Cours 5 Flashcards
La confrontation entre l’identique et l’altérité : comment se construit la personne?
Elle se construit dans une incessante confrontation entre l’identique et l’altérité, la similitude et la différence (il faut ainsi parfois minimiser l’affirmation de soi et assumer les règles collectives pour faciliter sa propre intégration sociale). Équilibre pour ne pas se perdre non plus.
La confrontation entre l’identique et l’altérité : qu’est-ce que chacun a besoin de faire?
Chacun a besoin d’être original, de ne ressembler à aucun autre, mais aussi, pour être reconnu par les autres, intégré dans des groupes ou des communautés, de développer des objectifs communs, de croire ensemble, de développer des valeurs communes (être comme quelques-uns, et, sans doute aussi, plus ou moins comme tout le monde dans une dynamique intégrative, plus ou moins assimilatrice).
Pour construire sa propre identité, que va devoir faire l’enfant?
L’enfant va devoir apprendre à se décentrer (arrêter de penser que tout tourne autour de lui) pour établir des relations de réciprocité avec les autres
Comment est la notion de décentration telle qu’évoquée par Piaget?
Elle est d’abord cognitive : dépasser l’égocentrisme pour accéder à la réversibilité opératoire et à la logique des propositions.
Un monde avec des personnes qui ne pensent qu’à eux,ça ne fonctionne pas.
Mieux se situer dans notre environnement : logique d’interactions, il faut apprendre à tout positionner.
Piaget parle aussi de la décentration affective : dépasser les affects intuitifs fondés sur la contrainte et l’obéissance pour accéder aux affects normatifs développés à partir du respect mutuel, de la réciprocité et de la coopération.
Au départ, les enfants obéissent par contrainte. Graduellement on passe des affects intuitifs ou affects normatifs : transgresser les normes nous fait sentir coupable. Pas besoin d’une entité extérieur pour être puni : on se punit nous-mêmes.
Émotions qui nous poussent à agir d’une manière parce qu’on a intégré règles sociales.
Affect intuitif : peur de punition donc on obéit
Affect normatif + utile pour la société : les gens doivent croire aux normes sociales, sinon ça ne fonctionnerait pas.
Cette double décentration amène l’enfant à élargir ses perspectives identitaires et à construire sa personnalité.
Dans quoi la question du changement identitaire trouve sa réponse?
Dans la dynamique particulière des rapports entre l’identité personnelle et l’identification à des personnes, à des valeurs, à des croyances (identité collective).
Tel est le paradoxe de l’identité : le “je” ne peut être que par la médiation du souhait de devenir “autre” en vue de combler un manque.
L’être humain est un être condamné à être éternellement insatisfait : incapacité à équilibrer parfaitement les exigences de notre surmoi et demandes/désirs de notre ça). Difficile pour l’être humain de se contente de.
On peut pas faire tout, donc il faut choisir
processus de deuil avec les choses qu’on ne peut pas faire
La toute puissance du Soi, une fiction? Cavalcade
L’identiifcation est l’histoire de la cavalcade (suite plus ou moins sans fin) des identifications dont il faudra toujours, comme autant d’illusions, se défaire pour se (re)faire.
La toute puissance du Soi, une fiction? MOyen de démontrer quoi
Il s’agit aussi d’un moyen de démontrer que l’hypothèse d’une identité stable, unifiée et sereine se trouve contredite par cette espèce de fuite en avant de l’identisation fondée sur une fiction d’un soi tout puissant (et donc infantile) qui peut tout faire et tout avoir.
Le rôle du récit chez l’enfant : permet de mettre l’accent sur quoi?
Permettre de mettre l’accent sur la dialectique (forme de discours qui détermine le rapport à la connaissance) qui vise la recherche de la vérité (ainsi opposée à la rhétorique qui elle vise la persuasion) par la mise en évidence des contradictions et des incohérences du discours du personnage (à la foi agissant et souffrant).
Qu’est-ce que l’enfant va faire grâce au langage?
Il va différencier et individualiser les objets (et les personnes) :
- L’attitude de dénomination (nommer (comme première étape de la définition) les éléments de l’environnement matériel et social)
- L’appropriation progressive des mots actualisant (permettant de donner une cohérence) :
*L’expression verbale des émotions (désirs, etc.)
*Les premières phrases
*Le récit (on construit notre récit dans une logique d’opposition)
Identité et récit : de quoi faut il se méfier?
De notre tendance à simplifier.
La société qui entoure l’enfant met en lui des désirs nombreux qu’il satisfait dans son jeu. Les écrivains, l’histoire, l’amour, la nature et les autres êtres humains en mettent d’autres en nous (adultes) tout au long de notre vie (sans cesse en train d’essayer de construire/donner une cohérence).
Identité personnelle et identité narrative : s’articule autour de quelle trilogie?
Réalité, fiction (percpetion) et récit (cohérence).
Identité personnelle et identité narraitve : en termes identitaires, on met ici l’accent sur deux aspects :
- L’importance du langage et de la communication, en particulier l’importance du récit dans la construction identitaire (donner du sens comme dans la construction d’un roman).
- Le souci de soi qui peut être perçu négativement (narcissisme, besoin de notoriété, etc.) ou positivement (l’Intérêt de la compréhension et de la connaissance de soi) et, grâce a cet intérêt, la décentration, l’intérêt porté aux autres (essentiel à la connaissance véritable de soi (entre autres en lien avec les processus de comparaison)).
Identité personnelle et identité narrative : en termes de quoi se caractérise l’identité?
En termes dynamiques (en mouvement), par la présence simultanée et concurrentielle dans le récit d’une exigence de concordance, d’unité dans la mise en intrigue (donner du sens, une signification qui vient lier tout cela) et de discordance qui, jusqu’à la clotûre du récit, mettent en péril cette identité. (on a besoin de sentir notre identité stable, mais aussi non définitive : bespin de croire que mes actions peuvent avoir un impact)
Tu ne veux pas naitre et être barré
Identité et exclusion : inégalité
Dans nos sociétés, tout comportement inégalitaire est interprété comme un comportement transgressif de l’ordre, de la non-moralité (racisme, homophobie, etc.).
Nous sommes ainsi dans des sociétés qui refusent, de plus en plus, toute mise à distance, et tout système de hiérarchie et d’inégalité.
L’exclusion est ainsi vécue comme une maltraitance injuste.
Cependant, si on voit toute différence comme injustice = problématique. La différence est normale
Quand peut-on dire qu’un système est intégré?
On peut dire qu’un système est intégré s’il y a de la souplesse, de la flexibilité dans l’articulation, et interdépendance fonctionnelle entre les sous-systèmes. Chacun de ces sous-systèmes conservant une identité, une position et une fonction différenciées.
L’intégration exige de tout le monde souplesse, flexibilité et repose sur la capacité des uns et des autres de reconnaitre les différences et de les voir comme une richesse : ces différences-là peuvent améliorer le vivre ensemble.