?

A

Les relations entre le stress au travail et le risque d’accidents cardio-vasculaires ont été très largement étudiées

Un risque accru de maladies coronariennes et même de décès par maladies cardio-vasculaires chez
– des personnes exerçant une activité professionnelle sans grande marge de manœuvre (faible contrôle)
– Mais surtout chez les personnes ayant à la fois une forte demande psychologique et disposant d’un faible niveau de contrôle.

22
Q

Quel est le lien entre stress au travail et dépression?

A

La relation entre le stress au travail et la dépression a été aussi largement étudiée

Un des facteurs prédictifs importants de dépression, autant chez les hommes que chez les femmes est :
– Une forte demande psychologique au travail, associée à une faible latitude décisionnelle et à un faible soutien social au travail (manque d’aide ou de soutien de part des collègues ou des supérieurs).

Un mécanisme est avancé pour expliquer cette
relation entre stress et dépression :
En situation de stress chronique, l’hypersécrétion de glucocorticoïdes (cortisol, Cushing) favoriserait, même induirait, l’apparition d’un état dépressif (influence sérotonine, noradrénaline et dopamine)

23
Q

Quel est le lien entre santé, stress et heure supplémentaire au travail?

A

Les heures supplémentaires augmentent le risque d’anxiété (stress) et de dépression

“Les hommes et les femmes qui font des heures supplémentaires (plus de 40h) courent un risque plus élevé d’anxiété (stress) et de dépression”

Une étude a montré que les hommes/femmes travaillant des heures supplémentaires avaient des niveaux d’anxiété et de dépression (et des prévalences de troubles anxieux) par rapport à ceux qui travaillaient des heures normales (Kleppa 2008) -