Cours 6 Flashcards
Petit lexique : soi
Façon de se présenter (d’interagir) et/ou de se percevoir : interface entre soi et les autres et entre soi et soi-même. Pas accès direct à un rapport avec les autres, mais aussi avec soi-même.
Petit lexique : soi inventé ou manipulé
Implique une nécessité de vraisemblance (exercice continu)
Fonction de cohérence. Soi virtuel = pas seulement soi internet. Partie consciente, mais peut nous changer jusqu’à un certain point, on finit par se mentir à soi-même aussi, pas juste à autrui
Petit lexique : moi
Organisation interne (psychologique) de différents Soi (implique un exercice (plutôt inconscient) de cohérence) (répond à la question : qui suis-je?)
Petit lexique : Je
Définit la prise de position, le point de vue de l’individu. Visage connu.
Petit lexique : sujet
Rend compte de la capacité de l’individu de résister à ses déterminismes (pulsionnels et sociaux) afin de conquérir son autonomie (implique un processus de “gestion” du Moi). Se construit en résistant à un double déterminisme, si on ne résiste pas suffisament à l’un ou l’autre : on rentre dans une logique de dépersonnalisation)
À quoi peut faire penser la manipulation du soi dans Internet?
Peut faire penser aux jeux des enfants dans leur expérimentation du social
Comment se construit le moi chez l’enfant?
Par l’essai ludique de différents sois. C’est en empruntant différents alter, qu’ego se construit chez l’enfant.
L’enfant découvre cependant qu’il existe des sois possibles et d’autres qui ne le sont pas (Freud avait l’habitude de dire que devenir adulte, c’est à travers la capacité de faire des deuils : un enfant peut être ce qu’il veut dans les jeux, mais un peu + compliqué quand adulte)
Contrairement à ce qu’il se passe pour l’enfant en voie de socialisation, le milieu d’appartenance de l’adulte-internaute n’est pas la pour?
Pour le censurer dans l’essai de nouveaux sois.
L’adulte-internaute devient le créateur d’une partie de lui-même qui n’existe que dans son imaginaire.
On voit que ce n’est pas nécessairement péjoratif : danger de dérapage ; de + aimer son soi virtuel, mais possibilité d’expérimenter certaines choses : et donc moins de conséquences si les choses vont moins bien.
L’enfermement virtuel : A. Touraine à propos du sujet moderne
Le sujet est une réflexion de l’individu (croyance) sur sa propre identité : le sujet n’existe que dans le décalage (écart) par rapport à des déterminants impersonnels, que ceux-ci soient liés au corps (pulsions et désirs) ou à la société (normes et rôles). C’est en résistant à ces déterminismes (pulsionnels et sociaux) que l’individu devient sujet, l’enjeu étant de pouvoir vivre son autonomie et de construire sa propre vie.
Jusqu’à récemment, que faisaient les normes sociales p/r à l’idnividu
Elles disciplinaient l’individu et le portaient à accepter sa condition, elles l’assigneraient aujourd’hui à devenir lui-même sans autre référence que sa propre volonté : on n’espèrerait plus collectivement dans le futur, il faut réussir personnellement dans le présent
La construction de soi virtuels viserait à combler quoi?
Le vide qu’expérimente l’individu entre la conception surévaluée qu’il se fait de lui-même (idéal du moi, tendance à devenir insatisfait de ce qu’on devient) et la perception de sa réelle condition (moi, moi réel).
On vivrait dans des sociétés qui a force de mettre l’emphase sur l’individu aurait quoi comme effet pervers?
De nous laisser seul face à notre désir d’accomplissement.
Communauté + supportante, moins de place à l’individualité et contraire pour la société.
Difficulté de faire l’équilibre entre les deux, coincés dans la construction de soi ou l’idéal est difficile à atteindre. On serait passé d’un modèle supportant, mais rigide à un modèle bcp moins rigide, mais qui a beaucoup de difficulté à être supportant.
À quoi peut conduire un certain enfermement virtuel?
À la dissolution de l’individu dans sa réalité virtuelle
Le moi n’est ainsi plus l’ensemble organisé d’attitudes des autres que l’on assume soi-même. L’individu ne part plus des sois qui le constituent socialement pour arriver au moi individuel.
L’individu serait à la recherche de quoi?
D’un accord parfait avec lui-même : quête du soi idéal.
Il rechercherait à faire disparaitre la distance critique introduite par le “je” (façon qu’on a de se présenter aux autres et à soi-même, comme médiateur avec l’environnement social), et les frustrations que cette distance révèle (je ne suis pas satisfait de ce que je deviens).
Le moi ainsi livré à lui-même aurait toutes les chances de devenir que passions instinctuelles ou conformité à la mode (choix d’une caricature du moi ou encore un va-et-vient constant entre ces deux caricatures du moi).
À quoi correspond le fait de céder au ça ou au surmoi?
Une dynamique de dépersonnalisation